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imprimeur-libraire, historien, photographe et collectionneur français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Gustave Souquet, né le à Étaples et mort le dans la même ville, est un inventeur, imprimeur, historien et précurseur de la photographie archéologique français.
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Gustave Souquet naît le à Étaples du mariage de Nicolas César Souquet (1765-1819), négociant et maire de la commune, et de Marie Antoinette Victoire Marteau (1783-1826), fille d'une famille renommée d'Étaples, Antoine Marteau, père de Marie Antoinette, est mayeur de la ville de 1773 à 1789, ils se sont mariés le à Étaples.
Il fait ses études à Paris au collège Sainte-Barbe. Il est élève en typographie chez Firmin Didot, puis à l’imprimerie Le Roy-Berger à Boulogne-sur-Mer, où il invente un instrument d’imprimerie, le typomètre.
Il obtient son brevet d’imprimeur le [1].
Gustave Souquet se marie le , à Saint-Quentin (Aisne), avec Hyacinthe Labalette (1811-1891), fille de Jacques Labalette, propriétaire et marchand de draps originaire de cette ville. Ils ont cinq enfants : Gustave, né en 1829 à Arras, Angéline, née en 1832 à Arras, Achille, né en 1839 à Boulogne, Ernest, né en 1841 à Étaples, et Marie Antoinette Juliette, née en 1846 à Étaples.
Lors de son retour à Étaples, la famille habite dans la demeure familiale, l'hôtel Souquet-Marteau au 38 Grand-Place (aujourd'hui, place du Général-de-Gaulle) à Étaples[1].
Gustave Souquet acquiert l’imprimerie Leducq-Défontaine et s’installe à Arras.
Il imprime des ouvrages historiques ou scientifiques, ceux de sa famille ou les siens comme La Semaine de juillet 1830 à Arras, en 1831.
Il publie La Revue départementale (de 1826 à 1828), le Journal de l’arrondissement de Montreuil (à partir de ), le Journal de l’arrondissement de Saint-Pol (à partir de ) et Le Propagateur (à partir de ), publication de l’opposition libérale dont il est le rédacteur. Ce journal l’entraîne dans la révolution de Juillet. Son journal est interdit le , mais il s'obstine et voit son entreprise placée sous scellés et le matériel enlevé. À l'aide d'une machine qui a échappé à la police, il reprend la publication et l’imprimerie est à nouveau investie, la presse est brisée. La chute du pouvoir royal le lui permet de retrouver un matériel hors d’usage.
Jugé trop proche du parti libéral, il voit son activité se réduire après la nomination, à la tête de la préfecture, du baron de Talleyrand, qui lui supprime un appel d'offres pour les travaux d’imprimerie de la préfecture. Il adresse une pétition, pour injustice flagrante, à l'intention des députés, elle est rejetée le . Devant les difficultés, il cède son imprimerie à l’imprimeur-libraire Jean Degeorge et se retire, à Étaples, en [1].
Gustave Souquet s’installe dans l'hôtel familial de la Grand-Place et reprend le commerce de négoce de son père : bois du Nord en gros, liquides, sucre colonial, fourniture pour la marine.
Il devient vice-consul de Belgique (depuis le ), du Danemark (dès 1843), de Suède et Norvège, des Pays-Bas, de l’Espagne et du roi de Sardaigne, et peut défendre les intérêts et résoudre les différends des navigateurs et marchands accostant au port.
En 1843, il devient adjoint du maire mais est écarté à cause d'absences répétées aux séances du conseil municipal.
En , il est proclamé capitaine de la compagnie de sapeurs-pompiers.
Il est durant deux décennies délégué communal pour l’instruction primaire, délégué cantonal, membre dès 1844, puis président du comité d’administration de la Société humaine de sauvetage de l’arrondissement de Montreuil.
Lui et son épouse, font de nombreuses donations pour l'église Saint-Michel d'Étaples[1].
