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La Bresse (Vosges)
commune française du département des Vosges De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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La Bresse ⓘ (/la bʁɛs/) est une commune de montagne située dans le Nord-Est de la France, dans le département des Vosges, région Grand Est.
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C'est le bureau centralisateur du canton de la Bresse.
Elle est réputée pour ses activités de montagne et ses stations de sports d'hiver, en particulier celle de La Bresse-Hohneck, la plus grande et plus haute station de ski du Nord-Est de la France, son point le plus élevé se trouvant à 1 350 m d'altitude.
Ses habitants sont appelés les Bressauds ⓘ et les Bressaudes ⓘ.
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Géographie
Résumé
Contexte
Localisation


Géologie et relief
La commune se compose de 349,56 hectares de territoires artificialisés (6,02 %), 998,88 hectares de territoires agricoles (17,21 %) et 4 456,85 hectares de forêts et milieux semi-naturels (76,78 %)[1].
Espaces naturels[2] :
- Dix espaces protégés hors Natura 2000,
- Quatre espaces protégés Natura 2000,
- Quinze zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (Znieff),
- Un Inventaire national du patrimoine géologique :
- Moraines de la vallée du Chajoux[3].
La commune est située au cœur du massif des Vosges, à 635 m d'altitude, dans la partie haute de la vallée de la Moselotte, à 57 kilomètres d'Épinal, à 14 kilomètres de Gérardmer par le col de Grosse Pierre et à 54 kilomètres de Colmar par le col de la Schlucht.
Elle est reliée à la vallée de la Thur et Mulhouse, à 63 kilomètres, par le col de Bramont (956 mètres). Son ban communal, très vaste, est limitrophe du département du Haut-Rhin, en Alsace.
Communes limitrophes
On note que Basse-sur-le-Rupt est en contact avec La Bresse en un seul point, situé sur la borne dite Pierre des Quatre Communes.
La Bresse est bordée à l'est par Metzeral, au sud-est par Wildenstein, au sud par Cornimont, à l'ouest par Rochesson, au nord-ouest par Gérardmer, au nord par Xonrupt-Longemer et au nord-est par Stosswihr.
Intercommunalité
La Bresse est le centre principal d'une agglomération de quatorze communes et 24 848 habitants, l'aire urbaine de La Bresse. Elle fait partie de la Communauté de communes des Hautes Vosges.
Voies de communications et transports
Voies routières
- D34 en direction de Le Syndicat, Saint-Amé[4].
- Route nationale 417 (D417) en direction de Remiremont.
Transports en commun
- Réseau régional de transports en commun Fluo Grand Est[5].
Transports aériens
Les aéroports les plus proches sont :
En fonction des destinations, plusieurs aéroports (cf. tableau ci-contre).
Lignes SNCF

- Après le TGV qui desservait la gare de Remiremont, la LGV Est européenne (Ligne à Grande Vitesse), est devenue une réalité[7]. Ce qui réduit les durées de trajets à 2 h 45 Remiremont / Paris, en assurant ainsi un réel désenclavement des vallées ;
- Gare de Vagney, lieu-dit Nol sur la commune de Le Syndicat (fermée),
- Gare de Rupt-sur-Moselle (fermée),
- Gare de Hielle (ancienne halte fermée),
- Gare de Maxonchamp (ancienne halte fermée),
- Gare de Gérardmer (fermée).
- Voie verte des Hautes-Vosges qui réutilise les anciennes voies ferrées.
Géologie et relief
Le territoire de la commune est situé en montagne et repose entièrement sur un socle de granite polymorphique à gros grains du massif des Vosges, issu lui-même du massif hercynien de l’ère primaire et sur de nombreux dépôts morainiques arrachés à ce socle par les glaciers. Ce socle s’est fracturé en se rehaussant lors du plissement alpin. Les grès alluvionnaires qui le recouvraient ont glissé sur le granite au-delà des limites de la commune en direction de Rochesson. Ce grès a été abondamment utilisé dans la construction avant la maîtrise de la taille du granite beaucoup plus dur.
Les quatre ou six glaciations successives de l’ère quaternaire ont vigoureusement érodé ces reliefs pourtant très résistants en y creusant les vallées en « Y » de Vologne et du Chajoux se rejoignant au centre-ville de La Bresse, préfigurant le lit de la Moselotte s'écoulant vers Cornimont.
Les derniers glaciers ont fondu il y a environ 6 000 ans en laissant de nombreuses moraines frontales bien visibles dans la vallée du Chajoux et quelques lacs comme le lac des Corbeaux et le lac de Blanchemer. La roche du Chastelat est un des rares exemples de verrou constitué de roche moutonnée[8].
On note près du lac de Lispach la présence d'une ancienne mine de cuivre abandonnée car trop pauvre pour être exploitée.
Le point culminant de la commune est le Hohneck, à 1 363 mètres d'altitude, également point culminant départemental ; le plus bas est à 580 mètres, à la sortie de la Moselotte.
La Bresse est la plus grande commune forestière des Vosges avec plus de 3 000 hectares de forêt communale, quelques parcelles privées, mais aucune forêt domaniale[9].
Sismicité
La commune est située dans une zone de sismicité modérée[10],[11].
Hydrographie et eaux souterraines
Fontaine de la Duchesse (source de la Moselotte). Bassin versant de La Moselotte. La Moselotte à La Bresse.
Cours d'eau et plans d’eau sur ou traversant la commune[12],[13] :
- la Moselotte[14] suit la Vallée de Vologne de direction sud-ouest qui rejoint à la Bresse la Vallée du Chajoux[15] ;
- Lac des Corbeaux ;
- Tourbières : lac de Lispach, lac de Blanchemer, l'étang de Machais classé en Réserve naturelle nationale ;
- barrage de la Lande ;
- la Bresse : Nature du point d'eau : affleurement d'eau, cavité souterraine, drain, forage, nature inconnue, perte, piézomètre, puits, source[16],[17] ;
- l’assainissement et la station d'épuration à boues activées d'une capacité de 13 000 équivalent-habitants, mise en service en 1999[18], sont gérés par le Syndicat Intercommunal d’Assainissement La Bresse-Cornimont[19].
