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département français en région Centre-Val de Loire ayant Blois pour préfecture De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le Loir-et-Cher (/lwa.ʁ‿e.ʃɛʁ/[Note 1]) est un département français situé dans la région Centre-Val de Loire. Son nom provient de deux rivières le traversant, le Loir au nord et le Cher au sud. Sa préfecture est Blois. L'Insee et La Poste lui attribuent le code 41.
Loir-et-Cher | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Centre-Val de Loire |
Création du département | |
Chef-lieu (Préfecture) |
Blois |
Sous-préfectures | Romorantin-Lanthenay Vendôme |
Président du conseil départemental |
Philippe Gouet (UDI) |
Préfet | François Pesneau |
Code Insee | 41 |
Code ISO 3166-2 | FR-41 |
Code Eurostat NUTS-3 | FR245 |
Démographie | |
Gentilé | Loir-et-Chériens |
Population | 328 504 hab. (2021) |
Densité | 52 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 35′ nord, 1° 19′ est |
Superficie | 6 343 km2 |
Subdivisions | |
Arrondissements | 3 |
Circonscriptions législatives | 3 |
Cantons | 15 |
Intercommunalités | 11 |
Communes | 267 |
Liens | |
Site web | departement41.fr |
modifier |
La création des départements en 1790 ne collant pas exactement aux précédentes subdivisions territoriales du royaume de France, le Loir-et-Cher a historiquement peiné à se constituer une identité départementale[Note 2].
En effet, le 41e département de France est une réunion approximative des comtés rivaux de Blois et de Vendôme, agglomérés d'ajustements avec les anciens duchés de Touraine, d'Orléanais et de Berry. Ses habitants, au travers des noms des communes constituées depuis la Révolution[Note 3], préfèrent généralement se rattacher aux régions naturelles (la Sologne, la Beauce et le Perche) et aux cours d'eau (la Loire, le Loir et le Cher en tête) plutôt qu'aux anciennes provinces[Note 4].
Le département s'unit cependant sur son attraction touristique[Note 5], d'une part grâce à un riche patrimoine historique couplé à des activités modernes à l'image des parcours cyclables (ex. : La Loire à Vélo), du ZooParc de Beauval (à Saint-Aignan) ou du Center Parcs des Hauts de Bruyères (à Chaumont-sur-Tharonne) ; mais également par la forte présence d'espaces naturels propre à la Sologne et à la Beauce.
On peut citer parmi les personnages célèbres liés à l’histoire du territoire du département :
Blasonnement :
« Coupé ondé, au premier d'azur aux deux fleurs de lys d'or surmontées d'un lambel d'argent, au second aussi d'or à la fleur de lys aussi d'azur. » |
Le département de Loir-et-Cher[2] fait partie de la région Centre-Val de Loire. Limitrophe des départements d’Eure-et-Loir, du Loiret, du Cher, de l’Indre, d’Indre-et-Loire et de la Sarthe, il est situé au centre-ouest de la France .
Le Loir-et-Cher a une superficie de 6 343 km2 qui le place au 31e rang national. Il bénéficie d’une situation géographique privilégiée, au cœur de la région Centre-Val de Loire et au sud du Bassin parisien. L’axe ligérien, vivant et dynamique, rapproche Blois, préfecture du département, des deux grandes agglomérations voisines, Orléans (capitale régionale et préfecture du Loiret) et Tours (préfecture d’Indre-et-Loire).
Situé aux confins du Perche, de la Beauce, de la Sologne et de la Touraine, le Loir-et-Cher trouve son identité territoriale dans la diversité de ses paysages. Parcouru en son centre par la Loire, il est aussi traversé par deux rivières importantes qui lui donnent son nom, le Loir au nord-ouest et le Cher au sud, qui constituent des foyers majeurs de population hors de l’agglomération blésoise. Le département se caractérise aussi par de nombreux étangs principalement localisés en Sologne.
Contrasté dans ses paysages de par sa géodiversité, le Loir-et-Cher possède également une remarquable biodiversité et un réseau hydrographique cumulant plus de 4 000 kilomètres de cours d’eau.
Le Loir-et-Cher est un département de plaine dont le point culminant (256 m) est à Bouffry (la table d’orientation est à la sortie du bourg de Fontaine-Raoul sur un domaine appartenant à Bouffry). Les principales vallées du département se concentrent le long du fleuve de la Loire (entre Rilly-sur-Loire et Avaray, en passant par Blois et Chaumont-sur-Loire), du Loir (entre Montoire-sur-le-Loir et Morée en passant par Vendôme), et du Cher (entre Saint-Georges-sur-Cher et Mennetou-sur-Cher, en passant par Montrichard). Le reste du département est relativement plat, en Sologne ou en Beauce.