Gustave Souquet collabore, de 1841 à 1864, aux recherches archéologiques sur Étaples, il expose ses découvertes dans son hôtel particulier, médailles, antiquités, objets d’histoire naturelle, œuvres d’art, plans, cartes et gravures.
Il adhère, dès le début des années 1840 et jusqu’à la fin de sa vie, aux sociétés savantes régionales ou nationales et publie de 1851 à 1863 dans les revues de ces sociétés ou à compte d’auteur notices et opuscules sur des thématiques proprement étaploises.
De 1841 à 1843, il fait entreprendre une fouille de « La Pièce à Liards », du « Ruisseau d’Argent » et du « Pli de Camiers », pièces de terre situées au nord d’Étaples, le long de la Canche : sous le sable, les fouilleurs découvrent les vestiges d’une agglomération gallo-romaine (fondations maçonnées, chemin, puits, nécropole) et se partagent le mobilier (céramiques, fibules, monnaies) en vue de compléter leurs cabinets d’antiques ou de l’offrir au musée de Boulogne-sur-Mer.
En 1847 et 1848, dans le cadre de la construction du chemin de fer d’Amiens à Boulogne, il suit les travaux de démolition du vieux château médiéval qui permettent la découverte de substructions attribuées à un fortin romain.
En 1864, des travaux effectués au château, favorisant la découverte d’une nécropole du Bas-Empire, lui permettent d’acquérir une partie du mobilier (céramiques, bijoux, verreries) qu’il inclut dans ses propres collections[1].
Les nombreuses publications de Gustave Souquet reçoivent un accueil poli mais critique de la part des membres des sociétés savantes qu’il fréquente, ils disent qu'il n’est pas à classer parmi les historiens dont les compétences scientifiques sont des plus solides, des plus affirmées et qu'il a des difficultés à étayer une argumentation scientifique solide et convaincante. Il reçoit des critiques, en 1864 d'Edmond Dupont, membre de l’École des Chartes, et en 1871, de Jacques Garnier, conservateur de la bibliothèque municipale d’Amiens et membre de la Société des antiquaires de Picardie, chargé de rédiger une notice après sa mort. La controverse concernant l'emplacement du port de Quentovic sera une des principales critiques[1].
Gustave Souquet est membre de la Société boulonnaise de photographie, fondée en 1856. Il photographie des scènes de vie de la marine étaploise, des vues et des monuments, et prend en intérieur des portraits de la bourgeoisie locale, des administrateurs, des officiels et autres personnalités de la cité, ainsi que ceux des divers des corps de métier. la photographie lui permet de fixer les découvertes archéologiques faites sur le territoire étaplois, d'envoyer des clichés aux sociétés savantes afin qu'il visualise ces découvertes et d'illustrer ses publications.
Selon Serge Lewuillon, archéologue, les photographies d’objets archéologiques de Souquet, appartiennent à la préhistoire de la photographie archéologique. Le procédé à partir duquel Gustave Souquet obtient ses clichés est celui de la plaque de verre au collodion ou à la gélatine, inventé en 1851. Les négatifs accumulés sont transmis à l’historien, Louis Caron, puis léguée à son fils et à son petit-fils (Achille Caron, père et fils), et enfin déposée à la fin des années 1990 au musée Quentovic d’Étaples[1].
Gustave Souquet meurt le à Étaples. Sa tombe et celles de sa famille sont toujours visibles au cimetière d'Étaples[1].
En 1936, sous l’impulsion de la société savante étaploise, la société Quentovic, la municipalité d’Étaples baptisera rue Gustave-Souquet une voie de la ville qui porte encore aujourd’hui ce nom[1].
Gustave Souquet est décoré de la médaille de Juillet en 1831[2].
En 1856, il reçoit la médaille de bronze pour l'exposition universelle de 1855 comme secrétaire du comité de l’arrondissement de Montreuil[1].
Il a publié les notices et ouvrages suivants :
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