Ruisseaux[20] :
- Blanchemer,
- du Pheny,
- de Lambexaire,
- de Basse des Rus,
- le Chitelet,
- de Xoulces,
- de Creusegoutte,
- le Menaurupt,
- des Bas Rus,
- de Noire Goutte,
- des Faignes Sous Vologne,
- de la Goutte de Machey,
- Goute du Regit,
- des Faignes Fories,
- Le ruisseau de Chajoux,
- de Champy,
- de la Rouge Faigne,
- de la Vieille Montagne,
- de l'Etang de la Cuve,
- de Reucy,
- de Saichy,
- de Sechemer,
- des Écorces.

Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[22]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de 1 °C)[23].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 882 mm, avec 14,8 jours de précipitations en janvier et 11,5 jours en juillet[22]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Gérardmer », sur la commune de Gérardmer à 7 km à vol d'oiseau[24], est de 9,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 797,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 37 °C, atteinte le ; la température minimale est de −20,5 °C, atteinte le [Note 1],[25],[26].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[27]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[28].
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Urbanisme
Typologie
Au , La Bresse est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[29]. Elle appartient à l'unité urbaine de La Bresse[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant quatre communes, dont elle est ville-centre[Note 3],[30],[31]. La commune est en outre hors attraction des villes[32],[33].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (76,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (76,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (61,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (15 %), prairies (11,3 %), zones agricoles hétérogènes (5,9 %), zones urbanisées (5,6 %), mines, décharges et chantiers (0,4 %)[34]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Quartiers de la Bresse
Liste des quartiers et lieux-dits de la Bresse
Nom du quartier | Particularité |
Centre-ville | Quartier résidentiel, commerces, mairie, collèges, cinéma, supermarché, église, cimetière |
La Basse des Feignes | Moyenne montagne, agriculture, ancienne piste de ski, carrières de granite, chalets de tourisme |
Le Bas | Industrie (ancienne usine textile reconvertie), artisanat, restaurants |
Les Baraques | Quartier résidentiel, fond de vallée |
Les Bastelles | Zone agricole, zone industrielle |
Belle Hutte | Quartier résidentiel de tourisme, commerces, ski, nature, forêt |
Bellevue | Quartier résidentiel dominant légèrement la vallée et exposé favorablement au sud-ouest |
Blanchemer | Zone inhabitée, nature, lac glaciaire, zone de randonnée d'altitude, usine hydroélectrique |
Les Bouchaux | Zone agricole d'altitude peu peuplée exposée au nord et peu ensoleillée, habitat dispersé de fermes, chemin de croix, calvaire |
Les Boudières | Quartier résidentiel, collège public, bibliothèque |
Le Brabant | Zone agricole d'altitude, pistes de ski de fond et alpin, départ de randonnées, col limitrophe avec Cornimont, chapelle, restaurants, départ de parapentes, départ de randonnées d'altitude |
Brâmont | Zone agricole, habitat dispersé d'anciennes fermes, forêt, col limitrophe avec l'Alsace |
La Brayotte | Zone agricole d'altitude isolée, forêt, site géologique du Moutier des Fées, monument aux morts, anciennes carrières de granite |
Les Bruches | |
Le Brûleux | Quartier résidentiel |
Le Cerceneux | |
Le Chajoux | Vallée agricole, zone résidentielle, usines textiles, étangs, lac, tourbières, pistes de ski (fond et descente), tremplin de ski, ruisseau Le Chajoux |
Les Champions | Quartier résidentiel, petit commerce, gymnase, stade |
Les Champs Claudon | Ancienne zone agricole isolée et habitat dispersé d'anciennes fermes, forêt |
Le Chastelat | Zone agricole, quartier résidentiel d'altitude, monument religieux, site géologique (roche) |
Le Chémeneau | Zone agricole d'altitude et habitat dispersé d'anciennes fermes, monument de la guerre |
La Clairie | Quartier résidentiel, piscine, patinoire, salle plyvalente, cimetière excentré. Autrefois, présence d'une usine textile. |
Le Couchetat du Haut | Zone agricole d'altitude et habitat dispersé de fermes, carrières de granite |
Le Couchetat du Bas | |
La Courbe | Zone agricole d'altitude et habitat dispersé de fermes |
Le Daval | Quartier résidentiel de fond de vallée, industrie (ancienne usine textile), artisanat, grandes surfaces |
Le Droit | Zone agricole d'altitude et habitat dispersé de fermes, quartier résidentiel d'altitude, vue sur les crêtes des Vosges, exposition sud, tourbières d'altitude, carrières de granite, forêt |
Les Écorces | Zone industrielle et artisanale, camping |
Le Fraiteux | |
Les Grands Viaux | Usine textile, quartier résidentiel |
Grosse Pierre | Zone agricole d'altitude et habitat dispersé de fermes, anciennes carrières de granit, zone sportive (motocross et montée fantastique en moto, ski de fond, vtt, randonnée), col limitrophe avec Gérardmer |
Les Huttes | Zone agricole d'altitude et habitat dispersé de fermes, quartier résidentiel d'altitude, exposition sud |
Lambexaire | Zone agricole d'altitude et habitat dispersé de fermes |
Le Lierna | Lotissement résidentiel, zone agricole, ruisseau du Lierna qui a servi d'expérimentation à Joseph Remy, inventeur de la pisciculture |
La Louvière | |