Le sous-sol du Loir-et-Cher est uniquement constitué de roches sédimentaires âgées du Mésozoïque (Crétacé), du Cénozoïque (Paléocène et Pliocène) et du Quaternaire. Le Loir-et-Cher occupe une partie du bassin parisien, l’un des trois bassins sédimentaires en France.
Les régions naturelles du Loir-et-Cher sont largement liées à la nature du sous-sol. Ainsi, le Val de Loire est occupé par les alluvions quaternaires déposées par le fleuve ligérien. La forêt de Sologne repose sur un sous-sol argilo-sableux formé du Miocène au Pliocène (formation des sables et argiles de Sologne), ainsi que sur des alluvions quaternaires des hautes terrasses. À Pontlevoy et Contres, des sables fossilifères marins, les faluns du Blésois, se sont formés au cours du Langhien. La Beauce, vaste région agricole, voit affleurer les formations lacustres du calcaire de Beauce (Aquitanien), du calcaire d’Etampes (Rupélien) et du calcaire de Touraine (Lutétien-Priabonien). La fertilité du « grenier de la France » est assurée par une mince couche de lœss (jusqu’à 1 m) déposée lors des différentes périodes glaciaires et interglaciaires du Quaternaire.
Le sous-sol de la Gâtine beauceronne est composé de sables, d’argiles et de conglomérats, des roches siliceuses et argilo-siliceuses formées par l’altération de roches plus anciennes au cours du Paléocène et de l’Éocène. Ces roches, peu propices à la culture, affleurent aussi dans les Gâtines tourangelle et berrichonne et dans le Perche. Le long des vallées du Loir et du Cher, des calcaires crayeux et des calcaires plus ou moins siliceux (tuffeau) âgés du Turonien au Campanien affleurent et ont largement été exploités en carrières (ex. tuffeau blanc de Bourré). Au sud de Mennetou-sur-Cher et dans le Perche (ex. vers Sargé-sur-Braye), les sables des formations des sables du Perche et des sables de Vierzon affleurent difficilement. Ces roches d’origine marine datent du Cénomanien. Les roches les plus anciennes du Loir-et-Cher sont des argiles sableuses et des marnes formées au cours de l’Albien, qui affleurent sur la commune de Maray[3],[4],[5].
Le Loir-et-Cher est recouvert pour un tiers de sa superficie de forêts et milieux semi-naturels (arbustes, espaces ouverts). Il est le département le plus boisé de la région[Note 5].
Avec 4,1 % d’artificialisation[6], le département est proche de la moyenne régionale (4,4 %), le Centre-Val de Loire restant une des régions les moins artificialisées de France en 2018. Sur la période 2012 - 2018, l’artificialisation s’est stabilisée dans le département. Néanmoins, d’après les fichiers fonciers, une des 6 communes de la région concernées par des flux de plus de 100 hectares sur la période 2009-2018 est située dans le département : Le Controis-en-Sologne[7].
Au 1er janvier 2023, le Loir-et-Cher compte 267 communes. La plus vaste est Beauce la Romaine (avec 136,51 km2), tandis que la plus petite est Saint-Jacques-des-Guérets (1,81 km2).
Le Loir-et-Cher regroupe traditionnellement les dix petites régions agricoles du département en quatre sous-ensembles :
La diminution continue du nombre des actifs agricoles depuis plusieurs années[Quand ?] se traduit à la fois par un accroissement progressif de la taille des exploitations, notamment dans les zones d’élevage et de grandes cultures du Perche et de la Beauce et, au sud de la Loire, par une tendance à la désertification.
Dans ce cadre, les principales caractéristiques de l’agriculture de Loir-et-Cher sont les suivantes :
Le secteur secondaire s’appuie sur des filières privilégiées :
Le Loir-et-Cher possède plusieurs branches du tertiaire développées :
Depuis 2009, les chiffres de l'emploi ont évolué tels que suit[8] :
2009 | 2014 | 2020 | |
---|---|---|---|
Population active | 73,1 % | 74,7 % | 75,2 % |
dont actifs | 65,6 % | 65,5 % | 66,8 % |
dont chômeurs | 7,5 % | 9,3 % | 8,4 % |
Population inactive | 26,9 % | 25,3 % | 24,8 % |
dont étudiants | 7,6 % | 7,8 % | 8,3 % |
dont retraités | 11,3 % | 10,2 % | 8,5 % |
Le chômage affecte principalement les jeunes de 15 à 24 ans atteignant les 23,5 % en 2020[Note 6], contre 10 % chez les actifs de 25 à 55 ans et 9,4 % chez les plus de 56 ans[8].
