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architecte français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean Montariol, né le à Toulouse et mort le dans la même ville, est un architecte français.
Il est architecte en chef de la ville de Toulouse de 1929 à 1949. On lui doit un ensemble de monuments publics emblématiques de l'architecture toulousaine des années 1930 réalisés dans le cadre du programme de la municipalité SFIO.
Jean Montariol est né à Toulouse le . N'envisageant pas de succéder à son père Jean-Joseph Montariol ingénieur des arts et métiers et entrepreneur, contrairement aux souhaits de ce dernier, il entre à l'école des beaux-arts de Toulouse et obtient le Grand Prix municipal de Toulouse en 1911. Il termine sa formation d'architecte à Paris dans l'atelier Deglanes et Nicod.
Mobilisé en 1914, il est réformé en 1915, puis engagé spécial en 1917. Après avoir obtenu plusieurs prix d'architecture, il devient architecte DPLG le . À Paris il fréquente Picasso et Le Corbusier et noue une amitié avec Clergue[Qui ?].
Il revient s'installer à Toulouse en 1923 et s'associe à son frère Antonin qui gère une entreprise de bâtiment familiale. En 1923 il réussit le concours de professeur suppléant d'architecture et de dessin industriel à l'école des beaux-arts de Toulouse, fonctions qu'il occupe jusqu'en 1930.
À partir de 1925 il travaille à l'Office public d'HBM et en 1927 il est nommé architecte en chef adjoint de la ville.
Le il épouse Eugénie Bombail avec qui il aura deux filles Elizabeth Fortunée et Francine Élise.
Le il se remarie avec Suzanne Marcelle Younet originaire du Gers où il va commencer à passer beaucoup de temps.
En 1941, il est élu à l'Ordre des architectes, dont il est nommé membre du Conseil régional le . Suspecté de collaboration à la Libération, il est jugé par la Commission d'épuration le , qui propose sa suspension de l'Ordre des architectes pour 2 ans. Mais Jean Montariol fait appel, et obtient le classement de son dossier en 1946.
En 1948, il est architecte des bâtiments de France à l'agence nouvellement créée à Toulouse. Il se consacre alors à la restauration de monuments historiques, particulièrement dans les départements du Gers et de la Haute-Garonne.
Il quitte son poste d'Architecte en chef de la ville de Toulouse en 1949.
Il meurt à Toulouse le [1].
En 1931 également sont construits les bains-douches du quartier Saint-Cyprien, qu'il a dessiné avec Jules Jean Milhoz. Il ne reste de ce bâtiment de la place Roguet que le porche d'entrée orné de mosaïques et portant l'inscription « Douches municipales » en tesselles dorées[3].
À partir de 1931, Jean Montariol s'emploie au très vaste projet du Parc municipal des sports au cœur de l'île du Ramier. Le Stadium et la piscine municipale Alfred-Nakache portent fortement sa marque. La piscine d'été dotée d'une plage de sable fin et d'une cascade en pierre de lave est inaugurée en juillet 1931 et la piscine d'hiver seulement en 1934[5].
Jusqu'en 1939, il accomplit de nombreux chantiers pour d'autres communes autour de Toulouse et quelques villas pour des personnes privées.
Selon Jean-Louis Marfaing il a été « le bâtisseur de la modernité toulousaine »[6].
En guise de bilan de sa carrière, on peut lire dans Toulouse 1920-1949. La ville et ses architectes que Jean Montariol « avait pu réaliser dans le cadre de la municipalité SFIO un programme très vaste de constructions de grande qualité en très peu de temps (1928-1940) comportant des bâtiments fort différents : écoles, HBM, cités-jardins, lavoirs, bains-douches, WC, kiosques, bibliothèques, équipements sportifs, abattoirs, qui tous avaient été unanimement salués par la presse et lui avaient valu de nombreuses récompenses. […] Il avait toujours recherché une certaine qualité architecturale dans ses constructions. Celles-ci sont tout à fait caractéristiques : modernes par l'emploi du béton, des toitures terrasses, elles n'hésitent pas à rompre l'alignement de la rue. Pourtant elles sont encore classiques dans le soin apporté au décor. Montariol demeure un architecte de transition. »
Louis Peyrusse, maître de conférences d'histoire de l'art à l'université de Toulouse-Le Mirail (en 2002), conclut que l'on peut rattacher le travail de Montariol aux courants modernes-classiques qui gravitent autour d'Auguste Perret, de Michel Roux-Spitz, des frères Niermans[7].
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