Melle (commune déléguée)
ancienne commune française du département des Deux-Sèvres De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Melle est une ancienne commune du centre-ouest de la France située dans le département des Deux-Sèvres en région Nouvelle-Aquitaine. Depuis le 1er janvier 2019, elle a fusionné avec les communes de Mazières-sur-Béronne, Paizay-le-Tort, Saint-Léger-de-la-Martinière et Saint-Martin-lès-Melle pour former la nouvelle commune de Melle.
Melle | |||||
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Héraldique |
Logo |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Deux-Sèvres | ||||
Arrondissement | Niort | ||||
Statut | Commune déléguée | ||||
Maire délégué Mandat |
Sylvain Griffault (ECO) 2020-2026 |
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Code postal | 79500 | ||||
Code commune | 79174 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Mellois | ||||
Population | 3 640 hab. (2014) | ||||
Densité | 373 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 13′ 22″ nord, 0° 08′ 38″ ouest | ||||
Altitude | Min. 57 m Max. 173 m |
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Superficie | 9,76 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Melle (chef-lieu) |
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Historique | |||||
Commune(s) d'intégration | Melle | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Deux-Sèvres
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Le pays autour de Melle est un pays de doux vallonnement, de prairies et de forêts plantées de châtaigniers, de noyers.
La terre composée de sols argileux parsemés de débris calcaires est riche et permet la culture de la luzerne, du trèfle, du sainfoin et du blé.
La ville est bâtie sur un promontoire situé au centre du plateau mellois.
Située à 27 km au sud-est de Niort, à 60 km de Poitiers et à 45 km de Saint-Jean-d'Angély, Melle est le chef-lieu du canton, après avoir été sous-préfecture des Deux-Sèvres jusqu'en 1926.
Melle est sur le chemin de la via Turonensis du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, sur l'axe Poitiers-Saintes.
Trois cours d'eau référencés par le Sandre traversent la commune. Il s'agit de la Béronne (nommée ruisseau de la fontaine de triangle par le Sandre)[1] affluent de la Boutonne, le ruisseau du Rivault[2] et le ruisseau de Vireblanc[3] qui se jettent dans la Béronne. Il faut ajouter le Pinier, lui aussi affluent de la Béronne ainsi que la Légère et la Berlande situées au sud de la commune.
Melle est traversée par l’ancienne RN 148, cette route nationale, qui a été déclassée en route départementale 948, relie Noirmoutier à Étagnac (RN 141) en passant par Niort. La RN 150 qui allait dans son tracé initial de Lusignan (Poitiers) à Royan en passant par Saintes et Melle a été déplacée et déclassée en route départementale 950.
La ville ainsi que les usines de Melle étaient reliées au réseau de tramway des Deux-Sèvres. Actuellement, la ville est desservie par le Réseau de Transport des Deux Sèvres (RDS) sur la ligne Chef Boutonne-Niort. La gare SNCF la plus proche est celle de Saint-Maixent-l'École, avant celle de Niort.
Les formes anciennes du nom, Medolus vers 760 et Metullo au IXe siècle[4], sont d'origine incertaine ; Mellum en 961[5]. Certains y ont vu une forme corrompue du latin metallum (mine, métal), ou un dérivé de metula (la petite borne). Il est possible que ce nom dérive de la racine celtique metl, bien attestée dans les noms de lieux, dont le sens exact est discuté : hauteur[6]? enclos ? mais plus certainement moissonneur (metelo-)[7]
La présence humaine est attestée sur les lieux dès l'Antiquité, les fouilles archéologiques de Champ-Persé ayant permis de mettre au jour des sépultures des IIe et IVe siècles[8].
Durant le haut Moyen Âge, Melle fut un centre actif de monnayage, grâce à d'importantes mines d'argent[9] situées sous la ville et aux alentours. Celles-ci ont été exploitées de 602 jusqu'à au moins 995. Le minerai extrait était de la galène : du plomb contenant de l'argent. Le plomb servit tout d'abord à payer un tribut aux rois francs : sous Dagobert Ier, huit mille livres en étaient envoyées tous les ans à Paris où il servit à la couverture de la basilique Saint-Denis.