La Lunelle | Lotissement résidentiel récent |
La Méreuille | Ancienne zone agricole d'altitude isolée et habitat dispersé de fermes en ruines (métairies), forêt, zone limitrophe avec Rochesson |
Le Metty | Quartier résidentiel et zone de colonie de vacances |
Machais | Zone d'altitude inhabitée, nature, tourbière, zone de randonnée d'altitude |
Moyenmont | Quartier résidentiel |
Niachamp | Zone industrielle et d'artisanat, déchèterie |
Le Neuf Pré | Zone résidentielle, ancienne école primaire |
Le Nol | Zone agricole de fond de vallée, industrie |
La pâtis Coli | |
Les Planches | Zone agricole de fermes dispersées, camping et habitations |
Le Pont de Brâmont | Zone agricole de fond de vallée et habitat dispersé de fermes, industrie (ancienne usine textile reconvertie), pied de col |
Le Planot Paris | Quartier résidentiel de fond de vallée, stade, anciennes fermes |
Le Pré Jacquot | Zone agricole d'altitude, départ de randonnées d'altitude |
Le Pré de l'Orme | Zone agricole d'altitude, quartier résidentiel d'altitude, monument de la guerre, ancienne usine textile |
Le Saichy | Zone agricole de fond de vallée |
Le Raindé | Zone agricole d'altitude et habitat dispersé de fermes, ferme-auberge, carrières de granite, ancienne pistes de ski de descente |
Réchigoutte | Quartier autrefois industriel (scierie communale, tissage) devenu essentiellement résidentiel, centrale hydroélectrique |
Le Reucy | Ancienne zone agricole et habitat dispersé d'anciennes fermes |
La Rigue | Zone agricole d'altitude et habitat dispersé d'anciennes fermes, quartier résidentiel d'altitude exposé au sud |
Les Rives | Quartier résidentiel escarpé exposé au Sud |
La Roche | Zone agricole d'altitude et habitat dispersé d'anciennes fermes, quartier résidentiel d'altitude exposé au sud |
Le Rouan | Quartier résidentiel, zone agricole |
La Sausse | Quartier résidentiel, zone agricole |
Sèchemer | Zone inhabitée d'altitude, étang de Sèchemer qui a servi de bassin d'expérimentation à Joseph Remy, inventeur de la pisciculture, zone de randonnées d'altitude |
Les Tannes | |
La Ténine | Zone agricole de fond de vallée, étangs qui ont servi de bassin d'expérimentation à Joseph Remy, inventeur de la pisciculture, forêt, pistes de ski de fond et de biathlon |
La Truche | |
La Verbruche | Première usine hydroélectrique au tout début du XXe siècle |
Vologne | Vallée, rivière la Moselotte autrefois appelée La Vologne zone agricole de fermes dispersées, pistes de ski de descente, téleskis, télésièges, zone résidentielle locale et touristique, village de chalets en bois, feigne et tourbière, restaurants fermes-auberges, col limitrophe avec Xonrupt-Longemer |
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Toponymie
Résumé
Contexte
Le nom de la localité est attesté sous les formes La Brasse (1402) ; « Dorff das men nemet Walle, gelegen obwendig Rimelsperg » (1404) ; Wolle (1426) ; Wall (1486) ; La Bresse en Vosges (1593) ; La Bresse ou Woll (XVIe siècle) ; Brescia (1768)[35].
Wolle en 1426 est le nom alsacien de « La Bresse », L'ébresse en patois.
Étymologie de La Bresse
Un hameau a été créé à l'emplacement actuel du centre-ville, appelé « La Bresse », ainsi qu'un autre hameau appelé « La Petite Bresse », situé au lieudit actuel Les Champions. En 1593, on trouve la dénomination La Bresse en Vosges[36] et La Bresse en Vôge[37].
Plusieurs théories existent sur l'étymologie de La Bresse :
- Dom Augustin Calmet évoque le vocable gaulois Brussia signifiant « bois », « broussailles », qui a donné divers toponymes comme Brixia, Brexia et Brissia
- une autre théorie suppose que La Bresse tire son nom de la géographie locale à la jonction de deux vallées, Vologne et le Chajoux, qui « embrassent[38] » la montagne de Moyenmont, au pied de laquelle les rivières La Vologne et le Chajoux se rejoignent pour former la Moselotte. Cette particularité géologique a été reprise dans le blason communal sous la forme d'un Y.
Selon le chanoine Jean Hingre[39], on disait jadis Lai Brasse en patois.
Remarque : on trouve aussi les toponymes La Bresse dans le département des Vosges pour deux écarts des communes de Docelles et Jussarupt[40].
Étymologie de Vologne
Vologne, une partie du village actuel de la Bresse, est un hameau initialement créé par des Alsaciens dans le fond est de la vallée dont l'appellation est d'origine germanique. Appelée successivement Walle (1404), Wolle (1426), Wall (1486), Woll (XVIe siècle), Wohl (XIXe siècle)[41], Vologne désigne à la fois la rivière « La Vologne » (ancien nom de la Moselotte jusqu'à la fin du Moyen Âge, à ne pas confondre avec la rivière La Vologne qui traverse notamment Gérardmer et Laveline-devant-Bruyères), la vallée de « Vologne » et le hameau « Vologne » situé à l'est de La Bresse et limitrophe avec l'Alsace.
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Histoire
Résumé
Contexte
La première voie monastique
Christianisée à partir du VIIe siècle, la haute vallée de la Moselotte fut d'abord empruntée comme simple chemin dans d'épaisses forêts pour relier les monastères de Remiremont et de Munster. Une légende affirme que Charlemagne serait venu chasser à Cornimont. Peu à peu se sont installées de petites colonies de pasteurs-défricheurs qui ont occupé et mis en valeur de nouveaux sites. Les Munstériens et ceux du Val d'Airy venus d'Alsace ont loué à l'autorité ducale les grands pâturages d'altitude.
