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peintre espagnol De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Ignacio Zuloaga y Zabaleta[2], né le à Eibar (Guipuscoa), et mort le à Madrid, fut l'un des plus importants peintres espagnols de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle. Portraitiste très prisé en son temps, il a également donné des images puissantes de tauromachie en Andalousie et de l'Espagne noire en Castille, notamment à Ségovie.
Naissance | |
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Ignacio Zuloaga y Zabaleta |
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Kurding Club (d) Asociación de Artistas Vascos (d) Académie du dessin de Florence |
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Archives conservées par |
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 8949, 11504-11505, 3s, , -)[1] |
1898 Veille de corrida (Bruxelles) 1903 Mes cousines (MNAC) 1911 Le Christ du Sang (Reina Sofía) 1913 Barrès devant Tolède (Orsay) 1913 Portrait de la comtesse de Noailles (Bilbao) |
Son père Plácido Zuloaga, remarquable damasquineur, l'initie au dessin et à la gravure et lui fait découvrir la peinture espagnole au musée du Prado[3]. Sa formation scolaire se fait en France chez les jésuites.
En 1889, après un séjour de 6 mois à Rome, il s’installe pour une décennie à Paris. Il y côtoie Santiago Rusiñol, fait connaître la peinture espagnole (notamment Le Greco[4]) aux artistes français, reçoit l'influence déterminante d'Édouard Manet, et expose avec les postimpressionnistes à la galerie Le Barc de Boutteville[5]. Il s'intéresse déjà aux personnages humbles (balayeurs, vagabonds, prostituées...) qu'il représente dans des harmonies froides[6].
En 1898, il découvre à Ségovie un univers qui marquera profondément et durablement son œuvre : une terre inhospitalière, aux types et coutumes archaïques. Il installe un atelier dans la ville, et achète en 1925 le château de Los Velasco dans le village médiéval de Pedraza[7].
Il était un grand aficionado des courses de taureaux, sujet qu'il représenta dans ses tableaux, réussissant même une fois à entrer dans l'arène. Son modèle favori était Agustina, la mère du matador Ignacio Rafael García Escudero « Albaicín »[8]. Il a également eu pour modèle La Niña de los Peines (en 1910).
Ses thématiques typiquement espagnoles, frisant souvent la caricature (paysages arides, processions rurales, portraits de manolas séductrices, toreros arrogants et pícaros misérables), ont connu beaucoup de succès dans une Europe avide d'exotisme, avant d'être récupérés par les nationalistes.
D'un naturel indépendant, Zuloaga n'adhérait à aucune idéologie particulière et conservait jalousement son indépendance. Il avait pour ami Camille Mauclair, Paul Fort, Maurice Barrès, Charles Morice, puis José Ortega y Gasset, ainsi que Miguel de Unamuno. Mais après son séjour à Paris où il réside jusqu'au début de la fin de la Première Guerre mondiale[9], Ghislaine Plessier note un rapprochement avec une idéologie nationaliste dans les années 1920-1930 [10] notamment dans sa correspondance avec Émile Bernard.
Les nationalistes ont utilisé son prestige international pour faire la propagande de l'Espagne franquiste, diffusant son œuvre dans des expositions à l'étranger : Venise en 1938, Londres en 1939[6]. Malgré les bouleversements politiques, Zuloaga continue de représenter les figures marquantes de son époque[11] et, entre avril et mai 1940, il passe 20 jours avec Francisco Franco à l'Hôtel Ritz de Madrid pour réaliser son portrait[12].
Il s'éloigne ensuite progressivement de la scène publique pour se consacrer à la peinture de natures mortes[6].
La peinture de Zuloaga fut parfois des plus discutées en Espagne en raison de son caractère cru et dramatique, paradigmatique de l'« Espagne noire ». Le tableau Veille de course de taureau fut refusé par le jury espagnol de l'Exposition universelle de 1900[13]. Mais La Victime de la fiesta connut un grand succès au Salon des artistes français en 1911, avec un article élogieux de l'historien d'art Camille Mauclair[14].
« On peut dire sans exagération qu'un cinquième de l'œuvre de Zuloaga est consacré à la tauromachie avec principalement des portraits individuels ou collectifs de toreros célèbres ou inconnus : La Famille du torero gitan, Portrait de Domingo Ortega, Portrait de Belmonte , et plus rarement de scènes de corrida : La Victime de la fiesta, Corrida à Eibar[15]. »
Parmi les portraits de toreros les plus importants, on compte celui de son filleul, le fils d'Agustina, Albaicín qu'il fit poser en habit de lumières alors que le jeune garçon n'avait pas encore songé à être torero[15].
Il est l'auteur du portrait du collectionneur d'art Carlos de Beistegui. Ce portrait est exposé au Louvre, dans la "Salle Beistegui" au deuxième étage du pavillon Sully ; selon les volontés de son commanditaire ce portrait doit y être exposé en permanence au sein de l'importante et indissociable collection de tableaux de sa donation au Louvre. Zuloaga figure également aux musées d'Orsay[16] ou de Castres.
Le Portrait de la comtesse Mathieu de Noailles, réalisé vers 1913, est présent dans le livre Les 1001 tableaux qu'il faut avoir vus dans sa vie ; la critique Lucinda Hawksley l'y qualifie de « merveilleusement décadent »[18].
Dans sa ville natale d'Eibar, il existe un institut qui porte son nom et où on peut passer le baccalauréat et faire un cycle d'études.
Il existe des musées Zuloaga à Zumaia, Ségovie (dans l'ancienne église de San Juan de los Caballeros) et Pedraza (dans le château où le peintre avait installé son atelier).
Une exposition est présentée en 1990-1991 à Bilbao (Musée des Beaux-Arts), puis à Paris (Pavillon des Arts), Dallas (Meadows Museum), New York (Galerie Wildenstein) et Madrid (Bibliothèque nationale d'Espagne).
Le Musée des Beaux-Arts de Bilbao lui a consacré une importante rétrospective en 2019[6].
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