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système d'atterrissage lunaire robotique en cours d'étude par l'ESA, la JAXA et la CSA De Wikipédia, l'encyclopédie libre
HERACLES (acronyme de Human Enhanced Robotic Architecture Capability for Lunar Exploration and Science) est un projet annulé de mission spatiale étudié par l'Agence spatiale européenne avec l'Agence spatiale japonaise (JAXA) et l'Agence spatiale canadienne comprenant l'envoi d'un rover lourd à la surface de la Lune et permettant le retour d'échantillons de sol lunaire sur Terre. La mission s'appuiera sur la station spatiale lunaire développée à l'initiative de la NASA. La décision de développer la mission doit être prise en 2019 par le conseil des ministres européens et la mission est annulée au profit de l'atterrisseur Argonaut.
Organisation |
ESA JAXA ASC |
---|---|
Domaine | géologie de la Lune |
Type de mission |
astromobile Mission de retour d'échantillon |
Statut | Annulée |
Lancement | vers 2026 |
Lanceur | Ariane 6 |
Masse au lancement | ~8,5 tonnes |
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Source d'énergie |
Panneaux solaires générateur thermoélectrique à radioisotope (rover) |
La Lune a été depuis la fin des années 1990 l'objectif de plusieurs missions spatiales : Chandrayaan-1, SELENE, Lunar Reconnaissance Orbiter, GRAIL et Chang'E. Plusieurs concepts fondamentaux portant sur la formation du système solaire et le Grand bombardement tardif ont été développés en se basant sur les roches lunaires ramenées par les missions du programme Apollo et sur des données collectées par des instruments installés sur des orbiteurs. Mais il subsiste de nombreuses inconnues : l'hypothèse du grand bombardement tardif ne fait par exemple pas l'unanimité. Il est nécessaire de retourner sur la Lune pour des missions de longue durée en utilisant des orbiteurs, atterrisseurs, rovers et des équipages d'astronautes. Plusieurs agences spatiales, comme la NASA et la Chine ont choisi de revenir sur la Lune pour tester les équipements et les procédures dans le but de préparer l'exploration d'autres planètes. HERACLES est un projet mené par l'Agence spatiale européenne en collaboration avec l'Agence spatiale japonaise (JAXA) et l'Agence spatiale canadienne dont l'objectif est à la fois de préparer le retour de l'homme à la surface de la Lune et d'effectuer des recherches scientifiques de qualité. Le projet comprend le développement d'un engin capable de poser à la surface de la Lune, d'y déposer un rover lourd et de ramener 15 kilogrammes d'échantillons du sol lunaire[1].
Ce projet est étudié depuis plusieurs années par les trois agences spatiales sous l'appellation Human Lunar Exploration Precursor Program. Ses caractéristiques se sont précisées en 2018 avec la décision de la NASA de développer une station spatiale placée en orbite lunaire : la Lunar Orbital Platform-Gateway (LOP-G). Celle-ci doit être déployée au début de la décennie 2020. Le module d'Heracles ramenant les échantillons du sol lunaire s'amarrera à la station spatiale et les roches lunaires seront confiés aux astronautes lors de leur retour sur Terre à bord du vaisseau Orion. La réalisation de la mission devrait être décidée par les responsables des trois agences spatiales impliquées[2].
La mission est annulée au profit de l'atterrisseur lunaire européen Argonaut[3].
Les objectifs d'Heracles sont[1] :
Plusieurs sites d'atterrissage sont envisagés dont le cratère Schrödinger sur la face cachée de la Lune, la mer de Moscovie, le cratère Copernic , le cratère Jackson et des dépôts basaltiques récents du cratère Flamsteed[1].
Pour remplir ces objectifs, le projet prévoit le développement d'une sonde spatiale de 8,5 tonnes comprenant les composants suivants[1],[4] :
Il est prévu que la sonde spatiale Heracles soit lancée vers 2026 par une fusée européenne Ariane 6. Son lancement coïncidera avec le lancement d'un équipage de 4 astronautes qui doit constituer l'équipage de la station spatiale lunaire LOP-G. 10 à 20 jours après le lancement, la sonde spatiale se placera en orbite autour de la Lune puis atterrira sur le sol lunaire. Le rover devrait alors effectuer un parcours de 30 kilomètres en 70 jours en collectant 15 kilogrammes d'échantillons de roche lunaire. Le rover regagnera alors le site d'atterrissage et placera les échantillons dans la capsule prévue pour son stockage selon des modalités restant à définir. L'étage de remontée décollera et effectuera un rendez-vous avec la station spatiale lunaire. Les roches lunaires seront ramenées par l'équipage de la station lors de son retour sur Terre à bord du vaisseau Orion[2].
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