Les premiers hameaux : Vologne, la Bresse et la Petite Bresse
Une communauté alsacienne s'est installée en fond de vallée de la Bresse, non loin des sommets, pour former un premier hameau qu'ils ont appelé Walle puis Wolle puis Wohl, plus tard francisé en Vologne.

Deux autres hameaux sont créés au Moyen Âge : la Bresse, située à l'emplacement de l'actuel centre-ville, et la petite Bresse, située au confluent des deux vallées Chajoux et Vologne, les deux en position surélevée par rapport à la zone des rivières marécageuses sauvages. Au fil des siècles, le peuplement de plus en plus intense et la construction de maisons ont fait que Vologne, la Bresse et la Petite Bresse ont fusionné en un seul village étiré le long de la vallée. Les zones les plus en altitude, situées dans des terrains très pentus et de travail agricole pénible colonisent peu à peu les deux versants de la vallée jusqu'aux limites de la forêt d'altitude, formant un habitat dispersé de grosses fermes isolées entourées de vastes pâturages (voir ci-contre la photo d'une ferme du Chajoux).
La colonisation intensive
Le peuplement progressif de la vallée de la Moselotte, depuis Vagney jusqu'à la Bresse, et des vallées adjacentes (Gerbamont, Sapois, Rochesson, Basse-sur-le-Rupt, Ventron), s'est effectué au gré des aléas climatiques, des épidémiques et des guerres, avec des campagnes successives de défrichement, jusqu'au déboisement presque complet des vallées au XIXe siècle, pour la conversion des forêts en terrains agricoles. Peu à peu, le commerce interrégional entre l'Alsace et la Lorraine s'est installé, rendu compliqué par le passage des convois de chevaux chargés de marchandises dans des chemins montagneux escarpés et dangereux, notamment au passage d'altitude des crêtes (sommets) à proximité du Rothenbachkopf, à une époque où les voies facilitées des cols n'existaient pas encore, c'est-à-dire avant 1842 qui vit l'ouverture d'une voie carrossable au col de la Schlucht.
L'Ancien régime
Sous l'Ancien Régime lorrain, La Bresse appartient au bailliage de Vôge. Son église, dédiée à saint Laurent, dépend du doyenné de Remiremont. La cure est à la collation de l’abbesse de Remiremont.
À partir de 1766, mais en pratique après l' annexion du duché de Lorraine, La Bresse dépend du bailliage de Remiremont et son église du diocèse de Saint-Dié érigé en 1777.
La Bresse et ses droits particuliers de justice
Pendant la période lorraine ducale, La Bresse jouissait d'un droit coutumier spécifique définissant la justice municipale et les modes d'élection des représentants de la communauté villageoise avec une rotation d'un an[42].
Le plaid général, dénommé localement plaid banal[43] était convoqué, présidé et tenu par le receveur et le contrôleur d'Arches au mois de mars[44]. Arches était avant l'annexion de la Lorraine ducale au royaume de France le siège d'une prévôté qui recouvrait, dans le bailliage de Vôge, la majeure partie du massif vosgien jusqu'aux crêtes, à l'ouest des deux autres prévôtés montagnardes de Bruyères et de Saint-Dié, cette dernière relevant du bailliage de Saint-Dié. Les deux officiers de la prévôté représentent le ministère public devant la cour de justice seigneuriale[45] en l'occurrence la justice municipale de La Bresse ; il s'agit donc d'une justice déléguée exercée au nom du duc par des magistrats professionnels comme les prévôts ou à défaut ses subalternes comme les receveurs[46],[Note 4] ou contrôleurs[47] qui cumulent les fonctions en représentant le souverain pour la justice et l'administration[48]. La veille du plaid banal, le mayeur (forme régionale du mot « maire »), convoque tous les habitants de la seigneurie en soirée au lieu où l'on tient habituellement justice. Ce lieu s'appelait Champ du Tilleul, en patois local le Champtel, car le banc en pierre où l'on rendait la justice ordinaire tous les samedis se trouvait à l'abri d'un tilleul. Aujourd'hui, il existe encore la place du Champtel au centre de La Bresse[49].
Le mayeur sortant fait faire lecture de tous les rapports de police qu'il présentera le lendemain aux représentants du pouvoir ducal. Il s'adresse d'abord exclusivement aux huit jurés de la ville pour leur faire lire les rapports, y ajouter quelque chose si besoin est, et obtenir leur assentiment quant à l'exactitude des contenus et de la forme. Dans l'affirmative, le mayeur et les jurés se retournent vers l'assemblée es concitoyens, procède à l'appel pour connaître les absents éventuels. Afin de ne commettre aucune erreur dans une région où les degrés de parenté sont extrêmement imbriqués, on désigne chaque personne par son nom patronymique et son surnom. Pour les personnes qui n'auraient pas comparu, il fallait payer cinq sols d'amende[50].
Le mayeur lit à voix haute les rapports de police (article trois) à l'assemblée pour que, si quelque chose a été omis, quelqu'un puisse encore intervenir, exprimer ses griefs ou rompre un silence qui serait nuisible ou favorable à l'accusé. Si personne ne se manifeste, le texte lu sera considéré comme définitif.
Alors que les officiers du duc de Lorraine sont assis, les habitants doivent s'approcher pour constater qu'on leur remet les rapports. On en fait cette fois une lecture plus solennelle. C'est également au plaid banal que l'on procède à l'élection des représentants de la communauté aux offices de mayeur, doyen, jurés et forestiers. La population doit proposer les noms de trois personnes pour devenir le nouveau mayeur de La Bresse. En cas de désaccord, il faut en proposer trois autres, et si les six premiers candidats proposés ne font toujours pas consensus, il faut en proposer trois autres encore. Dans le pire des cas, les officiers du duc doivent donc nommer le mayeur parmi 3, 6 ou 9 candidats[51].
