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étude et narration du passé des intercommunalités du département de la Vendée De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Dans la Vendée, l’histoire du découpage intercommunal se constitue de différentes étapes entre la mise en place des premières formes intercommunales à la fin du XIXe siècle et l’émergence, entre les années 1990 et 2000, de nouvelles structures : les établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre.
Au , le département de la Vendée comporte 102 intercommunalités :
Dans la Vendée, les regroupements intercommunaux antérieurs à 1992 sont marqués par une certaine correspondance avec l’échelon cantonal. En effet, plusieurs communes se sont rassemblées au niveau des cantons pour constituer des intercommunalités, soit sous la forme des districts ou sous celle des syndicats intercommunaux à vocation multiple (SIVOM)[2].
À partir de la loi du relative à l’administration territoriale de la République[JO 1], qui crée le statut de communauté de communes, plusieurs regroupements intercommunaux se transforment sous cette forme juridique à fiscalité propre. Ainsi, entre 1992 et 1994, 12 communautés de communes voient le jour dans le département, la première étant Vendée-Sèvre-Autise, mise en place par un arrêté préfectoral du [2].
Elles sont les suivantes :
Entre 1995 et 1998, sont créés :
La loi du relative au renforcement et à la simplification de la coopération intercommunale[JO 2], dite « loi Chevènement », qui vise à supprimer les districts, entraîne la création de 11 nouvelles communautés de communes dans la Vendée entre 1999 et 2001[2].
Elles sont les suivantes :
La communauté de communes de Montaigu est créée par arrêté préfectoral modifié du [y].
En 2003, la communauté de communes du Talmondais est constituée par arrêté préfectoral du [z]. Issu de la fusion de Côte-de-Lumière et d’Atlancia-des-Vals-de-la-Vie-et-du-Jaunay, le Pays-de-Saint-Gilles-Croix-de-Vie est créé en 2010 par arrêté préfectoral du [aa].
Le , un arrêté de création inaugure la dernière intercommunalité à fiscalité propre de la Vendée, baptisée La Roche-sur-Yon-Agglomération[2], à la suite de la transformation de la communauté de communes du Pays-Yonnais[β].
Par la loi du de réforme des collectivités territoriales, le Gouvernement souhaite rationaliser davantage l’intercommunalité à fiscalité propre dans le pays, avec en vue, l’échéance du pour couvrir l’ensemble du territoire[JO 3].
Dans le département de la Vendée, 9 communes sont « orphelines »[3]. En effet, au , les 29 établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre vendéens regroupent 273 des 282 communes du département[2]. Jean-Jacques Brot, préfet de la Vendée, réalise en conséquence un schéma départemental de coopération intercommunale, approuvé le par la commission départementale de coopération intercommunale (CDCI)[4].
À l’horizon 2013, il était suggéré que L’Aiguillon-sur-Mer, Chasnais, La Faute-sur-Mer et La Tranche-sur-Mer intègrent le Pays-Né-de-la-Mer, que Puyravault soit membre des Isles-du-Marais-Poitevin, que Nalliers devienne adhérente au Pays-de-l’Hermenault (afin de dépasser le seuil des 5 000 habitants) et que Cugand et La Bruffière soient intégrées à Terres-de-Montaigu. En outre, le caractère insulaire de la commune de L’Île-d’Yeu a écarté le choix de l’intégrer à un EPCIFP continental[5].
Appelés à se prononcer sur le schéma, les conseils municipaux des communes concernées approuvent toutes les intégrations proposées par le préfet à l’exception de Nalliers, Puyravault et Chasnais. Les maires de ces deux dernières ont d’ailleurs déposé un recours au tribunal administratif de Nantes, la première souhaitant intégrer le Pays-Né-de-la-Mer tandis que la seconde portait son choix sur le Pays-Mareuillais[4].
Au , les communes de L’Aiguillon-sur-Mer, La Faute-sur-Mer et La Tranche-sur-Mer intègrent le Pays-Né-de-la-Mer[6], et celles de La Bruffière et Cugand, Terres-de-Montaigu[7].
Après épuisement de leurs recours, les communes de Puyravault et de Chasnais intègrent finalement les intercommunalités à fiscalité propre du schéma départemental de au [8],[9]. De son côté, Nalliers, qui souhaitait intégrer le Pays-Né-de-la-Mer, et après avoir lancé un recours au tribunal administratif de Nantes contre l’arrêté préfectoral l’intégrant au Pays-de-l’Hermenault, finit par être associée aux Isles-du-Marais-Poitevin au [10].
Dans le cadre de l’« acte III de la décentralisation », la loi du portant nouvelle organisation territoriale de la République (Notre) élève le seuil démographique des établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre, qui passe de 5 000 à 15 000 habitants[JO 4]. Dans la Vendée, 11 communautés de communes — dont 1 pouvant bénéficier du caractère dérogatoire lié à l’insularité, l’Île-de-Noirmoutier — qui n’atteignent pas ce seuil au , doivent fusionner[11].
