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groupe parlementaire français à l'Assemblée nationale De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (LIOT) — dénommé groupe Libertés et territoires (LT) de 2018 à 2022 — est un groupe parlementaire de l'Assemblée nationale française.
Groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires | |
Chambre | Assemblée nationale |
---|---|
Législature(s) | XVe, XVIe et XVIIe (Cinquième République) |
Fondation | |
Ancien(s) nom(s) | Groupe Libertés et territoires (2018-2022) |
Partis membres | Utiles Union des démocrates et indépendants Les Centristes La Convention Femu a Corsica Archipel demain Parti de la nation corse Régions et peuples solidaires A here ia Porinetia Parti radical diss. Parti socialiste diss. Les Républicains diss. |
Président | Stéphane Lenormand |
Représentation | 23 / 577 |
Positionnement | Centre gauche à centre droit |
Site Web | groupeliot.fr |
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Formé en , il rassemble plusieurs députés du centre gauche, du centre et du centre droit. Bénéficiant initialement du statut de groupe minoritaire, il s'enregistre en comme groupe d'opposition.
Le groupe est constitué le [1]. Les négociations menées entre les députés nationalistes corses d'une part, et Olivier Falorni et François Pupponi d'autre part, au début de la législature, avaient échoué — le règlement de l'Assemblée implique de rassembler au moins 15 députés pour former un groupe parlementaire[AN 1] —, mais les contacts entre eux ont continué jusqu'à la création du groupe[2].
À sa fondation, le groupe se définit comme « minoritaire » et refuse de se présenter comme étant dans la majorité ou dans l'opposition au gouvernement[1],[3]. Le média web Contexte indique que « ce choix résulte de tensions internes entre d’anciens marcheurs, comme M'jid El Guerrab, qui ne veulent pas couper les ponts, et des opposants résolus, comme les autonomistes corses, qui n’ont toujours pas digéré la dernière visite d’Emmanuel Macron dans l’île de Beauté »[3]. Le Figaro le décrit comme un groupe « éclectique qui permet à des élus marginaux dans leurs groupes respectifs de bénéficier de moyens d'action et de temps de parole dans l'hémicycle »[1]. Toujours selon Contexte, « le groupe est d’abord né de la volonté des non-inscrits de se doter de moyens matériels et de temps de parole »[2]. Laurent de Boissieu le compare au groupe République et liberté, qui a existé de 1993 à 1997, en ce qu'il est « davantage “technique” qu’idéologique »[4].
Alors que les députés du groupe réclament d'être placés ensemble au centre de l'hémicycle, leur placement demeure éparpillé : le , ils protestent en boycottant la photographie de l'Assemblée réunissant l'ensemble des députés[5]. Gilles Le Gendre, président du groupe La République en marche, propose que le groupe LT dispose des places situées tout en haut de l'hémicycle, à l’extrême gauche, juste au-dessus des bancs du groupe La France insoumise, ce que Philippe Vigier refuse[3].
Lors du vote sur le projet de loi de finances 2019, les membres du groupe votent contre ou choisissent l'abstention[6]. En , après le discours de politique générale d'Édouard Philippe, deux membres du groupe votent pour la confiance au gouvernement, huit votent contre et huit s'abstiennent[7]. Lors du vote de confiance au nouveau gouvernement Jean Castex, en , le groupe se partage entre votes contre (10) et abstentions (7)[8]. Il opte finalement pour l'opposition, qu'il rejoint officiellement le [JO 1].
Le , à la suite du recours à l'alinéa 3 de l'article 49 de la Constitution par Élisabeth Borne pour le projet de réforme des retraites, le groupe dépose une motion de censure à l'encontre du gouvernement Borne[9]. Celle-ci ne recueille que 278 voix sur 287 nécessaires, échouant de seulement 9 voix, beaucoup moins que ce qui avait été prévu, près d'un tiers des députés LR la votant alors que la direction de ce parti annonçait que l'immense majorité des députés LR ne la voteraient pas. Dans le cadre de sa niche parlementaire du , le groupe dépose une proposition de loi d’abrogation de la réforme des retraites[10], qui n’aboutira pas du fait de l’utilisation de l’article 40 de la Constitution par la présidente de l’Assemblée.
La majorité des membres du groupe votent généralement dans le sens du gouvernement[11].
Le soir du dépouillement des élections européennes de 2024, les élus du groupe proposent un « gouvernement de cohabitation nationale » ou bien une motion de censure avant la fin de la session parlementaire, le 12 juillet[12].
Nom | Département/collectivité d'élection |
Dates | Parti | ||
---|---|---|---|---|---|
Philippe Vigier | Eure-et-Loir | LC | |||
Bertrand Pancher | Meuse | 9 juin 2024 | DVD | ||
Sylvia Pinel | Tarn-et-Garonne | PRG | |||
Christophe Naegelen | Vosges | 9 juin 2024 | UDI | ||
Stéphane Lenormand[13] | Saint-Pierre-et-Miquelon | En cours | AD |
Le groupe LT a désigné des co-présidents, qui exercent cette responsabilité de manière collégiale[14]. Cependant, le règlement de l’Assemblée nationale ne reconnaît qu’un titulaire pour cette fonction. Ainsi, de 2018 à 2020, seul Philippe Vigier assure la présidence institutionnelle du groupe et participe à la Conférence des présidents[AN 2].
En , Sylvia Pinel et Bertrand Pancher sont élus co-présidents du groupe[15]. Pour la même raison, seul ce dernier en assure la présidence institutionnelle[JO 2].
