organisation de scouts et guides juifs en France De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Les éclaireuses et éclaireurs israélites de France (« EEIF »), appelés éclaireurs israélites de France de 1923 à 1969, sont une association scoute française d'éducation juive, reconnue d'utilité publique. La devise du mouvement est : « pour le Bien, toujours prêts ! », son slogan : « Bâtisseurs d'identités depuis 1923, une aventure à vivre et à transmettre... ».
But | Scoutisme |
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Zone d’influence | France Israel Canada Luxembourg Royaume-Uni États-Unis |
Fondation | 1923 |
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Fondateur | Robert Gamzon |
Fusion de | Les Éclaireurs Israélites de France et la Fédération française des éclaireuses |
Siège | 27 avenue de Ségur Paris |
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Personnages clés | Robert Gamzon, Edmond Fleg, Jeremy Houri, Jeremie Haddad, Karen Allali |
Président | George Elkouby |
Vice-président | Nathan Jaoui |
Directeur général | Jérémy Houri |
Secrétaire | Raphael Alçufrom |
Secrétaire Adjoint | Samuel Seksik |
Trésorier | Dan Revcoleschi |
Trésorier adjoint | Fabien Guedj |
Commissaire Internationale AMGE | Elsa Darmon |
Commissaire International OMMS | Dorian Kisfaludi |
Affiliation internationale | OMMS et AMGE |
Méthode | Scoutisme juif co-éduqué |
Volontaires | Plus de 400 |
Membres | plus de 4 000 |
Employés | Entre 10 et 20 |
Slogan | "Batisseurs d'identité depuis 1923" |
Site web | www.eeif.org |
Les Eclaireuses et Eclaireurs Israélites de France (EEIF) font vivre à des jeunes de 7 à 25 ans une expérience éducative fondée sur la méthode scoute afin qu’ils puissent construire leur identité, développer dans leur vie un engagement de scout et de citoyen, transmettre à leur tour et ainsi vivre une expérience enrichissante et inoubliable[1].
Les EEIF sont membres fondateurs de la Fédération du scoutisme français, membres de l'Organisation mondiale du mouvement scout (OMMS), de l'Association mondiale des guides et éclaireuses (AMGE), du Forum International des Scouts Juifs (IFJS) du Fonds social juif unifié (FSJU) et adhérents au Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF).
En 2009, l'association compte plus de 3 500 membres, dont 800 animateurs bénévoles âgés de 17 à 25 ans. Le mouvement compte 55 groupes locaux sur l’ensemble du territoire national, qui organisent 60 camps d'hiver et d'été chaque année en France et à l'étranger.
Les éclaireurs israélites de France (EIF) ont été fondés en 1922-1923 par Robert Gamzon, comme mouvement s'affirmant « scout, juif et français ». Edmond Fleg, puis Léo Cohn apportèrent chacun une contribution décisive à ce qui allait devenir le premier mouvement de jeunesse juive en France. Répondant aux aspirations de la jeunesse juive, ils connaissent une rapide extension dans l’Est de la France, puis dans le Sud et en Afrique du Nord (Algérie française ou pays sous protectorat français à l'époque), accueillant filles et garçons de toutes origines et de tous milieux.
Quand la Seconde Guerre mondiale éclate, les chefs d'Alsace et de Lorraine ont été rapatriés en 1939 vers la zone libre où ils ont participé à la création et au maintien de nombreux centres d'accueils pour enfants juifs comme dans le Rouergue, ceux qui furent animés par Raymond Winther, Marcel et Roger Gradwohl à Villefranche-de-Rouergue, Moissac, Saint-Affrique, Beaulieu-sur-Dordogne où les activités de scoutisme continuaient semi-clandestinement. Ainsi, grâce aussi « à l'aide bienveillante du préfet », pendant les hivers 1943 et 1944, les éclaireurs israélites qui avaient pris l'apparence d'éclaireurs unionistes protestants, purent organiser leur camp à Florac avec leur rabbin. Les problèmes que posaient le ravitaillement et la clandestinité rendue nécessaire par les exigences allemandes furent facilités par la solidarité des mouvements scouts catholiques et protestants locaux. Eux-mêmes participèrent au sauvetage des enfants par d'autres mouvements comme l'OSE et s'impliquèrent dans les passages clandestins vers l'Espagne et la Suisse[2]. Une éclaireuse Marianne Cohn, se montre particulièrement héroïque en faisant passer des enfants vers la Suisse.
Cet engagement a servi, sert et servira encore d’exemple à tous les membres des EEIF, « Bâtisseurs d’identités depuis 1923 ».
Le mouvement compte 42 Groupes Locaux (GL) dans le monde, dont celui en Israel, à Montréal (Canada), à Londres (Royaume-Uni), au Luxembourg. Les 38 autres se trouvent en France métropolitaine[15],[16].
Un Groupe Local a aussi fait son apparition à New-York avec une première activité le . Cependant il ne figure pas officiellement sur le site des EEIF.
Les EEIF forment un mouvement d’éducation juive par le scoutisme, ouvert à tous les jeunes Juifs, sans distinction[17].
L'objectif du mouvement est de contribuer au développement personnel de ses membres, de privilégier le questionnement sur l'identité et de faire prendre conscience des nombreuses facettes du judaïsme, de sa richesse et de son message. Dans une démarche scoute, pédagogique et ludique, l'enfant s'inscrit dans un projet où il reçoit et transmet à son tour. Toujours prêts à jouer un rôle constructif dans la société, les EEIF œuvrent pour la tolérance et le respect de chacun.
Le judaïsme ne se limite pas à une pratique cultuelle ; le projet éducatif des EEIF prend en compte les trois dimensions traditionnelles du judaïsme dans ses programmes et pratiques :
Le scoutisme est le projet éducatif qui permet de dépasser la proposition d’éducation juive en l’ouvrant aux autres et au monde. Les EEIF ont fait le choix d'une éducation juive ouverte, respectueuse du choix individuel de chacun de ses membres. Cela permet à des jeunes issus d'horizons religieux différents ou non pratiquants de trouver leur place dans le mouvement pour y découvrir la pluralité et l’unité du judaïsme.
Dans un monde juif profondément divisé, les familles font confiance aux EEIF pour faire vivre à leurs enfants l’unité du message sinaïtique des Dix Paroles.[non neutre] Une fois adulte, chacun fait ses choix de vie.
Les EEIF sont indépendants des institutions religieuses et communautaires. Le recrutement et les implantations se font principalement dans les communautés juives.
Depuis le conseil national de 1932, un « minimum commun » de pratiques juives est mis en œuvre dans les unités : office du matin, respect des prescriptions alimentaires (cacherouth), respect du Chabbat et des fêtes.
Une liste d'aliments cacher est spécialement constituée pour le mouvement par le Rav Wolff afin de pouvoir respecter la cacherout même si les terrains de camp sont parfois assez éloignés des communautés où l'on peut acheter assez facilement des produits casher[18].
Ce « minimum commun » permet à des jeunes Juifs de familles pratiquantes ou non de vivre ensemble. C’est cette mixité sociale qui fait le succès du projet éducatif EEIF depuis sa création. Ce « minimum commun » de pratiques est mis en œuvre par tous les animateurs d’unités, qu’ils soient ou non pratiquants. Les choix de la communauté scoute priment sur les choix individuels.
Par ailleurs, les EEIF éditent leur propre livre de prières.
Les Éclaireuses et éclaireurs israélites de France sont répartis en trois branches mixtes[19] :
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