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force navale de Belgique De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La composante Marine (marinecomponent en néerlandais) est la marine de guerre des forces armées belges, lesquelles sont segmentées en quatre composantes depuis le . Son commandant est depuis le , l'Amiral de division Tanguy Botman.
Composante marine (nl) Marinecomponent | |
Création | 1831 (Marine Royale) |
---|---|
Pays | Belgique |
Type | Marine de guerre |
Effectif | 1 300 |
Fait partie de | Armée belge |
Commandant | Amiral de division Botman Tanguy |
Pavillon | |
Pavillon de beaupré | |
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La Belgique n'a pas, durant son histoire, toujours ressenti le besoin – ou n'a pas désiré se donner les moyens – d'entretenir une marine de guerre. Ainsi est-elle, durant la seconde moitié du XIXe siècle jusqu'à la Première Guerre mondiale et dans l'entre-deux-guerres, dépourvue de marine militaire. Après avoir pris, durant la guerre froide, des dimensions importantes du point de vue du nombre de navires, la force navale belge – au sens strict – se réduit aujourd'hui à deux frégates, cinq chasseurs de mines, deux patrouilleurs et un navire de commandement. D'autres bâtiments, n'ayant pas de vocation militaire, font partie de la marine, à l'image du deuxième Belgica, un navire océanographique.
Lors de la révolution belge, en septembre 1830, les troupes néerlandaises sont repoussées vers la frontière actuelle entre la Belgique et les Pays-Bas, mais parviennent à tenir les bastions d'Anvers et de Maastricht. Les troupes de Guillaume Ier décident d'entraver les activités commerciales de la Belgique en bloquant avec une escadre l'embouchure de l'Escaut.
Le , le Congrès adopte le budget des dépenses pour le premier semestre de l'année 1831. L'article 11 alloue 250 000 florins « à la marine ». Or, comme le fait remarquer le congressiste Alexandre de Robaulx, la Belgique ne dispose ni de marins ni de bâtiments ; la somme est de surcroît insuffisante pour en acheter. Charles de Brouckère, administrateur général des finances du gouvernement provisoire, assure qu'il n'est nullement question de se munir de navires de guerre. La somme est destinée à payer la prime de 18 florins par tonneau que réclament, conformément à la loi, les armateurs ayant lancé des navires de plus de 500 tonneaux. Plus loin dans les débats, un autre congressiste, Joseph Lebeau, demande qui sera responsable des 250 000 florins. Charles de Brouckère répond qu'il n'a pas encore été décidé dans quelles attributions la marine serait placée. Jean Osy, congressiste, suggère qu'on fasse avec cette somme construire des canonnières, et que la marine soit provisoirement rattachée au département de la guerre. L'article est voté sans plus de précisions[1].
Dès juillet 1831, des critiques envers la marine sont émises au Congrès. Lors des discussions portant sur les budgets alloués aux ministères pour le troisième trimestre de l'année en cours, Lucien Jottrand dénonce une mauvaise gestion financière de la marine. Selon lui, les canonnières construites à Boom ont été payées près de deux fois trop cher et sont si fragiles que les marins eux-mêmes s'en sont plaints[2].
La Marine Royale naît effectivement quand deux brigantins, portant les noms de Congrès et de Les Quatre Journées ainsi que quatre canonnières sont construites afin de remédier au blocus. L'armée française du maréchal Étienne Maurice Gérard, qui s'empare en 1832 de la citadelle d'Anvers (prise par Guillaume Ier lors de la campagne des Dix-Jours), la restitue à la Belgique (). Les huit canonnières abandonnées par les Néerlandais sur l'Escaut sont, après réparation, mises en service dans la Marine Royale, qui se met alors à s'occuper de missions de garde-pêche, de contrôle des eaux territoriales et de répression des fraudes.
