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écrivain français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean-Pierre Chabrol, né le à Chamborigaud et mort le à Ponteils-et-Brésis[1], est un écrivain français.
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Jean-Pierre Chabrol naît le en 1925 à Chamborigaud, au premier étage de la mairie qui est à l'époque le logement de l'instituteur[2]. Il est élevé dans les Cévennes, au sein d'une famille d’instituteurs de l’école laïque. Son grand-père paternel, Élie, « chevrier biblique », paysan, digne descendant des camisards, l’influence beaucoup.
Il effectue ses études primaires et secondaires à Alès, à l'école du Quai-Neuf (devenu quai des Prés-Rasclaux), où ses parents enseignent, puis au lycée Jean-Baptiste-Dumas. Il s'intéresse très tôt au dessin et à la poésie. Il prend des cours de dessin avec le peintre génolhacois André Chaptal et participe en 1942 au Salon de l'Art Cévenol à Alès avec plusieurs œuvres.
Après un rapide passage en Classes préparatoires littéraires (khâgne) à Paris, il entre dans la Résistance au printemps 1944 et se retrouve « par hasard » dans un maquis FTP. Engagé dans la brigade du Languedoc formée de soldats issus des maquis du sud et qui le conduit jusqu’à Berlin, il ne retrouve la vie civile qu’en 1945, à Paris.
Dès ce moment, les grands thèmes de son œuvre future sont établis : les Cévennes, l’épopée des camisards, le maquis et surtout les petites gens, le peuple qu’il a si bien décrit.
Il épouse en 1947 Noëlle Vincensini, étudiante corse naguère engagée dans la Résistance à Montpellier et déportée à Ravensbruck[3], avec laquelle il a quatre enfants, dont Elsa Chabrol et le musicien Olivier Chabrol. Ils divorceront en 1971.
Son ami Georges Brassens l'aide financièrement en 1957 à acquérir une petite maison de campagne, dotée d'un grand terrain, à Courcelles-la-Roue, commune de Saint-Cyr-sur-Morin (Seine-et-Marne). Il peut y écrire au calme. C'est ainsi que Jean-Pierre Chabrol, sa femme, et leurs trois enfants quittent Palaiseau pour venir s'installer dans le hameau. Leurs moyens matériels sont limités, mais la famille subsiste grâce à leur jardin, leur basse-cour et leurs chèvres. Malgré leurs difficultés, ils invitent de nombreuses personnes dont Marcel Mouloudji, Yves Montand, Francis Lemarque, Costa Gavras, Marcel Marceau, René Fallet, Gilles Vigneault, Michel Legrand, entre autres.
Sur place, Jean-Pierre Chabrol sympathise tout naturellement avec son voisin Pierre Mac Orlan, écrivain et dessinateur comme lui. Au décès de celui-ci, en 1970, il fait partie des amis proches qui veillent au respect testamentaire et au maintien de la mémoire de son œuvre. Il rencontre aussi Jacques Canetti, le directeur des Trois Baudets, qui a sa résidence secondaire à Chavigny depuis 1957. Dans cet environnement où la nature et les gens lui rappellent ses Cévennes natales, Chabrol trouve assez de calme et d'inspiration pour écrire près de quinze romans. Il quitte finalement Courcelles en 1967 pour retrouver son pays et sa maison familiale du Gravas au Pont-de-Rastel, dans la commune de Genolhac.
C’est à la rédaction du journal L'Humanité où il travaille en tant que dessinateur puis comme journaliste (il en devient par la suite chef de rédaction) qu’il rencontre Louis Aragon, lequel l’encourage à écrire son premier roman, La Dernière Cartouche. D’autres suivent régulièrement dont Le Bout-galeux qui obtient le Prix populiste. Malgré son éloignement du Parti communiste en 1956, ses livres sont traduits en allemand (RDA), tchèque, bulgare… Il est l’ami de Georges Brassens, Léo Ferré, Jacques Brel, Jean Ferrat, Pierre Mac Orlan et Catherine Sauvage entre autres.
Il crée pour L'Humanité une sorte de bande dessinée humoristique de style médiéval, Le Barlafré, avec le dessinateur Marcel Tillard. Il cesse néanmoins sa collaboration avec le journal communiste après l'insurrection de Budapest[4].
En 1961, il publie Les Fous de Dieu, qui passe près du prix Goncourt, et est adapté pour la télévision. Tout en continuant son métier d’écrivain (la trilogie des Rebelles), il collabore alors régulièrement à des émissions de radio et de télévision. Ses nombreuses apparitions dans les médias en font alors un écrivain familier du grand public[4]. Il voyage beaucoup.
Il divorce de sa première femme Noëlle en 1971, rencontre Claudine Duflo (1948-1983) qu’il épouse l’année suivante. À la fin des années 1970, il collabore à l’écriture de pièces avec le Théâtre de la Jacquerie.
Mais Claudine décède en 1983, après onze ans de mariage et la naissance de deux filles. Pour surmonter son chagrin, il se lance dans une nouvelle carrière en montant lui-même sur scène comme conteur[4], tout en continuant à publier différents ouvrages, entre autres en collaboration avec son ami Claude Marti, ou l’inénarrable recueil de dessins satiriques intitulé Le Petit Chabrol illustré.
Il rencontre Elisabeth et revient pleinement à la littérature en 1993 avec Le Bonheur du manchot – hommage à son père, qui était manchot –, ouvrage pour lequel il obtient le Prix du Sud le . Le roman La Banquise, publié en 1998, est adapté pour la télévision par sa fille Elsa. Après avoir fait figurer de nombreuses chansons dans ses livres, il confie des textes en vers au chanteur wallon (cévenol du nord comme Chabrol le présentait) afin qu'il les mette en musique et les enregistre en CD Jofroi.
Il épouse Elisabeth le .
Il meurt à l'hôpital de Ponteils-et-Brésis pendant la nuit du 1er décembre 2001. Il est placé dans le caveau familial face au mas familial dans la rue qui porte maintenant son nom.
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