Les habitants de La Bresse choisissent également par la même occasion trois personnes parmi lesquelles les officiers ducaux nommeront celui qui aura la charge de doyen[52]. On donne une petite bûche de bois au mayeur et au doyen, signe de leur nouvelle fonction et on les fait prêter serment sur les Saints Évangiles par devant les officiers du duc[53].
Puis on procède à l'élection des huit nouveaux jurés. Les officiers, le mayeur et le doyen désignent quatre jurés et les habitants les quatre restants. Les jurés, nommés ailleurs échevins, reçoivent également une petite bûche, symbole de leur fonction juridique. Ils prêtent serment sur la bible et jurent de rester impartiaux et de juger en conscience[53]. les jurés seront assistés par un lieutenant qui est également nommé pendant le plaid banal ; il prête serment devant les jurés[54].
Dès que les créations, les nominations et les prestations de serment ont été effectués, le plaid banal est tenu pour rendre la justice, percevoir les amendes et entendre les appels[55]. En outre, le mayeur fait élire pour un an les deux banvards par leurs prédécesseurs. Le banvard est le nom local du garde-forestier, mot d'emprunt à l'alémanique helvético-alsacien[56].
La Bresse est restée une communauté à petite justice de ban forestier indépendante jusqu'au où l'Assemblée vota l'abolition de tous les privilèges. Or, les Bressauds étaient bénéficiaires de privilèges. La proclamation de l'égalité de tous et pour toutes les institutions devant la loi a mis un terme à l'administration indépendante du ban. De 1790 à l’an X, La Bresse, avec l'autonomie d'une simple commune, a fait partie du canton de Cornimont.
Le désir d'indépendance des bressauds est immortalisé par leur devise « Plutôt pauvre que valet ».
La Seconde Guerre mondiale

Durant l'occupation allemande pendant la Seconde Guerre mondiale, la région est un foyer de résistance.
Lors de la Libération, La Bresse connait un sort particulièrement malheureux. Le , elle reçoit les premiers obus de l'artillerie alliée, destinés à chasser les Allemands. Pendant six semaines, le pilonnage d'artillerie est incessant. Chaque jour, une dizaine de maisons brûlent. Au total, ce sont 146 000 obus qui vont être déversés sur la localité, si bien que la ville est détruite à 80 %.
Le , les Allemands ordonnent à la population de quitter la ville pour midi. À l'heure dite, le cortège, conduit par le curé âgé de 80 ans, prend le chemin menant au lac des Corbeaux sous la neige qui tombe et à la nuit, il s'égare dans la forêt. Certains tombent épuisés dans la neige. Le lendemain, le convoi ayant perdu vivres, couvertures et charrettes, descend dans la vallée de Xoulces où les villageois restent cantonnés huit jours en pleine zone de combat. Finalement, le , les Allemands craignant une épidémie, les autorisent à franchir les lignes. Accueillis par les soldats français, les 2 900 Bressauds rescapés sont évacués vers le département de la Haute-Marne.
- L'église Saint-Laurent est épargnée.
- Vue générale de La Bresse.
- Vue générale vers la vallée de la Vologne.
Folklore
Une tradition orale, non vérifiable, voudrait qu'une rivalité d'un autre âge existât entre Gérômois et Bressauds et que quelques échauffourées eussent lieu au col de Grosse Pierre alimentant ainsi la légende d'une « Guerre des Hauts ».
Époque moderne : vallée agricole, industrielle et touristique
Longtemps vouée à l'agriculture vivrière, à l'industrie du bois, du granit et du coton[57], La Bresse est aujourd'hui l'une des principales stations de sports d'hiver des Vosges[58], la première en nombre de pistes.
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Politique et administration
Résumé
Contexte
Découpage territorial
Par arrêté préfectoral du , la commune est retirée le de l'arrondissement de Saint-Dié-des-Vosges et rattachée à l'arrondissement d'Épinal[59].
Tendances politiques et résultats
Liste des maires
Liste des maires de 1611 à 1945
Avant la Révolution, soit de 1611 à 1789, le mandat durait un an, il y avait donc un maire par année
Source : Données et surnoms patois tirés des archives papier de la mairie de la Bresse, d'après un manuscrit de Paul Didierlaurent[64]
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Population et société
Résumé
Contexte
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[75]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[76].
En 2022, la commune comptait 3 947 habitants[Note 5], en évolution de −5,98 % par rapport à 2016 (Vosges : −2,96 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Santé
Professionnels et établissements de santé[79] :
- Médecins,
- Pharmacies,
- Centre hospitalier de Remiremont.
- Centre hospitalier de Gérardmer
Cultes
- Culte catholique, Communauté de Paroisses de la Moselotte[80], Diocèse de Saint-Dié.
Politique environnementale
Électricité
Créée en 1934 pour exploiter le barrage du lac des Corbeaux, la régie municipale d'électricité[81] ou RME – 10 employés actuellement – est chargée par la municipalité de La Bresse de l'entretien et du développement des équipements de production et de distribution de l'électricité produite aujourd'hui par six groupes hydroélectriques à savoir[82] :
- Lac des Corbeaux : turbine Pelton de 140 kW[83] ;
- Verbruche : turbine Francis de 120 kW[84] ;
- Lac de Blanchemer : turbine Pelton de 300 kW ;
- Cote 750 : turbine Francis de 1 000 kW ;
- Lac de la Lande : turbine Pelton de 2 090 kW ;
- Usine du Daval : turbine Kaplan de 220 kW[85].
Bien que l'ensemble de ses équipements ne fournisse qu'environ 15 %[86] de la consommation globale de la ville (industrie, particuliers, commune), la RME est chargée de la distribution et de la facturation de la totalité du besoin en achetant à Électricité de France (EDF) le complément nécessaire.
Aujourd'hui la production est assistée par ordinateur afin d'optimiser l'utilisation de l'eau disponible en fonction du prix de l'électricité. C'est justement cette eau disponible qui limite la production locale d'électricité et non la puissance installée des turbines qui avoisine les 3 870 kW.