Législature | Date | Nom | Nombre de membres |
Nombre d’apparentés |
Nombre de députés |
Évolution | Pourcentage |
---|---|---|---|---|---|---|---|
XVe | Libertés et territoires | 16 | 0 | 16 | — | 2,77 % | |
18 | 18 | 2 | 3,12 % | ||||
1 | 19 | 1 | 3,29 % | ||||
19 | 20 | 1 | 3,46 % | ||||
0 | 19 | 1 | 3,29 % | ||||
18 | 18 | 1 | 3,12 % | ||||
15 | 15 | 3 | 2,60 % | ||||
16 | 16 | 1 | 2,77 % | ||||
17 | 17 | 1 | 2,95 % | ||||
18 | 18 | 1 | 3,12 % | ||||
17 | 17 | 1 | 2,95 % | ||||
18 | 18 | 1 | 3,12 % | ||||
17 | 1 | ||||||
16 | 17 | 1 | 2,95 % | ||||
17 | 18 | 1 | 3,12 % | ||||
XVIe | Libertés, indépendants, outre-mer et territoires | 16 | 0 | 16 | 2 | 2,77 % | |
20 | 20 | 4 | 3,46 % | ||||
21 | 21 | 1 | 3,64 % | ||||
22 | 22 | 1 | 3,81 % | ||||
XVIIe | 18 juillet 2024 | 21 | 21 | 1 | 3,64 % | ||
30 juillet 2024 | 22 | 22 | 1 | 3,81 % | |||
15 octobre 2024 | 23 | 23 | 1 | 3,99 % |
Avec l'arrivée de deux nouveaux membres en , le groupe atteint 18 membres et devient le sixième groupe parlementaire de la XVe législature (2017-2022), devançant le groupe La France insoumise (17 députés) et le groupe de la Gauche démocrate et républicaine (16 députés)[AN 3].
Initialement composé de 16 membres[17], le groupe LT est rejoint en par Frédérique Dumas et Sandrine Josso, après qu’elles ont respectivement quitté le groupe UAI[18] et le groupe LREM[19]. Matthieu Orphelin, précédemment membre du groupe LREM puis non-inscrit, rejoint le groupe en tant qu’apparenté le [20]. En , le groupe est rejoint par Jean Lassalle, jusque-là député non-inscrit[21].
Début septembre, Philippe Vigier, Yannick Favennec Becot et Sandrine Josso quittent le groupe LT, faisant passer son effectif à 15 députés, la limite pour l’existence d’un groupe à l’Assemblée nationale[22]. Le groupe est cependant rejoint peu après par Martine Wonner[23] (exclue en 2021), Benoît Simian[24] puis Stéphanie Kerbarh[25].
Nom | Parti | Circonscription | Groupe d'origine | |||
---|---|---|---|---|---|---|
Sylvia Pinel | PRG | 2e circonscription de Tarn-et-Garonne | NI |
Lors de sa formation, en , le groupe compte cinq députés du Mouvement radical (MR), trois de Pè a Corsica (PaC), trois divers gauche (DVG), deux des Centristes (LC), un divers droite (DVD), un de l'Union des démocrates et indépendants (UDI) et un de l'Union des démocrates et des écologistes (UDE)[4].
En , Sylvia Pinel et Jeanine Dubié quittent le MR pour rejoindre le Parti radical de gauche[26],[27]. François-Michel Lambert quitte l'UDE en pour fonder Liberté Écologie Fraternité (LEF)[28]. Par ailleurs, les députés régionalistes Jean-Félix Acquaviva, Michel Castellani, Paul-André Colombani, Paul Molac et Jean Lassalle sont rattachés à Régions et peuples solidaires (RPS) au titre du financement de la vie politique[29],[30], tout en conservant leur appartenance partisane ; c’est le cas également de Benoît Simian. Ce dernier quitte le Parti radical en 2021 et rejoint Girondins Ensemble Citoyens (GEC).
Parti | Nombre | |
---|---|---|
Parti radical de gauche | 3 | |
Divers gauche | 3 | |
Divers droite | 2 | |
Femu a Corsica | 2 | |
Parti radical | 2 | |
Mouvement des progressistes | 1 | |
Parti de la nation corse | 1 | |
Résistons | 1 | |
Liberté Écologie Fraternité | 1 | |
Les Centristes | 1 | |
Place publique | 1 |
Lors de sa formation, le groupe LIOT est composé de 16 membres[JO 8]. Le , quatre députés dissidents socialistes et non-inscrits (Jean-Louis Bricout, Laurent Panifous, Benjamin Saint-Huile et David Taupiac) annoncent rejoindre le groupe, portant à 20 le nombre de membres[31]. Élue le lors d'une élection législative partielle dans la première circonscription de l'Ariège, la socialiste Martine Froger rejoint le groupe[32]. Le 26 janvier 2024, Yannick Favennec-Bécot rejoint le groupe[AN 4].
En , le groupe compte cinq députés de l'Union des démocrates et indépendants (UDI), dont une membre du Parti radical (PRV), trois divers droite (DVD), deux divers gauche (DVG), un des Centristes (LC), un d'Archipel demain (AD), quatre élus régionalistes dont deux de Femu a Corsica (FaC - R&PS) et un du Parti de la nation corse (PNC - R&PS), ainsi qu’un régionaliste (R&PS) venant de Bretagne.
Ils sont rejoints le par quatre députés dissidents socialistes précédemment non-inscrits[31]. La composition du groupe est alors la suivante :
Après les élections législatives françaises de 2024 (29-30 juin, 6-7 juillet), 11 groupes politiques parlementaires sont annoncés à la nouvelle Assemblée nationale[33], dont le groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (LIOT) présidé par Stéphane Lenormand (député de Saint-Pierre-et-Miquelon).
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