Michel Bassompierre s'inscrit ensuite à l'École des beaux-arts de Rouen où il approfondit sa connaissance de l'anatomie animale: le squelette et les muscles. Il dessine et enregistre les attitudes de chaque animal sous la direction de son professeur de sculpture René Leleu (1911-1984).
Les animaux qu'il privilégie ont tous des formes rondes. S'il sculpte essentiellement des ours et des gorilles, il a également réalisé d'autres animaux dans le cadre de commandes publiques ou pour des collaborations, comme un Tigre royal pour la cristallerie Baccarat[3] ou un panda pour le Zooparc de Beauval[4].
L'œuvre sculpté de Michel Bassompierre compte plus de 200 modèles. L'artiste combine les méthodes classiques de sculpture et les nouvelles technologies. Si ses œuvres sont le plus souvent réalisées en bronze ou en marbre de Carrare, certaines de ses pièces monumentales peuvent être en résine. Achetées par des collectionneurs du monde entier, ses sculptures parcourent la planète[5].
«L’œuvre de Michel Bassompierre est surprenante, car créer la vie par la force des rondeurs chaleureuses de ses œuvres nées de ses caresses avec des matières “froides” relève d'une forme de magie et laisse sans voix.»
«Il admire, sans limite, les êtres qui nous entourent, ce monde vivant qu'il essaie de nous faire percevoir sous différentes attitudes, avec la tendresse qu'il ressent pour ses sujets, afin de nous offrir aujourd'hui les admirables résultats de ses recherches morphologiques et plastiques.»
Au fil des ans, il a réalisé des milliers de croquis et des centaines de sculptures qui lui ont permis d'affiner son style.
Grâce à l'étude précise de l'anatomie des animaux qu'il représente, il réalise des dessins parfaitement maîtrisés. u Il maîtrise parfaitement l'anatomie des animaux qu'il représente. Il a su générer une œuvre puissante, fruit d'une approche poétique de la lumière, qui interpelle la sensibilité du spectateur[9].
À l'instar de François Pompon, il se débarrasse de l’anecdote pour aller à l'essentiel: une forme pure, des courbes délicates, une lumière enveloppante qui souligne la rondeur des masses, comme l'explique Anne-Catherine Loisier: «Michel [Bassompierre], par son sens de l'observation et l'humilité qui se dégage de ses œuvres, rejoint à beaucoup d'égards l'approche du Sédélocien: simplification qui ne retient que l'essentiel, le mouvement pour François Pompon, l'attitude qui révèle la force intérieure selon Bassompierre. À la différence des animaux de François Pompon, ceux de Bassompierre expriment une humeur, parfois même une joie de vivre, un espièglerie. C'est ce qui en fait des œuvres attachantes, aux résonances enfantines diront certains. Elles sont empreintes de quiétude, de douceur et de vigueur en même temps. La sculpture de Michel [Bassompierre] attire le regard et suscite l'émotion, pure, simple. La matière est noble, tout comme les sentiments qu'inspire l’œuvre. Pour toutes ces raisons, la sculpture de Michel [Bassompierre], c'est le choix du cœur[10].»
Au cours de l'été 2021, son ours monumental La Fratrie no3b est installé place Sainte-Catherine à Honfleur[24], en parallèle de l'exposition «De Honfleur au Grand Nord, un voyage climatique», où sont présentées deux autres œuvres.
Pendant six mois à partir d', l'hôtel InterContinental de Marseille accueille quatre œuvres monumentales de l'artiste[28].
Durant les hivers 2020-2021[29] puis 2021-2022[30],[31], il est à l'affiche de l'exposition «L'Art au Sommet», co-organisée par l’office de tourisme de Courchevel 1850 et les Galeries Bartoux[32]. Six œuvres monumentales sont exposées au cœur de la station, au pied des pistes.
Pour célébrer le centenaire de l'Ours blanc de François Pompon, la ville de Saulieu et le Musée Pompon ont mis à l'honneur l'œuvre de Michel Bassompierre[33],[34],[35],[36]. De mai à fin septembre 2022, dans le cadre de l'exposition "ANIMAL / Sous le regard des Grands Maîtres: Pompon - Bassompierre" des œuvres monumentales ont été exposées dans la ville, au Relais Bernard Loiseau[37],[38]. Une vingtaine de bronzes et de marbres, ainsi que des dessins originaux, ont quant à eux été présentés dans le Musée[39],[40],[41].