À partir de 1834, la Marine Royale fournit des membres d'équipage à des armateurs ou arme elle-même des navires afin de restaurer le trafic maritime belge et les relations commerciales avec les colonies. Par exemple, en 1835, la Marine arme le trois-mâts Le Robuste ; voguant vers l'Égypte, il fait naufrage sur la côte algérienne. La même année, le cutter L'Éclair est armé par la Marine, et effectue une campagne marchande en Algérie. En 1836, des marins militaires sont embarqués sur deux navires marchands : le trois-mâts Le Météore (vers Malte et Alger) et le brick La Caroline (vers le Brésil). En 1840, le gouvernement fait l'acquisition de la goélette Louise-Marie et du brick Duc de Brabant en 1845. La Marine Royale, avec ses nouveaux navires, encouragée par le roi Léopold Ier, soutient le commerce maritime et la politique d'expansion coloniale.
Jusqu'en 1838-1839, toute la flotte est stationnée sur l'Escaut. Par la suite, une partie en est envoyée à Ostende. À cette occasion, on prend conscience du danger que représente la navigation en haute mer à bord des canonnières construites en 1831 : elles sont résolument trop mal conçues.
Lorsque la ligne Ostende-Douvres est inaugurée, les premières malles sont confiées à la Marine royale.
Alors que, depuis plusieurs années, les députés votent de mauvaise grâce le budget de la marine militaire — qui est sous l'autorité du Ministère des Affaires étrangères —, ladite marine militaire disparaît de fait en 1862, alors qu'elle n'existe plus que sous la forme d'un brick et de personnel, la plupart des navires arborant son pavillon servant en réalité au transport des lettres et de passagers entre Ostende et Douvres. Depuis des années, le scepticisme relativement à l'utilité d'une marine militaire belge avait gagné les rangs de l'armée ; à partir des années 1850, le très influent Henri Alexis Brialmont avait notamment, dans les pages du Journal de l'armée belge, multiplié les articles contre le maintien de la Marine royale. Aussi, le budget du Ministère des Affaires étrangères pour l'année 1862 est amendé par le ministre Charles Rogier lui-même, de sorte que les crédits alloués à la marine militaire sont reportés aux crédits du « matériel pour divers services ». Dès lors, un député demande lors du vote du budget, le , que soit supprimé l'intitulé « marine militaire ». Plusieurs autres proposent de parler de « marine de l'État », formule qui est adoptée.
En 1862, le gouvernement belge renonce à avoir une marine militaire et la remplace par une Marine Marchande d'État. L'ex Marine Royale devient alors Marine d'État. De nombreux voiliers anciens sont remplacés peu à peu par des navires à vapeur.
Pour la protection de l'estuaire de l'Escaut, la Belgique fait construire en 1864 un torpilleur à vapeur, à coque de fer, la Torpille ainsi qu'une annexe, à fond plat, pour le transport des torpilles.
Le service de garde-pêche est assuré par le trois-mâts barque Mathilde loué par l'État. Le service international de la pêcherie est assuré par le trois-mâts barque Ville d'Ostende et l'aviso mixte Ville d'Anvers.
De 1884 à 1888, la Compagnie des Mariniers assure la formation des Officiers de la marine à bord du Ville d'Anvers. Peu à peu, la flotte belge se renforce par l'arrivée de nouveaux vapeurs à aubes puis à hélice.
Pendant la Première Guerre mondiale, les navires de la compagnie seront transformés en transports de troupes ou transports de blessés. Une partie des marins belges est affectée à la 6e Escadrille Française de Calais.
Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, la Belgique n'a pas de marine. Le gouvernement doit improviser face aux attaques de navires marchands par des bâtiments allemands et au minage des eaux côtières. À Gravelines, un Dépôt des Equipages est créé en 1917. Les marins belges servent à bord des dragueurs de mines français de la 6e escadrille, basée à Calais. Le Dépôt fournit aussi des militaires qualifiés pour s'occuper de l'artillerie, qu'on place sur les navires marchands.