Le monnayage fut actif de 768 à 1189. L'atelier monétaire faisait notamment partie des dix ateliers autorisés à maintenir leur activité grâce à un édit de Charles le Chauve[10] de 864. Il était le seul légal pour la grande Aquitaine. Deux types de monnaies étaient frappées : l'obole et le denier.
L'activité dans un atelier est ainsi décrite : « Les lingots étaient taillés en autant de livres que l'on voulait. On martelait les lingots pour les réduire à l'épaisseur des deniers, puis on découpait des petits carrés, on les arrondissait à coups de marteau et on leur donnait le poids voulu. Les matrices (les coins) étaient façonnées par les graveurs, à l'aide de poinçon, pour donner à chaque côté de la pièce, soit un monogramme royal, soit l'effigie de l'empereur, soit le nom de l'atelier. Le coin trouvé à Melle et conservé au musée de Niort porte la légende CARLUS REX FR. Sur le revers d'un denier de Louis le Pieux, sont figurés deux marteaux et deux coins entourés du mot METALLVM (Melle), lieu de l'atelier monétaire. La frappe pouvait avoir lieu : un flan est placé entre deux coins et reçoit à coups de marteau l'empreinte des deux coins »[11].
De nos jours on peut visiter une petite partie des anciennes mines d'argent, qui sont les plus anciennes visitables d'Europe. Elles précèdent de plusieurs siècles celles de Bohême.
En 848, les Normands atteignent et pillent Melle[12], menés par leur chef Hasting[13]. C'est un peu avant l'an 1000 que l'atelier est transféré à la fois à Niort, à Saint-Jean-d'Angély et à Poitiers. La désaffectation des mines à cette époque est peut-être due à un épuisement des filons, ou à des modifications politiques et économiques. À moins qu'elles n'aient pas résisté à un tremblement de terre.
La ville est livrée à Thomas de Wodestock, fils du roi d’Angleterre Édouard III, en 1363, en application du traité de Brétigny, signé trois ans plus tôt[14].
Durant la Cinquième guerre de religion, le duc de Montpensier prend la ville en 1575, après une résistance de trois jours, et fait pendre le gouverneur[15]. C'est également à Melle que Catherine de Médicis rencontra son neveu et gendre Henri de Navarre, le futur Henri IV en 1586.
Elle fut chef-lieu de district de 1790 à 1795 et d'arrondissement de 1800 à 1926.
Le , Melle fusionne avec Mazières-sur-Béronne, Paizay-le-Tort, Saint-Léger-de-la-Martinière (Elle-même issue de la fusion des communes de Saint-Léger-lès-Melle et L'Enclave-de-la-Martinière en 1973) et Saint-Martin-lès-Melle qui deviennent des communes déléguées au sein de la commune nouvelle de Melle.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1878 | 1880 | Ernest Saché | Pharmacien | |
1880 | 1884 | Clément de Réigné | ||
1884 | 1909 | Théodore Girard | Avoué | |
1909 | 1913 | Edouard Gaud | Médecin | |
1913 | 1918 | Théodore Girard | Avoué | |
1918 | 1923 | Raymond Grèges | ||
1923 | 1929 | Victor Cabanne | Instituteur | |
1929 | 1935 | Clément Pinsard | Instituteur | |
1935 | 1941 | Charles Lanquin | Libraire | |
1941 | 1943 | Victor Chapuis | Médecin | |
1943 | 1944 | François Voyer | ||
1944 | 1944 | Paul Gazeau | Commerçant | |
1945 | 1946 | Marcel Poinot | Commerçant | |
1946 | 1947 | Henri Devannes | Commerçant | |
1947 | 1967 | Joseph Pineau | Inspecteur | |
1967 | 1977 | Guy Léchelle | Avoué | |
1977 | 1995 | Jean Bellot | PS | Charcutier |
1995 | 2008 | Pierre Poupin | PS | Ingénieur |
2008 | 31 décembre 2018 | Yves Debien | PS | |
2020 | En cours | Sylvain Griffault | proche GÉ | Directeur et régisseur du spectacle vivant |
Ancienne sous-préfecture du département et capitale du « Pays Mellois », la ville a atteint un maximum de 4 402 habitants en 1975 mais n'a cessé de perdre des habitants depuis. Cependant la tendance est fortement ralentie dans les années 2000, qui voient la population stagner.