Par décision du conseil municipal, la taxe locale sur l'électricité n'est pas appliquée aux habitants de La Bresse, contrairement à la pratique d'EDF quand elle distribue et facture elle-même l'électricité.
Budget et fiscalité 2012-2023
Les comptes 2012 - 2022 de la commune s'établissent comme suit[87] :
Montant total des dettes dues par la commune au : 2 771 000 € pour 4 289 habitants, soit 646 € par habitant (moyenne de la strate démographique à même date : 710 €).
Chiffres clés : Revenus et pauvreté des ménages en 2021 : médiane en 2021 du revenu disponible par unité de consommation : 22 260 €[89].
Jumelages
La ville de La Bresse est jumelée avec :
Ménaka (Mali), communauté targuie du Mali[90].
- Depuis plusieurs années, des échanges d'amitié sont entretenus avec la ville allemande de Pforzheim qui avait accueilli des déportés bressauds pendant la Seconde Guerre mondiale[91].
- Depuis 2010[92], des échanges se lient avec Durbuy (Belgique), principalement autour des festivals de sculpture de ces deux communes.
Enseignement
Plusieurs établissements se partagent l’enseignement de la maternelle à la classe de troisième sur le modèle école élémentaire en France et collège en France sur le territoire de la commune. Tous assurent le ramassage scolaire et un service de restauration pour le déjeuner :
- l’école primaire publique, regroupée depuis la rentrée 2014 sur un seul site ;
- l’école et collège Saint-Laurent, établissement privé sous contrat, offrant en plus une option d’internat à 45 collégiens habitant dans la région[93].
Sports
Une seule association, créée en 1907, regroupe la quasi-totalité des disciplines sportives : La Bressaude, avec 17 sections regroupant 1 150 licenciés : athlétisme, badminton, basket-ball, cercle nautique, escalade, football, golf, gymnastique, moto, pétanque, roue verte, ski, tennis, tennis de table, tir, triathlon et vol libre.
La commune a reçu en 1996 le Challenge de la ville la plus sportive de France décernée par le journal L'Équipe dans la catégorie des villes de moins de 30 000 habitants.
Manifestations culturelles et festivités
Plusieurs manifestations ont lieu chaque année :
- Janvier : Festival Accords des montagnes, festival d'accordéon[94],[95] ;
- Mai : Festival international de sculpture Camille Claudel (semaine de l'Ascension)[96] ;
- Juillet : Festival de Scrabble ;
- Juillet : La montée impossible, épreuve originale de hill climbing ;
- Octobre : Muddy Run (ex-Strong Man Fisherman) ;
- Octobre : concert décentralisé du Festival Nancy Jazz Pulsations ;
- Octobre : Fête des cucurbitacés en octobre ;
- Concerts avec l'association Rock Altitude (Simon Philips, Betraying the Martyrs...) ;
- Expositions, conférences, animations à la Maison de La Bresse.
Depuis plus de 40 ans, de nombreuses compétitions sportives internationales ont été organisées à La Bresse, notamment[97] :
- 1981, 82, 83, 86 : Coupe du monde de ski de fond hommes et dames ;
- 1985 : Coupe du monde de ski de fond dames ;
- 1987 : Championnat du monde de course d’orientation ;
- 1987 : 1re Course F.I.S. de ski alpin ;
- 1988 : Finale Coupe d’Europe de ski alpin ;
- 1989 : Coupe d’Europe de ski alpin hommes ;
- 1991 : Coupe d’Europe de biathlon ;
- De 1992 à 1996 : Trophée Andros ;
- 1992 : Coupe d’Europe de biathlon ;
- 1992 : Coupe d’Europe de ski alpin hommes ;
- 1996 : Coupe du monde de snowboard ;
- 1997 : Coupe du monde de Trial Moto ;
- 1997, 2000, 2007 : Ville-étape de la Grande Boucle féminine ;
- 1998 : Départ de la Grande Boucle féminine ;
- 1999 : Coupe du Monde de parapente ;
- 2000 : Ville-étape de la Grande Boucle féminine ;
- 2001 : Trial Moto des Nations ;
- 2002 : Championnat du Monde de Pêche à la Mouche ;
- 2009, 2011 : Coupe du Monde de descente VTT ;
- 2010, 2011, 2012 : Strongman Run ;
- 2012 : Championnat du Monde de Trial Moto ;
- 2012 : Coupe du Monde de crosscountry VTT ;
- 2013 : Coupe du Monde de rollerski ;
- 2013, 2014 : Muddy Run.
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Économie
Résumé
Contexte
Entreprises et commerces
Depuis la crise de l'industrie textile, du bâtiment et de la plasturgie dans la deuxième partie du XXe siècle, l'emploi s'est considérablement modifié sur le territoire de la commune en devenant plus diffus et plus artisanal.
Les huit premiers employeurs sont :
- Les Zelles (fenêtres aluminium et PVC) : entreprise créée en 1946 avec 480 employés (total société) au [98] 310 employés sur la commune[99] ;
- Commune de La Bresse : 195 employés au [100] ;
- Labellemontagne (groupe) : 250 employés en 2015 et 120 moniteurs de ski affiliés à l'École du ski français (ESF)[101] ;
- Tissus Gisèle : 96 employés[102] ;
- Graniterie Petitjean SAS : 87 employés au [103] ;
- Initial BTB Eurogant : 75 employés[104] ;
- Chalets et Maisons Bois Poirot : 49 employés au [105].
- Bol d'Air, société de sports, de loisirs et de tourisme : 55 emplois saisonniers correspondant à une trentaine d'emplois à temps plein à l'année[106].
En 2009, des emplois représentent 41 % des 2 425 emplois[107] recensés sur le territoire de la commune, le reste étant réparti dans de nombreuses entreprises de moins de 30 salariés.