En 1918, le traité de Versailles attribue à la Belgique une partie des navires saisis par les Alliés. En 1919, le Dépôt est rebaptisé Corps de Torpilleurs et Marins et reçoit 15 torpilleurs de Classe A de la Kaiserliche Marine et 20 vedettes de mer (poseurs et dragueurs de mines) qui sont regroupés à Bruges, où un croiseur protégé français, le D'Entrecasteaux sert de base flottante. Une flottille du Rhin est créée pour surveiller le fleuve de Cologne jusqu'à la frontière néerlandaise.
Malgré cette réorganisation, la marine est à nouveau démantelée en 1927, cette fois pour des raisons budgétaires.
Quand la Seconde Guerre mondiale éclate, la Belgique est de nouveau dépourvue de marine. Le Corps de Marine[3] est créé en 1939 afin de rassembler au plus vite le matériel et le personnel. Le Corps de Marine s'occupe entre autres de sécuriser les eaux côtières où dérivent de nombreuses mines flottantes. Malgré des moyens limités, le Corps de Marine neutralise plus de 250 mines en un an.
En mai 1940, le Corps de Marine participe à l'évacuation de la Belgique lors de l'exode et de la ville de Dunkerque, en France. Ensuite, il participe aux opérations de la marine française jusqu'au , date à laquelle les navires belges sont internés en Espagne. Seul le P16 parvient à s'échapper. Il rejoint l'Angleterre où il devient le patrouilleur HMS Kernot.
De nombreux marins du Corps de Marine, ainsi que des pêcheurs belges et des marins de la marine marchande rejoignent l'Angleterre pour se mettre au service de la lutte contre l'Axe. Dès septembre 1940, une section belge de la Royal Navy (RNSB) est créée à l'initiative du lieutenant de la marine d'État Victor Billet.
Cette section arme :
Les deux corvettes prennent part, jusqu'en décembre 1944, aux convois de l'Atlantique. Elles sont présentes dès le premier jour du débarquement en Normandie. La 118e escadrille rejoint Ostende en octobre 1944, pour commencer le dragage des passes navigables de le côte belge afin de préparer le débarquement de l'île de Walcheren. Elle s'occupe ensuite du déminage de l'Escaut, avant d'entrer le à Anvers à la tête du premier convoi de ravitaillement.
Les marins belges qui, pour une grande part, n'ont pas servi que dans la section belge de la Royal Navy (ils ont été embarqués sur tous les types de bateaux de la Royal Navy), en rentrant en Belgique, participent à la création d'une marine de guerre nationale. Le pays ayant retrouvé sa souveraineté, il doit se charger du déminage et du balisage de ses eaux territoriales. Il faut également démagnétiser les navires marchands qui pénètrent dans les ports belges. De plus, les missions qui, avant la guerre, étaient assurées par l'Administration de la Marine (marine d'État), reprennent leur importance : garde-pêche, surveillance côtière, sauvetage en mer et répression des fraudes. Le , un arrêté royal, signé par le prince Charles, régent, forme la Force Navale avec ce qui constituait la section belge de la Royal Navy. Le Royaume-Uni offre les navires à la Belgique, ainsi que les équipes techniques. Ils deviennent l'ossature principale de la Force Navale.
La mission de cette marine est restée inchangée jusqu'à aujourd'hui : « Mettre à la disposition de la Nation les moyens navals nécessaires pour contribuer, en tout temps, à la sauvegarde de ses valeurs essentielles et à la défense des intérêts vitaux du pays et de ses alliés ».
La Force Navale commence par armer les navires reçus des alliés de la Belgique, où ceux récupérés sur l'Allemagne, par exemple le TNA Kamina qui servira entre autres à transporter le bataillon des volontaires lors de la guerre de Corée ou les troupes belges vers le Congo. Il sera plus tard reconverti en navire de soutien logistique et en navire-école.
