La Bouëxière
commune française d'Ille-et-Vilaine De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La Bouëxière est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine, en région Bretagne, peuplée de 4 602 habitants[Note 1].
La Bouëxière | |||||
![]() La mairie. | |||||
![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bretagne | ||||
Département | Ille-et-Vilaine | ||||
Arrondissement | Rennes | ||||
Intercommunalité | Liffré-Cormier Communauté | ||||
Maire Mandat |
Stéphane Piquet 2020-2026 |
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Code postal | 35340 | ||||
Code commune | 35031 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Bouexièrais | ||||
Population municipale |
4 602 hab. (2022 en évolution de +4,59 % par rapport à 2016) | ||||
Densité | 93 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 11′ 02″ nord, 1° 26′ 17″ ouest | ||||
Altitude | 108 m Min. 42 m Max. 125 m |
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Superficie | 49,68 km2 | ||||
Type | Bourg rural | ||||
Unité urbaine | La Bouëxière (ville isolée) |
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Aire d'attraction | Rennes (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Liffré | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Ille-et-Vilaine
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
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Liens | |||||
Site web | www.mairie-labouexiere.fr | ||||
modifier |
Géographie
Résumé
Contexte
Situation
La Bouëxière est l'une des 353 communes d'Ille-et-Vilaine. Située à 19 km au nord-est de Rennes[1], dans le canton de Liffré, elle est entourée par les forêts de Liffré, au nord, et de Chevré, au sud, cette dernière étant située sur le territoire de la commune.
Communes limitrophes
Les communes limitrophes sont, dans le sens horaire et en commençant par l'ouest, Liffré, Dourdain, Val-d'Izé, Marpire, Châteaubourg, Servon-sur-Vilaine et Acigné.
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Liffré | Forêt domaniale de Liffré | Dourdain | ![]() |
Forêt domaniale de Rennes | N | Val-d'Izé | ||
O La Bouëxière E | ||||
S | ||||
Acigné | Forêt de Chevré, Servon-sur-Vilaine, Châteaubourg | Marpire |
La Bouëxière est située au nord-nord-est de la Liffré-Cormier Communauté et à la limite est du pays de Rennes.
Hydrographie
Paysages
La quasi-absence de remembrement sur le territoire de la commune a préservé une grande diversité physionomique et écologique où coexistent rivières, zones humides, massifs forestiers et prairies de bocage. Ce bocage se caractérise par des haies avec un maillage dense, diversifiées en espèces avec une dominance de chênes et de châtaigniers, les parcelles étant elles-mêmes souvent plantées de pommiers aux abords des fermes[2].
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[4]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Sud Est », avec des étés relativement chauds et ensoleillés[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 816 mm, avec 12,9 jours de précipitations en janvier et 7,5 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Feins à 22 km à vol d'oiseau[6], est de 11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 816,2 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
Typologie
Au , La Bouëxière est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle appartient à l'unité urbaine de La Bouëxière[Note 2], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[11],[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rennes, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[12]. Cette aire, qui regroupe 183 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[13],[14].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (65,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (31 %), prairies (24,8 %), zones agricoles hétérogènes (20,3 %), terres arables (19 %), zones urbanisées (3,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,6 %), eaux continentales[Note 4] (0,6 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Toponymie
Résumé
Contexte
Le nom de la localité est attesté sous les formes ecclesia de Buxeria en 1165, Busseria en 1173, Buxeria en 1516[16].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -ière, précédée du mot buis sous sa forme locale bus, bous. Le graphe x note à l'origine le double s. Le sens global est donc celui de « lieu où pousse du buis » ou « lieu planté de buis ».
En gallo, langue traditionnelle des habitants de La Bouëxière, la commune est appelée La Bouéçierr[17].
En 1943, Théophile Jeusset crée un premier nom de la localité en breton : Beuzeg Roazon[18]. La forme bretonne proposée actuellement par l'Office public de la langue bretonne est Beuzid-ar-C’hoadoù[16].