À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Pour Melle, cela correspond à 2006, 2011, 2016[17], etc. Les autres dates de « recensements » (2009, etc.) sont des estimations légales.
− L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[19],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 3 640 habitants, en évolution de −0,19 % par rapport à 2009 (Deux-Sèvres : +1,97 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
selon la population municipale des années : | 1968[22] | 1975[22] | 1982[22] | 1990[22] | 1999[22] | 2006[23] | 2009[24] | 2013[25] |
Rang de la commune dans le département | 4 | 7 | 9 | 11 | 11 | 12 | 13 | 13 |
Nombre de communes du département | 351 | 302 | 303 | 307 | 308 | 305 | 305 | 303 |
Melle possède un bureau de la Chambre de commerce et d'industrie des Deux-Sèvres.
Melle mise beaucoup sur le tourisme pour son développement, notamment grâce à son patrimoine exceptionnel, à son image de ville botanique, verte et fleurie.
La commune de Melle est de petite taille dès que l'on quitte la ville on sort assez rapidement de la commune, la plupart des commerces, usines, ateliers, et autres qui entourent la ville sont bien souvent sur le territoire des communes voisines.
Les environs de Melle vivent principalement de l'agriculture. Le bocage a été détruit par des opérations de remembrement.
Longtemps Melle fut réputée pour son centre d'élevage de mules et de baudets du Poitou. Ces derniers ont presque disparu du paysage mellois. La motorisation des campagnes a, en effet, mis fin à l'utilisation de cet animal. Les baudets ont équipé pendant des années l'armée. De nombreuses foires étaient organisées, ayant un rayonnement dépassant les frontières de la France.
Les « Usines de Melle » et Saint-Léger-de-la-Martinière sont nées au XIXe siècle de la production industrielle d'alcool éthylique à partir des betteraves.
Elles ont été créées au départ par Alfred Cail, fils de l'industriel Jean-François Cail sous la forme d'usine produisant du sucre à partir de betteraves sucrières.
Après une faillite en 1885, les usines ont été rachetées pour devenir des distilleries d'alcool de betterave. Une unité de production d'alcool absolu est construite en 1910, suivie d'une autre d'acétates vers 1912 (dont la demande sera forte durant la guerre).
Avec la Première Guerre mondiale, les usines évoluent vers de la chimie et biochimie industrielle, elles fabriqueront des solvants et produits utilisés pour la confection des explosifs utilisés dans les munitions dont la production devenait intensive.
Après plusieurs rachats (dont en 1972 par le groupe Rhône-Poulenc, alors que l'usine faisait travailler 750 personnes), elles produiront notamment de la cyclopentanone (à partir de 1980) et fabriquent maintenant divers produits chimiques, et appartiennent au groupe français Rhodia pour une part et au groupe danois Danisco pour l'autre part[26]. L'usine Rhodia est une source de risque technologique et de pollution, mais est aussi devenue la seconde entreprise du département, derrière Rougier (fondée en 1923)[27],[28].
La radio D4B basée à Melle est une des dernières radios associatives locales. Elle existe depuis 1982.
Outre ses vestiges des fortifications médiévales, Melle possède trois églises romanes intéressantes. Leur construction est concentrée entre la fin du XIe siècle et le milieu du XIIe siècle, ce qui offre en un seul lieu un condensé de l'évolution architecturale de cette époque. On appelle cet ensemble la triade romane de Melle.
Du nom du premier évêque de Poitiers, mort en 367, cette église, la plus vaste des trois, est également la seule à être toujours utilisée en tant que lieu de culte. D'après une charte du Xe siècle, l'église dépendait du prieuré bénédictin de Saint-Jean-d'Angely et fut sans doute donnée à l'abbaye en 961 par Guillaume Tête d'Étoupe, comte de Poitou. À l'origine l'église était en bois. Elle fut remplacée au XIIe siècle par l'édifice actuel. Ce dernier fut construit en deux étapes : vers 1090 pour le chœur et le transept, et vers 1150 pour la nef et la façade.
