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série télévisée française d'animation De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Il était une fois… l'Homme est une série d'animation française avec la participation de plusieurs pays, présentée en 26 épisodes de 26 minutes créée par le réalisateur, auteur, scénariste et producteur Albert Barillé pour les studios français Procidis, et diffusée du au sur FR3, et au Canada à partir du à la Télévision de Radio-Canada[3] et rediffusée à partir du sur Canal Famille.
Type de série | Série d'animation |
---|---|
Genre | Éducatif, histoire |
Création | Albert Barillé[1] |
Production | Procidis |
Musique |
Yasuo Sugiyama (Générique adapté de la Toccata et fugue en ré mineur de Bach) |
Pays d'origine |
France Italie Espagne Canada Japon Suisse Belgique Suède Pays-Bas Norvège |
Chaîne d'origine |
FR3 Société Radio-Canada RAI Radiotelevisione Italiana ACCESS Belgische Radio en Televisie BRT NRK KRO Radiodiffusion-Télévision Belge +SSR Tatsunoko Production |
Nb. de saisons | 1 |
Nb. d'épisodes | 26[2] |
Format | 1.33:1 d'origine, remasterisé en 1.66:1 |
Durée | 26 minutes |
Diff. originale | – |
La série a été vendue dans le monde entier avec un grand succès (mais pas aux États-Unis, en Australie et en Nouvelle-Zélande[4]). Après sa diffusion à l'antenne, elle a été distribuée au format de l'époque, la cassette VHS[5].
Il était une fois… l'Homme raconte l'histoire de l'humanité, des origines de la vie jusqu'à la fin du XXe siècle[6]. Les principales étapes historiques sont abordées en mettant en scène une cellule familiale et en mélangeant les grands points de l'histoire avec ce que cela signifiait dans la vie quotidienne. Outre les commentaires hors-champ, une horloge anthropomorphe (elle a des yeux et des bras), animée d'une manière similaire à celle des Looney Tunes[2], est affichée à l'écran, qui permet de se repérer dans la chronologie de l'histoire humaine en indiquant la date correspondant aux événements évoqués[7].
La plupart des personnages historiques héritent de l'apparence et d'une partie du caractère des différents personnages principaux de la série.
Le design des personnages est réalisé par le dessinateur Jean Barbaud[8] :
Pour compléter la liste, apparaissent dans quelques épisodes le fils du Teigneux et plus rarement le fils du Nabot, reprenant chacun les traits de caractère de leurs pères.
Il est à noter que chaque personnage est un symbole humain qui se veut universel[réf. nécessaire].
Il était une fois… l'Homme est une série de vulgarisation scientifique et historique retraçant l'histoire de l'humanité (du Big Bang jusqu'au XXe siècle) et à la futurologie, avec un accent sur l'histoire de l'Europe[1]. La série ciblait un public enfant, mais également adulte[2].
Les décors sont de Bernard Fiévé et François Fiévé, et la direction artistique de René Borg et Philippe Landrot. L'animation a été réalisée par les studios japonais Tatsunoko Production (connu pour les séries d'animation La Bataille des planètes, Robotech, Super Durand, etc.)[1].
Bien que la société de production Procidis soit française, de nombreux pays ont participé à la réalisation de cette série. Dans l'ordre des crédits (dans le générique original non remastérisé) : France Régions 3 (FR3) (France), Société Radio-Canada et ACCESS Alberta (Canada), RAI (Italie), SSR (Suisse), RTBF, BRT (Belgique), KRO (Pays-Bas), NRK (Norvège), Sveriges Radio (Suède), Radiotelevisión Española (Espagne) et Tatsunoko Production (Japon).
La musique de la série est composée par Japonais Yasuo Sugiyama tandis que les génériques de début et de fin sont adaptés de la Toccata et fugue en ré mineur de Jean-Sébastien Bach[1]. La fin du générique où la Terre explose a été coupée lors de la diffusion sur la chaîne Gulli[9]. En Espagne, le générique est une chanson interprétée par un groupe d'enfants (Caramelos), dont le titre est justement Érase una vez el Hombre (« Il était une fois l'Homme »), une adaptation du Septuor pour cordes et vents de Beethoven[10]. En allemand, le générique commence avec les questions d'un enfant : « Qu'est-ce qu'il y avait ici il y a mille ans ? Pourquoi les roues peuvent rouler ? Les nuages sont-ils plus rapides que le vent ? Autant de questions qu'a un enfant », avec une réponse qui s'oppose totalement à l'esprit du dessin animé : « Mais l'enfant laisse donc ces QUESTIONS ; pour cela tu es encore trop jeune. Tu es loin d'y être. Ces choses peuvent prendre du temps… » Puis, la réponse… « Qu'est-ce que le temps ? » : « Un instant. Un coup d'horloge. Mille ans sont un jour. »[réf. nécessaire]
Cette série connut un grand succès, ce qui incita Albert Barillé à produire d'autres séries du même genre pour Procidis, avec les mêmes personnages à travers le temps. La série sera restaurée dans les années 2000[1].
