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mathématicien français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Laurent Lafforgue est un mathématicien français, né le à Antony. Il a reçu la médaille Fields en 2002 pour avoir démontré une partie des conjectures de Langlands.
Naissance | |
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École normale supérieure (à partir de ) Université Paris-Sud (doctorat) (jusqu'en ) Lycée Louis-le-Grand |
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Fratrie |
Vincent Lafforgue Thomas Lafforgue (d) |
A travaillé pour | |
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Directeur de thèse | |
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Distinctions |
En 1984 et 1985, Laurent Lafforgue participe aux Olympiades internationales de mathématiques, et reçoit une médaille d'argent les deux années[1]. Il est aussi lauréat du concours général[2]. Ancien élève de l'École normale supérieure — promotion S 1986 — il effectue sa thèse sous la direction de Gérard Laumon dans l'équipe d'arithmétique et géométrie algébrique du laboratoire de mathématiques d'Orsay de l'université Paris-Sud (Paris XI). Dans ce même laboratoire, il travaille alors comme chargé de recherches, puis devient directeur de recherches au CNRS.
En 2000, il devient professeur de mathématiques à l'Institut des hautes études scientifiques (IHÉS)[3]. En 2002, il reçoit, avec Vladimir Voevodsky, la médaille Fields au cours du 24e congrès international des mathématiciens qui se déroule cette année-là à Pékin. Il apporte une contribution exceptionnelle dans les domaines de la théorie des nombres et de la géométrie algébrique, en démontrant une partie des conjectures de Langlands.
Le mathématicien ukrainien Vladimir Drinfeld a établi le cas du groupe linéaire en deux variables sur les corps de fonctions des courbes en caractéristique positive. Généralisant la méthode de Drinfeld, Laurent Lafforgue démontre le cas des groupes linéaires en un nombre quelconque de variables sur ces mêmes corps de fonctions.
Laurent Lafforgue est membre de l'Académie des sciences, section mathématiques, depuis le 18 novembre 2003[4].
En 2004, il commence à s'intéresser au système éducatif français et se rapproche du collectif Sauver les lettres. Il cosigne avec Alain Connes et d'autres scientifiques le texte Les savoirs fondamentaux au service de l’avenir scientifique et technique : comment les réenseigner où ils expriment leur point de vue sur l'enseignement des mathématiques et du français à l'école primaire.
Nommé membre du Haut Conseil de l'éducation (HCE) — alors instauré par la loi Fillon — par le président de la République de l’époque, Jacques Chirac, il en démissionne à la demande du président du HCE au lendemain de la première réunion de travail le 21 novembre 2005. Selon Laurent Lafforgue, le motif invoqué aurait été le contenu virulent d'un courriel où il expose ses réticences concernant la qualification des experts du ministère de l'Éducation nationale nommés pour mener à bien le travail du HCE[5]. Il est remplacé le 2 mars 2006 par Antoine Compagnon, universitaire et historien de la littérature[6].
Il écrit avec Liliane Lurçat un livre intitulé La Débâcle de l'école — publié par les éditions François-Xavier de Guibert en 2007 — et donne de nombreuses interviews et conférences sur l'éducation.
En 2016, il cofonde l'École professorale de Paris, établissement privé de formation des enseignants[7],[8].
Le 1er septembre 2021, il rejoint Huawei Technologies France[9].
Lafforgue est un fervent catholique et n'a jamais été marié[10].
Fils de deux ingénieurs du CEA, Laurent Lafforgue a deux frères, Thomas (cadet) qui est professeur en deuxième année (PC*) de classe préparatoire aux grandes écoles au lycée Louis-le-Grand et Vincent (benjamin), mathématicien et directeur de recherche CNRS à l'Institut de mathématiques de Jussieu – Paris Rive Gauche (IMJ-PRG).
Laurent Lafforgue s'est engagé vigoureusement pour la promotion d'un enseignement classique dans l'école républicaine. Il dénonce le « reniement par l'école de ses principes », et promeut l'enseignement laïc et républicain, qui est pour lui un héritier des écoles chrétiennes, et dont il est personnellement issu, ainsi que ses parents et frères[11].
Il a contribué[réf. souhaitée] aux activités de la Fondation Lettres et Sciences, fondée en 2014 par Philippe Nemo et abritée par la Fondation pour l'école, qui a pour but de soutenir la formation des professeurs de lettres et de sciences[12].
Dans ce cadre, il a cofondé l’École professorale de Paris[13], où il enseigne les mathématiques.
De plus il a encouragé la réédition du Gaffiot dans une version corigée et augmentée en 2016.[14]\[15]
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