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groupe français d’entreprises de luxe De Wikipédia, l'encyclopédie libre
LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton SE est un groupe français d'entreprises, fondé en 1987 par Alain Chevalier et Henry Racamier, qui est aujourd'hui numéro un mondial de l'industrie du luxe quant au chiffre d'affaires.
LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton SE | |
Logotype de LVMH | |
La Samaritaine à Paris, boutique du groupe LVMH. | |
Création | |
---|---|
Fondateurs | Alain Chevalier et Henry Racamier |
Forme juridique | Société européenne à conseil d'administration[1] |
Action | Euronext : MC |
Slogan | « Le futur de la tradition » |
Siège social | 22, avenue Montaigne Paris France |
Direction | Bernard Arnault |
Actionnaires | Voir le tableau détaillé |
Activité | Luxe, Culture, Média, Hôtellerie |
Produits | vins, spiritueux, mode, maroquinerie, parfums, cosmétiques, montres, joaillerie, distribution sélective, médias |
Société mère | Christian Dior SE |
Filiales | LVMH Hotel Management |
Effectif | 173 492 (2022)[2] |
SIREN | 775670417 |
TVA européenne | FR81775670417 |
Site web | www.lvmh.com www.lvmh.fr |
Capitalisation | 423,6 milliards d'euros ()[3] |
Chiffre d'affaires | 86,2 milliards d'euros (2023)[4] +9 % |
Résultat net | 15,2 milliards d'euros (2023)[4] +8 % |
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Issu du rapprochement, en 1987, des entreprises Moët Hennessy — elle-même née de la fusion entre le producteur de champagne Moët et Chandon et le fabricant de cognac Hennessy — et Louis Vuitton, il a depuis 1989 pour actionnaire majoritaire la société Agache SCA, par le biais de la holding Christian Dior SE. Il est actuellement dirigé par l'homme d'affaires Bernard Arnault.
La firme est numéro un mondial du luxe avec un portefeuille de plus de soixante-dix marques de prestige dans le domaine des vins et spiritueux avec notamment Château d'Yquem, Moët & Chandon, Dom Pérignon, Veuve Clicquot, Krug, Hennessy et Glenmorangie, ainsi que dans le domaine de la mode et joaillerie avec Louis Vuitton, Dior, Givenchy, Celine, Kenzo, Fendi, Guerlain, Marc Jacobs, Chaumet, Thomas Pink, Tiffany & Co. et Bulgari. Il est également présent dans le domaine des médias, avec notamment Les Échos, Le Parisien et Radio Classique, dans la distribution avec Sephora et Le Bon Marché, et dans l’hôtellerie de luxe avec notamment le palace Cheval Blanc Courchevel et le rachat du groupe d'hôtellerie Belmond.
Le à l'hôtel Plaza-Athénée, Alain Chevalier et Henry Racamier, alors respectivement patrons de Moët Hennessy et de Louis Vuitton, annoncent la création de LVMH, union de leurs groupes respectifs[5]. Pourtant, les deux hommes ne s'entendent pas, les tensions personnelles sont nombreuses et récurrentes : l'avenir de cette union est terne selon les analystes[6]. Mais cette nouvelle entité est composée, entre autres, des Parfums Christian Dior, ce qui attise la convoitise de Bernard Arnault qui espère regrouper les parfums avec la couture qu'il possède depuis le rachat suivi du démantèlement de Boussac[7]. De plus, propriétaire de Celine et Christian Lacroix depuis peu[8], un tel groupe serait une parfaite structure pour ses acquisitions récentes. Jouant sur les divergences des deux fondateurs, Bernard Arnault présente une offre à Alain Chevalier qui refuse tout net[6].
En s'associant avec le brasseur Guinness, Bernard Arnault créé une nouvelle société avec l'aval d'Henry Racamier[9], coquille vide destinée à racheter des actions LVMH : c'est chose faite en quelques mois, où après le krach d'octobre 1987, la nouvelle entreprise possède plus de 40 % des actions du groupe de luxe, achetées pour un prix modique[10]. Il ne reste plus à Bernard Arnault qu'à se séparer de Guinness puis des deux fondateurs Chevalier et Racamier[11] : après maintes péripéties juridiques, Bernard Arnault devient officiellement patron de LVMH en [10]. En 1994, il achète la maison Guerlain et en 1999, l'horloger suisse TAG Heuer[12].
