Grand Palais (Paris)
monument et salle d'exposition parisienne De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Le Grand Palais ou Grand Palais des Beaux-Arts est un monument parisien situé en bordure des Champs-Élysées, face au Petit Palais, dont il est séparé par l'avenue Winston-Churchill, dans le 8e arrondissement. Ses 77 000 m2 abritent régulièrement salons et expositions.
Nom local |
Grand Palais |
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Type |
Lieu pour des événements (d), palais des congrès |
Ouverture | |
Président | |
Surface |
77 000 m2 dont 13 500 m2 pour la nef |
Visiteurs par an |
2 millions par an |
Site web |
Architecte | |
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Pays | |
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Adresse | |
Coordonnées |
Le « Grand Palais des Beaux-Arts » est édifié à Paris à partir de 1897, pour l'exposition universelle prévue du 15 avril au [2], en lieu et place du vaste mais inconfortable palais de l'Industrie de 1855. « Monument consacré par la République à la gloire de l’art français », comme l'indique le fronton de l’aile ouest (palais d'Antin), sa vocation originelle consiste à accueillir les grandes manifestations artistiques officielles de la capitale.
Dans les années 1960, Le Corbusier souhaite la démolition du Grand Palais pour y implanter à la place le musée d'Art du XXe siècle dont André Malraux lui a confié la réalisation. La mort de l'architecte, le , met fin au projet[3].
Par arrêté du , la nef est classée au titre des monuments historiques. Un nouvel arrêté du , protège le Grand Palais dans sa totalité.
L'établissement d'un programme est rédigé et l'organisation d'un concours d'idées entre architectes est décidée par arrêté du . Contrairement à ce qui avait été prévu pour le palais du Trocadéro ou encore l'opéra Garnier, il n'est pas envisagé que la compétition soit internationale. Le concours ne s'adresse, ici, qu'aux seuls architectes de nationalité française.
Après une suite d'épreuves très disputées, de péripéties et un âpre débat au sein des représentants des autorités, de la presse et du grand public, les architectes Henri Deglane, Albert Louvet, Albert-Félix-Théophile Thomas et Charles Girault ne peuvent être départagés et sont choisis pour réaliser une synthèse de leurs propositions respectives et faire œuvre commune.
Henri Deglane est chargé des nefs nord et sud de la grande nef et de sa partie transversale dénommée « paddock », des façades et décors qui l'entourent et plus particulièrement de l'entrée principale et des péristyles situés de part et d'autre, sur la nouvelle « avenue Alexandre-III », actuelle avenue Winston-Churchill.
Albert Louvet, auteur du plan, se voit confier la responsabilité d'édifier la partie centrale dont le Salon d'honneur et, en coordination avec Deglane, le grand escalier d'honneur et le décor peint et sculpté du mur de fond de la nef transversale.
Albert Thomas doit mener à bien la construction de l'aile ouest, dite palais d'Antin et des élévations correspondantes sur l'avenue d'Antin (future « avenue Victor-Emmanuel-III », aujourd'hui avenue Franklin-D.-Roosevelt).
Charles Girault est désigné pour la mise au point définitive des plans et la coordination générale des travaux. Il doit assurer, en même temps, la maîtrise d'œuvre du Petit Palais (actuel musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris) dont il est le concepteur.
Le constructeur est l'entreprise Daydé & Pillé.
Avant l'Exposition universelle de 1900, l'amorce d'une longue perspective est déjà marquée par le Dôme, l'Église des soldats, l'hôtel et l'esplanade des Invalides. Mais, de l'autre côté de la Seine, le regard bute de façon malheureuse sur une des façades latérales du palais des Arts et de l'Industrie. Longeant l'avenue des Champs-Élysées, cette imposante construction est, de plus, aperçue de biais.
Lors de la période de préparation des modalités du concours et, en particulier, du dessin des gabarits définissant l'emplacement précis de chaque bâtiment devant succéder à l'ancien palais, l'intention est d'inscrire ce projet dans une réalisation urbanistique plus large.
Il est ainsi prévu de prolonger l'axe des Invalides jusqu'au palais de l'Élysée et d'offrir, par là-même, une ossature à la future grande exposition.
L'axe républicain est né, tracé auquel se doivent d'obéir l'organisation et l'implantation des pavillons étrangers et à thème installés sur l'esplanade des Invalides comme l'ensemble formé par le Grand Palais, le Petit Palais devant lui faire face, de l'autre côté de l'avenue nouvelle ainsi créée, et le pont Alexandre-III lancé, en cette occasion, au-dessus du fleuve.
Cet axe, qui perdurera au-delà des festivités de 1900, constitue encore aujourd'hui la dernière réalisation d'envergure dans l'urbanisme parisien.