Villages, hameaux, écarts et lieux-dits
la Baillée – la Baillée Olivier - la Baronnière - Le Bas-Sevailles - la Basse-Voix - la Basse-Plardais - Beau-Chêne - Bel Air - Bellevue - la Berthelière - la Blandinière - la Bonnerie - le Bouessay - le Bois de Chevré - le Bois du Gué - le Bouessay - le Bout du Bois - la Brémaudais - la Bronais - la Brosse - le Buisson - la Butte aux Sangliers - la Chagaudière - le Carrefour - le Champ des Pruniers - le Châtaignier - le Chêne de la Vierge - Chevré - le Clos du Désert - la Coulée du Buisson - les Cours - le Creux de l'Écuelle - la Croix du Loup Pendu - la Croix Jallu - le Cueillerais ou le Ceuillerais - le Domaine de Sevailles - le Désert - le Dioger - le Drugeon - le Grand Drugeon - le Petit Drugeon - l'Épine Rouge - l'Étang de la Chaîne[19] - la Féranderie - la Fontenelle - Forges - les Forges de Sérigné - la Fredeussais ou la Fordeussais - la Frelonnais - la Gaillardière - Gasnier - la Gâteillais - la Giraudais - la Grande Fontaine - le Grétay - le Gué de la Ragée ou le Gué de la Rangée - la Hairie - le Haut-Champ - le Haut de la Lande - le Haut-Bertry - le Haut-Sevailles - le Haut du Taillis - la Haute Touche - la Havardière - la Haye - les Loges - la Malécotais - la Marre Noire - la Marre Plate - la Martinière - les Métairies de Sérigné - Mi-Forêt - la Millerais - Montoussaint - le Moulin de Trapeau - le Moulin de Bertry - Monbouvon - le Moulin Ory - la Pagerie - la Paveillais - la Perrière - le Petit-Drugeon - le Petit-Gasnier - la Petite-Brémaudais - le Plan - le Pré - le Pré Guérin - la Provostais - la Plardais -Rallion - la Ribertière - le Rochelet - les Rochers - la Rosière - le Saudray - Sevailles - la Talotière - la Tannerie - Tarouanne - Tatoux - la Térionerie - la Tigeardière - la Touche Melet - la Touche Ory - la Touche-Ronde - la Vallée - la Vieille-Tarouanne - la Vigne - Villeray - Villory.
Transport
La commune est desservie par les cars du réseau interurbain BreizhGo :
Histoire
Résumé
Contexte
Préhistoire
La présence sur le territoire de la commune de monuments mégalithiques atteste d'une occupation ancienne. Dans son Inventaire des monuments mégalithiques d'Ille-et-Vilaine de 1883, P. Bézier mentionne un premier ensemble, désormais disparu, de trois menhirs situés le long de la rivière de la Chèvre, en amont de l'étang de Chevré. Un second ensemble, les menhirs de la Mancellière, est toujours visible mais sa compréhension est rendue difficile par la configuration boisée des lieux[2].
Antiquité

La présence à l'époque romaine est attestée par des toponymes, notamment celui de la commune actuelle.
Pour Adolphe Orain, La Bouëxière tire son origine du prieuré d'Allion, à Rallion[22] (ou d'Allion, ou d'Alliou), fondé vers 595[23] pour commémorer la victoire des Bretons de Waroch sur les Francs de Childebert II à cet endroit en 594, sur les bords de la Noironde[24].
- La seigneurie de Chevré
Sur la paroisse de La Bouëxière est une belle et ancienne seigneurie baillée en partage au sire de Vitré par un duc de Bretagne, « en tous droits de chastellenie, bois, estangs, moulins et forests qui peuvent composer et décorer une belle terre »[25]. La baronnie de Vitré, créée au XIe siècle par Geoffroy Ier, pour Riwallon, semble avoir possédé la seigneurie de Chevré dès sa création.
Moyen Âge
Entre 1141 et 1156, Alain Ier donne la chapelle de la Motte de Sevailles qu'il possède aux moines cisterciens de l'abbaye de Savigny[26].
Au milieu du XIIe siècle, la paroisse est donnée par l'évêque de Rennes Étienne de La Rouchefoucauld (1157-1166) à l'abbaye de Saint-Sulpice-des-Bois, qui y établit un prieuré de Condonats et de moniales[27]. Située au confluent des zones d'influence des comtes de Rennes, des ducs de Bretagne et des seigneurs de Vitré, elle voit à cette époque se dérouler plusieurs conflits, et la construction des mottes de Sérigné et de Chevré[28].