Le , LVMH règle son litige avec PPR (devenu Kering le ), cédant les 20 % de sa participation dans le Gucci Group[13]. En 2002, LVMH revend les champagnes Pommery au groupe Vranken Monopole[14]. En , LVMH lance, avec succès, une OPA sur Glenmorangie. En 2008, il acquiert Hublot, un autre horloger suisse[15]. Le , LVMH détient 14 % du capital d'Hermès[16], participation qui est vendue quatre ans plus tard[17].
En 2011, l'horloger italien Bulgari et le maroquinier français Berluti entrent dans le giron de LVMH[18]. En , l'italien Loro Piana spécialisé dans le vêtement en cachemire rejoint LVMH[19]. Le , LVMH détient 23,2 % du capital d'Hermès[20] dont LVMH cherche à prendre le contrôle malgré l'opposition de la direction. En septembre, LVMH et Hermès règlent leur litige. Le premier sort du capital du second en distribuant ses actions Hermès à ses actionnaires[21].
À l'exception notable de Christian Lacroix, propriété personnelle de Bernard Arnault lors de sa création, le but de ce groupe est clairement d'acheter des marques plutôt que d'en fonder, puis de multiplier les synergies entre elles[22]. En 2014 ouvre la fondation d'entreprise Louis-Vuitton[23]. La même année, LVMH lance l’Institut des Métiers d’Excellence, un programme de formation professionnelle débouchant sur différents métiers du secteur du luxe (artisanat, vente…)[24].
En , LVMH acquiert, à travers L Capital Asia, un fonds d'investissement contrôlé par LVMH, M1 Fashion et Pepe Jeans[25], puis en , il rachète, en propre, 5 % de la société des bains de mer de Monaco[26]. En , LVMH acquiert Le Parisien pour environ 50 millions d'euros, renforçant ainsi son pôle presse qui possède déjà Les Échos[27]. En , LVMH vend les marques Donna Karan et DKNY (« Donna Karan New York ») pour 650 millions de dollars à G-III Apparel[28].
En , LVMH annonce l'acquisition pour 640 millions de dollars de 80 % Rimowa, une entreprise allemande spécialisée dans les bagages[29],[30].
En , LVMH acquiert une participation majoritaire dans la Maison Francis Kurkdjian, entreprise de parfumerie haut-de-gamme créée en 2009, pour un montant inconnu[31]. Le même mois De Beers annonce le rachat, à LVMH, de leur coentreprise « De Beers Diamond Jewellers », comprenant trente-deux boutiques, pour un montant non dévoilé[32].
En , LVMH annonce l'acquisition de la maison de couture Christian Dior, détenue par Christian Dior S.A., la holding de tête, pour 6,5 milliards d'euros[33]. Dans le même temps, Bernard Arnault, via le Groupe Familial Arnault, va passer sa participation dans Christian Dior S.A. de 74,1 % à 100 %, Christian Dior S.A. détenant elle-même une participation de 41 % dans LVMH. Ceci permet de regrouper les marques Christian Dior (couture) avec Parfums Christian Dior au sein du groupe LVMH. Enfin toujours en parallèle, le Groupe Familial Arnault annonce vendre sa participation de 8 % dans Hermès[34].
En , LVMH annonce acquérir le groupe hôtelier de luxe Belmond, pour 3,2 milliards de dollars[35]. L'opération est officiellement terminée en [36].
En , le groupe annonce soutenir la création de l'entreprise Fenty, développée par la chanteuse Rihanna[37].
En , LVMH noue un partenariat avec la créatrice britannique Stella McCartney, fille de Paul McCartney[38] et anciennement faisant partie du groupe concurrent Kering. Elle devient « conseillère spéciale de Bernard Arnault et des membres du comité exécutif sur le développement durable »[39]. La fille de l'ex-Beatles conserve son statut de directrice et reste majoritaire au sein du capital de son entreprise créée en 2001[40].
En , LVMH annonce le rachat du joaillier américain Tiffany & Co. pour un montant de 16,2 milliards de dollars, soit la plus grosse acquisition de l'histoire du groupe. En , LVMH annonce l'abandon de cette acquisition à la suite de la crise économique liée au Covid[41]. En , après de nombreuses négociations, l'opération n'est finalement pas abandonnée, mais son montant est renégocié de 425 millions de dollars de moins[42].