Le préfet de la Vendée, Jean-Benoît Albertini, propose un projet de révision du schéma départemental en , qui doit être approuvé avant le par la commission départementale de coopération intercommunale, et dont l’application est prévue au [12].
Le projet prévoit dans un premier temps 3 transferts de communes[13] :
Aussi, le projet prévoit 8 créations issues de fusions d’intercommunalités à fiscalité propre[14] :
Dans le département, certaines communes et communautés de communes ont émis des avis défavorables au projet du préfet.
D’abord, à Noirmoutier, 2 des 4 conseils municipaux de l’île (Barbâtre et L’Épine) ont souhaité faire valoir l’exception d’insularité contenue dans la loi Notre, refusant ainsi la fusion de l’Île-de-Noirmoutier avec le Pays-du-Gois, bien que le conseil communautaire noirmoutrin ait approuvé le regroupement le par 13 voix contre 12[17]. En outre, un collectif créé pour l’occasion et appelé « Notre-Île » lance une pétition à partir du et recueille 4 253 signatures contre le projet de fusion au 8 mars suivant[18]. Le , lors d’une réunion publique, Noël Faucher, maire (LR) de Noirmoutier-en-l’Île et président du conseil communautaire, annonce qu’il demandera l’exception d’insularité à la CDCI[19], dans laquelle il siège.
Dans le nord-ouest vendéen, le refus de la fusion avec l’Île-de-Noirmoutier entraîne une réflexion autour d’une autre fusion du Pays-du-Gois avec Océan-Marais-de-Monts ou le Pays-de-Challans, voire les deux. Le conseil communautaire vote ainsi un amendement pour son rapprochement avec le Pays-de-Challans le . Cependant, du côté d’Océan-Marais-de-Monts, la commune de Soullans, située dans le bassin de vie de Challans, émet le vœu de rejoindre le Pays-de-Challans. Or, le retrait de Soullans mettrait en jeu la pérennité de l’intercommunalité montoise, qui passerait sous le seuil des 15 000 habitants requis par la loi Notre[20],[21].
Dans le sud de la Vendée, le projet fait l’objet de questionnements de la part de quelques communes, qui, éloignées de la possible commune qui abriterait le siège, n’appartiennent pas à leurs bassins de vie respectifs. Ainsi, Le Gué-de-Velluire, membre des Isles-du-Marais-Poitevin marque son désir d’être associé au Pays-de-Fontenay-le-Comte, quand L’Île-d’Elle, une commune limitrophe, souhaite faire partie du périmètre de la future intercommunalité autour de Luçon[22]. De même, à l’extrême périphérie est de cette possible intercommunalité, La Caillère-Saint-Hilaire et La Jaudonnière se retrouvent davantage dans l’orbite de Chantonnay[23].
Le , le schéma départemental de coopération intercommunale est approuvé par la commission départementale de coopération intercommunale[24].
À l’exception de la fusion de l’Île-de-Noirmoutier avec le Pays-du-Gois — cette dernière rejoint le Pays-de-Challans, il reprend exactement le projet de schéma de 2015 s’agissant des intercommunalités à fiscalité propre[25]. En effet, l’exception d’insularité de l’Île-de-Noirmoutier et le regroupement du Pays-du-Gois au Pays-de-Challans ont fait l’objet de 2 amendements au projet de schéma de 2015 ; ils ont été votés à l’unanimité en CDCI le [26]. Le schéma est officialisé par un arrêté préfectoral pris le jour de son approbation[γ].
Au , il prévoit donc 19 intercommunalités à fiscalité propre dans le département de la Vendée (2 communautés d’agglomération et 17 communautés de communes)[27]. Parmi ces dernières, 8 structures devraient être créées ou bien admettre un périmètre modifié par un rapprochement d’intercommunalités :
Au , une commune sur les 267 du département reste isolée : L’Île-d’Yeu.