En 1173, l'évêque Étienne de Fougères et son archidiacre Pierre confirment la donation de l'église de la Bouëxière aux religieux[29]. Les frères condonats de Saint-Sulpice-des-Bois, bénédictins, gouvernent la paroisse à partir de cet acte et prennent le titre de prieur de La Bouëxière. C'est l'abbesse de Saint-Sulpice qui a le droit de présenter le prieur-recteur. Elle conservera ce droit jusqu'à la Révolution, pour les réguliers comme pour les séculiers. Les prêtres séculiers n'apparaîtront seulement que vers la fin du XVIe siècle.
Le XVIIIe siècle
Sous l'Ancien Régime, le territoire de la commune est partagé entre de nombreuses seigneuries, dont les biens sont vendus au titre de biens nationaux sous la Révolution.
Le prieur-recteur Joachim Nivet déclare le que le bénéfice de sa paroisse lui procure 1 500 livres de rente ; la municipalité minore la somme à 1 340 livres. Le détail de ce compte est précisé : presbytère et pourpris : 80 livres ; grosses et menues dîmes : 1 100 livres ; dîmes novales : 160 livres. Les charges par ailleurs s'élèvent à : la pension du vicaire, 140 livres de décimes et pour entretenir les bâtiments 72 livres[30].
Dans le même temps, la fabrique de la paroisse possède pour 81 livres et 815 sols de rente, la bourse des défunts se monte à 108 livres et 8 sols[31].
Ambroise-Gervais-René Gougeon de la Thébaudière[32] fonda à la Vallée en La Bouëxière des hauts-fourneaux qu'il dirigea jusqu'à sa mort en 1818[33].
Le XIXe siècle
En 1851, le journal La Presse écrit :
« Les loups commencent à s'agiter dans les forêts enclavées entre les bourgs de La Bouëxière, Servon, Dourdain, Marpiré, Broons et Saint-Jean-sur-Vilaine, et la gendarmerie de Châteaubourg a déjà eu à constater de graves dégâts. Ces redoutables animaux paraissent jusqu'à présent sortir plus particulièrement de la forêt de la Corbière. Le 31 décembre [1850], un cheval et un poulain ont été dévorés sur le territoire de Saint-Jean, et une génisse sur celui de Broons. Les loups doivent être nombreux, car on entend beaucoup de hurlements dans les campagnes. On a rencontré, dans la commune de Broons, une louve et quatre louveteaux[34]. »
Au XIXe siècle, des carrières et les forges du Drugeon et de Sérigné sont ouvertes, ce qui favorise un accroissement de la population de La Bouëxière, qui profite également de sa situation sur l'axe Liffré - Vitré pour développer ses activités agricoles et commerciales[28], bien que le marché de Chevré périclite à cette époque.
Le XXe siècle
L'Entre-deux-guerres
En 1921, Alexis Rey[Note 5] fait don du château du Carrefour à la Société des colonies de vacances des écoles publiques de Rennes, alors dirigée par Oscar Leroux[Note 6]. La Société aménage alors le bâtiment pour en faire un centre de vacances pour les « fillettes chétives pour lesquelles l'air de la mer était contre-indiqué ». En 1929, Oscar Leroux exprime le souhait d'adjoindre, à côté de la colonie de vacances, un préventorium ainsi qu'une école de plein air, afin de pouvoir accueillir des enfants toutes l'année. Le préventorium Rey ouvre donc en 1931[35]. Il porte aujourd'hui le nom de Centre Rey-Leroux.
Dans la décennie 1930, une ligne d'autobus allant de Liffré à Vitré passait par La Bouëxière, Marpiré et Champeaux[36].
Le , un grave incendie se déclara en forêt de Chevré ; « les cloches des églises de Broons, Châteaubourg et La Bouëxière ont sonné le tocsin, et toutes les populations avoisinantes, sous la direction des gendarmes et des pompiers des bourgades voisines, ont attaqué le fléau […]. En trois heures, 350 ha de bois et de landes ont été détruits »[37].
La Seconde Guerre mondiale
Le , 12 résistants furent tués et 16 arrêtés à La Bouëxière par la 2ème unité de marche de la Milice française[38].
Héraldique
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Blasonnement :
D'azur au pont de sept arches d'argent, maçonné de sable, mouvant des flancs, sur une terrasse d'argent et accompagné en pointe d'une tierce ondée du même, le pont sommé d'un chien assis contourné affronté à un lion assis, tous deux d'or, soutenant un écusson d'argent à la croix de sable[39]. |
Politique et administration
Administration sous l'Ancien Régime
Administration civile
- seigneuries
- Les seigneuries du Bertry et de la Teillaye étendent leurs droits sur le territoire de la paroisse de La Bouëxière. La seigneurie de Sérigné, exerçait sa haute justice au bourg jusqu'en 1704 et sera transféré à Ercé-près-Liffré. La paroisse dépendait de l'ancien évêché de Rennes.
