Hainaut français
partie sud-ouest de l'ancien comté de Hainaut De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Le Hainaut français (Hénau en picard, Henegouwen en néerlandais) désigne la partie sud-ouest de l'ancien comté de Hainaut, cédée à la France en 1659 et 1678.
Hainaut français | |
Subdivision administrative | Hauts-de-France |
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Subdivision administrative | Nord |
Villes principales | Avesnes-sur-Helpe, Maubeuge, Fourmies, Bouchain, Le Quesnoy, Cambrai (selon les définitions) |
Siège du pays | Valenciennes |
Coordonnées | 50° 12′ 00″ nord, 3° 48′ 00″ est |
Régions naturelles voisines |
Flandre, Artois, Picardie, Cambrésis |
Carte du comté de Hainaut, avec dans la partie sud le Hainaut français. La ligne rouge est la frontière franco-belge actuelle. | |
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Capitale | Valenciennes |
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Langue(s) | Français, picard |
Religion | Catholicisme |
La région correspond à peu près aux arrondissements actuels d'Avesnes-sur-Helpe et de Valenciennes.
Le Hainaut français comprenait :
Il était borné par le bailliage de Douai, le Tournésis, la châtellenie d'Ath, la prévôté de Mons, la prévôté de Binche, la prévôté de Beaumont, la prévôté de Chimay, le duché de Guise, le Cambrésis, la châtellenie d'Oisy, le pays d'Arras et le pays de Lens.
Il faisait partie de l'intendance de Hainaut, d'abord réduite aux prévôtés du Quesnoy et de Maubeuge et aux terres d'Avesnes et de Landrecies, mais qui comprit ensuite la ville et prévôté de Valenciennes (1713), Condé-sur-l'Escaut (1730), Cambrai et le Cambrésis (1754) ainsi que Saint-Amand, Mortagne et la châtellenie de Bouchain (1754).
En 1659, par le traité des Pyrénées, la France reçoit Avesnes-sur-Helpe, Landrecies et Le Quesnoy. En 1668, par le traité d'Aix-la-Chapelle, la France obtient, en outre, Ath et l'enclave de Binche. En 1678, par le traité de Nimègue, la France rend Ath et Binche et reçoit, en échange, les terres autour de Valenciennes, Bouchain et Maubeuge.
La région est plusieurs fois traversée par les armées pendant les guerres du XVIIIe siècle. La bataille de Denain, le , marque pour la France l'issue victorieuse de la guerre de Succession d'Espagne. Le Hainaut français est intégré à la ceinture de fer fortifiée par Vauban[1]. Après le retour de la paix, le Hainaut devient un centre important d'industrie du fer alimenté par le minerai de fer local, exploitable malgré sa qualité médiocre, le charbon de bois des forêts proches et le charbon de terre importé des Pays-Bas méridionaux ; ses principaux centres sont Maubeuge, Milourd, Fourmies, Marly-lez-Valenciennes, Cousolre, Trélon. En 1756, une brusque augmentation des tarifs douaniers français entraîne des mesures de rétorsions de la principauté de Liège et une crise de l'industrie locale. Cependant, en 1763, 19 forges sont en activité, consommant 19 000 cordes de bois par an et produisant 3,4 millions de livres de fer. En 1769, une convention des frontières permet l'échange de plusieurs enclaves entre la France et les Pays-Bas autrichiens. Vers la fin du siècle, l'épuisement du bois et du minerai entraîne un déclin de l'industrie qui s'aggrave pendant la Révolution[2].
En 1790, le Hainaut français est rattaché au département du Nord.
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