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Joshua (ketch)

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Joshua (ketch)
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Le Joshua est un ketch en acier de 16 m, du skipper-écrivain français Bernard Moitessier, avec lequel il participe au tour du monde en solitaire du Golden Globe Challenge de 1968/69. Devenu célèbre avec le livre de littérature maritime biographique à succès La Longue Route de 1971, ce navire musée du musée maritime de La Rochelle est classé aux monuments historiques depuis le [1].

Faits en bref Type, Fonction ...
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Histoire

Résumé
Contexte
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Construction de Joshua au chantier de Chauffailles, par Jean Knocker (architecte naval), Jean Fricaud (constructeur naval) et Bernard Moitessier (skipper) - musée maritime de La Rochelle.

Bernard Moitessier se fait construire ce navire en 1961, par l'architecte naval Jean Knocker, au chantier de Jean Fricaud de Chauffailles (Saône-et-Loire)[2]. Il finance la construction avec les droits d'auteur de son livre biographique à succès Vagabond des mers du Sud, de 1960 (éditions Arthaud), où il raconte ses pérégrinations maritimes à bord de ses voiliers Marie-Thérèse et Marie-Thérèse II sur le trajet entre l'Indochine, où il passa sa jeunesse, et la France. Il baptise son voilier Joshua en hommage à Joshua Slocum, navigateur canadien auteur du premier tour du monde à la voile en solitaire.

Après deux années d'école de croisière en Méditerranée, Bernard Moitessier et son épouse navigatrice Françoise Moitessier emmènent Joshua en 1963 jusqu'à Tahiti, via les Antilles et les îles Galápagos, puis le ramènent en Europe via le cap Horn (voyage mémorable raconté dans leur livre biographique à succès Cap Horn à la voile, de 1967).

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Trajet vers Tahiti de Bernard Moitessier, au Golden Globe Challenge 1968/69.

En 1968-69, Bernard Moitessier participe sur Joshua au Golden Globe Challenge, organisé par le journal britannique The Sunday Times, la première course autour du monde en solitaire, sans escale. Aux 2/3 du parcours, alors qu'il est bien placé en tête pour arriver premier, il entre dans la légende des navigateurs-aventuriers-écrivains en décidant de ne pas regagner l'Europe, pour, au bout d'un tour du monde et demi, atteindre la Polynésie, où il vivra à bord de Joshua ou sur un petit îlot de l'atoll de Ahe des îles Tuamotu[3] « Je continue sans escale vers les îles du pacifique parce que je suis heureux en mer et peut-être aussi pour ne pas perdre mon âme ». Il relate sa vie de navigateur-aventurier dans son livre biographique à succès La Longue Route de 1971.

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Bernard Moitessier et William Rodarmor, à bord de Joshua, à Tahiti en 1971.

Au début des années 1980, Bernard Moitessier emmène Joshua en Californie. Il est arraché de son mouillage au Mexique, le , et jeté à la côte par un cyclone tropical ou extratropical. Il est retrouvé en 1989 à Seattle par Patrick Schnepp, qui le fait racheter le par le musée maritime de La Rochelle (dont il est fondateur) pour 350 000 francs (l'équivalent de 93 000 euros en 2023), avec l'aide de la Socafim Sud-Ouest[4],[5], pour être entièrement restauré. Le ketch est ramené au Havre à bord du CGM Champagne[6], puis convoyé du Havre à La Rochelle par Gérard Janichon et Pierre Follenfant, où il arrive pour le Grand Pavois de La Rochelle, barré triomphalement par Bernard Moitessier, sur invitation de Patrick Schnepp, puis exposé depuis à titre de navire musée, avec son identification de voile « FRA 2C ».

Depuis le Joshua fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques[7] (liste des bateaux français protégés au titre des monuments historiques). Il est armé par les Amis du musée maritime de La Rochelle, pour naviguer environ 150 jours par an, lors de petites croisières ou de rassemblements nautiques, dont Brest 2000, Brest 2004, Brest 2008 et Les Tonnerres de Brest 2012...

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Navigation dans le Bassin des Chalutiers du Vieux-Port de La Rochelle.

Il est visible en hivernage dans le Bassin des Chalutiers du Vieux-Port de La Rochelle sur l'un des pontons extérieurs du Musée maritime de La Rochelle. Il est également membre de la flotte du Yacht Club Classique[8] de La Rochelle.

Le 5 juin 2000, Jacques Peignon navigue sur Joshua pour accompagner les concurrents au départ de la Transat anglaise 2000 (Plymouth-Newport). Il lui a été prêté par le musée maritime de La Rochelle au titre d'opération promotionnelle[9],[10].

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Modèle réduit du Musée maritime de La Rochelle.

En 2017, les organisateurs du Golden Globe Race annoncent la création d'une classe Joshua[11]. Cette nouvelle série reprend les caractéristiques du bateau de Bernard Moitessier. Le premier voilier est construit au chantier Asboat Yacht Builder d'Izmir en Turquie. Dix unités sont attendues au maximum pour prendre le départ du Golden Globe Race 2022 aux Sables-d'Olonne[12].

En 2018, Joshua est exposé au port des Sables-d'Olonne en Vendée, auprès des compétiteurs du Golden Globe Race 2018, en mémoire du cinquantième anniversaire du Golden Globe Challenge de 1968. Il accoste et s'amarre à Suhaili, accueillit par son skipper emblématique Sir Robin Knox-Johnston (premier homme à avoir accompli le tour du monde à la voile en solitaire et sans escale, en remportant le Golden Globe Challenge de 1968/69)[13].

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Caractéristiques et données techniques

Joshua est mis en chantier en 1961 et lancé en 1962. Ce n'est qu'en 1963 que le chantier Meta, dirigé par Joseph Fricaud (fils de Jean) s'installe à Tarare[14] dans le Rhône où plus de 70 exemplaires de Joshua seront construits, en acier ou en aluminium épais (technique de construction Strongall dont Meta détient le brevet). Il est immatriculé LR 814824 (La Rochelle).

Galerie

Bibliographie

Notes et références

Voir aussi

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