Du printemps à l'automne 2022, Saint-Paul-de-Vence a accueilli neuf œuvres monumentales, exposées au cœur du vieux village[42],[43].
Fondettes a accueilli sur le Parvis de la Halle de la Morandière l'exposition "Douceur Animale". Six ours monumentaux ont été exposés de septembre à novembre 2022[44]. Afin de choisir l'œuvre qui serait acquise à l'issue de l'exposition, la ville de Fondettes a organisé un vote participatif auprès de sa population[45]. "Le Miel n°2", qui a obtenu plus de la moitié des suffrages, sera présenté dès 2024 dans la cour de l'Aubrière[46].
De début février à début mars 2023, "Les Fragiles Colosses", dix œuvres monumentales d'ours et de gorilles ont été présentés sur le Boulevard Haussman à Paris[47]. Parrainée par l'acteur et réalisateur Jacques Weber et la primatologueSabrina Krief, cette exposition a été proposée par les Galeries Bartoux et le Comité Haussman[48]. À cette occasion, "Le Mélèze n°2", la plus grande œuvre de Michel Bassompierre réalisée à ce jour, a été dévoilée.
À l'automne 2023, Michel Bassompierre est l'invité d'honneur de l'exposition "L'animal en monument" à l'École vétérinaire d'Aflort[54]. Il a dans ce cadre organisé une conférence avec le militant écologiste Cyril Dion, au cours de laquelle il a réalisé une œuvre en direct.
D'octobre à fin janvier 2024, Michel Bassompierre a exposé ses "Fragiles Colosses" à Bruxelles[55], à l'Hôtel Steigenberger Wilcher's. Le parrain de l'exposition, le créateur du Chat, Philippe Geluck, était à ses côtés pour une conférence au cours de laquelle Yann Arthus Bertrand a présenté son documentaire Vivant[56]
Le Musée océanographique de Monaco accueille l'exposition "Les Géants des Glaces"[57] d'avril à octobre 2024. Pour l'occasion, Michel BASSOMPIERRE a fait entrer dans son arche un nouvel animal: le manchot empereur[58]. 4 des 6 ours exposés sur le toit du Musée ont également été réalisés spécialement pour cette exposition, qui attire l'attention du visiteur sur la vulnérabilité des animaux vivant dans les pôles[59]. Inaugurée en présence du Prince Albert II de Monaco[60], cette exposition a été accompagnée du conférence avec la glaciologue Heïdi Sevestre, le spécialiste des ours Rémy Marion et l'aventurier Nicolas Dubreuil[61].
De mai à octobre 2024, le Musée de l'atelier Rosa Bonheur accueille l'exposition "Regards croisés sur l'animal"[62], qui permet une plongée intime dans le processus de création de deux Grands Maîtres. Si plus d'un siècle les sépare, Rosa Bonheur et Michel Bassompierre sont liés par leur passion commune pour l'animal, qu'ils ont chacun représenté avec un style unique[63]. Parrainée par l'acteur François Cluzet, l'exposition s'est tenue sous l'égide du WWF[64]. "J'ai découvert le travail de Michel BASSOMPIERRE au hasard de mes curiosités artistiques" raconte François Cluzet. "Davantage amateur que connaisseur, je réagis simplement à l'émotion que me procure une œuvre. J'ai une passion pour les sculptures animalières et lorsque j'ai eu la chance d´assister en direct à la naissance d’un gorille des mains de maître de BASSOMPIERRE, j'ai eu un véritable coup de cœur. Autant pour l’œuvre, dans sa douceur, dans sa beauté, que pour l'artiste dans sa candeur poétique. Les animaux, je dirais les amis de BASSOMPIERRE, reflètent toute son humanité. Il connaît et apprivoise le monde sauvage et donne à nos animaux, vie, grâce et dignité.[65]"
Andenne: le , Claude Eerdekens, Bourgmestre de la Ville et Michel Bassompierre ont inauguré Les Saumons no1[92], un bronze monumental[93] de 2 mètres de long installé sur la Promenade des Ours, animal emblème de la ville[94]. Le 29 avril 2022, un deuxième ours monumental de 2m de hauteur, "Le Miel n°3" a également été inauguré sur cette avenue[95],[96],[97].
Aix-les-Bains: en a été inaugurée La Dent du Chat, sur la place de la mairie, une sculpture en bronze de 1,2 mètre de hauteur, elle tire son nom de la montagne éponyme, qui surplombe la cité thermale.
Angers: L'Ours, sculpture monumentale en béton, exposée rue Jean Rostand[98].
