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juriste et historien français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Marie de Roux, né le à Saint-Florent-les-Niort et mort le au château du Fort à Aslonnes, était un avocat, historien et journaliste français. Issu d'une famille de la noblesse languedocienne établie en Poitou au XIXe siècle, le marquis de Roux fut un des responsables politiques du mouvement monarchiste français de l'entre-deux-guerres, l'Action française.
Bâtonnier Barreau de Poitiers (d) |
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Pierre de Roux (d) Louis-Olivier de Roux |
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Louis Amédée Joseph Marie de Roux est né à Saint-Florent-les-Niort au sein d'une famille de noblesse languedocienne immigrée dans le Poitou, la famille de Roux dite aussi de Roux de Navacelles. Cette dernière aperçoit, après sa naissance, une légère infirmité aux pieds ainsi son éducation fut fortement orientée, afin de l'empêcher trop d'efforts physiques.
Il étudie consciencieusement le piano, son maître d'instruction est le père, du compositeur Jean Déré. En 1889, il entame ses études au lycée de Niort qu'il solde par l'obtention d'une mention "très bien" au baccalauréat. Il s'inscrit alors à l'Université de Poitiers en 1895[1], dans laquelle il prépare une licence ès lettres ainsi qu'une licence en droit. La faculté de droit de Poitiers majoritairement conservatrice et marquée par l'épuration de la fonction publique, était le théâtre de manifestations et de bagarres laissant alors une empreinte politique au futur juriste. Lorsqu'il rejoint Poitiers, il loue une chambre 13 rue Cloche-Perse puis il déménage au 42 rue du Moulin-Vent et réitère pour emménager au 35 rue Gambetta[2]. Licencié ès lettres , le marquis de Roux intègre la cour de Poitiers dès 1898[3].
En 1901 il traite une affaire de succession et de fidei commi dans laquelle il s'oppose au maître incontesté du barreau de Poitiers, le bâtonnier Barbier. Le procès est cependant remporté par le marquis de Roux[4]. Cette même année, Marie de Roux, dirige la presse Poitiers Universitaire, qu'il quitte pour fonder une autre publication baptisée : Poitiers Étudiant. Le 23 avril 1903 il soutient sa thèse De l'insolvabilité civile et se marie à l'église Saint-Hilaire de Niort le surlendemain. Sa femme, Agnès, élevée au Sacré-Cœur de Niort, est la fille du bâtonnier Pierre-Jean de Dieu Besson. Le marquis de Roux s'installe accompagné de sa femme, dans une maison au 14 place de la Liberté. Une place sur laquelle fonctionnait la guillotine au cours de la Terreur. Il fut locataire de M. Emile Robain, père de son camarade monarchiste Paul Robain. Toutefois il acquiert cette propriété en 1922.
Il est rapidement conquis par une lecture politique : Enquête sur la monarchie (1900) de Charles Maurras[5]. L'année qui suit, il publie dans le journal Poitiers Universitaire un article intitulé « Un latin, Monsieur Charles Maurras ».
Ils échangent alors quelques correspondances, après lesquelles, le marquis de Roux fonde en 1902 un groupe d'études d'Action Française accompagné de Guy de La Grange, René Baillergeau ainsi que Paul Robain un des futurs cadres de l'Action Française[6]. La section d'Action Française est très bien reçue à Poitiers, elle est immédiatement soutenue et financée par le comte Albin Fruchard, propriétaire du château de Dissay, habitant rue Saint-Opportune à Poitiers.
En 1904, le marquis de Roux rencontre pour la première fois le duc d'Orléans, prétendant à la Couronne de France. Cette même année la marquise de Mac-Mahon fonde à Poitiers "le groupe Des Dames royalistes et d'Action Française" qui est présidé par la comtesse de Nuchèze en 1926[2].
En 1909, Léon Daudet se rend à Poitiers pour une séance ouverte par Marie de Roux. Un service juridique fut créé et confié au marquis de Roux. Il s'intéresse de près au cercle Fustel de Coulanges ainsi qu'au cercle la Tour du Pin.
L'affaire de la fessée de Thalamas suscite une plaidoirie du marquis pour défendre Maurice Pujo, néanmoins le 23 février 1910, il est condamné à 3 mois de prison[7].
Il est élu une première fois bâtonnier au Barreau de Poitiers le 21 janvier 1922. Cependant il est plus fréquemment à Paris qu'à Poitiers afin de défendre les Camelots du Roi [8]. Le 6 et 7 novembre 1923 se tient le congrès des jurisconsultes catholiques présidé par Mgr Chollet, archevêque de Cambrai, organisé par le bâtonnier de Roux. Bien que le Me de Roux multiplie les trajets pour rejoindre la capitale il ne s'installera jamais à Paris. Son attachement au Poitou se confirme par sa nomination de représentant du duc d’Orléans pour les Provinces de l’Ouest.
En 1941, il est suppléant à la chaire magistrale de droit romain à l'Université de Poitiers.
Il meurt le 3 décembre 1943 au château du Fort d'Aslonnes, dans la Vienne.
Marie de Roux s'inscrit dans l'historiographie anti-germaniste et royaliste, au même titre que Jacques Bainville et Léon de Montesquiou. Ses œuvres sont généralement publiées par la Nouvelle Librairie nationale (éditeur nationaliste dirigé par Georges Valois), certains de ses ouvrages historiques sont récompensés par l'Académie Française.
Le marquis de Roux défend une forme de nationalisme dit linguistique à l'instar de Lucien Dubech.
De toutes les caractéristiques nationales, il en est une à laquelle on trouve généralement qu'il est aussi légitime d'être attaché qu'au sol de la Patrie, c'est la langue. La nationalisme linguistique est donc aussi justifié que le patriotisme territorial. C'est une forme de ce nationalisme de garder à la langue son génie propre et la pureté de son vocabulaire. Elle peut s'enrichir de termes étrangers pour désigner des choses nouvelles, mais à condition de n'être jamais encombrée et déformée par ces alluvions[9]
Son trisaïeul, Jean-Louis marquis de Roux mort en 1780 est le fils d'un officier de dragons, brigadier des armées du roi jusqu'à sa mort en 1712 et de Marie Anne de Calvière de Boucoiran. Ce dernier est né dans l'hôtel de Roux, il est viguier d'Avignon de 1756 à 1757 et épouse Jeanne Théodore de Villeneuve, fille du marquis de Forcalqueiret.
En 1830, le petit fils de Jean Louis de Roux, Hector de Roux, ancien officier de dragons, entra dans l'administration des domaines de la famille royale. Après la chute de Louis-Philippe Ier et la liquidation du domaine privé, il s'établit en Poitou avec sa famille.
Marie de Roux est le père de six enfants, dont Pierre, sous-gouverneur de la Banque de l'Algérie, Philippe, officier de marine, et Louis-Olivier de Roux. Il est le grand-père de l'avocat Xavier de Roux et de l'écrivain Dominique de Roux. Il est l'arrière-grand-père de Pierre-Guillaume de Roux.
Huit de ses arrière-petits enfants ont été inscrits ou sont inscrits à l'ordre des avocats du Barreau de Paris.
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