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Liste des villes de Suisse

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Liste des villes de Suisse
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En Suisse, une ville est une commune à forte population et densité.

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Distribution des villes suisses par population en 2022.

Pour être définie comme ville, une commune doit avoir:

  • La somme de sa population, son nombre d'emplois et ses nuitées hôtelières en équivalents-habitants qui dépasse 14'000[1].
  • Un centre à haute densité[2].

Avant 2015, une ville était définie comme une commune de plus de 10 000 habitants.

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Histoire

Résumé
Contexte

Certaines villes ont une origine romaine (comme Nyon, Olten ou Soleure), d'autres sont nées à l'ombre de monastère (comme Saint-Gall, Schaffhouse ou Lucerne) ou encore liées au siège d'un évêché remontant aux débuts de la christianisation (Avenches puis Lausanne, Coire, Bâle, Genève). La plupart des villes helvétiques sont une expression du pouvoir politique et très nombreuses sont celles qui sont fondées (dès la seconde moitié du XIIe siècle, mais surtout au XIIIe siècle), par des seigneurs qui voyaient là une ressource politique (par l'implantation dans un territoire donné), économique (par les rentrées financières procurées par les taxes) et militaire (par la garnison que pouvait fournir la population en cas de guerre).

Ces villes neuves sont établies selon un projet bien défini, le plus souvent selon de plan dit « zaehringien », car inspiré de villes fondées par la maison de Zähringen (ou Zaehringen), comme Fribourg, (vers 1157) Berne (1190) ou encore Morat (1179-1191)[3]. Ce plan en rectangle allongé, adapté à la topographie et le plus souvent entouré d'une enceinte, est caractérisé par des maisons contiguës alignées de part et d'autre d'une rue principale fort large pour l'époque, capable de recevoir de grandes foires. Il y a aussi une place du marché, souvent à une croisée de rues, des voies secondaires plus resserrées, enfin des « ruelles punaises » (c'est-à-dire « puantes ») très étroites servant essentiellement d'égouts à ciel ouvert. Ce plan « zaehringien » pourrait être lui-même inspiré de modèles antérieurs, notamment en France à Beaujeu dans le Beaujolais[4] ou à Besançon, dont la disposition remonte même à l'époque romaine[5]. Ce plan dit zaehringien est également fréquent dans des territoires qui ne relevaient pas de l'autorité de la famille de Zähringen, comme le pays de Vaud, par exemple, qui relevait de la maison de Savoie.

L'une des caractéristiques des villes neuves est qu'elles recevaient du seigneur fondateur une charte de franchises. Ce document en faisait des villes à part entière, quel que soit le nombre d'habitants, en général minime, au moment de la fondation. Ces franchises conféraient aux habitants un certain nombre de droits, une relative indépendance, une organisation politique et tout particulièrement un droit de marché, extrêmement important. Ces avantages attirent rapidement un grand nombre de nouveaux occupants qui participent à la croissance de l'agglomération.

Aujourd'hui encore, certaines communes de moins de 10 000 habitants se définissent toujours comme ville, ainsi par exemple Loèche[6],[7]. Ce privilège disparaît avec l'avènement de la République helvétique en 1798, les villes devenant de simples communes, à l'instar de la France voisine dont le système administratif issu de la révolution est transposé en Suisse[7].

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Définition

Résumé
Contexte

Entre 1882 et 2015

La notion de ville réapparaît en 1882 sous la forme d'une notion statistique définissant une ville comme une commune de plus de 10 000 habitants, notion instaurée par le Bureau fédéral de statistique, ancêtre de l'Office fédéral de la statistique[7],[8] ; la notion d'agglomération apparaît en 1930[7]. Dans la pratique chaque commune décide ou non d'utiliser ce terme : par exemple, la commune de Köniz n'utilise pas le terme de ville malgré ses 40 000 habitants. Si la notion de ville est réapparue au XIXe siècle d'un point de vue statistique, elle n’apparaît dans la constitution de la Suisse qu'en 1999[7].

Depuis 2015

À partir de 2015, pour qu'une commune soit considérée comme ville, la somme de la population, des emplois et des nuitées, nommée HEN, doit être de 12 000 dans la « zone centrale », un noyau urbain à forte densité de population, et d'au moins 14 000 sur l'ensemble du territoire communal[9].

L'ancienne définition statistique de la ville est abandonnée en 2015 au profit d'une nouvelle définition tenant compte notamment de la densité de population, du nombre de personnes actives et du nombre de nuitées afin d'éviter que des communes rurales issues de fusions de communes se retrouvent considérées comme ville[6],[10], comme Val-de-Ruz et Val-de-Travers dans le canton de Neuchâtel ou encore Maur ou Wald dans le Canton de Zurich, bien que non issue d'une fusion, en raison des grandes superficies et des faibles densité de population de ces communes. Cette nouvelle définition fait que, pour des raisons de densité de population, des communes de moins de 10 000 habitants se retrouvent considérées comme ville car très denses[10].

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Liste

Résumé
Contexte

Depuis 2024, la Suisse compte 173 villes, d'après la définition de l'OFS. Les données utilisées en 2024 pour définir le statut de ville datent de 2020[11].

Davantage d’informations Ville, Canton ...
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Notes et références

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Annexes

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