Fin , en pleine épidémie de Covid-19, LVMH annonce une baisse des ventes de 10 à 20 % au premier trimestre[43],[44]. Bernard Arnault estime alors que la crise sanitaire ne devrait pas avoir de graves conséquences sur l'activité du groupe si elle dure moins de trois mois, mais il se montre plus pessimiste si elle devait durer deux ans[45]. En , le groupe annonce proposer une réduction de 30 % du dividende au titre de l'année 2019 lors de l'assemblée générale des actionnaires qui doit avoir lieu en juin[46].
Les effectifs du groupe diminuent de 8 % en 2020 passant de 163 300 salariés fin 2019 à 150 500 fin 2020[47]. LVMH réalise pourtant un bénéfice net de 4,7 milliards d'euros sur l'année 2020, dont plus de trois milliards sont reversés aux actionnaires sous forme de dividendes[48].
En , le groupe annonce vouloir recruter vingt-cinq mille personnes de moins de 30 ans d'ici à la fin de l'année 2022[49]. Le groupe reste, au début des années 2020, un employeur primordial dans certaines régions telles la Champagne où il occupe 5 000 personnes, mais encore l'Allier où il représente 3 % des emplois[50]. Le même mois, LVMH oblige une jeune créatrice à ne pas utiliser le nom de la marque L’Instinct Paris[51].
Début , LVMH annonce l'acquisition de l'Officine universelle Buly, créée en 1803 et spécialisée dans les parfums et cosmétiques[52],[53].
En , le groupe annonce l'acquisition et l'intégration de la joint-venture « Thélios » créée en 2017, avec Marcolin, une entreprise italienne spécialisée dans l'industrie de la lunetterie[54].
Au mois d'août 2022, LVMH a injecté 65 millions d'euros dans le groupe de presse Le Parisien, qu'elle contrôle, pour compenser ses pertes[55].
En avril 2023, LVMH annonce l'acquisition d'une participation majoritaire dans le groupe Platinum Invest, qui comprend les sociétés Orest et Abysse, « principaux producteurs de bijoux basés en France »[56].
Le 10 octobre 2023, LVMH annonce avoir réalisé 19,96 milliards d'euros de ventes au 3e trimestre 2023, soit une hausse de 1 % par rapport en 2022[57]. Ce chiffre, plus bas que les prévisions, entraine le lendemain une baisse près de 7 % de l'action de LVMH à la bourse de Paris[58].
Début novembre 2023, LVMH annonce avoir trouvé un accord pour racheter le lunettier américain Barton Pereira pour un montant estimé à 75 millions d'euros[59].
En juin 2024, LVMH annonce préparer la succession de son directeur financier, Jean-Jacques Guiony, avec le recrutement d'une directrice financière adjointe, Cécile Cabanis, qui va vivre une période de transition avec son futur prédécesseur.
Le groupe est organisé autour de sept pôles d'activités[60] :
Cette activité représente, en 2022, moins de 10 % du chiffre d'affaires du groupe avec un chiffre d'affaires de sept milliards d'euros, mais plus de deux milliards de bénéfices[61] ; elle profite des synergies avec la branche hôtellerie ainsi que la distribution avec DFS (en)[62]. LVMH est associé au groupe Diageo depuis les années 1990 (à la suite de la fusion entre Guinness et GrandMet), avec Moët Hennessy-Diageo (MHD) une entreprise de distribution qui fait l'intermédiaire entre producteurs et revendeurs (Horeca ou grande distribution) ; Diageo possède aussi 34 % de la branche « Vins et spiritueux » de LVMH[61].
Ce pôle regroupe des marques d'alcools comme :
|
Il est très présent dans le vin de Champagne et représente environ 60 % du marché[62], avec :
Il a vendu en revanche la maison Pommery en 2002 et la maison Montaudon (mais pas les vignobles qui servaient à sa production). |
La production viticole couvre aussi d'autres vignobles avec
Dans le secteur de la mode, le groupe LVMH possède les marques :
Louis Vuitton, avec sept milliards d'euros pour 2012, représente les trois quarts du chiffre d'affaires de la division « Mode et maroquinerie »[66] et la moitié des profits du groupe LVMH[67].