Administration religieuse
- Curés
- 1125 : Robert, prieur-recteur, rencontra à cette date des difficultés avec les religieuses de Saint-Sulpice qui souhaitaient faire de Sérigné une paroisse.
- 1330 : Pierre, prieur-recteur, moine Condonat de Saint-Sulpice, il refusa à cette date de rendre à l'abbesse les comptes de son prieuré de La Bouëxière.
- 1481 : Guillaume de la Piguelaye, prieur-recteur, moine.
- 1522 : Robert Levesque, prieur-recteur, présenté à l'abbesse le .
- 1590 : Bertrand Touchais, présenté vers cette date à l'abbesse.
- 1596-1645 : Pierre Gicquel, fut inhumé dans le chœur de l'église où se trouve sa pierre tombale.
- 1647-1661 : Guillaume Malescot, mort le , inhumé dans l'église, sa tombe y est encore visible.
- 1661-1667 : Julien de Servaude.
- 1668-1672 : Julien Primaignier.
- 1672-1706 : Jacques de Mieux, il fit en 1678 une transaction avec dom Georges Louvel, prieur de Notre-Dame de Vitré, au sujet des dîmes de La Bouëxière. En 1696, fonde une messe du jeudi dans son église. Sa tombe est visible dans l'église.
- 1706-1732 : Jean de la Haye, inhumé dans l'église.
- 1733-1782 : Jean-Maturin Beaudouin.
- 1783-1789 : Joachim Nivet.
Administration après la Révolution
Administration religieuse
- Curés
Liste des maires
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
novembre 1895[40] | octobre 1911[41] (décès) |
Jean-Marie Pavy père (1845-1911) |
RG | Négociant, agriculteur Conseiller général de Liffré (1910 → 1911) Conseiller d'arrondissement (1907 → 1910) |
décembre 1911[42] | mai 1962[43] (décès) |
Jean-Marie Pavy fils (1877-1962) |
URD puis RPF puis CNIP |
Négociant, agriculteur Conseiller général de Liffré (1922 → 1940 puis 1945 → 1961) Nommé conseiller départemental en 1943 Officier de la Légion d'honneur et du Mérite civil |
juillet 1962[44] | mars 1971 | Jean Pavy (1922-1988) |
CNIP puis UDR | Entrepreneur Conseiller général de Liffré (1965 → 1979) Président du SIVOM du secteur de Liffré (1972 → 1977) Réélu en 1965[45] |
mars 1971[46] | mars 1989 | André Louazel[47] (1923-2012) |
DVG | Entrepreneur Réélu en 1977[48] et 1983[49] |
mars 1989[50] | mars 2001 | Albert Hay | DVD | Ingénieur-conseil retraité Réélu en 1995[51] |
mars 2001[52] | mars 2008 | Francis Havard[53] | UDF-FD | Directeur de centre social retraité, ancien adjoint (1989 → 2001) Ancien conseiller général de Liffré (1992 → 1998) Ancien président du SIVOM du secteur de Liffré (1995 → 1998) Suppléant de la députée Marie-Thérèse Boisseau (1993 → 2002) Maire honoraire |
mars 2008[54] | En cours (au 19 janvier 2021) |
Stéphane Piquet[55] (1968- ) |
DVG | Professeur de biologie Président de Liffré-Cormier Communauté (2020 → ) Réélu en 2014[56] et 2020[57] |
Tendances politiques et résultats
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[58]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[59].
En 2022, la commune comptait 4 602 habitants[Note 7], en évolution de +4,59 % par rapport à 2016 (Ille-et-Vilaine : +5,46 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
2014 | 2019 | 2022 | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
4 258 | 4 526 | 4 602 | - | - | - | - | - | - |
Patrimoine
Résumé
Contexte
Lieux et monuments civils
Un seul monument historique protégé se situe sur la commune : les ruines d'un donjon et motte féodale de Chevré. Le site, datant des XIIe et XIIIe siècles, et formé par l'ensemble fortifié, la chapelle et le pont est un monument historique inscrit par arrêté du [62].
