Il épouse la chanteuse lyrique soprano Camille Jenny Paupaille (née en 1835) que Jean-Auguste-Dominique Ingres apprécie dans ses concerts de salon. Le couple a une fille, Jeanne Richomme Raunay (1863-1942)[3], qui fut une artiste lyrique mezzo-soprano, mariée à l'écrivain et critique d'art André Beaunier[4],[5].
Richomme est également le père de l'acteur de théâtre Camille Richomme dit Dumény (1857-1920), enfant qu'il a adopté. Il entretient une correspondance remarquable pendant toute sa vie avec son ami le musicien Charles Gounod dont des éléments furent publiés par son gendre André Beaunier.
Jules Richomme débute au Salon de 1833 où il présente des dessins. Par la suite, il expose des scènes de genre, des tableaux religieux et surtout des portraits. Il obtient une médaille de 3eclasse au Salon de 1840 et une médaille de 2eclasse au Salon de 1842, avec rappel en 1861 et 1863. Parmi les sujets historiques et religieux, on trouve des épisodes de la vie de Jeanne d'Arc, de François Ier et de Jacques Cœur.
En 1847, il voyage en Italie, à Rome en particulier, où il est reçu par Ingres et retrouve le peintre Alfred de Curzon[6].
Jusqu'à ce voyage en Italie, Jules Richomme avait donné des preuves «d'un talent sérieux, mais un peu froid[7]». Il change sa manière, alors, «par une indépendance d'allure, une vivacité de jet, une maestria de composition plus vive»[7]. Il obtient une mention honorable à l'Exposition universelle de 1855[7].
En 1855-1856, il partage avec Camille Corot la décoration des chapelles de la Vierge et de Saint-Nicolas pour l'église de Ville-d'Avray.
Également graveur, il illustre des sujets tirés de la Bible, en particulier Ève se regardant dans une mare et Adam et Ève chassé du paradis. Il côtoie Théophile Gautier[8].
Il réalise la décoration de la chapelle Saint-Vincent-de-Paul de l'église Saint-Séverin à Paris en 1861. En 1863, il peint les chapelles des fonts baptismaux et de la Vierge de l'église Notre-Dame-de-la-Nativité de Bercy. Il réalise des peintures —dont un calvaire— pour la Cour d'assises de la Seine en 1868, et un Christ législateur pour l'église de Rosheim[Laquelle ?] dans le Bas-Rhin.
À la fin de sa vie, son atelier était situé au 15, cité Pigalle à Paris.
Jules Richomme est également professeur. Parmi ses élèves se trouvent le peintre Alphonse Louis Galbrund (1810-1885)[11].
En 1844, la revue Les Beaux-Arts, Illustration des Arts et de la Littérature considère que Jules Richomme et son Saint Sébastien délivré par les saintes femmes, rivalise avec Antoine Étex au Salon[12].
En 1848, la Revue des deux mondes considère que Jules Richomme appartient à l'école tempérée «que le public traite avec une ferveur méritée»[13].
En 1857, Jules Verne, alors critique du Salon, note que le Saint Nicolas de Jules Richomme est d'un «bon sentiment biblique»[14].
En 1888, dans L'art ochlocratique, Joséphin Peladan persifle le dessin de Jules Richomme: «Rousse, rose, mince, le corsage fendu, elle est bien un peu molle, la jeune miss de Richomme.»[15]
1833: Portrait M.A…, avocat dessin.
1836: Jeune femme et son enfant.
1837: La Sainte Famille, dessin d'après Raphaël.
1839: Portrait de M.A. L….
1840: Portrait d'homme.
1842: Abraham par le conseil de Sara prend Agar pour femme; Portrait de femme.
1843: Saint Pierre repentant.
1844: Saint Sébastien délivré par les saintes femmes; Portrait du colonel de Saint A…; Portrait d'homme.
1845: Incrédulité de saint Thomas; Portraits des enfants de M.Ch. P….
1848: Le Christ apparaît à saint Martin, Le Repentir de saint Pierre; Léda.
1849: Érigone; La Fiancée du roi de Garbe.
1850: Conversion de la Madeleine; Portrait de MmeR…; Portrait de MlleC…; Vue de Saint-Pierre de Rome vue de la villa Pamfili-Doria; Vue des Casius Corsini et Valentini, rue de la ville Pamfili-Doria à la porte San Pancrace; Vue du pont Lamentano; Vue de la tour de Cervaro (route de Rome à Tivoli).
1852: Mendiante italienne, États Romains.
1853: Jésus guérissant un paralytique; L'Amour fuyant l'ivresse; Portrait de femme.
1855: Notre Seigneur Jésus-Christ guérit une femme malade; Portrait de MmeR…; Portrait de MlleV. T…; Portrait de M.H…, curé de Saint-Séverin; Portrait de M.A. G….
1857: Saint Nicolas sauvant des matelos; Portrait de M.Leroy de Saint-Arnaud, conseiller d'État, maire du 12earrondissement.
1859: Portrait de MlleL. S. de L…; Portrait de M.Varé, architecte paysagiste.
1861: Laissez venir à moi les petits enfants; Décoration d'une partie de la chapelle de Saint-Vincent-de-Paul dans l'église Saint-Séverin de Paris, esquisse; L'Étude interrompue; Jeune mère, souvenir d'Italie; Portrait de femme.
1864: Saint Pierre d'Alcantara guérissant un enfant malade, réexposé en 1867; La Leçon de lecture.
1865: Le Baptême de Jésus-Christ; Portrait d'enfant.
1866: La Décollation de saint Jean-Baptiste.
1867: Portrait de M.J. L…; La famille P… portraits en costume Louis XIII.
1868: Christ en croix; Portrait du docteur Charles V….
1869: Portrait de MmeC….
1870: Châteaux en Espagne; L'Adoration des bergers (carton pour la chapelle de l'Annonciation de la cathédrale Saint-André de Bordeaux).
1872: Vergiss mein nicht; Portrait d'enfant.
1873: Consolation; L'Éducation d'Achille.
1874: Les Tuileries après la Commune, aquarelle; Le Point du Jour après l'entrée de l'armée de versailles, , aquarelle; L'Hôtel de ville après l'incendie, , aquarelle, Toilette; Ne réveillez pas un chat qui dort.
1875: L'Averse; La petite Paresseuse; Première leçon de violon.
«L'état des églises parisiennes (5): Saint-Séverin – La Tribune de l'Art», La Tribune de l'Art, (lire en ligne, consulté le ).
Bibliographie
Émile Bellier de La Chavignerie, Dictionnaire général des artistes de l'École française depuis l'origine des arts du dessin jusqu'à nos jours: architectes, peintres, sculpteurs, graveurs et lithographes, tome 2, Paris, Librairie Renouard, 1885, p.376(en ligne).
Geneviève Lacambre, Jacqueline de Rohan-Chabot, Le Musée du Luxembourg en 1874, Paris, Éditions des Musées nationaux, 1974, p.156.