Forme | Nom | Communes | Population (hab.) |
Superficie (km2) |
Densité (hab./km2) |
---|---|---|---|---|---|
CA | La Roche-sur-Yon-Agglomération | 13 | 98 273 (2021[37]) | 499.40 |
196,80 |
CC | Sud-Vendée-Littoral | 44 | 55 247 (2021[38]) | 942.10 |
58,60 |
CA | Les Sables-d’Olonne-Agglomération | 7 | 57 953 (2021[39]) | 172.10 |
336,70 |
CA | Pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie Agglomération | 14 | 52 407 (2021[40]) | 292.20 |
179,30 |
CA | Terres de Montaigu, communauté d'agglomération | 14 | 50 102 (2021[41]) | 379.30 |
132,10 |
CC | Challans-Gois-Communauté | 11 | 49 723 (2021[42]) | 440.30 |
112,90 |
CC | Communauté de communes de Vie-et-Boulogne | 15 | 45 851 (2021[43]) | 489.70 |
93,60 |
CC | Pays-de-Fontenay-Vendée | 26 | 35 348 (2021[44]) | 463.50 |
76,30 |
CC | Vendée-Grand-Littoral | 20 | 35 511 (2021[45]) | 504.60 |
70,40 |
CC | Communauté de communes du Pays-des-Herbiers | 8 | 30 543 (2021[46]) | 249.60 |
122,40 |
CC | Communauté de communes du Pays-de-Mortagne | 12 | 28 072 (2021[47]) | 228.80 |
122,70 |
CC | Communauté de communes du Pays-de-Saint-Fulgent-les-Essarts | 10 | 28 768 (2021[48]) | 324.70 |
88,60 |
CC | Communauté de communes du Pays-de-Pouzauges | 10 | 23 171 (2021[49]) | 318.80 |
72,70 |
CC | Communauté de communes du Pays-de-Chantonnay | 10 | 23 054 (2021[50]) | 317.70 |
72,60 |
CC | Communauté de communes Océan-Marais-de-Monts | 5 | 19 755 (2021[51]) | 184.50 |
107,10 |
CC | Communauté de communes du Pays-des-Achards | 9 | 19 819 (2021[52]) | 224.20 |
88,40 |
CC | Communauté de communes Vendée-Sèvre-Autise | 16 | 16 178 (2021[53]) | 299.30 |
54,0 |
CC | Communauté de communes du Pays-de-la-Châtaigneraie | 18 | 15 588 (2021[54]) | 316.60 |
49,20 |
CC | Communauté de communes de l’Île-de-Noirmoutier | 4 | 9 219 (2021[55]) | 48.80 |
188,80 |
266 | 657 419 | 6 735,95 | 98 |
Les organes exécutifs des intercommunalités à fiscalité propre sont rassemblés au sein de l’Association des maires et présidents de communautés de la Vendée (AMPCV), qui siège à la Maison des communes de la Vendée, à La Roche-sur-Yon. Elle est dirigée par un conseil d’administration composé de tous les présidents des communautés et maires en exercice[56].
L’AMPCV est issue de la « fusion » de deux associations, l’Association des communautés de la Vendée (ADCV), créée en sous le nom d’« Assemblée des districts et des communautés de la Vendée », et de l’Association des maires de la Vendée (AMV), créée le [56],[57].
Période | Identité | Parti | Mandat | ||
---|---|---|---|---|---|
[58] | Été 2001 | Jacques Oudin[59] | RPR | Conseiller municipal de La Guérinière (1977-2014) Président du district de l’île de Noirmoutier (1989-2001) | |
Été 2001 | Philippe Darniche | MPF | Maire de Mouilleron-le-Captif (depuis 1983) Président de la communauté de communes du Pays-Yonnais (2001-2008) | ||
Antoine Chéreau[60],[61] | MPF | Maire de Montaigu (depuis 2001) Président de la communauté de communes Terres-de-Montaigu (2001-2016) |
Période | Identité | Parti | Mandat | ||
---|---|---|---|---|---|
Yves Auvinet[62],[63] | DVD | Maire de La Ferrière (1995-2015) Conseiller communautaire de La Roche-sur-Yon-Agglomération (2010-2015) Conseiller général du canton des Essarts (2010-2015) | |||
Depuis le | Anne-Marie Coulon[56],[64] | DVD | Maire de Mouzeuil-Saint-Martin (depuis 2001) Conseillère départementale du canton de Luçon (depuis 2015) Conseillère communautaire de Pays-de-Fontenay-Vendée (depuis 2017) Conseillère communautaire de la communauté de communes du Pays-de-l’Hermenault (2002-2016) |
Au , les services de l’État dans la Vendée comptabilisaient 155 structures syndicales[65].
Dans le cadre du schéma départemental de coopération intercommunale, 47 intercommunalités sans fiscalité propre ont été dissoutes entre le et [66]. Avant , 151 structures syndicales étaient recensées dans le département[67].
Au , 104 syndicats sont en exercice dans le département de la Vendée[66] :
Le , la création de trois communes nouvelles entraîne la suppression de deux SIVOM et d’un SIVU : le SIVOM de la vallée de la Livraie par la création d’Aubigny-les-Clouzeaux[δ] ; le SIVU des communes de L’Oie et de Sainte-Florence par la création d’Essarts-en-Bocage[ε] ; le SIVOM du mont Mercure par la création de Sèvremont[ζ].
Le schéma de coopération intercommunale de 2016 prévoit :
Juin 2006 | Décembre 2011 | Octobre 2015 | Janvier 2016 | Janvier 2017 |
---|---|---|---|---|
155 | 151 | 104 | 101 | 83 |
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