En 2009, le groupe prend 49 % des parts dans la marque Edun (créée vers 2004/2005) et ce jusqu'en 2018 où le groupe français se retire alors que la marque perd chroniquement de l'argent[68],[69]. Entre-temps le , le groupe rachète 80 % de la maison italienne, spécialisée dans le cachemire, Loro Piana pour deux milliards d'euros, le solde de l'actionnariat restant dans les mains de la famille fondatrice. Le le groupe annonce son entrée au capital de la marque italienne Marco de Vincenzo à hauteur de 45 %[70]. En , LVMH, déjà propriétaire des parfums Christian Dior rachète la marque Christian Dior Couture pour la somme de 6,5 milliards d'euros[71]. La même année, LVMH fonde avec l'italien Marcolin (it) la filiale Thélios, dédiée à la lunette[72],[73] ; l'année suivante cette entité ouvre une usine de production à Longarone afin de produire plusieurs millions de paires par an[74]. Fin 2021, LVMH prend la totalité des parts de Thélios[74]. Toutes les marques de mode du groupe français profitent de la création et la fabrication de Thélios[74].
LVMH possède les marques suivantes :
En 2010, LVMH souhaite vendre La Brosse et Dupont[75].
Les marques Bliss, Hard Candy, Urban Decay, acquises au début des années 2000, ont été revendues depuis.
LVMH Recherche est la division recherche et développement du groupe LVMH pour les parfums et les cosmétiques. Elle est spécialisée en biologie et histochimie, matériaux et technologies, galénique et vectorisation[76],[77],[78]. La division oriente ses recherches sur les cellules souches, un axe prioritaire pour retarder les effets du vieillissement de la peau. Une coopération avec l'Institute for Stem Cell Biology and Regenerative Medicine de l'université Stanford (États-Unis)[79] et de la faculté de biotechnologie de l'Université de Modène et de Reggio d'Émilie (Italie)[80], a été entreprise depuis près de 10 ans pour isoler et développer un dérivé phosphaté de la vitamine E, qui agit sur la protection des cellules souches de la peau[81].
LVMH Recherche a pour principal partenaire industriel en recherche et développement du pôle de compétitivité de la Cosmetic Valley basé à Chartres, où il s'appuie sur les compétences des laboratoires de l'université d'Orléans, et des 550 entreprises, à 80 % des PME-PMI, partenaires[82].
LVMH Recherche a été installé dans un nouveau centre, Hélios, un bâtiment de type HQE, réalisé par Arte Charpentier et construit par Eiffage pour abriter les laboratoires de recherche, et un incubateur sur le site de Saint-Jean-de-Braye[82] (à Orléans).
Le groupe est présent dans l'horlogerie et la joaillerie avec les marques :
La marque Omas a été revendue en 2007[84].
En 2015, le chiffre d'affaires du pôle « montres et joaillerie » s'est élevé à plus de 3,3 milliards d'euros, réalisé notamment dans les 395 magasins de ses différentes marques[85].
Fin , LVMH indique avoir pris une participation minoritaire dans le joaillier italien Repossi[86] ; celle-ci devient majoritaire quelques années après.
Fin , le groupe LVMH achète le géant américain de la joaillerie Tiffany & Co. pour la somme de 16,2 milliards de dollars[87],[88].
En janvier 2024, le fils de Bernard Arnault, Frédéric Arnault, polytechnicien de 29 ans, prend la tête du secteur des montres[89].
Principales enseignes de distribution sélective :
En 2015, le pôle « distribution sélective » enregistré un chiffre d'affaires de plus de 11,2 milliards d'euros, réparti dans 1 679 magasins dans le monde[85].
En , le groupe créé la filiale LVMH Hotel Management destinée à gérer les hôtels de luxe de l'entreprise[90]. Fin 2011, alors que LVMH commence à développer sa marque Cheval Blanc, le conglomérat indien Delhi Land & Finance met en vente sa participation majoritaire dans Aman Resorts une enseigne hôtelière de luxe ; le groupe français est intéressé, mais plusieurs entreprises sont également en course[91],[92]. Finalement, un consortium monté par Omar Amanat (en) et Vladislav Doronine sera préféré à LVMH.