La Force Navale s'agrandit au fil des ans, et ses acquisitions s'axent sur deux composantes principales : l'escorte et la guerre des mines. Elle achète 6 gros dragueurs de mines pouvant servir d'escorteur classe Algerines, 5 dragueurs de mines océaniques « MSO » (Mine Sweeper Ocean) et 26 dragueurs de mines côtiers « MSC » (Mine Sweeper Coastal). La Force Navale fait également construire 16 dragueurs de mines de petit fond "MSI" (Mine Sweeper Inlet) en Belgique.
C'est à Ostende que le Groupement Logistique et le Centre de Dragage de la Force Navale s'établissent, respectivement sur les rives est et ouest du port. En 1956, on entreprend dans la ville côtière la construction de l'École de la Guerre des Mines. Le Groupement Instruction, quant à lui, prend ses quartiers à Sint-Kruis (Bruges).
Afin de conserver son efficacité, la Force Navale se doit de renouveler son matériel. Le retrait du Kamina du service prive la marine d'un navire de commandement et de soutien logistique. Pour remédier à ce problème, les constructions du Godetia et du Zinnia sont entreprises en 1965 et en 1966.
Pour renouveler tous ses navires d'escorte, le gouvernement accepte en 1970 de faire construire quatre frégates de classe Wielingen : le Wielingen, le Westdiep, le Wandelaar et le Westhinder. Ces quatre navires sont opérationnels à partir de 1979.
La Force Navale est reconnue experte dans le domaine de la guerre des mines. La chasse aux mines qui a succédé au dragage requiert l'utilisation du sonar, les techniques et le matériel évoluant rapidement, de nouvelles perspectives semblent s'offrir. Deux MSC et cinq MSO sont transformés en MHSC (Mine Hunter/Sweeper Coast) et en MHSO (Mine Hunter/Sweeper Ocean).
La lutte contre les mines progresse encore avec la construction et la mise en service de dix nouveaux chasseurs de mines tripartites (CMT) à partir de 1985, tous dotés du système PAP (Poisson Auto Propulsé).
La Force Navale concentre de plus en plus son activité sur la nouvelle base navale de Zeebruges, mais laisse à Ostende l'École de la Guerre des Mines de l'OTAN et à Sint-Kruis le Commandement Instruction.
En parallèle du développement considérable des chasseurs de mines, les dragueurs de mines, âgés de plus de 40 ans, sans sonar, sont complètement dépassés. En 1995, le gouvernement donne son accord pour développer un nouveau système de guerre des mines essentiellement fondé sur la chasse aux mines.
Au début des années 1990, avec la fin de la guerre froide, le gouvernement belge décide de restructurer profondément l'armée belge. Une frégate de classe Wielingen (le Westhinder) est retirée du service et trois chasseurs de mines tripartites sont revendus à la France.
En 2002, le gouvernement décide de rassembler toutes les forces armées sous un même chapeau. La Force Navale, qui était indépendante, cesse d'exister et est remplacée par la composante maritime des forces armées belges[4]. Son nouveau commandant est l'amiral de flottille Willy Goethals[5].
Le , le gouvernement décide d'acheter deux des six frégates néerlandaises de classe M restantes pour remplacer les frégates de classe Wielingen toujours en activité, les Wielingen, Westdiep et Wandelaar. Les deux frégates néerlandaises sont achetées le pour 250 millions d'euros. Il s'agit du Karel Doorman (F827) et du Willem Van Der Zaan (F829). Ils entrent en service dans la Composante Maritime le et le , sous les noms respectifs de Leopold I (baptisé par la reine Fabiola) et Louise-Marie (baptisé par la reine Paola). Les anciennes frégates quittent une à une le service, et passent sous pavillon bulgare : dans un premier temps, le Wandelaar devient le Drazki, le (après 521 734 nautiques sous pavillon belge) Ensuite, le Westdiep devient le Gordi le (563 769 nautiques avec la marine belge) et le Wielingen, dernier navire de sa classe à quitter la composante marine, devient le Verni le . À cette occasion, le Myosotis, chasseur de mines tripartite inactif depuis plusieurs années, est renommé Tsibar et rejoint, lui aussi, la marine bulgare. Ces trois derniers navires sont cédés à la Bulgarie pour 54 millions d'euros.
