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photographe française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Louise Laffon, née Louise Joséphine Charialle à Paris le et morte après 1885, est une photographe et peintre française, active de 1859 à 1876 à Paris.
Naissance | |
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Décès |
Après 1885 Inconnu |
Nom de naissance |
Louise Joséphine Charialle |
Autres noms |
Louise Joséphine Lazard ; Louise Luzignand-Lazard ; Louise Lusignan-Lazard ; Mme Laffon ; Mme Laffond ; Mme Laffont ; M. Laffon |
Nationalité | |
Activité | |
Période d'activité |
- |
Membre de |
Société française de photographie (jusqu'en ) |
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Elle est l'une des rares femmes photographes à avoir possédé un atelier en son nom.
D'après l'état civil reconstitué de la ville de Paris, elle est née sous le nom de Louise Joséphine Charialle le à Paris[1]. Fille naturelle de Marie Geneviève Charial, elle a été après sa naissance reconnue par Louis Lusignan Lazard[2] dont elle a pris le nom[Note 1]. Le Répertoire des photographes de France au dix-neuvième siècle donne comme nom de naissance Luzignand-Lazard[3]. En fonction des sources, elle est généralement identifiée sous le nom de Madame (Louise) Laffon, mais aussi Lafond[4], Laffond ou Laffont[5].
Son père, déjà marié depuis 1821[6], le reste jusqu'à sa mort en 1842[7]. Sa mère se marie quelques mois plus tard[8].
Louise Laffon réapparaît sous le nom de Mme Laffon en 1859, comme photographe établie au 93 boulevard Beaumarchais[9],[10]. En 1860, elle dépose une demande de brevet d'invention, au nom de « demoiselle Lazard (Louise-Joséphine-Lusignan), photographe (...) pour des perfectionnements dans l'obtention des épreuves photographiques et leur ornementation pour des écrans, des stores, des portraits, etc. »[11]
En 1861, elle déménage au 13 rue Lord-Byron, en haut des Champs-Élysées, et donne à son atelier le nom de Photographie Lord Byron[12]. À cette adresse[Note 2] est installé un certain Jean-Charles Laffon, marchand de vins[13],[14], dont Louise Laffon tient peut-être son nom d'artiste. Jean-Charles Laffon est cité comme photographe vers 1863, dans la liste des exposants de diverses expositions[15],[16],[Note 3].
Louise Laffon expose ses travaux lors de grandes manifestations : Exposition universelle de Londres[12] ; troisième, quatrième et cinquième expositions de la Société française de photographie, au Palais de l'Industrie[10],[17],[18]. Elle y présente des portraits, des natures mortes (procédé au collodion humide) et des épreuves sur soie montées en écrans[19]. Le 26 rue Vivienne devient sa seconde adresse commerciale[20],[Note 4]. En avril 1864, elle fait don « d’un certain nombre d’épreuves (reproductions) obtenues par elle au Musée Napoléon » à la SFP[21] qui l'admet en mai parmi ses membres[22]. Elle est la troisième femme à y adhérer[12], après Louise Leghait en 1856 et Madame Breton en 1857.
Louise Laffon travaille à plusieurs reprises avec des archéologues, auxquels la photographie apporte une aide documentaire précieuse. Ainsi, en 1862, elle photographie les objets issus des fouilles menées par Ernest Renan[23] à l'occasion d'une mission archéologique menée pendant l'expédition française en Syrie. Elle collabore plus tard avec l'archéologue Félix Ravaisson à la reproduction d'un ensemble de marbres antiques, puis photographie les marbres de la collection Campana pour illustrer un ouvrage consacré aux œuvres de l'éphémère musée Napoléon III[24], qui préfigure le musée du Louvre. Les planches sont des lithophotographies d’après les « clichés de L. Laffon, procédé Poitevin ». Cinq cents de ses tirages albuminés sont achetés par le Victoria & Albert Museum en 1864[25].
En 1866, est publié, sous l'égide d'Alexis Godillot, un Album photographique des uniformes de l'armée française, rassemblant soixante-six photographies coloriées de Louise Laffon, « rue du Faubourg-Saint-Honoré no 248, à Paris ». L'année suivante, la photographe est récompensée pour ses photographies sur soie blanche[26] d'une mention honorable à l'Exposition universelle[27].
Dans l'annuaire Firmin-Didot de 1870, elle apparaît sous le nom de Mme Laffond, photographe, au 3 avenue Beaucour, petite impasse qui s'ouvre au 248 rue du Faubourg-Saint-Honoré[28],[Note 5]. Au 3 bis est installé un photographe du nom de Richard Nielsen, de 15 ans son cadet. Ils se marient en 1871 à Courbevoie, l'un et l'autre étant déclarés artistes peintres sur leur acte de mariage[29]. À la même époque, l'adresse commerciale de Louise Laffon devient le 14 rue de Tilsitt[30],[31], à deux pas de la place de l'Étoile. On la trouve à cette adresse, sous le nom de Lafond, dans les éditions 1871 à 1873 de l'annuaire[4]. Dans l'édition suivante est mentionné un « Lafond photographe » tout près de là, au 29, avenue de Wagram[32]. C'est à cette adresse que meurt Jean-Charles Laffon, en 1876[33].
Louise Laffon cesse ses activités après 1876[12]. Elle est membre de la Société française de photographie jusqu'en 1885[3]. Après quoi, on perd sa trace[Note 6].
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