L'économie touristique et les équipements d'accueil et de loisirs

Outre son domaine skiable, la commune dispose d'importants sites d'accueil touristique. La Bresse est en effet une destination touristique « 4 saisons » reconnue et labellisée « Station touristique / Commune touristique ». Elle dispose d’infrastructures d’accueil diversifiées et de nombreux équipements sportifs et de loisirs pour l’été et l’hiver : complexe piscine-loisirs, Espace Loisirs-Patinoire, Le Domaine nordique, Le "domaine du Haut des Bluches" (camping-caravaneige, chalets, gîtes…)[108] qui s’est substitué, avec le camping du "Domaine de Belle-Hutte"[109], au Camp Gabriel-Henri Ferry, du nom du principal promoteur et réalisateur du « Camp des Écorces », créé à l'origine par le syndicat d'initiative de La Bresse, dont les premiers présidents ont été successivement[Note 6], en 1935, Jean Clovis (pharmacien) puis en 1944, jusqu'en 1958 date de son décès, Gabriel Henri Ferry[110].

L'Odcvl, société coopérative française créée en 1939, commercialise principalement des séjours de vacances en France et à travers le monde pour groupes et familles. Elle dispose d'un centre permanent dans la commune.
L'agritourisme. Les marcairies et les fermes-auberges du massif vosgien, dans les chaume (montagne), notamment sur la route des crêtes, l'auberge "Le Couchetat" (La montagne des lamas[111]), la chèvrerie du Brabant[112] témoignent encore aujourd'hui de l'activité agricole des vallées des Hautes-Vosges qui a su adapter l'activité rurale aux apports du tourisme[113].
Les barrages de production électrique sont également propices aux activités de loisirs[114] : pêche, baignade, nautisme…
Le domaine skiable
La commune de La Bresse compte trois domaines skiables qui sont :
- La Bresse Hohneck. Le plus grand domaine skiable du Nord-Est de la France 220 hectares, 37 pistes, 282 canons à neige, 1 snowpark. Située dans la vallée de Vologne, à 1 km en aval du col des Feignes sous Vologne. Il est géré par le groupe Labellemontagne.
- Lispach (5 remontées, 8 pistes). Dans la vallée du Chajoux, la station fait face au lac de Lispach et cohabite avec un important domaine de ski nordique.
- La Bresse Brabant (3 remontées, 8 pistes). Station familiale, elle se trouve au col du Brabant qui relie La Bresse au hameau de Xoulces à Cornimont.
Pisciculture

Dans la Moselotte comme dans toutes les rivières des Vosges granitiques, l’eau est abondante, fraîche, aérée et légèrement acide ; c’est le biotope idéal de la truite fario et du saumon de fontaine. C’est ainsi qu'en observant attentivement le mode de reproduction de ces salmonidés en milieu naturel qu’en 1843, deux Bressauds, Joseph Remy[115] et Antoine Géhin, mirent au point la fécondation artificielle et l’incubation de ces poissons, permettant dès lors l’élevage en nombre et le repeuplement des rivières déjà menacé à cette époque.
Bien que certains documents[116] attestent que cent ans plus tôt en Allemagne et en Autriche, plusieurs biologistes, dont Stephan Ludwig Jacobi (1711-1784)[117], aient décrit le mode de reproduction de la truite, la paternité de la réactualisation et de la mise en pratique de la fécondation artificielle a été attribuée aux deux Bressauds[118] (Le Chasseur français no 651 de page 76[119]) et la FAO[120].
Le rôle et le mérite de chacun dans la mise au point et dans la divulgation de la méthode est difficile à départager[121],[122], d’autant plus qu’entre temps, un embryologiste, Victor Coste, informé des travaux des deux Bressauds, a publié et s’est vu attribuer cette découverte par le Collège de France où il était professeur.
C’est donc conjointement que les deux Bressauds furent honorés par la municipalité en 1957 par une stèle devant la mairie puis, en 2006, lors de la réhabilitation de la place du Champtel, par une plaque commémorative à proximité d’une fontaine en granit ornée d’une truite crachant de l’eau (voir photo dans la galerie) et par l'apposition d'une truite d'azur sur le blason de la ville (voir ci-dessous).
Parcs de loisirs
La Bresse est un haut lieu touristique et propose de nombreuses activités en lien avec la riche nature à disposition. Parmi les différentes possibilités, le parc d'aventure Bol d'air propose des idées de week-end à La Bresse[123].
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Culture locale et patrimoine
Résumé
Contexte
- La mairie.
- L'église Saint-Laurent.
- Chapelle du Brabant.
- La pierre de justice de la place du Champtel.
- Le lac de la Lande.
Lieux et monuments
- La mairie.

- L'église Saint-Laurent :
- les vitraux, supervisés par l'architecte E. Deschler, ont été réalisés en 1952 par les Ateliers Loire[Note 7] ;
- l'orgue de 1822 est de Callinet. Il sera ensuite transformé en 1842, réparé en 1877, puis remanié en 1905 et en 1929-1930[125],[126],[127] ;
- le chemin de croix en pierre a également été réalisé par les Ateliers Loire, en 1956.
- Le monument aux morts[128],[129].
- La chapelle du Brabant.
- La vierge du Chastelat[130].
- Les croix sur la commune[131].
Patrimoine naturel
C'est une des 189 communes[132] du parc naturel régional des Ballons des Vosges. La cité est labellisée Station Verte.
- Lac des Corbeaux, col de la Vierge.
- Tourbières : lac de Lispach, lac de Blanchemer, l'étang de Machais classé en Réserve naturelle nationale.
- Barrage de la Lande.
- Le col de Grosse Pierre, le col de Bramont, le col du Brabant et sa chapelle.
- La Basse des Feignes.