Le premier hôtel de luxe a ouvert bien avant dans la station de sports d'hiver de Courchevel sous le nom de Cheval Blanc. Cet établissement classé plus tard « palace » est suivi d'un autre aux Maldives, un à Saint-Barthélemy puis des projets Paris et Saint-Tropez. Ces hôtels sont tous uniques et ne sont donc pas construits sur le même modèle[93]. Cela fait partie de la volonté commerciale du groupe de créer des synergies avec les cosmétiques, les vins… ces lieux sont des vitrines pour les marques du groupe. Ainsi à Courchevel, l'hôtel dispose d'une boutique Vuitton, une boutique Dior, un espace pour Berluti et le spa est sous l'enseigne Guerlain[94].
Pour exploiter ses hôtels, la société d'exploitation des hôtels Cheval Blanc est créée en 2006 ; les hôtels ouverts sont :
LVMH achète fin 2018 le groupe Belmond (trente-quatre établissements de luxe et palaces dont l'hôtel Cipriani à Venise, sept trains, deux croisières fluviales) qui réalise annuellement un chiffre d'affaires de cinq cents millions d'euros[97].
Le groupe est aussi actif dans le domaine des loisirs avec :
Le groupe est également présent dans les médias et de l'édition via le véhicule financier Ufipar qui possède, entre autres, le groupe Les Échos-Le Parisien[100]. En 2020, cette activité présentait un déficit de 220 millions d'euros[101].
En 2021, le conseil d'administration de LVMH est composé des personnalités suivantes[107] :
Au [108] :
Groupe familial Arnault[109] (famille Arnault et Christian Dior SE) | 48,25 % |
Capital Research & Management (World Investors) | 1,82 % |
The Vanguard Group | 1,70 % |
Banque centrale de Norvège | 1,15 % |
Fidelity Management & Research | 0,83 % |
Blackrock | 0,51 % |
Année | Chiffre d'affaires | Résultat net part du groupe |
Capitaux propres | Dettes financières à long terme |
---|---|---|---|---|
2023 | 86 153 | 15 174 | 62 701 | 10 746 |
2022[2] | 79 184 | 14 084 | 56 604 | 9 201 |
2021 | 64 215 | 12 036 | 48 909 | 9 607 |
2020[47] | 44 651 | 4 702 | 38 829 | 4 241 |
2019 | 53 670 | 7 171 | 38 365 | 6 206 |
2018 | 46 826 | 6 354 | 33 957 | 5 761 |
2017[111] | 42 636 | 5 129 | 30 260 | 7 153 |
2016[112] | 37 600 | 3 981 | 27 903 | 3 265 |
2015 | 35 664 | 3 573 | 25 799 | 4 235 |
2014[113] | 30 638 | 2 950 | 23 003 | 4 805 |
2013 | 29 149 | 3 436 | 27 907 | 3 145 |
2012 | 28 103 | 3 424 | 25 666 | 4 363 |
2011 | 23 659 | 3 065 | 23 512 | 4 702 |
2010 | 20 320 | 3 032 | 18 204 | 2 730 |
2009 | 17 053 | 1 755 | 14 785 | 4 077 |
2008 | 17 193 | 2 026 | 13 793 | 3 738 |
2007 | 16 481 | 2 025 | 11 590 | 2 477 |
2006 | 15 306 | 1 879 | 10 603 | 3 235 |
2005 | 13 962 | 1 440 | 9 459 | 3 747 |
2004 | 12 623 | 1 194 | 7 782 | 4 188 |
2003 | 11 962 | 723 | 7 034 | 4 207 |
2002 | 12 693 | 556 | 7 070 | 5 800 |
En 2012, le groupe LVMH a payé un total de 1 820 millions d’euros d’impôts sur les sociétés[114]. Son PDG affirme que le groupe paye plus d’un milliard d’euros sur les sociétés en France[115]. En 2019, le groupe LVMH a payé un total de 1,2 milliard d’euros d’impôts sur les sociétés en France[116].
En 2022 les recettes fiscales liées à l'activité de LVMH en France s’élèvent à 5,4 milliards d'euros, dont 2,7 milliards de TVA et 1,7 milliard d’impôt sur les sociétés[117].
Le groupe LVMH est l'entreprise française qui détient le plus de filiales dans les paradis fiscaux devant BNP Paribas[118].
