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ballet de Tchaïkovski De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La Belle au bois dormant (en russe : Спящая красавица / Spiachtchaïa krassavitsa) est un ballet en un prologue, trois actes et cinq tableaux représenté pour la première fois le au Théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg, avec une chorégraphie de Marius Petipa et sur une musique de Piotr Ilitch Tchaïkovski (opus 66), inspiré du conte de Charles Perrault et des frères Grimm[1].
La Belle au bois dormant | |
La première représentation du ballet de Tchaïkovski au Théâtre Mariinsky le | |
Genre | Ballet |
---|---|
Nb. d'actes | 3 |
Musique | Piotr Ilitch Tchaïkovski |
Sources littéraires | La Belle au bois dormant, conte de Charles Perrault |
Durée approximative | 2 h 30 min |
Dates de composition | 1888–1889 |
Partition autographe | Bibliothèque du Théâtre Mariinsky, Saint-Pétersbourg |
Création | Théâtre Mariinsky, Saint-Pétersbourg |
Représentations notables | |
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Il existait déjà une version de Jean-Pierre Aumer représentée pour la première fois le à l'Opéra de Paris, sur une musique de Ferdinand Herold et un livret d'Eugène Scribe. Dans cette version, Marie Taglioni tenait le rôle d'une naïade, tandis que Lise Noblet remplissait celui d'Iseult.
La version de Tchaïkovski est un hommage à la France de l'Ancien Régime (la musique de l'apothéose sans parole, qui n'est donc pas un hymne, elle-même et qui clôt le ballet n'est autre qu'une variation sur la chanson Vive Henri IV ! composée par le maître de chapelle Eustache Du Caurroy sur une mélodie empruntée à un ancien noël populaire présent dans le recueil de Christophe de Bordeaux (1581) et réutilisée également dans un bransle coupé de l'Orchésographie de Thoinot Arbeau (1588) datant d'avant l'avènement d'Henri IV, puis devenue un des hymnes de circonstance de la royauté) dans laquelle Marius Petipa inscrit des mouvements d'ensemble construits avec rigueur, et des pas de solistes brillants qui figurent parmi les morceaux les plus accomplis du répertoire classique. Ce ballet s'est d'ailleurs imposé comme son chef-d'œuvre.
Le , le directeur des Théâtres impériaux de Saint-Pétersbourg, Ivan Vsevolojski, fit part à Tchaïkovski d'une idée au sujet d'un ballet basé sur le conte de La Belle au bois dormant de Charles Perrault. Tchaïkovski n'eut pas la moindre hésitation et accepta la mission, malgré le peu de succès de son précédent ballet, Le Lac des cygnes. Le scénario qui fut donné à Tchaïkovski pour qu'il compose était basé sur la version des Frères Grimm du conte, intitulée Dornröschen, dont la fin diffère avec les parents de la Princesse (le Roi et la Reine) ayant survécu aux cent ans de sommeil pour célébrer le mariage de leur fille. Vsevolojski ajouta des personnages d'autres contes dans le troisième acte.
Le chorégraphe Marius Petipa écrivit une liste d'instructions détaillées concernant les morceaux dont il avait besoin. Tchaïkovski travailla chez lui à Frolovskoe, où il commença quelques esquisses durant l'hiver de 1888, et l'orchestration de l'œuvre le .
Le ballet met indéniablement en évidence le conflit entre le Bien (la fée des Lilas) et le Mal (la fée Carabosse), représentés chacun par un leitmotiv repris plusieurs fois au cours du ballet, servant de fil conducteur à l'intrigue sous-jacente. Ces deux leitmotivs ne réapparaissent plus dans le troisième acte, pour laisser place aux danses des nombreux personnages. Le tsar Alexandre III et sa famille assistèrent à l'une des répétitions générales du ballet. Avant de partir, le tsar fit la simple remarque « très joli », qui sembla avoir irrité Tchaïkovski, qui s'était attendu à une réponse plus favorable.
Le ballet fut représenté pour la première fois le au Théâtre Mariinsky à Saint-Pétersbourg, où il reçut un accueil plus favorable que Le Lac des cygnes auprès de la presse, mais Tchaïkovski n'eut pas la satisfaction de voir le succès immédiat de son œuvre dans les théâtres hors de Russie. Il meurt en 1893.
