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avocat et directeur de société français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean Salomon Kahn, né le et mort le , à Strasbourg, est un avocat et chef d'entreprise français. Il a été le 7e président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF). Militant français des droits de l'homme, il a été l’une des autorités morales du judaïsme français[1].
Président Consistoire central israélite de France | |
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Président Consistoire de Strasbourg (d) | |
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Naissance | |
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Décès |
(à 84 ans) Strasbourg |
Nom de naissance |
Jean Salomon Kahn |
Nationalité | |
Formation |
Docteur en droit |
Activités | |
Conjoint |
Nicole Weill |
Enfant |
Daniel Kahn et François Kahn |
Distinctions |
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Descendant d’une famille juive alsacienne de vieille souche, il est le fils unique d’Henriette Metzger, originaire de Ringendorf et de Jacques Kahn, originaire de Mommenheim (Bas-Rhin). Il est un petit-neveu du grand-rabbin de France Zadoc Kahn[2]. En 1939, il est réfugié avec ses parents en Haute-Loire, où il échappe à une rafle[3]. Jean Kahn effectue sa scolarité et ses études au Puy-en-Velay et à Strasbourg. Il est un membre actif des Éclaireurs israélites de France, et son totem scout est Grizzli.
Après avoir obtenu en 1953, et de l’université de Strasbourg, un doctorat en droit consacré au contrat de mariage en droit juif et en droit romain, Jean Kahn s’inscrit au Barreau de Strasbourg puis intègre l’entreprise de textile familiale.
En 1955, il épouse Nicole Weill. Ils ont deux fils, Daniel Kahn et François Kahn, et cinq petits-enfants.
Jean Kahn s'engage très tôt dans la communauté juive de Strasbourg, en particulier avec Éclaireuses éclaireurs israélites de France. Il joue un rôle déterminant, à l’instigation de son maître André Neher, lors de l’accueil dans la capitale alsacienne, pendant et après les évènements de la guerre d’Algérie, de familles juives d’Afrique du Nord.
Jean Kahn contribue à l’intégration des Juifs venant du Maghreb : il est à l’origine de la création – en 1963 – de l’Association sportive Menora (A. S. Menora)[4]. Celle-ci compte actuellement un millier de jeunes licenciés.
En 1969, il devient administrateur, puis président de la Communauté israélite de Strasbourg de 1972 à 1990[5].
Il préside le Consistoire israélite du Bas-Rhin de 1991 à 2009. Il est président d‘honneur des trois consistoires israélites du Haut-Rhin, du Bas-Rhin et de la Moselle.
Il apparaît sur France 3 Alsace, le , pour parler du procès de Klaus Barbie. Il dénonce une résurgence de mouvements négationnistes avec la diffusion des écrits de Henri Roques, Robert Faurisson, Pierre Zind ou sur Apostrophes, de Maurice Bardèche, pour faire l'éloge de Robert Brasillach[6].
En 1989, Jean Kahn est élu président du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France)[7]. Il est ensuite réélu pour un nouveau mandat de trois ans. Le , dans l'émission L'Heure de vérité, qui est aussi le jour de l'Affaire de la profanation du cimetière juif de Carpentras, Jean-Marie Le Pen déclare que « que les Juifs aient beaucoup de pouvoir dans la presse, comme les Bretons en ont dans la marine, ou les Corses dans les douanes, ça ne me paraît pas discutable. Comme des gens du Front national se sont aperçus qu'un certain nombre de lobbies juifs, comme celui de M. Kahn, leur ont fait une persécution systématique, ils ont l'impression d'en voir beaucoup, c'est vrai ». Ce dernier l'attaque en justice pour diffamation et perd trois fois.
De 1991 à 1996, Jean Kahn se trouve à la tête du Congrès juif européen[8]. Il est aussi vice-président du Congrès juif mondial[9].
Le , à l'occasion du cinquantième anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz-Birkenau, il s'élève contre ce qu'il appelle la « nationalisation de la Shoah » par le gouvernement polonais refusant de reconnaitre la spécificité du martyr juif[10]. Il participe également au déménagement du Carmel d'Auschwitz.
Il est également président de la Commission consultative Racisme et Xénophobie de l’Union européenne[11], devenue en 1998, Observatoire européen des phénomènes racistes et xénophobes, dont le siège se trouve à Vienne. En signe de reconnaissance pour ses activités, l’Union européenne créera le prix Jean-Kahn en 2002[12], décerné chaque année à une association qui favorise la diversité dans sa lutte contre le racisme et la discrimination en Europe.
Il est président de la Commission nationale consultative des droits de l'homme[13] auprès du Premier ministre (Alain Juppé et Lionel Jospin, de 1996 à 1999), membre du Conseil économique et social[14].
Jean Kahn est élu président du Consistoire central israélite de France en 1995[15] et réélu à ces fonctions jusqu'à sa démission en 2008. Il est apprécié de la prélature vaticane, des guides protestants comme orthodoxes, ainsi que des dirigeants musulmans. Il en a été de même des différents présidents de la République depuis Georges Pompidou[16].
En , Jean Kahn est victime d’un accident vasculaire cérébral tandis qu’il prononce, dans l’hémicycle du Parlement européen à Luxembourg, l’allocution de clôture de l’Année européenne contre le racisme et la xénophobie.
Jean Kahn fait partie en de la délégation française à la conférence de Durban, où il s'exprime vigoureusement contre les propos antisémites et l’expression d’un langage haineux à l’égard de l’État d’Israël[17].
Jean Kahn meurt à Strasbourg le à l’âge de 84 ans[18].
Le président de la République française François Hollande[19] et le premier ministre Jean-Marc Ayrault[20] rendent hommage[21] à son combat pour les droits de l'homme[22].
Inhumé le mardi au cimetière israélite de Cronenbourg, en présence du ministre de l'Intérieur Manuel Valls[23],[24], le parvis de la synagogue de la Paix, depuis à Strasbourg, porte son nom. Une plaque y a été apposée le [25]. Par ailleurs la station de tramway attenante à la place se nomme « parc du Contades-Jean Kahn » depuis le .
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