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Mangin est un ancien prénom français, fréquent en Lorraine depuis le Moyen Âge jusqu'au XVIIesiècle, variante de l'ancien prénom français Mengin, lui-même diminutif du prénom ancien Demenge. Mangin est également devenu un patronyme, fréquent dans l'est de la France.
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Mangin et Mengin sont des hypocoristiques (diminutifs affectueux) par aphérèse (suppression de la première syllabe) du prénom ancien Demenge. Celui-ci est une variante lorraine de Dominique, issu du latin Dominicus, «qui appartient au Seigneur», de Dominus, «le Seigneur». On trouve également fréquemment dans les registres paroissiaux des archives départementales lorraines antérieures au XVIIIesiècle Mengeon, prénom variante de Mengin, Mengeon étant aussi devenu un patronyme. Tous ces prénoms anciens ont disparu, mais persistent comme patronymes en Lorraine et dans tout l'est de la France, avec environ 160 variantes de Demenge (voir la liste complète sur l'article Demange). Le sud de la France compte également une quarantaine de patronymes, variantes de Dominique, très similaires à Demenge, comme Doumange ou Domergue (voir la liste complète sur l'article Demange). Le patronyme Demange a largement supplanté Demenge, comme Mangin a supplanté Mengin.
Le prénom Mangin a connu un pic de popularité au début du XVIIesiècle[2], en particulier dans le département français de la Moselle, avant de tomber en désuétude comme prénom à la fin du XVIIesiècle, au profit du patronyme Mangin, lui-même très fréquent dans toute la Lorraine, en particulier en Meurthe-et-Moselle et dans les Vosges. Il existe également le patronyme Mengin, plus rare.
Patronyme
Mangin est un nom de famille notamment porté par:
Pays francophones
famille Mangin, une famille originaire de Nantes comprenant de nombreuses personnalités d'importance, notamment dans le domaine de la presse:
Charles Mangin (1721-1807), architecte français, il est l'origine de la famille Mangin:
Louis-Victor Mangin (1752-1825), éditeur de journaux;
Théodore Mangin (vers 1779-vers 1853), directeur des postes, ami de nombreux compositeurs et personnalités;
Amédée Mangin (1818-1879), marin français, inventeur de l'hélice Mangin à quatre ailes;
Arthur Mangin (1824-1887), écrivain français de vulgarisation scientifique;
Charles-Victor Mangin (1787-1853), éditeur de journaux;
Victor Mangin (1819-1867), homme de lettres, journaliste et imprimeur nantais
Gabrielle Mangin,
Maxime Giraud-Mangin (1869-), rédacteur en chef d'un journal républicain;
Marcel Giraud-Mangin (1872-1949), frère du précédent
Evariste Mangin (1825-1901), frère de Victor, éditeur de journaux (Le Phare de la Loire);
Mangin, charlatan, bonimenteur, marchand de crayon parisien, camelot de boulevard, personnage pittoresque, fantaisiste et insultant, avec Duchêne, l’arracheur de dents, sous le second empire (XIXesiècle). Déguisé comme un soldat du Moyen Âge[3], il officiait le plus souvent place de la Bourse, de la Madeleine ou du Château d’eau. Il était parmi les célébrités de la rue, se produisant dans une voiture à deux chevaux, toujours flanqué de son compère Vert-de-Gris qui l’accompagnait à l’orgue de Barbarie, Mangin était devenu l’idole des titis[4],[5].
Alexis-Louis Mangin (1856-1920), prêtre canadien d'origine belge, fondateur des Servantes de Jésus-Marie;
Alphonse François Eugène Mangin (-), officier de l'armée française[6] né à Mirecourt dans le département des Vosges et inventeur du miroir de Mangin;
Valérie Mangin (1973-), scénariste française de bandes dessinées.
Amérique du Sud
Juan Mangin Hueno(es) (né entre 1750 et 1790 selon les sources, mort vers 1862), lonco (chef d'une communauté) mapuche, groupe ethnique amérindien du Chili et d'Argentine. Fils du caciqueCalvuqueo et d'une femme de la puissante famille Hueque, il naquit à Adencul dans la Province de Malleco au Chili. Il fut le père de Quilapán, son successeur. Il est connu pour son appui aux révolutions fédérales de 1851 et 1859. Il est également appelé Mañil, Manguin, Marguyn o Mañín (pour Mangin) et Bueno, Huenu o Wenu (pour Hueno).