Année | dividende (solde + acompte) |
---|---|
2023 | 13 |
2022 | 12 |
2021 | 10 |
2020 | 6 |
2019 | 4,8 |
2018 | 6 |
2017 | 5 |
2016 | 4 |
2015 | 3,55 |
2014 | 3,2 |
2013 | 3,1 |
2012 | 2,9 |
2011 | 2,6 |
2010 | 2,1 |
2009 | 1,65 |
2008 | 1,6 |
2007 | 1,6 |
2006 | 1,4 |
2005 | 1,15 |
2004 | 0,95 |
Le groupe LVMH procède chaque année à des actions de mécénat[réf. nécessaire][122],[123].
En 2014, le groupe inaugure la fondation d'entreprise Louis-Vuitton, un bâtiment ultra moderne et controversé construit au bois de Boulogne, à l'ouest de Paris, pour promouvoir l'art et la culture et pérenniser les actions de mécénat du groupe[réf. nécessaire][124]. En choisissant de faire une fondation, LVMH s’interdit d’y commercialiser aussi bien des œuvres d’art que des produits de luxe du groupe, mais selon le magazine Challenges, cela ne l’empêche pas d’exposer des mallettes Vuitton dans le hall d’entrée « afin de bien souligner la proximité du lieu avec ses marques »[125].
En 2018, un rapport de la Cour des comptes constate que la construction du bâtiment « a constitué la principale activité de la Fondation » et estime que « la véritable retombée est l'apport en termes d'image au groupe LVMH »[125].
En 2018, il a financé à 80 % environ l'acquisition par le musée du Louvre du Livre d'heures de François Ier.
En 2019, le groupe est partenaire du Secours populaire français dans le cadre de l’opération « Une journée pour soi », destinée à des femmes en situation de précarité[126].
LVMH Publica SA est inscrit depuis 2009 au registre de transparence des représentants d'intérêts auprès de la Commission européenne. Elle déclare en 2015 pour cette activité des dépenses d'un montant compris entre 1 500 000 et 1 750 000 euros[127].
Dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19, le groupe a mobilisé quatre de ses usines françaises, habituellement consacrées à la fabrication de parfum, pour produire, avec des salariés volontaires, du gel hydroalcoolique livré aux hôpitaux de Paris[128].
En , le groupe procède à un don de 5 millions d’euros à l’Institut Pasteur de Lille, lui permettant de lancer un essai clinique afin de « vérifier l'efficacité » d’une molécule contre la Covid-19[129].
En juillet 2023, le COJOP annonce que LVMH devient sponsor « premium » des Jeux olympiques et paralympiques de Paris. Antoine Arnault, directeur de l'image et de l'environnement du groupe, est présenté comme l'architecte de ce partenariat qui inclut une contribution de 150 millions d'euros, assortie de 50 millions d'euros supplémentaires d'« activation »[130],[131]. Selon Le Figaro, cet investissement fait de LVMH l’un des plus grands contributeurs des Jeux de 2024[132]. Plusieurs médias, en France et à l'international, ont présenté le groupe comme le “grand vainqueur des Jeux olympiques en termes d'image”, ce qui a aussi suscité des critiques sur la place trop importante prise par LVMH durant ces jeux[133],[134].
En , une polémique éclate lorsqu’il apparaît que le groupe LVMH fait partie, grâce à son secteur cognac, des 24 principaux bénéficiaires français. Le groupe perçoit une subvention de plus de cinq millions d'euros de la Politique agricole commune (PAC)[135],[136].
En , alors que LVMH fait de l'origine française de ses produits un argument commercial, le documentaire satirique Merci Patron ! critique la gestion sociale de Bernard Arnault, révélant que de très nombreux produits sont en réalité confectionnés en Pologne, à Madagascar ou en Asie, pendant que les usines françaises ferment. Alors que la presse[137], les critiques[138] et les spectateurs[139] soulignent ce film, Bernard Arnault fait pression sur les médias dépendants de son groupe pour ne pas médiatiser l'affaire[140].
En également, LVMH est accusé de condamner l’entreprise Logo de Morez (172 personnes) à la fermeture en refusant de renouveler les licences des marques Fred et TAG Heuer[141],[142],[143].
En , les journalistes des Échos font grève pour la première fois depuis 2007. La société des journalistes (SDJ) exprime des inquiétudes sur l'indépendance du titre à la suite d'interventions de LVMH dans la gouvernance[144].