Entretemps, la fonction de commandant est passée des mains de Willy Goethals, qui quitte ses fonctions le [6] et prend sa retraite le lendemain[7], à celles de Jean-Paul Robyns, promu amiral de flottille pour l'occasion[8]. Ce dernier est promu au rang d'amiral de division le [9], et fait aide de camp du roi le [10]. Le , Robyns est atteint par la limite d'âge[11], mais son cas fait l'objet d'une exception[12], de sorte qu'il n'est déchargé de sa fonction que le [13]. Il devient le même jour aide de camp honoraire du roi[14].
Le , la dénomination de la marine belge est changée en composante marine par arrêté royal[15]. Auparavant, cette appellation était déjà utilisée à l'occasion, en partie à cause de sa similitude avec son équivalente néerlandaise, marinecomponent.
Le 28 Juin 2023, l'Amiral de division Tanguy Botman devient le commandant de la composante Marine[16].
La composante marine dispose toujours de deux bases navales, l'une en Belgique et l'autre aux Pays-Bas, à Den Helder, dans le cadre de la collaboration belgo-néerlandaise.
Les anciennes bases sont :
À côté des bases, il existe toujours deux casernes :
Classe | Navires | No. | Commissionné | Constructeurs | Origine | Déplacement
(tonnes) |
Vitesse
(knots) |
Photos | Notes |
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M Frégates | Leopold I | F930 | 31 Mai 1991 (Pays Bas)
29 Mars 2007 (Belgique) |
Schelde Naval Shipbuilding | Pays-Bas | 2,800 | 30 | Frégates ex marine des Pays Bas, achetées d'occasion en 2007 et 2008.
Les deux navires ont reçu des modifications de leurs mats pour une meilleure détection des petites embaracations. | |
Louise-Marie | F931 | 28 Novembre 1991 (Pays-Bas)
8 Avril 2008 (Belgique) |
Classe | Navires | No. | Commissionné | Constructeur | Origine | Déplacement
(tonnes) |
Vitesse
(knots) |
Photos | Notes |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Classe Tripartite | Bellis | M916 | 13 août 1986 | Mercantile-Belyard Shipyard | Belgique Pays-Bas France | 536 | 12 | Programme lancé conjointement avec la France et les Pays Bas, les 5 navires seront remplacés par 6 nouveaux bâtiments. Selon le calendrier initial le M916 Bellis devrait être retiré du service en décembre 2024. | |
Crocus | M917 | 3 sept. 1986 | |||||||
Lobelia | M921 | 3 fév. 1988 | |||||||
Narcis | M923 | 30 mar. 1990 | |||||||
Primula | M924 | 20 déc. 1990 |
Type | Navires | No. | Commissionné | Constructeur | Origine | Déplacement
(tonnes) |
Vitesse
(knots) |
Photos | Notes |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Classe Castor | Castor | P901 | 10 juillet 2014 | SOCARENAM
Sociéte Calaisienne de Réparation Navale et Mécanique |
France | 455 | 21 | ||
Pollux | P902 | 6 mai 2015 | |||||||
? | P903? | ? | En Janvier 2024 il a été décidé de procéder à l'achat d'un patrouilleur supplémentaire |
Navires auxiliaires | ||||||
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Images | Classe | Noms | Type | Déplacement | Mise en service | Note |
Wesp (A952) | Remorqueur | 180t | 1959 | |||
Zeemeeuw (A954) | Remorqueur | 220t | 1971 | |||
Mier (A955) | Remorqueur | 193t | 1962 | |||
Navire scientifique | ||||||
Image | Classe | Nom | Type | Déplacement | Mise en service | Note |
Belgica | Navire scientifique | 1200t | 2021 | Le Belgica est un navire de recherche polyvalent de l'Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique et de la Composante marine belge. Il est commandé par trois officiers de la marine, dont le premier capitaine. La compagnie maritime française Genavir a été désignée par le gouvernement belge comme opérateur et fournit l'autre équipage | ||
Autres navires | ||||||
Image | Classe | Nom | Type | Déplacement | Mise en service | Note |
Quatuor (A983) | Yacht royal | |||||
Alpa (A984) | ||||||
Spich (A995) | Navire pneumatique | |||||
Werl (A998) | Navire pneumatique | |||||
Spin (A997) | Navire de servitude | 22t | 1959 |
Classe | Navires | No. | Date d'entrée en service | Constructeur | Origine | Déplacement
(tonnes) |
Vitesse
(knots) |
Photos | Notes |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Future Surface Combatant class | — | — | 2030 | Damen Shipyards | Pays-Bas | 6,400 | + 30 | 4 Navires achetés conjointement entre les marines belges et hollandaises, 2 pour chaque marines, elles remplaceront les M-frégates.
