crise de confiance très médiatisée dans le système de contrôle sanitaire De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Les scandales sanitaires sont essentiellement des crises de confiance très médiatisées dans le système de contrôle sanitaire. Ils peuvent avoir pour origine des intoxications alimentaires, mais ce n'est pas toujours le cas. Certains de ces scandales peuvent mener à des crises sanitaires.
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Parmi les différents scandales sanitaires, il en existe un très rarement cité mais pourtant permanent: le tabac. En effet, il tue environ 200 personnes par jour en France dont 15 par tabagie passive (des non-fumeurs exposés à la fumée du tabac). Sa normalisation et son caractère permanent font qu’il n’apparaît pas dans la liste ci-dessous, cantonnée uniquement aux évènements ponctuels. Néanmoins, cela ne doit pas nuancer sa gravité: le tabagisme reste la première cause de mortalité évitable dans le monde [1] et un scandale sanitaire oublié.
Les principaux scandales alimentaires récents entrent dans 3 catégories:
Altérations, mélanges avec des ingrédients non alimentaires, substitution d'ingrédient non déclarée
1980: viande provenant d'animaux traités aux hormones («bœuf aux hormones »), pratique qui sera interdite dans l'Union européenne fin 1980[4], mais toujours autorisée aux États-Unis en 2017[5];
1990: découverte de trace de benzène dans quelques bouteilles d'eau pétillante Perrier qui provoque la chute de la marque[6];
1999: crise de la dioxine, en mai 1999, large écho médiatique, aucun décès mais des dizaines de milliers de maladies et cancers d'après un chercheur[7],[8];
juin 1999: canettes de Coca-Cola ayant une mauvaise qualité du gaz carbonique et une contamination avec un fongicide provoque 300 malaises répartis en Belgique, au Luxembourg, en France aux Pays-Bas et en Allemagne[9]. La marque américaine est contrainte de détruire 90 millions de litres de boisson gazeuse. Les pertes sont estimées à 450 millions de francs;
2004: Influenza aviaire H5N1: inquiétude durable mais jamais concrétisée entre 2004 et 2006 en France.
Toxi-infections alimentaires collectives
années 1950: poissons contaminés au mercure dû au rejet d'une usine locale dans la baie de Minamata (Japon); leurs consommations provoquent plusieurs milliers de malades (Maladie de Minamata);
2011: «crise du concombre» en Europe[18], plusieurs morts à la suite d'une épidémie de E. coli, attribuée à tort à une contamination de ce légume provenant d'Espagne; il s'est avéré en fait que la toxi-infection avait été causée par des graines germées de haricots mungo en provenance d'Allemagne;
2012: norovirus (gastro-entérite virale) en Allemagne, 11 000 écoliers malades[19] à cause de fraises chinoises congelées;
2014: crises de listériose, par exemple au Danemark en 2014, 15 morts[20] à cause d'un produit de charcuterie;
2015: épidémie de E. coli aux États-Unis dans la chaîne de restauration Chipotle Mexican Grill[21]; pas de décès mais un impact durable;
2015-2016: crises de salmonellose, par exemple sur des concombres aux États-Unis en 2015-2016[22], 6 morts;
Les soins médicaux ne sont pas sans risque et se justifient par l'analyse de leur balance bénéfice - risque. Toutefois certains manquements ont pu conduire à des crises ou scandales sanitaires:
1917, États-Unis: affaire des «Radium Girls», des ouvrières américaines avaient été exposées à de fortes doses de rayonnements ionisants pendant de longues périodes à cause du radium contenu dans une peinture utilisée pour marquer des cadrans lumineux;
(en-US) Special to THE NEW YORK TIMES, «DEATH DRUG' HUNT COVERED 15 STATES; Wallace Reveals How Federal Agents Traced Elixir to Halt Fatalities», The New York Times, (ISSN0362-4331, lire en ligne, consulté le )
Bob Wooffinden, «The Spanish Cooking Oil Scandal - Cover-Up», The Guardian, (lire en ligne); article traduit en français et publié dans «La vérité sur le scandale de l'huile frelatée», Courrier international, no567, (lire en ligne)
Cécile Soulé et Aymeric Robert, «VIDEO - Témoignage d'un chauffeur de camion: "J'ai déversé de l'acide d'ArcelorMittal Florange dans la nature"», France Bleu, (lire en ligne)