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famille noble française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La maison de Goyon (de Goüyon, ou encore Goyon) est une famille subsistante de la noblesse française, d'extraction féodale, originaire de Bretagne. Sa filiation est suivie depuis 1209[1].
Maison de Goyon | |
Armes | |
Blasonnement | D'argent au lion de gueules couronné d'or |
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Devise | Honour à Goyon, liesse à Matignon |
Lignées | Maison Grimaldi |
Branches | de Matignon de la Moussaye de Beaucorps du Vaurouault des Rochettes des Briands de Launay-Comatz de Miniac de Vaudurand de Pontouraude de Saint-Loyal de Beaufort de la Bouëtardaye |
Période | XIIIe siècle - XXIe siècle |
Pays ou province d’origine | Bretagne |
Fiefs tenus | Matignon, Torigni-sur-Vire, Gacé, Saint-Lô, Estouteville, Valentinois |
Charges | Grand écuyer de France Pair de France |
Fonctions militaires | Amiral de Bretagne Maréchal de Bretagne Maréchal de France |
Fonctions ecclésiastiques | Évêque de Condom Évêque de Coutances Évêque de Lisieux |
Récompenses civiles | Ordre du Saint-Esprit |
Preuves de noblesse | |
Réformation de la noblesse | maintenue en 1669 à Rennes |
Admis aux honneurs de la Cour | oui |
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La branche ainée de Matignon s'établit en 1421 en Normandie, accéda par mariage au trône de Monaco en 1731, en reprenant les nom et armes de la maison Grimaldi, et s'éteignit en ligne masculine en 1949. Le nom de Matignon fut relevé au XVIIIe siècle par la branche de Gacé, au XIXe siècle par la branche de Saint-Loyal, puis, en 1921, par les ainés de la branche de Pontouraude[2].
Cette famille donna sous l'Ancien Régime trois maréchaux de France et plusieurs évêques (Condom, Coutances, Lisieux).
La famille Goyon possédait de temps immémorial le château de la Roche-Goyon, dans les Côtes-d'Armor. Le nom Goyon est apparemment un prénom, porté notamment par Goyon, premier banneret de Bretagne, qui, au Xe siècle sous le duc Alain Barbetorte, aurait, selon les anciennes chroniques, chassé les Normands de la Bretagne dont ils s'étaient emparés en 931. Pour protéger le pays de leurs incursions, il aurait fait bâtir un château sur un rocher escarpé surplombant la mer, qu'il aurait appelé de son nom, le château de la Roche-Goyon, lequel subsiste encore sous le nom de Fort la Latte.
La connaissance des ancêtres de cette famille s'est perdue au fil du temps, mais les cartulaires des abbayes de Saint-Jacut et de Saint-Aubin, dont ils sont les fondateurs, ainsi que les annales de Bretagne, nous ont conservé le nom de quelques Goyon des premiers siècles.
L'an 1057, un Goyon se trouva aux États de Bretagne, tenus par Éon Ier de Penthièvre, où il se plaignit qu'on lui disputait la préséance que ses pères y avaient eue en qualité de premiers bannerets. Bertrand d'Argentré dit de ces bannerets, « qu'il falloit qu'ils fussent d'un grand état et bien riches, pour nourrir et entretenir à leurs gages et leurs dépens, nombre de Gentilshommes à cheval pour le service du Prince ». Étienne Goyon fonda le prieuré de Saint-Valeri.
Denis Goyon, qui vivait encore l'an 1125, fit de grands dons à l'abbaye de Saint-Jacut, fondée par ses ancêtres. Guigues et Seldwin Goyon sont nommés entre les chevaliers et écuyers pris dans la tour de Dol par le roi d'Angleterre (Henri II) l'an 1173.
Damette Goyon, fille de Robert Goyon, et petite-fille de Godefroi Goyon, fit une donation à l'abbaye du Mont-Saint-Michel l'an 1218. Ces fondations et un grand nombre d'autres nous fournissent des présomptions de l'ancienneté de cette famille.
La branche aînée de Matignon s'établit en Normandie en 1421, à l'occasion du mariage de Jean Goyon avec Marguerite de Mauny, héritière de plusieurs grandes terres de Normandie, et principalement de la baronnie de Torigni, que les descendants de Jean Goyon possédèrent jusqu'au XVIIIe siècle. La famille de Gouyon porta en Normandie les titres de comte de Torigni et de Gacé, et de baron de Saint-Lô.
Que ce soit dans la province de Bretagne ou celle de Normandie, la famille de Gouyon s'illustra tout au long des siècles, puisqu'elle compte parmi ses membres un grand nombre de gouverneurs de places, de maréchaux de camp, de colonels des Suisses ou de la cavalerie, des lieutenants-généraux des armées du Roi, un amiral de Bretagne, un maréchal de Bretagne, six chambellans des ducs de Bretagne, six chevaliers de l'ordre du Saint-Esprit, un grand écuyer de France, deux conseillers d'État, plusieurs chambellans des rois de France, sept lieutenants-généraux de la province de Normandie, un gouverneur de Guyenne et trois maréchaux de France, dont l'un eut la fonction de connétable de France au sacre du roi Henri IV.
La branche aînée accéda en 1731 au trône de Monaco, à la suite du mariage de Jacques de Goyon de Matignon (1689-1751) avec Louise-Hippolyte de Monaco (1697-1731), fille aînée et héritière d'Antoine II de Monaco (1661-1731), prince souverain de Monaco. Leurs descendants ont adopté le nom de Grimaldi et abandonné celui de Gouyon.