Frégates à vocation de lutte Anti Sous Marine. | |
— | — | 2031 |
Classe | Navire | No. | Dates de mises en service | Constructeur | Origine | Déplacement
(tonnes) |
Vitesse
(knots) |
Photo | Notes |
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City class | Belgian minehunter (Oostende) | M940 | Aout 2025 [23] | Piriou | France, | 2,800 | 15.3 | Programme conjoint entre les Pays Bas et la Belgique, 12 navires commandés, 6 pour chaques marines. Remplacerons la classe Tripartie. | |
Belgian minehunter (Tournai) | M941 | Mars 2026 [23] | |||||||
Belgian minehunter (Brugge) | M942 | Decembre 2026 [23] | |||||||
Belgian minehunter (Liège) | M943 | Decembre 2027 [23] | |||||||
Belgian minehunter (Antwerpen) | M944 | Decembre 2028 [23] | |||||||
Belgian minehunter (Rochefort) | M945 | Decembre 2029 [23] |
La Composante Marine a un rôle principalement défensif.
En temps de crise ou de guerre, la Composante Marine doit gérer, avec l'aide des alliés de la Belgique les crises découlant des violations du Droit international et/ou des Droits de l'homme. Elle doit exercer la souveraineté dans les eaux territoriales belges, défendre les lignes maritimes de communication belges et alliées, et défendre les ports de toute attaque aérienne, de surface ou sous-marine. La Composante Marine doit également sécuriser ses eaux en luttant contre les mines.
La Composante Marine représente la Belgique en mer, fournit un soutien à ses activités diplomatiques et à son commerce extérieur. La Composante Maritime collabore avec les marines alliées en participant à des actions humanitaires. Elle contribue à la recherche océanographique, contrôle la pêche, lutte contre la pollution maritime, soutient les opérations de la police et de la douane, détecte les épaves de bateaux, participe au sauvetage en mer, contribue à la formation des officiers de la marine marchande, contrôle les eaux territoriales et la zone économique exclusive, ouvre si nécessaire d'un centre de médecine hyperbare[Quoi ?], détruit les engins explosifs en mer, prépare les tâches à exécuter en temps de guerre et de crise, etc.
La Force Navale, puis actuellement la Composante Maritime, ont participé à ces opérations :
Le Kamina transporte les volontaires belges et luxembourgeois qui désirent s'impliquer dans la guerre de Corée en 1950. En 1954, le Kamina assure le rapatriement du corps expéditionnaire belge.
Lors des événements de l'indépendance du Congo en 1960, presque toute la flotte de la Force Navale est dans les eaux équatoriales.
La Belgique, la France, les Pays-Bas, l'Allemagne et le Royaume-Uni participent à une opération de déminage au nord de la Hollande en 1968.
L'opération Octopus est lancée le . Une flottille belgo-néerlandaise participe au déminage du golfe Persique, durant la guerre Iran-Irak, afin de garantir le principe de libre circulation en eaux internationales, d'assurer la défense des intérêts économiques belges et d'affirmer la solidarité européenne au sein de l'UEO. L'opération est placée sous commandement belge et est dirigée depuis le centre d'opérations de Den Helder (Pays-Bas).