L'église Saint-Hilaire est classée Monument Historique depuis le . Elle est aussi classée au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1998, en tant qu'étape des chemins de Compostelle en France[29].
L'église Saint-Pierre a été construite en calcaire ocre au début du XIIe siècle sur l'emplacement d'un oratoire datant de 950 et dépendant de l'abbaye de Saint-Maixent. Cette première église était cernée par un cimetière carolingien[30].
L'église a été restaurée entre 1965 et 1966 et a retrouvé de nouvelles verrières et une nouvelle toiture.
Elle est classée Monument Historique depuis 1862.
Le plan de l'église est très simple : une large nef menant à un transept à bras plats sur lequel s'ouvrent deux absidioles. Ces dernières épaulent l'abside centrale du chevet. La croisée du transept est surmontée d'une tour carrée percée de quatre baies étroites et couverte d'un toit pyramidal datant de 1466.
Probablement la moins remarquable des trois mais la plus ancienne, elle est la seule à avoir été construite dans la cité féodale. Sa façade est simple mais harmonieuse. Elle préfigure celles du XIIe siècle. Elle offre un portail encadré de deux arcatures aveugles. Le tympan du portail est en forme de batière, décor fort répandu en Auvergne mais rare en Poitou. Les sculptures en faible relief montrent un christ cerclé dans un médaillon, debout entre deux lions. Au-dessus de la porte, entre les corbeaux de la corniche, on distingue des animaux taillés en méplat : des quadrupèdes, un oiseau, un cerf, un poisson, ainsi que des personnages luttant, un chevalier et une scène érotique.
Le croisillon sud abrite un portail de style roman.
À l'intérieur, sa nef unique est couverte d'une charpente en forme de bateau renversé. Il est possible d'y admirer le tombeau des magistrats François Houliers (1555) et Pierre Saturne Houliers (1665), l'auteur du jugement dit des "buchettes" qui inspira à la Fontaine son conte : le Juge de Melle.
Sur un pilier du chœur, un chapiteau représente le martyre de saint Savinien. La croisée du transept est surmontée d'une coupole sur trompes.
Elle fut transformée en prison de 1801 à 1927, et elle abrite maintenant un festival de musique et des expositions.
Elle a été classée Monument Historique le [31].
Un joli hôtel du XVe siècle qui tire son nom de la famille de Menoc qui s'installa à Melle vers la fin du XIIIe siècle. En 1841 il fut décidé d'y installer le tribunal pour ce faire les bâtiments ont été modifiés en 1846, puis une façade fut refaite en 1863 par M. Murisson architecte départemental, dans un style néo-gothique flamboyant.
Il a donc abrité le Palais de justice jusqu'au . Depuis le , ce service est transféré à Niort et le bâtiment est vide. La salle des pas perdus est régulièrement utilisée pour des expositions.
Les tours du XVe siècle ont été classées monuments historiques le .
L'origine de l'appellation "Évêché" reste obscure, aucun évêque n'a jamais siégé à Melle. Cette dénomination n'est plus utilisée actuellement.
En 1979, la ville de Melle, sur l’initiative de son maire Jean Bellot rachète l’ancienne voie ferrée pour y créer un arboretum. Cet arboretum appelé chemin de la découverte, est un chemin piétonnier de six kilomètres qui emprunte les tracés de l'ancienne voie ferrée de la SNCF, de la voie ferrée privée de l'usine de Melle et de chemins ruraux.
Le circuit forme un cercle autour de Melle. Le parcours a reçu le prix national de l'Arbre en 2006. Tour à tour sauvage ou aménagé, le parcours passe près d'un jardin carolingien créé sur le site des anciennes mines d'argent des rois francs. Ce jardin présente une soixantaine de plantes médicinales et de légumes oubliés : chou-palmier, dolique, cardère, mandragore...
