Gustave Guillaumet

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Gustave Guillaumet

Gustave Achille Guillaumet né le à Paris 9e et mort le à Paris 9e, est un peintre français.

Faits en bref Naissance, Décès ...
Gustave Guillaumet
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Triple portrait de Gustave Guillaumet par l’atelier Nadar.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Gustave Achille Guillaumet
Nationalité
Formation
Activités
Période d'activité
Autres informations
Membre de
Mouvement
Maîtres
Genres artistiques
Influencé par
Distinction
Œuvres principales
Intérieur à Bou-Saâda (d), Joueurs de flûte au bivouac (d), Laghouat, Sahara algérien (d)
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Sépulture au cimetière de Montmartre.
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Biographie

Résumé
Contexte

Gustave Guillaumet appartient à la génération des peintres orientalistes qui s'attachent aux rendus de lumière et d'atmosphère. Il marque un tournant dans ce courant artistique du XIXe siècle. Élève de François Édouard Picot et de Louis-Ernest Barrias à l'École des beaux-arts de Paris, il expose au Salon, de 1861 à 1880.

Tant dans ses peintures que dans ses écrits, il décrit la vie primitive et rude dans le désert algérien, au moment où naît en France un grand intérêt pour les populations algériennes en raison de leurs rapprochements politiques et économiques.

Gustave Guillaumet est ainsi un des premiers artistes, incluant Eugène Delacroix avec son célèbre tableau Femmes d'Alger dans leur appartement[1], à pénétrer dans l’espace intime des femmes algériennes et à en dévoiler un portrait bien plus réel que les nombreux fantasmes de harem qui régnaient à cette époque[2]. Cet artiste visionnaire a su porter un regard lucide et franc sur les débuts de la colonisation, les épidémies et la famine qui ont sévi brutalement entre 1866 et 1869[3], en réalisant des œuvres bien loin des clichés de nombreux peintres orientalistes[4],[3].

Guillaumet vient d'obtenir le second prix de Rome en 1862 quand il a l'occasion d'aller en Algérie pour la première fois. Il contracte la malaria et doit passer trois mois à l'hôpital militaire de Biskra. Néanmoins, enthousiasmé par ce pays, il y retournera neuf fois.

Début mars 1887, dans toute la force de l’âge et dans la maturité du talent, décoré, alors qu’il allait être de nouveau membre du jury de peinture, riche, même plus que millionnaire, après une dispute avec sa maitresse beaucoup plus âgée que lui, Mme T*, il tente d’en finir avec l’existence en se tirant une balle de revolver dans le cœur, dans son atelier du 5 cité Pigalle[5]. La balle ayant dévié pour aller se loger dans les intestins, son premier cri, dès que la balle l’a frappé, est d’appeler sa femme et son enfant. Celle-ci, qui vivait séparée de corps depuis un an, accourue, il s’écrie : « Ah ! je suis sauvé maintenant, dit-il en lui tendant les bras. » Une dizaine de jours plus tard, il succombe à une péritonite, au milieu de ses toiles ébauchées, ayant fait descendre son lit sur la table à modèles.

Il a néanmoins été l’objet d’obsèques religieuses à la Trinité, à l’issue desquelles, il a été transporté au cimetière de Montmartre, où William Bouguereau et Roger Ballue, inspecteur général des Beaux-Arts, ont prononcé un discours[6]. Il repose à Paris au cimetière de Montmartre (21e division)[7]. Sa tombe est ornée de La Fille de Bou Saâda, une statue en bronze de Louis-Ernest Barrias figurant une jeune Algérienne assise le bras levé jetant quelques pétales sur le portrait en médaillon de l'artiste.

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Louis-Ernest Barrias, La Fille de Bou Saâda, bronze ornant la tombe de Gustave Guillaumet, Paris, cimetière de Montmartre.

L'École des beaux-arts de Paris organise une exposition rétrospective en son hommage en 1888.

Œuvre

Résumé
Contexte

Ses premières œuvres sont d'inspiration mélodramatique. Dès 1872, il montre l'existence humble des populations du désert dont il partage la vie. Évitant la civilisation européenne, il préfère voyager dans le Sud algérien.

Comme Eugène Fromentin, Guillaumet écrit, et ses « Tableaux algériens », articles parus dans La Nouvelle Revue entre 1879 et 1884, sont des notations sur l'attitude d'un artiste européen face à la vie des Algériens.

Œuvres dans les collections publiques

Algérie
États-Unis
France
Roumanie

Œuvres dans les collections particulières référencées

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La Séguia, près de Biskra, Algérie (vers 1885), Paris, musée d'Orsay.
  • L’Oued Bou Sâada : trois laveuses, huile sur toile[26].
  • Campement dans la forêt de cèdres de Theniet El Had[26].
  • Scène de gourbi à Biskra, huile sur toile[26].
  • Autoportrait, estampe sur papier[26].
  • Portrait d’homme, huile sur toile[26].

Salons et expositions

Publications

  • Gustave Guillaumet, Eugène Mouton (préface), Tableaux algériens, Paris, Éd. Plon-Nourrit et Cie, 1888.

Notes et références

Iconographie

Bibliographie

Liens externes

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