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artiste espagnol De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Joan Fontcuberta i Villà (né le à Barcelone) est un photographe plasticien contemporain espagnol d'origine catalane.
Naissance | |
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Période d'activité |
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Nom de naissance |
Joan Fontcuberta i Villà |
Nationalité | |
Activité | |
Formation |
Sciences de l'Information à l'Université autonome de Barcelone (1972-1977) |
Lieux de travail | |
Mouvement | |
Distinction | |
Sites web |
La cámara de Pandora: la fotografí@ después de la fotografía (essai) |
Ses œuvres sont exposées au MoMA de New York[1] et au Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou à Paris[2]. Il gagne plusieurs prix de photographie, dont le Prix national de la photographie (1998), et il est fait chevalier des Arts et des Lettres en 1994 pour son œuvre photographique ; mais également de littérature, avec le Prix national d'Essai en 2011 pour un essai sur la photographie.
Diplômé en sciences de l'information, Joan Fontcuberta a été professeur à l'université Pompeu Fabra de Barcelone et à l'université Harvard de Cambridge. Il a fondé, en 1980, la revue Photovision.
Joan Fontcuberta a obtenu en 1998 le prix national de la photographie (Espagne)[3].
Tenant de la photographie plasticienne, depuis les années 1970, il est créateur, théoricien, critique, historien et enseignant - domaines dans lesquels il a publié de nombreux ouvrages. Il produit en particulier des images photographiques retravaillées via l'outil informatique. Il utilise tous les artifices possibles : photomontage, découpage, falsification de documents pour détourner la réalité.
Il réalise des « documenteurs » ou bien des « mockumentary ». Il s'agit de faux reportage brisant le quatrième mur. Fontcuberta joue avec les seuils et les codes de l'objectivité liés aux espaces de diffusion. Il réalise notamment Fauna[4] et Hydropithèques[5].[réf. souhaitée]
Dans cette série créée entre 1985 et 1989, l'artiste prétend montrer des animaux chimériques qu'il aurait découverts, empaillés, en Écosse, à partir des recherches d'un professeur scientifique,mystérieusement disparu. Dans son bestiaire apparaissent : des serpents à pattes, des singes ailés, des oiseaux à carapace et même un monstre du Loch Ness. Il a lui-même fabriqué ces monstres, constitués de parties réelles d'animaux empaillés. Pour rendre cette œuvre plus réaliste, Fontcuberta a créé de faux documents prouvant l'existence de ces animaux.
Cette œuvre relate les exploits des pêcheurs basques qui partaient pêcher le krill sur le fleuve Saint-Laurent au XVIe siècle.
Cette série présente des plantes imaginaires, réalisées à partir de déchets provenant notamment de son jardin[7] avec une telle minutie qu'elles semblent réelles. La rigueur de la prise de vue et des tirages en noir et blanc parodient la posture documentaire et fait penser aux travaux de Karl Blossfeldt.
S’articulant autour de l’illusoire et du grand-guignol, Miracles & Co de Fontcuberta est un faux reportage photo, dans lequel Fontcuberta se glisse dans la peau d’un journaliste enquêtant sur des moines orthodoxes finlandais faiseurs de miracles, et découvre une véritable arnaque religieuse. Selon un scénario abracadabrant, Fontcuberta-reporter découvre que les moines en question ont engagé des prestidigitateurs, pour réaliser des simulacres de lévitation, ou faire apparaître le visage du Che sur une tranche de jambon. Selon Foncuberta, « cet essai photographique fait une référence critique à la foi religieuse, au fanatisme, à la superstition, au paranormal, et à la crédulité. »
Révélé par le site Rue89, 35 tirages photographiques de cette œuvre de Joan Fontcuberta ont été volés en . Selon le site d’actualités, il s’agit là d’une première en Europe[8].
Dans cette série, l'auteur utilise un logiciel nommé Terragen, initialement créé pour des applications militaires et scientifiques, dont l'intérêt est de partir de cartes géographiques en 2 dimensions pour construire des paysages en 3 dimensions réalistes. Mais il détourne l'usage du logiciel et, au lieu d'utiliser des cartes géographiques ou des textures représentant la nature, utilise diverses textures comme de la peau, des peintures ou photographies. Il produit ainsi des paysages splendides, extrêmement réalistes et plausibles, mais qui sont de pures fictions. La série, comme googlegrams, pose la question des limites de la représentation à l'heure du numérique.
Dans cette série, Joan Fonctuberta détourne des images qui sont devenues des icônes de notre temps et les réinterprète en utilisant un logiciel libre de création de mosaïques d'images. Les milliers d'images constitutives de la mosaïque ont été recherchées sur internet par Joan Fontcuberta en utilisant Google. À chaque image est associée plusieurs mots-clés de recherche. Par exemple, son googlegrams n°17, intitulé L'Autre, est la photographie prise en Inde d'une main féminine ornée de motifs au henné. Celle-ci est composée d'environ six mille images trouvées à partir des mots-clés "l'autre", "el otro" et "the other"[9]. L'intention de l'auteur était de faire une critique ironique de la croyance que les gens partagent sur internet, cette « conscience universelle, exhaustive et démocratique » qui se réfère au concept récent de noosphère.
Dans le cadre du VIAPAC, Joan Fontcuberta a conçu un dispositif artistique tout entier dévolu à la falsification : prétendu journaliste scientifique du National Géologic, Fontcuberta propose une excursion à la recherche de fossiles d’Hydropithèques découverts au début des années 1950 par l’abbé Fontana. Mi animal, mi humain, leur squelette se termine par une queue de poisson. Une découverte surprenante pour les anthropologues évolutionnistes. Les sirènes, ces êtres que l’on pensait légendaires, seraient-elles le chaînon manquant entre l’Homme et les mammifères marins ?…
Les cinq sites de Haute-Provence représentent différentes étapes dans la progression du niveau d'organisation sociale chez ces hominidés :
Cette œuvre prend le livre comme objet de détournement. Il s'agit d'un mock bock. Ce livre relate l'histoire de Manbaa Mokfhi, un acteur engagé pour jouer un djihadiste[10].
Cette œuvre est structurée en deux parties :
Le lecteur est donc face à un objet qu'il ne peut déchiffrer en entier. Il ne peut qu'adhérer au paratexte qu'il comprend et est donc condamné à rester au seuil de l'œuvre.
Fontcuberta joue avec son œuvre: les personnages portent des noms d'une œuvre d'Hergé, Le Crabe aux pinces d'or. Il joue aussi avec les codes éditoriaux dans les pages de crédit. Il se plait à ébranler les codes formes d'autorité du livre.
Fontcuberta dans ce livre nous met face à l'orientalisme et comment les Occidentaux se construisent une mythologie de l'Orient, ce qui influe sur leur réception de l'œuvre.
Ce livre aborde la théorie du complot et Fontcuberta est sceptique à l'égard des sceptiques. Il se met dans la peau d'un journaliste dénonçant les faux-documentaire alors qu'il en produit lui-même.
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