L'opération se termine le 1er juillet 1988. La flottille aura opéré dans le golfe d'Oman, dans le détroit d'Ormuz et dans la partie sud du golfe Persique, détectant et neutralisant cinq mines. 30 % des effectifs de la Force navale ont été impliqués dans l'opération, qui marque le début de la coopération européenne en matière de défense.
La Force navale prendre part à une autre opération durant les deux dernières années de la guerre Iran-Irak : l'opération Calendar.
Le gouvernement belge se déclare prêt à participer à l'intervention militaire au Koweït durant la deuxième guerre du Golfe, dans le cadre des résolutions de l'ONU.
L'OTAN ne peut intervenir dans cette opération, les conditions juridiques n'étant pas remplies : aucun pays membre n'est l'objet d'une attaque, et le conflit se déroule au-dehors des limites géographiques de l'OTAN. Plusieurs gouvernements européens se montrent cependant réticents quant à placer leurs navires sous commandement américain : c'est donc l'UEO qui coordonne les opérations des marines européennes.
Le , le gouvernement belge décide d'envoyer une flottille de guerre des mines en Méditerranée, puis le , l'envoie dans le golfe Persique. Cette flottille est composée du bâtiment de commandement et de soutien logistique A961 Zinnia, et des chasseurs de mines tripartites M920 Iris et M922 Myosotis. Les navires évoluent sous le commandement opérationnel national exercé à partir de Zeebruges par le Commandement des Opérations Navales. Le contrôle opérationnel est délégué à l'amiral français pour l'océan Indien, à qui l'UEO a confié la direction de l'opération.
Les opérations de lutte contre les mines débutent le dans le golfe d'Oman. La frégate F912 Wandelaar est envoyée en renfort dans la zone de crise le et commence les opérations de contrôle de l'embargo au large de Bab el Mandeb le . Elles dureront jusqu'au .
Le , l'opération Tempête du désert débute. La flottille belge entre dans le golfe Persique sous la coordination de l'UEO.
Le , la frégate F910 Wielingen relève le F912 Wandelaar.
Le , le gouvernement belge décide d'envoyer un troisième chasseur de mines tripartite dans le golfe Persique : le M918 Dianthus.
Après la signature du cessez-le-feu, les opérations de déminage démarrent au large du Koweït le .
La flottille belge de lutte contre les mines est renforcée par les chasseurs de mines néerlandais M853 Haarlem, M854 Harlingen, M862 Zierikzee ainsi que par les chasseurs de mines français M642 Cassiopée, M644 Pégase, M645 Orion, M647 L'Aigle, M650 Sagittaire, par le bâtiment-base de plongeurs démineurs M622 Pluton et par le bâtiment de soutien mobile A615 Loire.
Le , sur décision de l'UEO, l'amiral pour l'océan Indien confie à la Belgique le commandement tactique de la flottille franco-belge de lutte contre les mines et la coordination avec le groupe néerlandais. Le dernier navire belge quitte le golfe le .
La Belgique est le pays ayant lutté le plus activement contre les mines durant la deuxième guerre du Golfe, avec à son actif la découverte et la neutralisation de 280 mines. Les frégates belges ont interpelés 3 168 navires marchands et en ont visité 28. Elles ont ainsi accompli le double de la moyenne des contrôles effectués par les unités de l'UEO dans le cadre du contrôle de l'embargo. De plus, le F910 Wielingen met à son actif le sauvetage de 25 naufragés lors de deux opérations de secours.
Pour cette opération qui a duré un an, la Force Navale a maintenu en permanence 5 navires dans la zone en crise, ce qui correspond à l'engagement de 1 234 membres d'équipage.
La Force Navale prend part à l'aide humanitaire apportée à la Somalie durant l'opération Equator Kiss (1992-1994).
