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député français, avocat et journaliste français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jules Roche, né le à Saint-Étienne (Loire) et mort le à Paris (Seine)[1], est un homme politique, avocat et journaliste français. Il a longtemps fait partie de la garde rapprochée de Georges Clemenceau, avant de s'éloigner des radicaux.
Jules Roche | |
Jules Roche en 1913. | |
Fonctions | |
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Député français | |
– (21 ans, 6 mois et 6 jours) |
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Élection | 8 mai 1898 |
Réélection | 27 avril 1902 6 mai 1906 24 avril 1910 26 avril 1914 |
Circonscription | Ardèche |
Législature | VIIe, VIIIe, IXe, Xe et XIe (Troisième République) |
Groupe politique | RP (1906-1914) FR (1914-1919) |
Prédécesseur | Eugène-Melchior de Vogüé |
Successeur | Circonscription supprimée |
– (12 ans, 6 mois et 21 jours) |
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Élection | 18 octobre 1885 |
Réélection | 22 septembre 1889 20 août 1893 |
Circonscription | Savoie |
Législature | IVe, Ve et VIe (Troisième République) |
Groupe politique | UR |
Successeur | Félix Canet |
– (4 ans et 12 jours) |
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Élection | 21 août 1881 |
Circonscription | Var |
Législature | IIIe (Troisième République) |
Groupe politique | UR |
Prédécesseur | Paul Cotte |
Successeur | Circonscription supprimée |
Ministre du Commerce, de l’Industrie et des Colonies | |
– (8 mois et 28 jours) |
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Gouvernement | Loubet |
Prédécesseur | Pierre Tirard |
Successeur | Jules Siegfried Godefroy Cavaignac |
Ministre du Commerce, de l’Industrie | |
– (1 an, 11 mois et 20 jours) |
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Gouvernement | De Freycinet IV |
Prédécesseur | Pierre Tirard |
Successeur | Lui-même |
Maire de Serrières | |
– (35 ans) |
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Prédécesseur | Maxime Rebatel |
Successeur | Jules Vallet |
Biographie | |
Nom de naissance | Jules Antoine Roche |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Saint-Étienne |
Date de décès | (à 81 ans) |
Lieu de décès | 17e arrondissement |
Résidence | Var puis Savoie puis Ardèche |
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Il nait dans une famille catholique, son oncle est un ancien évêque de Gap[1]. Il est élève au lycée Thiers et au collège Stanislas[1]. À la suite de ses études de droit à Paris[1], il s’inscrit au barreau de Lyon. Il est nommé secrétaire de la préfecture de l’Ardèche le , le jour de la chute du Second Empire dont il était un farouche opposant. Il est également par la suite secrétaire de la préfecture du Var. Il échoue à être élu député sur la liste républicaine en Ardèche en 1871[1]. Il est révoqué de son poste de secrétaire de préfecture avant d'être réintégré quelques mois plus tard. En 1873, il quitte son poste pour se consacrer au journalisme[1].
Rédacteur du journal L'Ardèche à partir de 1869, il dirige également L’Avenir du Jura et Le Patriote savoisien. Il est également rédacteur en chef du Petit Parisien lors de sa création en 1876. Il est appelé par Clemenceau pour participer à la fondation du journal La Justice[1], où il va défendre des idées radicales et collaborera ensuite à divers autres organes de presse Voltaire, Le Siècle, La République française.
En 1877, il se présente à la députation en Ardèche, dans l'arrondissement de Largentière mais est battu[1]. En 1879, il est élu, comme Républicain intransigeant, conseiller municipal de Paris-Bercy et conseiller général de la Seine[1]. Réélu en 1881, il devient vice-président du conseil municipal. Rapporteur du budget des cultes de la ville de Paris, il rejette toute subvention et se fait remarquer pour son rapport sur les immeubles appartenant à la ville et occupés gratuitement par les congrégations[1].
Cette même année, il est élu député du Var, pour l'arrondissement de Draguignan (il était également candidat dans l'Ardèche à Privas et dans le 12e arrondissement de Paris mais fut battu dans ces deux circonscriptions)[1].
En tant que député, il est tout d’abord à l’extrême gauche. Proche de Clemenceau, il vote toutes les motions radicales[1]. Anticlérical, il élabora une proposition de loi pour supprimer le budget des cultes, disperser les congrégations religieuses et séculariser leurs biens. Il souhaitait également l'abrogation des lois qui ont établi des archevêchés et des évêchés en dehors de ceux fixés par le Concordat[1]. Il se sépare de son groupe parlementaire sur la question de l’élection des juges, dont il n’est pas partisan et se rapproche alors de l'Union républicaine[1]. Par ses articles, il combat les radicaux et s’opposera à Jean Jaurès. Il soutient Paul Bert sur son projet sur l'instruction publique, puis se rallie à la « politique opportuniste »[1]. Il vote les crédits pour l'expédition du Tonkin[1].
Il est élu député de la Savoie, pour le parti modéré, lors des élections de 1885 (il s'était également présenté en Ardèche, dans la Seine et dans le Var mais sans y être élu[1],[Note 1]).
Pendant ce mandat, de 1885 à 1889, il va s'occuper presque exclusivement d'économie et de finances[1]. Il est Rapporteur du budget, et prépare la loi sur l’exposition universelle de 1889. Parmi ses votes, il vote pour les poursuites contre le Général Boulanger ainsi que celles contre trois députés de la Ligue des patriotes, pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse et pour le rétablissement du scrutin par arrondissement (1889)[1].
Il est ministre du Commerce, de l'Industrie et des Colonies dans le cabinet Freycinet de 1890 à 1892. Il fait plusieurs voyages d’études en Russie et en Orient.
Redevenu député, il s’oppose en 1905 à la séparation des Églises et de l'État. Il est également contre l’impôt sur le revenu (instauré en 1914), et il est à l’origine de la Ligue des Contribuables. Il n’a jamais renié ses attaches ardéchoises, restant longtemps maire de Serrières et conseiller général. En 1896, il fonde les Sauveteurs de Serrières, une société de joutes nautiques lyonnaises et givordines[2] qu'il présidera.
Jules Roche meurt le en son domicile parisien, au 84, Boulevard des Batignolles[3].
Il est le père de la peintre Juliette Roche. Le quai de Serrières, le long du Rhône, porte son nom.
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