Le département est avant tout tertiaire, mais conserve une activité agricole et industrialisé non-négligeable. En 2020, l'emploi salarié représentait 87,2 % de l'emploi total[8]. Depuis 1997, la répartition de l’emploi salarié a évolué telle que suit[8] :
Secteur | 1997 | 2009 | 2014 | 2020 |
---|---|---|---|---|
Tertiaire | 63,2 % | 68,7 % | 69,9 % | 71 % |
Industrie | 27,3 % | 18,8 % | 18,3 % | 17,3 % |
Agriculture | 3 % | 4,8 % | 4,3 % | 4,3 % |
BTP | 6 % | 7,7 % | 7,4 % | 7,4 % |
Le secteur tertiaire continue à progresser sans pour autant atteindre les valeurs régionales et nationales. Le secteur secondaire reste sensiblement supérieur à la moyenne nationale et se situe au deuxième rang de la région Centre. Bien que décroissante, l’agriculture représente toujours une part significative de l’économie.
Les principaux employeurs du Loir-et-Cher sont les entreprises BorgWarner (à Blois), Saint-Michel (Blois et Contres), EDF (Saint-Laurent-des-Eaux), Bosch (Vendôme) et Thales (Vendôme)[9].
En 2020, 12,8 % des travailleurs étaient déclarés comme non-salariés[Note 7], parmi lesquels 35,4 % étaient des femmes[8].
En 2021, le département comptait 328 504 habitants[Note 8], en évolution de −1,36 % par rapport à 2015 (France hors Mayotte : +1,84 %).
2016 | 2021 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
332 769 | 328 504 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2020, la population locale est plus âgée que la moyenne française[13] :
À l'inverse, le taux de personnes ayant moins de 30 ans est inférieure à la moyenne française :
La catégorie des plus de 60 ans progresse plus vite que les autres tranches d'âges. L'indice de fécondité est de 1.87 enfant par femme en 2018[14], au niveau de l'indice de fécondité national (1.88 enfant par femme en 2018).
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
1,1 | 2,6 | |
9,2 | 11,9 | |
19,7 | 20,4 | |
20,7 | 20 | |
16,5 | 16,2 | |
15,2 | 13,2 | |
17,6 | 15,7 |
En 2021, la densité de la population loir-et-chérienne (51,8 hab./km2) est très inférieure à la moyenne nationale (106,5 hab./km2). L’armature urbaine s’appuie sur trois villes moyennes de plus de 10 000 habitants (Blois, Vendôme et Romorantin-Lanthenay) et sur un maillage de pôles secondaires et de bourgs centres qui structurent la vie locale. Les aires de population stable ou croissante correspondent à ces trois centres urbains.
Nom | Code Insee |
Intercommunalité | Superficie (km2) |
Population (dernière pop. légale) |
Densité (hab./km2) |
Modifier |
---|---|---|---|---|---|---|
Blois | 41018 | CA de Blois « Agglopolys » | 37,46 | 46 813 (2021) | 1 250 | |
Romorantin-Lanthenay | 41194 | CC du Romorantinais et du Monestois | 45,31 | 18 115 (2021) | 400 | |
Vendôme | 41269 | CA Territoires Vendômois | 23,89 | 15 747 (2021) | 659 | |
Vineuil | 41295 | CA de Blois « Agglopolys » | 22,34 | 8 067 (2021) | 361 | |
Le Controis-en-Sologne | 41059 | CC Val-de-Cher-Controis | 100,41 | 6 719 (2021) | 67 | |
Mer | 41136 | CC Beauce Val de Loire | 26,47 | 6 235 (2021) | 236 | |
Salbris | 41232 | CC de la Sologne des Rivières | 106,61 | 4 897 (2021) | 46 | |
Lamotte-Beuvron | 41106 | CC Cœur de Sologne | 23,34 | 4 565 (2021) | 196 | |
La Chaussée-Saint-Victor | 41047 | CA de Blois « Agglopolys » | 6,63 | 4 497 (2021) | 678 | |
Selles-sur-Cher | 41242 | CC Val-de-Cher-Controis | 25,74 | 4 342 (2021) | 169 | |
Saint-Laurent-Nouan | 41220 | CC du Grand Chambord | 60,98 | 4 274 (2021) | 70 | |
Montoire-sur-le-Loir | 41149 | CA Territoires Vendômois | 21,02 | 3 666 (2021) | 174 | |
Montrichard Val de Cher | 41151 | CC Val-de-Cher-Controis | 19,20 | 3 645 (2021) | 190 | |
Beauce la Romaine | 41173 | CC des Terres du Val de Loire | 136,51 | 3 393 (2021) | 25 | |
Veuzain-sur-Loire | 41167 | CA de Blois « Agglopolys » | 37,96 | 3 364 (2021) | 89 |
Au contraire, la Madeleine-Villefrouin est la commune la moins peuplée du département (32 hab) ; Chambord occupe d'ailleurs la 8e position (92 hab).