La Bouëxière possède cependant un important patrimoine, notamment de nombreux châteaux et manoirs inventoriés :

- château du Bertry, remontant au XVe siècle[63] ;
- château du Carrefour, remontant au XVIIe siècle[64] ;
- manoir de La Bouëxière, il appartenait aux seigneurs de La Bouëxière au XIIe siècle, à la maison de Lancé en 1427 et en 1513 est uni à la seigneurie de la Dobiays ;
- ancien manoir de la Dobiays ;
- manoir du domaine de Sevailles, (XVIe siècle-XVIIe siècle)[65], appartient en 1427 aux Taillis et vers 1490 au sieur Veneur, baron de Tillières, puis aux seigneurs de la Prévalaye et du Bertry en 1506. Sa chapelle est fondée en 1668, les propriétaires successifs furent Ivette, seigneur de Boishamon en 1417, Launay vers 1617, Davy, sieurs de la Pommeraye en 1716, Bürg père aux XIXe et XXe siècles, Bürg fils, les héritiers de ce dernier vendent à leur fermier les Lehuger père, puis fils. La Motte féodale rasée, se trouvait sur une parcelle de 300 × 200 m, liée à Hervé de Sevailles, miles vers 1209 ;
- Domaine du Bas-Sevailles : la chapelle appartenait en 1141-1156 à Alain Ier, évêque de Rennes qui la donna pendant son épiscopat aux moines cisterciens de l'abbaye de Savigny. Cette chapelle n'existe plus[66] ;
- Domaine du Haut-Sevailles ;
- manoir de la Jandinière[67] ;
- manoir de la Houssaye, en 1427, aux Benast ; aux Uguet, seigneurs du Bois-Boterel, en 1681 ;
- manoir de la Haie Noëronde, XVIIe siècle-XVIIIe siècle, transformé en exploitation agricole ;
- manoir de la Havardière, XVe siècle-XVIe siècle, puis reprises au XVIIIe et XIXe siècles ;
- manoir de la Porte (XVIe siècle) ;
- manoir de la Gendrignère (XVIe siècle-XVIIe siècle) ;
- ancien manoir de Ganeschier ou de Goprechier, à la maison de Beaumont en 1427 ;
- manoir de la Teillais ou Teillaye (XVIe siècle-XXe siècle) ;
- manoir du Carrefour (XVIIe siècle) ;
- manoir le Dioger, milieu du XIXe siècle ;
- manoir de la Colinière ;
- manoir de la Rosière, début du XXe siècle, ancien hôpital de Chevré, maison de repos durant la Première Guerre mondiale ;
- manoir de la Bonnerie (XVIIe siècle-XIXe siècle et XXe siècle ;
- ancien manoir de la Maison-Neuve (XVIe siècle) ;
- manoir de la Vallée, a appartenu successivement aux Le Gac, sieurs de Kerbrezel, Penchoadic, Marbeuf, en 1677 ;
- manoir de Villeray, 1427 à la maison Laval, puis aux Launay en 1513, Servaude, Satin, en 1627 et à l'époque de la Révolution à la Maison de la Teillaye.
Patrimoine industriel
- Les forges de la Vallée[68],[69].
- Les forges de Sérigné[70],[71].
- Sept moulins à eau : Chevré, de Trapeau, de Bertry, de la Teillaye, de Forge, des Hauts Fourneaux de Sérigné, de la Vallée.
- Les métairies de Sérigné, XVIe siècle-XVIIIe siècle.
Lieux et monuments religieux

- Église Saint-Martin-de-Tours de La Bouëxière (XVIe siècle-XIXe siècle)[72],[73].
- Prieuré d'Allion à Rallion (XVe siècle - XIXe siècle).
- Chapelle frairienne[74].
- Chapelle de Chevré (XIIe siècle).
- Chapelle Saint-Pair (XXe siècle), au milieu de la forêt de Chevré, sûrement construite par les bûcherons.
- Chapelle du manoir du domaine de Sevailles (XVIIe siècle).
- Presbytère paroissial XVIIe siècle XVIIIe siècle et 4e quart du XIXe siècle.
- Croix de chemin, sur la route de Mi-Forêt, plaque de marbre sur le socle : souvenir d'une mission 1923.
- Croix de chemin, à le Châtaignier, daté du XIXe siècle, en moellon sans chaîne en pierre de taille, bois, métal et ciment.
- Croix de chemin, à la Bouessay du XVIIe siècle et XXe siècle, inscription non communiquée.