Le parcours relie ensuite les différents monuments et curiosités de Melle. Une cinquantaine d'essences rares en Europe ont été retenues pour leurs écorces colorées.
1 000 espèces d'arbres ou bien encore d'arbustes à feuillage caduc alternent le long de l'ancienne voie qui remonte vers la gare et le pont de chemin de fer, avec des rosiers botaniques et des rosiers anciens.
Le site a été classé par le Conservatoire des collections végétales spécialisées et il est le 3e arboretum de France pour le nombre de ses collections.
Le , le maire Yves Debien inaugure l'Allée Jean-Bellot, du nom de l'ancien maire de Melle qui fut à la tête de la ville pendant 18 années et à l'origine de ce chemin de la découverte.
En 2021, l’arboretum possède une collection de groseilliers de 34 espèces, 4 variétés et 2 cultivars.
Les mines d'argent des rois francs sont un site archéologique situé rue du Pré-du-Gué et ouvert de mars à novembre[32],[9]. Ces mines ont été exploitées du VIIe au Xe siècle. Elles sont au nombre d'une vingtaine correspondant à une trentaine de kilomètres de galeries creusées par l'homme sur plusieurs niveaux et dont la hauteur varie de 1 à 8 m selon l'abondance des filons.
Plus précisément, on extrayait de ces mines de la galène argentifère, qui contient plus de plomb que d'argent (en moyenne, 1 g d'argent pour 1 kg de minerai brut). Les mines étaient connues dès l'époque romaine et exploitées par la technique de l'abattage au feu du fait de la dureté de la roche : des buchers verticaux étaient allumés dans les galeries, pour faire éclater la roche, ce qui nécessitait des puits d'aération. La production a été estimée à 90 000 tonnes de plomb destiné principalement à la couverture des bâtiments (en particulier l'abbaye de Saint-Denis, près de Paris) mais aussi pour les canalisations et certains alliages. Le minerai, lavé sept fois, pour extraire la gangue, était l'objet de fonte itérative pour en extraire l'argent métal. Cette masse d'argent, une fois transformée en lingot monétaire, correspondrait à 10 000 pièces (deniers et oboles) qui auraient été frappées entre 768, à la suite de l'édit de Pîtres de Charles le Chauve, et 1189. L'argent était aussi envoyé à Paris.
Les galeries, tombées en désuétude, ont été redécouvertes en 1830, par M. Bonard, à l'occasion de l'exploitation d'une carrière de pierre pour le remblai des routes, qui, en s'attaquant à la falaise, remit au jour les accès de la mine. Aujourd'hui, sur environ 30 km de galeries, 350 m se visitent. La scénographie consiste en la diffusion d'une bande sonore ayant vocation à recréer l'atmosphère de la mine pendant la visite (c'est une création de l'artiste danois Knud Viktor), en l'éclairage des géodes où se cristallise la galène, des cheminées d'aération, des traces d'oxydation de la roche, et d'un parcours pédagogique autour de l'activité de mineur à cette époque. À la sortie des galeries, une hotte de métal abrite trois fours. Il s'agit de modèles expérimentaux reconstitués à partir de documents anciens pour transformer et réduire le plomb et en extraire l'argent. D'autres structures métallurgiques sont visibles dans le parc des Mines. Des expérimentations archéologiques ont lieu l'été. Le site est conventionné avec le CNRS.
Le site a reçu 17 000 visiteurs en 2005, ce sont les plus vieilles mines visitables en Europe.
Le musée "Collection de motocyclettes Monet & Goyon" est situé espace Sainte-Catherine, près de la Poste. Le musée présente une collection de motocyclettes des années 1920 à 1950 : bicyclettes à moteur, 175 cm3 des années 1920, grosses cylindrées d'après-guerre. Elles sont toutes en parfait état de marche. C'est la plus importante collection de France sur ce sujet.
Le prieuré entièrement clos possède un jardin à l'anglaise.
Melle est particulièrement active sur le plan culturel. La municipalité est à l'origine de nombreux évènements et apporte également son soutien aux initiatives des associations.
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