- Les Champis, entre les vallées du Chajoux et de Vologne.
- Les beurheux, murs de pierres ancestraux des anciens prés en pente de la vallée de Chajoux.
- Le Moutier des Fées, mégalithe situé sur la crête nord de la commune limitrophe avec Rochesson, au lieu-dit La Brayotte[133],[134].
Gastronomie
Un des plats traditionnels les plus fréquents des Hautes-Vosges est les tofôlles, un plat de pommes de terre à l'étouffée accompagné de palette de porc fumée appelée dehpeuille (de dépouille) en patois de la Bresse.
Le dessert le plus fréquent est la tarte aux myrtilles (appelée tarte aux brimbelles selon l'usage vosgien), grâce à la présence de grands champs de myrtilliers sauvages dans les hauts de la Bresse.
La Bresse et ses environs des Hautes-Vosges — ainsi que les proches vallées alsaciennes — sont le berceau de la fabrication du munster, un fromage au lait de vache très crémeux.
Personnalités liées à la commune

- Joseph Perrin (1754-1800), général de brigade de la Révolution française né à La Bresse et mort de ses blessures reçues au siège de Gênes durant la campagne d'Italie[135].
- Jean Nicolas Truchelut (né le à la Bresse et mort le à Neuilly-sur-Seine), est un horloger, inventeur puis photographe.
- Louis-Prosper Claudel (1826-1913), père de l’écrivain Paul Claudel.
- Raymond Perrin (La Bresse, 1940), essayiste et historien des livres et journaux pour la jeunesse. Spécialiste de l'œuvre de Pierre Pelot et de celle d'Arthur Rimbaud
- Gilbert Poirot (1944-2012), sauteur à ski né à La Bresse.
- Jean-Marie Poirot (1945-2015), sauteur à ski né à La Bresse.
- Gérard Colin (né en 1958), sauteur à ski.
- Véronique Claudel (née en 1966), médaillée d'or olympique à Albertville en relais de biathlon et de bronze à Lillehammer (Norvège) en 1994.
- Jean-Paul Didierlaurent (1962-2021), écrivain, nouvelliste et romancier, habitant de La Bresse, auteur notamment de Le liseur du 6 h 27.
- Igor Cuny (né en 1982), patineur sur route.
- Titouan Perrin-Ganier (né en 1991), vététiste.
- Neïlo Perrin-Ganier (né en 1996), vététiste.
Héraldique
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Blasonnement :
D'argent au pairle de gueules accompagné en chef d'un banc de pierre « pierre de justice » de sable à dextre d'une truite d'azur allumée de gueules et à senestre d'une roue à aubes de sable.
Commentaires : Le pairle symbolise la forme des vallées et sa couleur rouge rappelle les sacrifices de la population lors des guerres. Le champ blanc rappelle la neige, le banc de pierre du Champtel était un lieu de jugement, l'élevage artificiel de la truite est né au village et la commune produit sa propre électricité[136]. |
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Pour approfondir
Bibliographie
- Reportage photographique, par l'INA, demandé par son excellence Monseigneur Blanchet, évêque de Saint-Dié :
- Ruines et deuil ou les Vosges sinistrées, INA 01 janvier 1944.
- Image amateur, Jean Mengin : Image'Est. Hiver 1944 : film sur les destructions massives causées par les allemands dans la région des Vosges lors de la Seconde Guerre Mondiale, en particulier dans les villes de Rehaincourt, Saint Dié, Épinal, Rochesson, et La Bresse. Le films est légendé par des cartons titres. Il se termine sur des scènes de combats dans le massif des Vosges ainsi que sur des images de personnes fuyant les bombardements qui se réfugient dans un camp dans la forêt vosgienne en plein hiver. Suit une séquence sur une cérémonie (le 2 avril 1945) en hommage aux victimes fusillées par les allemands.
- La Bresse et ses vallées : Mémoire et histoire de la montagne, Fédération des sociétés savantes des Vosges - Les Racines bressaudes M.L.C., .
- Archives départementales des Vosges, série H, Clergé régulier avant 1790, Répertoire numérique détaillé établi par André Philippe, archiviste départemental (1905-1937), présenté par Raymonde Florence, Épinal 1924 / 2004 : p. 137 à 181 : 7 H 'Prieuré du Saint-Mont' - Archives riches et importantes notamment pour quelques localités dont La Bresse.
- Les villes et villages des Vosges: La Bresse : Extrait de l'important ouvrage écrit par Paul Didierlaurent, spécialiste d'histoire locale.
- Jean-Claude Flageollet, Sur les traces des glaciers vosgiens, vol. 212 pages, CNRS éditions, , 212 p. (ISBN 978-2-271-05960-4 et 2-271-05960-7).
- Collection de documents inédits dans l'histoire économique de la révolution française, publiés par les soins du ministre de l'instruction civique : La Bresse : pages 159 à 166.
- Cartes Postales Anciennes des Vosges : Le Pays de Remiremont : La Bresse.
- La conquête des Hautes-Chaumes par les marcaires de la vallée de Munster : la redevance versée pour Woll (La Bresse) et Gertsee (Gérardmer) sous forme de fromages fabriqués un des jours précédant la Saint-Jean.
- Gabriel Remy, Histoire de La Bresse et des Bressauds, vol. 399 pages, édition à compte d'auteur (1987)
- Inventaire national du patrimoine naturel de la commune.
- La Seconde Reconstruction dans l’est des Vosges, par Jean-Yves Henry : L'exemple de La Bresse.
Articles connexes
Liens externes
- (fr + en) Site de la mairie.
- (fr + en) Site de l'office de tourisme.
- La Bresse : chiffres clés publiés par l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Dossier complet.
- La Bresse sur le site de l'Institut géographique national (IGN).
- (fr) Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) de Jean-Yves Henry, Georges Louis Arlaud, diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région
Notes et références
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