Sa carrière et ses œuvres restent mal connues, même si le catalogue de ses tableaux et de ses dessins ne cesse de s'étoffer grâce aux recherches récentes.
Sainte Famille: le Repos pendant la fuite en Égypte, pierre noire, sanguine, lavis de sanguine et d'encre de Chine, craie sur papier beige. H. 0,254; L. 0,359 m[4]. Paris, Beaux-arts de Paris[5].
L'Adoration des Mages[6], pierre noire, plume et lavis d'encre de Chine, traits incisés sur papier gris. H. 0,490; L. 0,350 m. Paris, Beaux-arts de Paris. Ce dessin correspond certainement à une étape dans la conception du tableau, illustrant le même sujet, de l'église Saint-Jacques de Houdan, qui connut des modifications dans sa version finale[7].
Harpage remettant Cyrus enfant au bouvier Mitradatès, pierre noire sur papier beige. H. 0,360; L. 0,277 m[8]. Paris, Beaux-Arts de Paris. Cette feuille est un dessin-contrat datant du 27 juillet 1671, passé entre l'artiste et "Monsieur Jacques" secrétaire du Roi. Il correspond à une composition peinte de l'artiste malheureusement détruite. Le sujet est tiré des Histoires d'Hérodote et illustre de manière sommaire la funeste mission d'Harpage qui doit faire périr l'héritier du roi des Mèdes, sur les ordres de ce dernier. Les attitudes implorantes et désespérées des femmes, le geste impérieux d'Harpage rappellent l'art de Charles Le Brun[9].
Saint Bruno apparaissant au comte Roger, pierre noire et craie sur papier beige, H 0,434 m x L 0,558 m, Paris, Beaux-Arts de Paris. Entre 1681 et 1687 Louis Licherie est chargé d’illustrer la vie de saint Bruno pour la chartreuse de Bourgfontaine. Les toiles ont aujourd’hui disparu; seuls subsistent 26 dessins préparatoires conservés aux Beaux-Arts de Paris. Ici, le dessin présente une étude du personnage de Roger Ier de Hauteville, comte de Sicile et de Calabre, à qui saint Bruno (qui n'est pas représenté sur le dessin) révèle la trahison d'un de ses officiers[10] .
Adoration des bergers (recto)/ Étude de figures (verso), pierre noire et rehauts de craie blanche sur papier vergé, 25 x 35,2 cm, Orléans, musée des Beaux-Arts[11].
Émile Bellier de La Chavignerie, «Recherches sur Louis Licherie, peintre normand, membre de l’ancienne Académie royale de peinture et de sculpture (1629-1687)», Mémoires de la Société des Beaux-Arts de Caen, 1860 [édité en tiré à part la même année]
Jacques Thuillier, «Un tableau de Louis Licherie, le Saint Louis soignant ses soldats atteints de la peste», Revue du Louvre et des Musées de France, no6, 1969, p.347-354.
C. Goldstein, «Theory and Practice in the French Academy: Louis Licherie’s ’Abigail and David’», The Burlington Magazine, Vol. 111, No. 795 (Jun., 1969), p.346–351.
Sylvain Kerspern, « Retour sur l'exposition Bossuet, suite: du nouveau pour Prévost et Licherie », La Tribune de l'Art, vendredi 12 novembre 2004 (consulter en ligne)
Marijke Michielin, Le corpus dessiné de Louis Licherie (1629-1687): Catalogue, mémoire de master 2 sous la dir. d'Alain Mérot, Université Paris IV Sorbonne, 2011.
Moana Weil-Curiel, « Un nouveau tableau de Louis Licherie (1629-1687)? », La Tribune de l'Art, dimanche 9 novembre 2014 (Lire en ligne)
François Marandet (dir.), Louis Licherie (1642-1687). Un peintre sous Louis XIV, cat. exp. Cherbourg-en-Cotentin, musée Thomas-Henry, 17 juin-25 septembre 2022, Milan, Silvana, 2022.
Sous la direction d’Emmanuelle Brugerolles, De Poussin à Fragonard: hommage à Mathias Polakovits, Carnets d’études 26, Beaux-arts de Paris éditions, 2013, p. 54-59, Cat. 8.
Sous la direction d’Emmanuelle Brugerolles, De Poussin à Fragonard: hommage à Mathias Polakovits, Carnets d’études 26, Beaux-arts de Paris éditions, 2013, p. 60-62, Cat. 9.
Brugerolles, Emmanuelle, Le Dessin en France au XVIIe siècle dans les collections de l’Ecole des Beaux-Arts, Paris, Ecole nationale supérieure des beaux-arts éditions, 2001, p. 333-335, Cat. 88.
Sous la direction d’Emmanuelle Brugerolles, Poussin, Géricault, Carpeaux... À l'école de l'antique, Beaux-Arts de Paris les éditions, 2019, p. 68-70, Cat. 14.
Dominique Brême et Mehdi Korchane, Dessins français du musée des Beaux-Arts d’Orléans. Le Trait et l’Ombre, Orléans, musée des Beaux-Arts, (ISBN9 788836 651320), n°21