La série a été diffusée pour la première fois en France en avril 1978[1], mais d'autres sources indiquent généralement le sur FR3[3],[11].
Le dernier épisode Il était une fois… la Terre sort du contexte purement historique en présentant une vision prospective sur le futur de l'humanité. Cet épisode met l'accent sur les conséquences de la pollution, de l'amoncellement des déchets toxiques, de l'épuisement des ressources naturelles et de l'augmentation de la population humaine. La façon dont ces sujets sont traités est très représentative des préoccupations accentuées par les années 1970, durant lesquelles les pionniers de l'écologie politique s'inquiétaient de l'explosion démographique et de l'explosion de la consommation, s'appuyant sur le rapport du Club de Rome ou les écrits de René Dumont, de Paul R. Ehrlich et d'autres. La croissance de la société industrielle, qui tend à s'étendre dans le monde entier pour conquérir de nouveaux marchés, y est résumée de façon cinglante : « Il faut former des consommateurs par centaines… par milliers… par centaines de milliers… et tout ça pour que les usines tournent. »
Le narrateur s'inquiète des conséquences environnementales de la croissance industrielle et souligne la dangerosité des conflits sociaux qui pourraient rendre cette situation explosive. Il se prononce donc pour un arrêt de la croissance industrielle, évoquant le rapport du Club de Rome de 1972, et pour un arrêt de la croissance démographique : les personnages plaident pour une limitation des naissances à la hauteur du nombre de décès de manière à stabiliser la population humaine. Cependant, les estimations démographiques faites (7 milliards en 2010, 14 milliards en 2040, 28 milliards en 2070) ne correspondent plus aux projections actuelles (soit une baisse de la population à partir de 2050, soit une lente augmentation pour atteindre 15 milliards en 2100).
Mais la série est peu optimiste quant à la sagesse humaine : tandis que les mises en garde des experts se multiplient (« Mais qui les écoute ? »), les conseillers des dirigeants répètent inlassablement : « Tout va très bien, Monsieur le Président, tout va très bien, tout va très bien, tout va très bien ! » Finalement, l'humanité est détruite dans une guerre totale, et seuls survivent quelques astronautes, cosmonautes ou taikonautes, hommes et femmes. Dans leurs vaisseaux spatiaux, ils attendront désormais que la Terre redevienne habitable, ce qui préfigure la série suivante d'Albert Barillé, Il était une fois… l'Espace.
Cet épisode anticipe également certains aspects de la situation actuelle (urbanisation, surconsommation des ressources, pollution de l'air et de l'eau). Sa présentation des enjeux est très marquée par les interrogations nées après les années 1960 : l'explosion démographique et la prolifération nucléaire étaient alors au cœur des discussions. Mais l'essentiel de la réflexion actuelle sur le développement durable, voire sur la décroissance, est déjà là : l'épuisement des ressources, en particulier du pétrole, et les émissions massives de gaz à effet de serre liées à la croissance industrielle mettent concrètement l'humanité en danger autant que les armes de destruction massive présentes dans le monde entier.
Source et légende : Version française (VF) sur RS Doublage[12]
La série a été récompensée d'un Soleil d'or, dans la catégorie de la meilleure émission pour la jeunesse 1979[13].
Le , l'intégralité de la série sort en Blu-ray, en version haute définition remastérisée. L'image a été restaurée en 16/9 à partir de la pellicule d'origine. À noter que la Toccata et fugue en ré mineur a été réinterprétée et présente une sonorité différente de celle d'origine, ainsi que le générique qui a lui aussi subi des modifications (position des textes, entièrement blancs alors qu'ils étaient auparavant jaunes, il en est de même pour les logos des sociétés étrangères, tout blancs eux aussi). En Espagne, la sortie s'est effectuée deux jours après, le 27 novembre[14].
En 2016, la série Il était une fois… la Vie reçoit également le même traitement, avant d'être rediffusée sur France 4[15].
Chaque épisode de la série Il était une fois… l'Homme a été repris sous la forme d'un volume BD d'une trentaine de pages.
Les illustrations extraites du dessin animé sont commentées et explicités par des textes didactiques. L'ensemble de la collection a été éditée par Fabbri-Hachette en collaboration avec FR3. Numéros ISBN (sur la page 4)
En 2014, les éditions Splash ont sorti une collection de livres-jeux intitulée Il était une fois… l'Homme – Une aventure dont tu es le héros, écrite par Katherine Quenot[16].
Des bandes dessinées Il était une fois l'Homme produites par Soleil Productions paraissent depuis . Elles sont scénarisées par Jean-Charles Gaudin et illustrées par Minte et Jean Barbaud. Cette série reprend les personnages de la série d'animation. Ces bandes dessinées combinent des histoires inédites et modernisées avec des scènes identiques à celles du dessin animé, tout comme les bandes dessinées Il était une fois la Vie[17].
À ce jour[Quand ?], la série compte :
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