Jacques Goyon de Matignon donna son nom à l'hôtel de Matignon, célèbre demeure parisienne qui appartint sous la Restauration à la duchesse de Bourbon, Bathilde d'Orléans (1750-1822), avant de devenir plus tard l'ambassade d'Autriche en France, et aujourd'hui le siège du Premier ministre français.
Les "Gouyon-Grimaldi" s'allièrent aux familles Brignole Sale, maison d'Aumont, Rouault de Gamaches, maison de Merode, Douglas-Hamilton (en) (issue du Clan Douglas), maison de Wurtemberg, maison de Choiseul, famille de La Tour du Pin de La Charce, etc.
La famille Goyon se maintint sur le trône monégasque jusqu'en 1949, date de la mort du prince Louis II (1870-1949), qui mourut sans postérité légitime mais en laissant une fille reconnue à sa naissance mais née hors mariage, Charlotte (1898-1977). Celle-ci se maria avec Pierre de Polignac (1895-1964), dont elle eut un fils, Rainier (né en 1923) qui devint en 1949 le prince souverain Rainier III, sa mère ayant renoncé à ses droits en 1944. Depuis 1949 les souverains de Monaco sont donc issus par les mâles de la maison de Polignac.
En droit nobiliaire français, les titres français (duché de Valentinois, etc.) de la famille Goyon n'ont pu se transmettre à la fille du prince Louis II, ce qui n'empêcha pas le père de ce dernier, le prince Albert Ier, de titrer sa petite-fille Charlotte duchesse de Valentinois en 1919.
La transmission de la couronne monégasque par voie illégitime a été dénoncée par les héritiers se prétendant légitimes du prince Louis II, les descendants de sa grand-tante la princesse Florestine de Monaco (1833-1897), épouse du comte Guillaume de Wurtemberg (1810-1869), duc d'Urach (de la maison de Wurtemberg).
La famille de Goyon a été admise à l'ANF en 1934[7].
Le prince Albert II de Monaco, en visite officielle en Normandie au mois de , a rendu hommage à la mémoire de son ancêtre, Jacques Goyon de Matignon (1689-1751)[réf. nécessaire].
Image | Armes de la famille de Gouyon |
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Blason originel
D'argent au lion de gueules couronné d'or (sceau de 1219)[9] | |
Blason de la Famille de Matignon
D'or à deux fasces nouées de gueules, accompagnées de neuf merlettes de même en orle, 4. 2. 3; qui est Matignon. (sceau de 1289) | |
Blason de la branche ainée de Goyon-Matignon
Écartelé ; aux I et IV d'argent au lion de gueules couronné d'or (Goyon) ; aux II et III d'or à deux fasces nouées de gueules, accompagnées de neuf merlettes de même en orle, 4. 2. 3 qui est Matignon. (sceau de 1448) | |
Blason d'Étienne Gouyon, chevalier, seigneur de Launay-Boquien, amiral de Bretagne, maréchal de Bretagne,
Écartelé ; aux I et IV d'argent au lion de gueules couronné d'or (Goyon) ; aux II et III d'or à deux fasces nouées de gueules, accompagnées de neuf merlettes de même en orle, 4. 2. 3 qui est Matignon.[10] (sceau de 1448) | |
Blason de la branche de Goyon-La Moussaye,
Ecartelé ; aux I et IV d'argent au lion de gueules couronné d'or (Goyon) ; aux II et III d'or à deux fasces nouées de gueules, accompagnées de neuf merlettes de même en orle, 4. 2. 3 qui est Matignon. (sceau de 1448) | |
Charles de Goyon (1564-1648), comte de Torigni, chevalier du Saint-Esprit (),
D'argent au lion de gueules couronné d'or[11] | |
Le même, créé prince de Mortagne après depuis son mariage avec Léonore d'Orléans de Longueville,
Ecartelé : aux 1 et 4 d'argent au lion couronné de gueules, (Goyon) ; aux 2 et 3 d'azur à trois fleurs de lys d'or, au lambel d'argent en chef et à la barre de gueules brochant, (Orléans-Longueville).[9] | |
Charles Auguste Goyon, comte de Matignon et de Gacé,
Écartelé : aux 1 et 4 d'argent au lion de gueules, armé lampassé et couronné d'or (Goyon) ; aux 2 d'azur à trois fleurs de lys d'or, au lambel d'argent en chef et bâton d'argent brochant (Orléans-Longueville) ; au 3, d'azur à trois fleurs de lys d'or, au bâton de gueules brochant (Bourbon).[11] | |
Léonor Ier Goyon de Matignon (1604-1680), évêque de Lisieux, commandeur du Saint-Esprit (),
Écartelé : aux 1 et 4 d'argent au lion de gueules, armé lampassé et couronné d'or (Goyon) ; aux 2 d'azur à trois fleurs de lys d'or, au lambel d'argent en chef et bâton d'argent brochant (Orléans-Longueville) ; au 3, d'azur à trois fleurs de lys d'or, au bâton de gueules brochant (Bourbon).[11] | |
François Goyon de Matignon (1607-1675), comte de Torigni et de Gacé, marquis de Lonrai, chevalier du Saint-Esprit (),
Écartelé : aux 1 et 4 d'argent au lion de gueules, armé lampassé et couronné d'or (Goyon) ; aux 2 d'azur à trois fleurs de lys d'or, au lambel d'argent en chef et bâton d'argent brochant (Orléans-Longueville) ; au 3, d'azur à trois fleurs de lys d'or, au bâton de gueules brochant (Bourbon).[11] | |
Jacques François Léonor Goyon de Matignon, prince de Monaco sous le nom de Jacques Ier, après son mariage avec Louise-Hippolyte Grimaldi,
Fuselé d'argent et de gueules. |
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