Après « l’éviction brutale » de son directeur de la rédaction, la société des journalistes du titre accuse la direction du groupe Les Échos-Le Parisien de vouloir « vider de sa substance » le droit de veto des journalistes sur la nomination du futur direction de la rédaction[145].
À l'été 2022 LVMH annonçait vouloir installer un centre de recherche sur le plateau de Saclay à proximité de l'école Polytechnique[146]. À la suite de l'opposition de plusieurs élèves, le groupe renonce à ce projet. Dans une tribune sur Le Monde, 73 anciens élèves reprochaient à ce « projet délétère [de] travailler sur des problèmes techniques éloignés des thématiques de recherche de l'école : remplacement des plastiques par des alternatives plus écologiques dans des emballages de parfum, développement d'algorithmes de recommandation plus performants pour accroître la quantité de produits vendus, etc. »[147].
En , LVMH entre, de manière dissimulée, au capital d’Hermès, et est condamné en 2013 par l'Autorité des marchés financiers à 8 millions d'euros d'amende[148] pour dissimulation d'informations au marché.
Selon Mediapart, LVMH espionne pendant au moins un an, entre 2015 et 2016, François Ruffin et les journalistes de Fakir[149]. Cette opération serait diligentée par Bernard Squarcini, ancien employé de la Direction générale de la Sécurité intérieure reconverti dans le privé, durant le tournage de Merci Patron !, un documentaire satirique sur le géant du luxe. Une enquête judiciaire vise l'ex-patron du renseignement français[150] reconverti dans le privé, au service du groupe LVMH notamment[151]. En , le juriste et directeur de la protection des actifs et des personnes de la multinationale, Laurent Marcadier, est mis en cause dans l'affaire, avec neuf mises en examen (atteinte à la vie privée, trafic d’influence, violation du secret professionnel…) ; il nie l'ensemble des faits qui lui sont reprochés[152].
En , le groupe LVMH verse dix millions d'euros d'amende en échange de l'abandon des poursuites, grâce à une convention judiciaire d'intérêt public (CJIP), contre l'avis de François Ruffin[153].
En , un rapport de la Cour des comptes dénonce les dérives de cette optimisation et épingle LVMH pour la construction de sa fondation[154]. Initialement évaluée à 100 millions d'euros au total[155], sa construction aura finalement coûté huit fois plus[156], LVMH refusant de son côté de communiquer le moindre chiffre[154]. Ceci a ensuite permis à LVMH de réduire ses impôts sur les sociétés de 518 millions d'euros[156].
Le même mois, l'ONG anti-corruption Front républicain d'intervention contre la corruption (FRICC) dépose une plainte de fraude fiscale contre la fondation Louis-Vuitton, le groupe LVMH et son PDG Bernard Arnault, en lien avec la construction de la fondation qui aurait été surfacturée pour profiter d'une niche fiscale[157],[158],[159].
La Cour relève que ce montant représente plus de 8 % du coût total de cette niche fiscale pour l’Etat, et indique que le groupe de luxe a ainsi largement contribué à la « dérive générale de ce dispositif »[156]. Elle précise également que la construction d'un bâtiment « a constitué la principale activité de la Fondation [et estime que] la véritable retombée est l'apport en termes d'image au groupe LVMH »[156].
En , la plainte est classée sans suite par le parquet de Paris en raison d'une « absence d'infraction »[160].
En 2018, 90 riverains de la rue des Bourdonnais, situé à l’arrière du siège social de Louis Vuitton, se plaignent auprès de la mairie du 1er arrondissement de Paris, du bruit occasionné par les livraisons des camions et des transpalettes.
En 2021, l'inspection du bureau d’actions contre les nuisances professionnelles de la ville constate que le bruit généré est au dessus des normes réglementaires. Malgré une injonction faite au siège de se conformer à la loi, une riveraine porté plainte en . En , LVMH obtient une certification Certibruit, attestant de bonnes pratiques en matière de nuisances sonores. Un argument sur lequel se base le parquet de Paris pour classer la plainte en . Cependant, il apparait que pour obtenir cette certification, Louis Vuitton a omis de déclarer certaines plaintes à l'organisme certificateur. En conséquence, en , la labélisation Certibruit du siège social est suspendue[161]
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