Lors du Conseil des Ministres de l'UEO qui se tient à Helsinki le , il est décidé de mettre en œuvre les opérations de l'embargo décrété contre la République fédérale de Yougoslavie par l'ONU.
En 1995, les États-Unis demandent à la Belgique, dans le cadre des sanctions imposées à l'Irak par le Conseil de Sécurité de l'ONU, de fournir une contribution active à la force d'interception multinationale chargée de faire respecter l'embargo dans le golfe Persique.
La frégate F910 Wielingen quitte la base navale de Zeebruges le , avec à son bord 162 membres d'équipage, dont 8 femmes. Le navire est placé sous contrôle opérationnel américain, et est utilisé dans une zone d'opération située entre le 29e parallèle et les eaux territoriales irakiennes et iraniennes. Le F910 Wielingen rentre à Zeebruges le .
Le , la Belgique décide d'envoyer la frégate F911 Westdiep dans le golfe Persique dans le cadre d'une éventuelle participation aux opérations internationales entourant la crise irakienne, et ce, en tant que signe politique à l'Irak. Le F911 Westdiep, qui effectuait un entrainement avec la marine française, fait une escale à Brest le pour un bref entretien technique. Deux convois envoyés de Zeebruges, de 8 et 3 camions, transportant munitions, équipement et personnel technique arrivent à Brest dans la journée du , et la frégate peut appareiller le même jour en direction du golfe Persique.
Le , un accord est trouvé entre l'Irak et l'ONU. Deux jours plus tard, le gouvernement belge décide de maintenir le F911 Westdiep en Méditerranée orientale pour qu'il y effectue un entraînement d'anticipation en vue d'une décision définitive concernant la suite des opérations.
Du au , le Westdiep fait escale à Alexandrie. Le navire y est réapprovisionné, 17 membres d'équipage sont relevés grâce à deux C-130 de la Force Aérienne, et 9 militaires précédemment débarqués réintègrent leur unité. L'équipage est alors composé de 160 militaires, dont 9 femmes.
Le , le Westdiep rejoint le Groupe Tactique français, dont il devait initialement faire part, qui s'entraîne au large de la Sicile. Le , les navires français retournent vers Brest.
Du 13 au , le Westdiep fait escale dans la baie de Souda, en Crète. Il repart le pour la mer Ionienne, où il effectue quelques exercices, dont le tir d'une fusée anti sous marine réelle. Le Westdiep rejoint ensuite Kerkyra (Corfou), où il fait escale du 20 au . Les exercices prévus avec la marine italienne au large d'Augusta (Sicile) ne sont pas tous effectués, en raison d'importantes tempêtes en mer Ionienne. Du 27 au , la frégate belge mouille dans le port de Palerme. Le F911 Westdiep passe ensuite par le détroit de Messine, et se dirige vers Haïfa, où il est attendu pour le .
Cependant, le , le gouvernement belge estime que la présence de sa frégate en Méditerranée orientale n'est plus nécessaire, et décide donc de mettre fin à son déploiement dans le cadre de la crise irakienne. Le Westdiep, qui effectue un approvisionnement avec l'USS Merrimack au sud de la Crète, met le cap sur Zeebruges dès la fin de l'opération. Le , la frégate rentre dans le port belge, mettant un terme à l'opération Southern Breeze III.
Si le F911 Westdiep n'a pas véritablement agi sur le terrain dans le cadre de la crise irakienne, son déploiement, sa disponibilité et sa mobilité en ont fait un puissant instrument de politique étrangère, ce qui est initialement leur rôle.
Depuis 1998, la marine belge s'est impliquée dans une dizaine d'opérations.
Durant l'intervention militaire de 2011 en Libye, le chasseur de mines Narcis, relevé ensuite par le Lobelia, a été déployé pour des missions de surveillance en mer[24].
Opération Foch de la frégate Léopold 1er accompagnant notamment le porte-avion français Charles de Gaulle dans le golfe persique à partir de février 2021.
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