Depuis sa création en 1944, La Nouvelle République du Centre-Ouest (souvent appelée La NR) représente le quotidien de référence en Loir-et-Cher. Basée à Tours (Indre-et-Loire), le journal possède une antenne à Blois et compte des correspondants locaux couvrant les différentes zones du Loir-et-Cher.
Les agglomérations principales bénéficient également de journaux localement ciblés. Par exemple, Blois Mag est un mensuel édité par la municipalité centré sur Blois et son Agglopolys[15], tandis que Vendôme a Le Petit Vendômois. Romorantin-Lanthenay est quant à elle le siège du bimensuel du Petit Solognot (éditions CPE[Note 9]) et du trimensuel En Sologne.
D'autres journaux locaux sont encore en cours d'édition, comme 30 jours pays blésois.
Parmi les journaux n'éditant plus de nos jours, on peut citer l'ancien hebdomadaire gratuit BIP 41 (fermé en 2011[16]).
Les principales stations de radio émettrices du département sont :
Le département de Loir-et-Cher est connu en France notamment grâce à la chanson de Michel Delpech écrite en 1977 « Le Loir-et-Cher » qui a connu un succès fulgurant à cette époque, et qui décrit les rapports du chanteur avec sa famille, qui habite ce département. On le retrouve également cité dans la chanson « John » de Desireless comme symbole d’espace rural banal.
Le Cœur Val de Loire, nom de destination touristique de Loir-et-Cher, a la plus forte spécificité touristique de la région Centre. Le département abrite ainsi plus d’un millier d’établissements touristiques.
En plus d’un patrimoine naturel important, le Loir-et-Cher compte :
Avec plus de 2 000 000 de visiteurs en 2023[17],[18], le ZooParc de Beauval à Saint-Aignan est le lieu le plus visité non seulement du département mais aussi de la région[Note 10], devant les châteaux de Chenonceau (Indre-et-Loire) et de Chambord (1 148 509 de visiteurs en 2023[19]).
Malgré les destructions de la Seconde Guerre mondiale et les transformations ponctuelles, le Loir-et-Cher regorge d'un impressionnant nombre de châteaux, de manoirs, d'hôtels particuliers ou d'autres monuments historiques.
Le département est également hôte du pont-canal sur la Sauldre, vestige remarquable du canal de Berry.
Le pont Jacques-Gabriel, à Blois, est célèbre pour sa forme en dos-d'âne ; il est le dernier de ce type encore existant sur la Loire.
Principaux espaces boisés du Loir-et-Cher
Forêt | Superficie | Statut |
---|---|---|
Parc de Chambord | 5 440 ha | forêt domaniale |
Forêt de Marchenoir | 5 070 ha | forêt domaniale |
Forêt de Boulogne | 4 075 ha | forêt domaniale |
Forêt de Russy | 3 250 ha | forêt domaniale |
Forêt de Blois | 2 734 ha | forêt domaniale |
Selon le recensement général de la population du , 7,9 % des logements disponibles dans le département étaient des résidences secondaires ; quand 10,9 % étaient vacants.
Ce tableau indique les principales communes de Loir-et-Cher dont les résidences secondaires et occasionnelles dépassent 10 % des logements totaux en 2008 :
Commune | Population SDC | Nombre de logements | Résidences secondaires | % résidences secondaires |
---|---|---|---|---|
Chaumont-sur-Tharonne | 1 076 | 1 344 | 851 | 63,36 % |
Souesmes | 1 116 | 810 | 199 | 24,63 % |
Gièvres | 2 217 | 1 072 | 184 | 17,17 % |
Saint-Georges-sur-Cher | 2 343 | 1 338 | 220 | 16,43 % |
Onzain | 3 432 | 1 826 | 259 | 14,20 % |
Nouan-le-Fuzelier | 2 496 | 1 393 | 166 | 11,93 % |
Noyers-sur-Cher | 2 833 | 1 479 | 154 | 10,44 % |
Sources :
Le Loir-et-Cher est divisé en 3 circonscriptions électorales envoyant un député à l’Assemblée nationale :
À ce jour, les communes du Loir-et-Cher se sont organisées autour de 10 communautés de communes (CC) et 2 d'agglomération (CA).
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