- Croix de chemin, à Bellevue, moellon sans chaîne en pierre de taille, bois et grès datée de la seconde moitié du XIXe siècle.
- Croix de chemin à Beauchêne, du second quart du XXe siècle à la mémoire de l'abbé Chevreul, recteur de la paroisse, 1926-1933.
- Croix du cimetière, dans le bourg, XVIIe siècle, granit et pierre de taille, socle de trois niveaux.
- Tombeau du XIXe siècle à Chevré dans un champ, en granit et pierre de taille.
Milieu naturel

Autour de Chevré, on trouve trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF, pour un total de 1 954 ha) de première génération :
- l’étang de Chevré, lieu de pêche assez important et ZNIEFF de type 1 de 32 ha où l’on trouve notamment Canard colvert (Anas platyrhynchos), Foulque macroule (Fulica atra) et Grèbe huppé (Podiceps cristatus)[75] ;
- l’étang de la Pagerie, un des principaux étangs oligodystrophes d'Ille-et-Vilaine[76], ZNIEFF de type 1 de 6 ha[77] ;
- la forêt de Chevré, ZNIEFF de type 2 de 1 916 ha[78].
Personnalités liées à la commune
- Julien Pierre Marie Hévin (1763-XIXe siècle), avocat et entrepreneur, né à la Bouëxière en 1763. Reçu avocat au Parlement de Bretagne en 1787, administrateur du directoire du département d'Ille-et-Vilaine, puis receveur particulier des finances de l'arrondissement de Vitré, il fut maire de La Bouexière. Au début du XIXe siècle, il exploitait les forges de la Vallée et s'occupait d'une fabrique de métiers à tisser. Il est le grand-père maternel de Waldeck et Arthur de la Borderie[79].
- Charles Tillon (1897-1993), mutin de la mer Noire en 1919, ancien député de la Seine. Résistant et communiste, il fut ministre de l'Air, de l'Armement puis de la Reconstruction (1944-1947) ; il a vécu la majeure partie de la fin de sa vie à La Bouëxière à partir de 1975.
- Raymonde Tillon (1915-2016), sa femme, ancienne députée des Bouches-du-Rhône. Résistante, déportée, syndicaliste et communiste, elle fut l'une des trente-trois femmes élues à la première Assemblée constituante de la IVe République, dès que les femmes eurent le droit de vote en France.
- Charles Tillon habita La Bouëxière dans les dernières années de sa vie, avec sa femme Raymonde[80].
- Les frères Patrick et Laurent Delamontagne, footballeurs professionnels, sont originaires de la commune.
- Laetitia Meignan (1960-), championne d'Europe, médaillée mondiale et olympique de Judo, habita La Bouëxière de 1996 à 1998[81].
Bibliographie
- Paul Banéat, Le Département d’Ille-et-Vilaine : Histoire, archéologie, monuments, Rennes, J. Larcher, Quatre volumes. Importante étude sur le département d’Ille-et-Vilaine, son histoire, sa géographie et ses bourgades. L’auteur se penche sur l’intérêt archéologique de chaque site ancien, châteaux, monuments, mais s’intéresse aussi au passé des lieux communs les plus fréquentés : rues, routes, voies commerciales, ports, etc.
- Guillotin de Corson, Pouillé historique de l'archevêché de Rennes, Rennes, éd. Fougeray Libraire., Paris: René Hatton, libraire, éditeur, 1882-1886, t.II, p. 187,728 à 734.
- Véronique Orain et coll., Inventaire général des monuments et richesses artistiques de la France, région Bretagne, Ille-et-Vilaine, Églises et Chapelles, Rennes Association pour l'Inventaire de Bretagne, 1996.
- Jean-Baptiste Ogé, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, nouvelle édition 1778-1780 revue et augmentée, Rennes, Molliex, 1845.
- Jean-Yves Coulon, La statuaire commémorative des monuments aux morts de la Première Guerre mondiale en Ille-et-Vilaine, D.E.A.: Histoire. Art., Rennes 2, Université de Haute-Bretagne, 1991.
Sources
- Société des colonies de vacances des écoles publiques de Rennes et du préventorium Rey., Quelques notes sur l'histoire de La Bouëxière, du village de Chevré, du château du Carrefour & de ses environs, Rennes,
- Site de la mairie de La Bouëxière : www.mairie-labouexiere.fr[82]
Notes et références
Articles connexes
Liens externes
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