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Louis Lebrun, né en à Douai et probablement mort en , est un architecte et dessinateur français, qui a participé à l'expédition vers les Terres australes, conduite par Nicolas Baudin au départ du Havre à compter du .
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Né en 1770 à Douai[1], Pierre Louis Marie Joseph Lebrun montre dès l'enfance des dispositions pour le dessin et les mathématiques. Il étudie la peinture[2] et se présente en 1794 au jury de sélection de la première promotion de l'École polytechnique[3],[Note 1] où il est reçu à l'âge de vingt-quatre ans dans la promotion du 11 pluviôse an III ()[5], puis admis le 11 ventôse an III ()[6],[7].
Sa fiche matricule[8],[Note 2] de ce qui est encore l'École centrale des travaux publics apporte les précisions suivantes « Entré à l'École le 11 ventôse an III (). Rayé de la liste des élèves d'après un rapport du Directeur au Ministre en date du 15 messidor an IV () approuvé par le Ministre le ... (voir la séance du 8 messidor an IV ()) ».
On en sait davantage sur Louis Lebrun et son exclusion de l'École par une série d'articles De la nécessité de réformer l'Académie et les écoles d'architecture[9],[10],[11] publiés à partir de 1828 dans Le journal du Génie civil, des Sciences et des Arts par Maurice Jeannin, attaché au ministère de l'Intérieur, professeur de Mathématiques, dont un consacré à son Précis universel sur la statique des voûtes[12].
« En entrant à ce sujet dans quelques détails sur les études de cet architecte, notre seul but est de fixer l'opinion sur ses droits au titre imposant dont il se décore d'ancien élève de l'école polytechnique, et sur le degré de confiance que l'on doit accorder à ses ouvrages[13].
Beaucoup de personnes savent que cette école célèbre a été créée le 7 vendémiaire an III (), sans aucune opposition de la part de la Convention nationale. À cette époque, les conditions d'admission étaient fort douces, car l'examen ne roulait que sur l'arithmétique et les simples éléments de l'algèbre et de la géométrie ; et encore, d'après leurs instructions, les examinateurs devaient-ils plutôt apprécier les facultés intellectuelles et les principes de républicanisme des jeunes candidats, que leurs connaissances acquises[14].
M. Lebrun a été examiné le 11 brumaire an III (), à Strasbourg. Il était à cette époque caporal dans un régiment d'artillerie en garnison à Schelestadt. Son entrée à l'école polytechnique a eu lieu le 10 frimaire suivant (30 novembre 1794) ; mais, sur le rapport du célèbre ingénieur en chef Lamblardie, alors directeur de l'école, le ministre de l'intérieur a rayé, le 8 nivôse an IV (), de la liste des élèves, M. Lebrun et trois de ses camarades, parce qu'ils ne suivaient pas les cours[14].
Récapitulons : du 30 novembre 1794, époque de l'entrée de M. Lebrun à l'école polytechnique, au 29 décembre 1795, date de sa radiation de la liste des élèves, il s'est écoulé à peu près treize mois, desquels il faut retrancher quatre mois environ pour l'organisation des études, en sorte que cet architecte n'aurait pu, tout au plus, suivre les cours que pendant neuf mois. Or, les eût-il suivis assidûment, la somme des connaissances scientifiques qu'il aurait acquises aurait été très médiocre ; mais comme il a été rayé pour ne les avoir pas suivis du tout, il en résulte que le titre qu'il prend d'ancien élève de l'école polytechnique ne peut être d'aucun poids en sa faveur. Quant à l'instruction qu'il aurait pu acquérir au-dehors sur toutes les matières enseignées dans l'école, le compte que nous avons déjà rendu d'une partie de sa statique des voûtes, prouve clairement qu'il y a nullité complète sous ce dernier rapport[14]. »
En 1800, la jeune communauté scientifique parisienne, parmi eux les polytechniciens des toutes premières promotions, ne parle que des préparatifs de l'expédition Baudin qui vient d'obtenir l'aval de Bonaparte de retour d'Égypte.
Les officiers, officiers mariniers et équipages du Voyage de découvertes aux terres australes sont choisis avec un soin extrême : vingt-deux savants civils, dont deux astronomes, deux ingénieurs géographes, un ingénieur du génie maritime, cinq zoologistes (dont le zoologiste et médecin François Péron, élève de Cuvier), trois botanistes et trois dessinateurs chargés de constituer un véritable reportage sur les pays visités.
Louis Claude de Saulces de Freycinet qui en dresse la liste[15] indique que Lebrun embarque comme dessinateur-architecte à bord de la corvette le Géographe que dirige le capitaine de vaisseau Nicolas Baudin. Jean-Baptiste Bory de Saint-Vincent retenu comme zoologiste sur la corvette Le Naturaliste du capitaine de frégate Hamelin note quant à lui dans le Voyage dans les quatre principales îles des mers d'Afrique qu'il publie en 1804, que Lebrun s'embarque en tant que dessinateur-adjoint[16].
Nicolas-Martin Petit est le seul dessinateur à poursuivre le voyage après que Lebrun et le dessinateur en chef Jacques-Gérard Milbert, malades, sont restés à l'hôpital de Port-Louis, sur l'île de France, en avril 1801[17].
Après son retour en France, Louis Lebrun se consacre à l'architecture, en publiant de nombreux ouvrages théoriques. En 1810, il est établi à Paris, au 51 rue du Faubourg-Montmartre[18], et en 1832 au 8 rue de Chabrol[19].
Il meurt probablement en 1840[1].
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