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homme politique, historien et généalogiste français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Hippolyte Justin de Barrau, né le à Rodez et mort le à Carcenac, est un saint-cyrien, garde du corps du roi Louis XVIII, officier, puis fondateur en 1831 de La Gazette du Rouergue. En 1836 il propose la création d'une société savante, la Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron, dont il sera le premier président. De 1853 à 1855 il exerce les fonctions de secrétaire général de la préfecture de l'Aveyron. Il est également historien, généalogiste, mémorialiste, naturaliste.
Secrétaire général de préfecture | |
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Président Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron | |
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Maire de Salmiech | |
Conseiller général de l'Aveyron |
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Pierre-Firmin-Marie de Barrau (d) |
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Hippolyte de Barrau naît le [1] à Rodez en pleine tourmente révolutionnaire, le château[2] de sa famille à Carcenac a été pillé et incendié en 1793 par un détachement révolutionnaire venu du Lot[3]. Il est le second d'une famille qui comptera neuf enfants. À l'époque de sa naissance son père est emprisonné à Rodez et sa mère est aux arrêts dans cette même ville. Après la Révolution française ses parents reconstruiront la demeure familiale de Carcenac où il passera les années de sa jeunesse mais aussi à Rodez.
Hippolyte de Barrau s'oriente d'abord vers la carrière des armes. Depuis son ancêtre Firmin de Barrau, qui avait servi avec le ban et arrière-ban de la noblesse du Rouergue au temps de Louis XIV[4], plusieurs membres de sa famille avaient choisi cette voie. Son père avait été garde du corps du roi Louis XVI. Trois de ses frères serviront également les armes.
Il est admis à l'école spéciale militaire de Saint-Cyr en . Christian Paulin rapporte : « À Saint-Cyr, la vie des futurs officiers n'est ni sucre ni miel, forte tête ou plutôt homme de caractère, Hippolyte est cassé par deux fois, menacé de conseil de guerre pour « propos pessimistes » tenus au lendemain de la retraite de Russie. »[5]. En 1814 il est nommé garde du corps du roi Louis XVIII (compagnie écossaise comme son frère Victor de Barrau et leur père Pierre de Barrau avant la Révolution française[6]), puis lieutenant au 17e régiment de chasseurs à cheval en 1815. Il se bat en duel et il est mis aux arrêts[6]. Il dit ne pas aimer la discipline et les assujettissements liés à la vie militaire[6]. Retiré du service en 1820, il est rappelé au 2e régiment de carabiniers en 1826 et quitte définitivement l'armée en 1829[7] (en réalité il est mis à la retraite d'office selon ses Mémoires).
Dans son ouvrage consacré à l'affaire Fualdès, Philippe Méraux écrit qu'« Hippolyte de Barrau faisait partie des chevaliers de la Foi (Ordre catholique, royaliste et secret) attroupés au château de La Goudalie »[8] dans la nuit du 16 au avec pour objectif d'envahir Rodez afin de provoquer un soulèvement à partir du Rouergue, cela dans le but de faire reconnaître comme roi le comte de Provence, frère de Louis XVI. Ce projet avorta, et certains pensent que c'est la cause de l'assassinat en 1817 du procureur Antoine Bernardin Fualdès.
Il est le rédacteur de La Gazette du Rouergue[7], éphémère journal d'opinion légitimiste, paru sous la monarchie de Juillet de 1831 à 1836[9].
Il est d'abord nommé conseiller de préfecture en 1849[10],[11], puis, sous le Second Empire il est secrétaire général de la préfecture de l'Aveyron du [12] jusqu'à sa révocation le [10],[11].
Dans l'Annuaire de l'institut des provinces, des sociétés savantes et des congrès scientifiques, M. de Gibrac écrit ceci sur Hippolyte de Barrau : « L'Aveyron gardera longtemps le souvenir de ses services et de la courageuse énergie qu'il montra lors de l'invasion de la préfecture en . Connaissant à fond les affaires du département, il fut le conseil et l'ami de plusieurs préfets distingués et jouissait au plus haut point de la considération publique, lorsqu'en 1854, il fut tout à coup révoqué de ses fonctions, par suite de l'hostilité de certaines personnes que son influence offusquait. »[13]
En 1836 il propose la création d'une société savante qui aura pour nom la Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron[14],[15],[16]. Il en est l'un des fondateurs, avec quelques autres notables aveyronnais dont Jules Duval[17], et le président jusqu’à sa mort en 1863[7]. Il fait dans une lettre le commentaire suivant sur sa participation à cette société savante : « J'ai mené à bonne fin une assez grande entreprise : c'est la formation d'une société littéraire, scientifique et industrielle, composée des hommes distingués de toutes les opinions, tels monsieur de Bonald, monsieur de Gaujal, le général Tarayre, l'évêque de Rodez, Girou de Buzareingues, monsieur de Guizard, etc., et qui m'a élu pour président le dernier. Cette combinaison d'éléments hétérogènes est un assez joli coup de force. »[18]
Parmi ses manuscrits et études sur des sujets divers, les sciences historiques prennent une large place. Ses principaux travaux sont :
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