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général français, maréchal de France à titre posthume De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Michel Joseph Maunoury, né le à Maintenon (Eure-et-Loir)[1] et mort le à Artenay (Loiret), est un général de division français, élevé à la dignité de maréchal de France à titre posthume trois jours après sa mort.
Michel Joseph Maunoury | ||
Le maréchal Maunoury en 1914 | ||
Naissance | Maintenon |
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Décès | (à 75 ans) Artenay |
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Origine | France | |
Arme | Artillerie | |
Dignité d'État | Maréchal de France | |
Années de service | 1867 – 1923 | |
Conflits | Première Guerre mondiale Guerre franco-allemande de 1870 |
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Distinctions | voir section | |
Autres fonctions | Gouverneur militaire de Paris | |
Famille | Gabriel Maunoury, Pol Maunoury, Maurice Bourgès-Maunoury, Maurice Maunoury | |
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Au cours de la Première Guerre mondiale, il s'illustre au commandement de la 6e armée au début du mois de lors de la bataille de la Marne en jouant un rôle décisif face à l’armée allemande du général von Kluck sur l’Ourcq. Cette action lui vaut d'être élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur le . Le , il est grièvement blessé à la tête par une balle allemande qui le rend définitivement aveugle. Il est l'un des rares généraux de la guerre invités à la signature du traité de Versailles le .
Michel Joseph Maunoury est le fils de Charles Maunoury (1816-1887), médecin, et de Marie Boullé (1826-1903).
Issu de la promotion 1867 de l'École polytechnique, il sort 99e de sa promotion de 124 élèves, choisit de servir dans l’artillerie et devient officier d’artillerie.
Il est sous-lieutenant élève à l'École d'application de l'artillerie et du génie en 1869, participe à la guerre franco-allemande de 1870 et est blessé par une balle qui lui traverse la jambe droite le , à la bataille de Champigny.
En 1874, il devient capitaine, instructeur d'équitation et de conduite de voitures. Professeur adjoint au cours d'artillerie de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr en 1883, chef d'escadron en 1886 puis lieutenant-colonel en 1893.
En 1896, il est commandant militaire du palais de la Chambre des députés et est promu colonel, l'année suivante.
Le , il est promu au grade de général de brigade et, le , au grade de général de division, commandant l'artillerie de la place et des forts de Paris et commandant l'École supérieure de guerre.
Il est nommé gouverneur militaire de Paris en 1910 et membre du Conseil supérieur de la guerre avant d'être placé sous la section de réserve, en 1912.
Rappelé à l'activité le pour une mission d'inspection, il est très rapidement chargé de rassembler des troupes disparates, revenant d'Alsace, des divisions du général d'Amade et d'unités nouvellement incorporées pour constituer la VIe armée, devant se placer sur l'aile gauche de l'armée anglaise du maréchal French, autrement dit à l'extrême-gauche des armées alliées.
Lorsque la retraite des armées alliées amène le front à proximité de Paris, Joseph Gallieni, général commandant la place militaire de Paris, met à la disposition de Maunoury les troupes du camp retranché de Paris, qui s'ajoutent à l'effectif de la VIe armée[2]. Il conduit à sa tête une attaque décisive sur le flanc de l'offensive allemande à partir du contre l'armée von Kluck, lors de la bataille de la Marne[3]. La bataille menée par la VIe armée est connue sous le nom de bataille de l'Ourcq, du nom de l'affluent qui se jette dans la Marne aux environs de Meaux. En récompense de sa conduite, il est élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur le [4].
Le général Maunoury est gravement blessé à la tête par une balle ennemie le au moment où il mettait l'œil à un créneau, dans les tranchées du plateau de Nouvron qu'il inspectait en compagnie du général Étienne de Villaret, lequel est blessé par la même balle, par ricochet[5],[6]. Cette blessure le laisse aveugle jusqu'à sa mort. Durant sa convalescence, le général Joffre lui décerne la médaille militaire le [7]. Il redevient gouverneur militaire de Paris du au .
Maunoury est l'un des rares généraux de la guerre invités à la signature du traité de Versailles[3].
Il meurt à Artenay, dans le train qui le mène dans sa résidence du château d'Herbilly, situé dans la commune de Mer (Loir-et-Cher), le . Il était alors le président d'honneur de l'Union des aveugles de guerre[8].
Nommé maréchal de France à titre posthume le suivant[9], il bénéficie d'obsèques nationales le . Ses funérailles ont lieu à Mer en présence des maréchaux Joffre et Foch et du ministre de l'Intérieur Maurice Maunoury, son cousin.
Ému, le maréchal Joffre apporte un dernier salut de l’armée française au glorieux soldat « qui restera l’une des plus pures et grandes figures de notre histoire militaire »[9] :
« Son calme et son habilité de manœuvre ont permis à ses troupes de supporter pendant les quatre journées d’une lutte opiniâtre l’effort d’une notable partie de l’armée allemande et ont facilité ainsi le développement des opérations des armées alliées, qui ont entrainé la retraite de notre ennemi. Saluons de toute notre reconnaissance patriotique l’intrépide commandant de la Vie Armée, dont la clairvoyante énergie a si fortement pesé sur l’avenir de la France… »[9]
Le corps du maréchal Maunoury repose depuis le dans la crypte des Gouverneurs à l'hôtel des Invalides de Paris.
Un bâtiment de logement d'élèves a pris son nom en 1976 dans les nouveaux locaux (à Palaiseau) de l'École polytechnique, école militaire où il a été formé lorsqu'elle était installée à Paris, rue Descartes.
(Nota : la médaille militaire se porte avant la LH pour les officiers généraux ayant commandé au front ; attention, selon La Grande Chancellerie, aucun texte officiel n'existe et il s'agit d'une simple habitude) ;
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