Carquefou: le , la ville a inauguré les fontaines de la place Aristide Briand, où sont exposés neuf crapauds en bronze de Michel Bassompierre[99].
Clisson: lors d'une résidence d'artiste durant l'été 1998, Michel Bassompierre a réalisé une œuvre unique dans son oeuvre: une colonne monumentale en argile composée de plusieurs animaux[100].
Nantes: deux ours monumentaux en béton ornent l'école maternelle de la Côte d'Or depuis 1985.
Pornichet: depuis 1989, un dauphin en bronze de 3,2 mètres de haut est placé au cœur du quartier le plus animé de la ville. Le [101], il est remis en place après une restauration. Initialement présenté au centre d'un rond-point sous forme de fontaine, il est désormais placé sur le trottoir à la suite d'un réaménagement du quartier. «Cette sculpture, emblème de la ville, est devenue un lieu de repère et une véritable fierté pour les Pornichétins[102]» explique le maire, Jean-Claude Pelleteur.
Saulieu, musée François-Pompon: en 2015, Michel Bassompierre a fait don au musée de son œuvre intitulée Les Saumons no1. En 2022, il a fait don d'une maquette originale en argile, Le Miel, réalisée en direct lors de l'inauguration de l'exposition "ANIMAL / Sous le regard des Grands Maîtres: Pompon - Bassompierre.
En 2022, le Zoo de la Boissière du Doré a fait l'acquisition d'une sculpture monumentale de 2 mètres de haut, Le Miel n°2 pour son nouvel espace de la Vallée des Ours[105],[106].
Le 22 mars 2024, le Zooparc de Beauval a inauguré l’œuvre magistrale "Yuan Meng, la réalisation d'un rêve". Ce bronze de 2.5m de hauteur représente Yuan Meng, le premier bébé panda né en France, et sa mère, Huan Huan[108],[109],[110].
Pour célébrer l'année du Tigre en 2022, la manufacture Baccarat a proposé à Michel Bassompierre de réaliser un Tigre royal en cristal. Cette œuvre, achevée en , est tirée en édition limitée à 50 exemplaires[111].
Pour marquer les 50 ans de carrière de Michel Bassompierre, les éditions Albin Michel publient une première monographie consacrée à l'artiste dans leur collection «Beaux-Livres» en [112] retraçant la carrière de l'artiste. Elle dévoile les différentes étapes de son travail et présente une partie de son œuvre, au travers d'une sélection d'archives, croquis, photographies et textes.
Cet ouvrage compte plusieurs contributions, comme celle de la primatologue Sabrina Krief: «Les gorilles de Michel [Bassompierre], mâles imposants, aux formes pleines, ne portent pas la trace de la main de l'homme. Le sculpteur offre à nos regards des corps polis, lisses, sans artifice. L'artiste a effacé toute empreinte de ses doigts sous lesquels les courbes douces sont nées. Ne subsistent que les postures et les regards, les propositions et les émotions, si justes. Sans trace d'humains… C'est sûrement pour cela que les animaux de Michel Bassompierre sont si paisibles et souvent joyeux. Dans cet univers, sans fadeur ni mollesse, l'homme s'éclipse, sensible et humble pour laisser place à l'animal et à son élégance. Si l'harmonie de l'atelier de Michel [Bassompierre] irradiait jusqu'aux forêts d'Afrique, quel soulagement nous aurions à voir dans le regard des grands singes la même quiétude[113]».
Thierry Dobé, galeriste à Dinard[114] y explique: «J'ai coutume de dire que les ours de Bassompierre sont de gros doudous pour adultes, ils sont tellement proches de l'univers de l'enfance qu'ils nous replongent dans le confort propre à nos jeunes années. Ce ressenti si positif ne serait pas si intense si la qualité du modelage n'était pas au rendez-vous. Certains de ses professeurs des Beaux-Arts avaient coutume de répéter qu'il y avait trois choses importantes dans leur enseignement: le dessin, le dessin et le dessin. Michel Bassompierre est un grand dessinateur et c'est un grand sculpteur, pour preuves, la qualité des formes, l'élégance du trait, le respect des fameuses proportions. Mais l'artiste se doit d'être créateur, ce qui permettra d’affirmer dès le premier regard: c'est un Bassompierre. C'est un cheval, c’est un gorille, c'est un ours, oui et non. C'est plutôt l'idée que l'on a du cheval, du gorille ou de l'ours, loin de l'hyperréalisme et si proche de nous. C'est un Bassompierre[115]!».