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Jean Lecamus, dit « Camus », baron de Moulignon[1], né le à Aubusson (province de la Marche, aujourd'hui dans le département de la Creuse), mort le à Andlau (Bas-Rhin), est un général de brigade du Premier Empire.
Jean Lecamus Baron de Moulignon | |
Surnom | Camus |
---|---|
Naissance | Aubusson |
Décès | (à 84 ans) |
Origine | Royaume de France |
Allégeance | Royaume de France République française Empire français Empire français (Cent-Jours) |
Arme | Infanterie |
Grade | Général de brigade |
Années de service | 1779 – 1815 |
Commandement | Vienne (Autriche) Seine-et-Marne |
Conflits | Guerres révolutionnaires Guerres napoléoniennes |
Distinctions | Baron de l'Empire Commandant de la Légion d'honneur Chevalier de Saint-Louis |
Autres fonctions | Maire de Saint-Fargeau (Seine-Marne) |
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Il est le fils de Henri Le Camus, cavalier de maréchaussée, et de Jeanne Marie Michard, son épouse.
Soldat le , dans le régiment de Beauvoisis (57e d'infanterie), il fait les campagnes de 1780 et 1781 en Corse, obtient son congé le et est élu le , sergent-major au 4e bataillon de volontaires de Paris (108e demi-brigade).
Capitaine-quartier-maître de ce bataillon le , il part pour l'armée de la Moselle, devient adjoint aux adjudans-généraux de l'armée du Rhin le , et est nommé par le représentant du peuple Merlin, chef de bataillon devant Mayence le 3 frimaire an III.
Adjudant-général chef de brigade à l'armée de Rhin-et-Moselle le 25 prairial de la même année, il vient à l'armée de l'Intérieur à la fin de brumaire an IV. Il préside en l'an V le 1er conseil de guerre de la 17e division militaire à Paris, et rejoint l'armée du Danube en thermidor an VII en qualité de chef d'état-major de l'avant-garde. Il est employé par le général Ney dans plusieurs circonstances difficiles, et il s'acquitte toujours fort habilement des différentes missions qui lui sont confiées. Il se trouve chargé de l'attaque de la tête de pont du Main dans la nuit du 24 vendémiaire an VIII, qui précède la prise de Mannheim.
À cette même époque, chef d'état-major de la 2e division de l'armée du Rhin le 21 prairial, il se rend à Boulogne à la fin de messidor an IX pour prendre le commandement des troupes embarquées sous les ordres de l'amiral Latouche-Tréville : il est sur la canonnière no 7 aux affaires des 16 et 28 thermidor, lors de l'attaque et du bombardement de la flottille.
Inscrit sur le tableau des adjudants-commandants le 15 thermidor, et envoyé en cette qualité dans la 12e division militaire le 29 frimaire an IX, il est appelé le 28 pluviôse à l'état-major du ministre de la Guerre. Il le suit sur les côtes le 18 vendémiaire et prend le 14 pluviôse le commandement du grand quartier-général des camps formant l'armée des côtes de l'Océan.
Officier de la Légion d'honneur à la promotion du 25 prairial an XII, et commandant de l'Ordre, après la campagne d'Austerlitz le 5 nivôse an XIV, il est promu au grade de général de brigade le . Il sert en Autriche (1805), en Prusse (1806) et en Pologne (1807) en qualité d'aide-major-général jusqu'à la paix de Tilsitt.
Il remplit les mêmes fonctions à l'armée d'Espagne en , retourne en Allemagne en 1809, à l'ouverture de la campagne de Wagram, et commande la ville de Vienne (Autriche) depuis le jusqu'à l'évacuation de cette capitale par les troupes françaises. Il retourne en Espagne le en qualité de chef d'état-major de l'armée du Nord, et il prend après la bataille de Vitoria le commandement d'une brigade de la division Taupin, à la tête de laquelle il est blessé d'un coup de feu à la cuisse gauche, et est renversé de cheval en essayant de débloquer Pampelune le .
Autorisé par l'Empereur à rentrer en France pour y donner des soins à sa santé le , il peut rejoindre le 2e corps de la Grande Armée comme chef d'état-major le , et reçoit un coup de biscaïen dans le genou droit à Craonne le .
Le gouvernement royal le met en non-activité le et le crée chevalier de Saint-Louis le 19. Mais au retour de l'île d'Elbe, il a le , le commandement du département de Seine-et-Marne, qu'il conserve jusqu'au 1er août, époque à laquelle il rentre de nouveau dans ses foyers. Compris comme disponible dans le cadre de l'état-major général, il est admis à la retraite le 1er janvier[1825.
Le baron de Moulignon est élu maire de Saint-Fargeau (Seine-Marne) en 1831.
Figure | Blasonnement |
Armes du baron de Moulignon et de l'Empire
Parti d'or et de sable; au chevron de l'un en l'autre, accompagné, sur l'or, d'un anneau d'azur, sur le sable, d'un anneau d'or; au comble d'azur chargé de deux étoiles à cinq raiz d'argent; quartier des barons militaires brochant sur le tout.[3],[4],[2] |
Jean Lecamus épouse le à Paris (contrat de mariage passé devant Me Chambette, notaire à Paris), Andréanne Ract Madoux[5] ( - Chevron (Savoie) † - château de Vincennes) , fille de Pierre François Ract Madoux (1720-1790), égrège[6], notaire ducal à Chevron et de Marguerite Cornuty (1712-1764).
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