En 1903, le ballet est classé deuxième des ballets les plus représentés du répertoire du Ballet impérial (derrière La Fille du Pharaon de Cesare Pugni et Marius Petipa) et a été représenté environ 200 fois en dix ans.
La Belle au bois dormant est le ballet le plus long de Tchaïkovski : il dure presque quatre heures et est donc souvent abrégé lors des représentations.
Instrumentation de La Belle au bois dormant |
Cordes |
Premiers violons, seconds violons, altos, violoncelles, contrebasses, 1 harpe, 1 piano |
Bois |
1 piccolo, 2 flûtes, 2 hautbois, 1 cor anglais, 2 clarinettes (en si bémol et la), 2 bassons |
Cuivres |
4 cors (en fa), 2 cornets (en si bémol et la), 2 trompettes (en si bémol et la), 3 trombones (2 ténors et 1 basse), tuba |
Percussions |
timbales, cymbales, grosse caisse, caisse claire, tambourin, triangle, tam-tam, glockenspiel |
Rôle | Saint-Pétersbourg 1890 | Moscou 1899 |
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Florestan XIV | Feliks Krzesinski | |
La Reine | Giuseppina Cecchetti | |
Princesse Aurore, la Belle au bois dormant | Carlotta Brianza | Lioubov Roslavleva |
Fée des lilas | Marie Petipa | M. Gratchevskaïa |
Fée Carabosse | Enrico Cecchetti | Vassili Helzer |
Prince Désiré | Pavel Gerdt | Ivan Khlioustine |
L'Oiseau bleu | Enrico Cecchetti | |
Princesse Florine | Varvara Nikitina | |
Fée Canari | Anna Johansson |
L'histoire du ballet n'est pas exactement la même que celle du conte La Belle au bois dormant.
Le roi Florestan XIV et sa femme, la reine, déclarent qu'il y aura un baptême en l'honneur de la naissance de leur fille Aurore. Toutes les fées du royaume sont conviées et apportent chacune leur don pour la princesse. Alors que les fées lui offrent la beauté, la générosité et la grâce, elles sont interrompues par l'arrivée inattendue de l'horrible et méchante fée Carabosse, furieuse de ne pas avoir été invitée au baptême. Avec malveillance et rage, elle jette une malédiction sur la princesse Aurore : Avant l'aube de ses 16 ans, elle se piquera au doigt et en mourra. Heureusement, la Fée des lilas n'avait pas encore offert son don à la princesse. Le pouvoir de la fée Carabosse est trop grand pour qu'elle puisse annuler la malédiction. Néanmoins, elle annonce que la princesse se piquera le doigt, certes, mais qu'elle ne mourra pas : elle sera plongée dans un profond sommeil de cent ans et sera réveillée par le baiser d'un prince.
C'est le seizième anniversaire de la princesse Aurore. Elle reçoit des cadeaux et des roses. Mais accidentellement, elle se pique en tenant un bouquet que Carabosse a ensorcelé.
La maudite fée apparaît un court instant puis disparaît à nouveau devant les yeux ébahis et horrifiés des invités. Au même moment, la Fée des lilas apparaît comme promis. Aurore est transportée dans un brancard. La princesse et la cour dormiront pendant cent ans jusqu'à l'arrivée d'un prince. Le château se couvre de ronces, la forêt l'entourant devient impénétrable, tout ceci sous les yeux de la Reine, du Roi et de la Fée des lilas.
Cent ans plus tard, le Prince Désiré, allant chasser en forêt avec ses compagnons, a soudain une vision d'Aurore et charmé par sa beauté, supplie la Fée des lilas de l'emmener voir la princesse Aurore : elle y consent. Le prince découvre le château, envahi par les ronces et les vignes. Il réveille la princesse Aurore d'un baiser, lui déclare son amour et la demande en mariage.
On fête le mariage. Les fées sont invitées. D'autres personnages (comme le Chat botté, ou Cendrillon) sont présents. Le prince et la princesse sont mariés, bénis par la Fée des lilas. Le ballet se termine avec une apothéose.
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Les titres sont ceux du scénario original de Petipa et du libretto de 1890.
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Acte III de la reconstitution de la représentation originale de 1890 de Petipa par le Kirov/Mariinsky.
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