Le vaisseau principal, d'une longueur de près de 240 mètres, est constitué d'un espace imposant surmonté d'une large verrière. La voûte en berceau légèrement surbaissée des nefs nord et sud et de la nef transversale (paddock), la coupole sur pendentifs et le dôme pèsent environ 8 500 tonnes d'acier, de fer et de verre. Le poids total de métal utilisé atteint 9 057 tonnes (contre 12 000 pour la gare d'Orsay et 7 300 pour la structure de la tour Eiffel)[4]. Le sommet de cet ensemble culmine à une altitude de 45 mètres.
La colonnade de Deglane, inspirée de celle de Claude Perrault au Louvre, dissimule prudemment, comme à la gare d'Orsay édifiée par Victor Laloux pour la même exposition, la splendide innovation de la structure métallique.
Ce type de bâtiment marque l'aboutissement de l'éclectisme, propre au « style Beaux-Arts ». Le Grand Palais constitue, à lui seul, un résumé des goûts de la « Belle Époque », mais marque en même temps la fin d'une certaine conception de l'architecture où le maître d'œuvre, à la fois artiste et technicien, occupe un rôle prépondérant.
L'ouvrage est l'un des derniers jalons d'une époque antérieure à l'ère de la fée électricité. Il témoigne de ce moment des grandes structures transparentes, héritières du Crystal Palace de Londres conçu par Joseph Paxton en 1851, où l'apport en lumière naturelle est encore indispensable à tout grand rassemblement humain.
À l'origine, la construction et son fonctionnement interne sont organisés selon un axe est-ouest. La communication entre la grande nef et les autres parties du palais (salon d'honneur, aile centrale et palais d'Antin) se fait par un ample escalier de fer d'inspiration classique teintée d'Art nouveau. En 1937, le Palais de la découverte, exposition temporaire pour l'Exposition internationale, occupe l'espace du palais d'Antin (partie ouest du Grand Palais). Cette exposition attire 2 millions de visiteurs et conquiert ainsi le droit de rester dans le Grand Palais à partir de 1940. Une porte mure alors le passage entre le grand escalier d'honneur et le palais d'Antin, en rupture avec le schéma de circulation est/ouest originel. L'établissement public du Grand Palais prévoit dans son plan d'action 2008-2010 de rouvrir ce passage. Les visiteurs peuvent désormais accéder directement de la nef au palais d'Antin. De même, le salon d'honneur est rénové et redevient le cœur du Grand Palais[5].
Fractionné en quatre panneaux symbolisant l'art en dix sujets historisés à différentes époques, cet ouvrage mesure soixante-quinze mètres de long (224 m2) et du fait de sa grande hauteur (3,2 m), il est souvent peu connu. Ces mosaïques en pâte de verre colorée ont été réalisées entre 1898 et 1900 par Auguste-Maximilien Guilbert-Martin et René Martin selon des cartons de Louis Édouard Fournier, pour célébrer l'art au travers des civilisations connues, à l'occasion de l'Exposition universelle de 1900[6].
Le jeu des tesselles est animé par des opus très réguliers et souligné par des contours marqués ainsi que de subtils dégradés. On y trouve ainsi des représentations des grandes civilisations de l'Histoire telles que perçues à la fin du XIXe siècle, dont l'Égypte, la Mésopotamie, la Rome d'Auguste à la Grèce du siècle de Périclès, la Renaissance italienne et française au Moyen Âge, l'Europe industrieuse à celle des arts classique et baroque.
Les civilisations plus lointaines ne sont pas oubliées, glorifiant au passage le colonialisme occidental alors à son apogée : l'Afrique méditerranéenne et subsaharienne, l'Orient et le sous-continent indien, l'Asie du sud-est et l'Indochine avec les Khmers et les temples d'Angkor, la Cochinchine et les paysages annamites autour de la ville de Hué, l'Extrême-Orient avec des représentations de la Chine mystérieuse et du Japon (alors en vogue depuis le récent engouement des peintres impressionnistes et d'écrivains pour ce pays), des évocations des deux Amériques.
L'inauguration du Grand Palais a lieu avec tout le faste propre à la IIIe République. Une plaque de l'un des frontons d'angle porte encore, gravé dans la pierre, le témoignage de l'événement.
La cérémonie se tient le , en présence d'Émile Loubet, président de la République, de Pierre Waldeck-Rousseau, alors président du Conseil et ministre de l'Intérieur et des Cultes, de Georges Leygues, ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts, d'Alexandre Millerand, ministre du Commerce, de l'Industrie, des Postes et Télécommunications et, enfin, d'Alfred Picard, commissaire général de l'Exposition universelle.
Dès 1901, le Grand Palais abrite, parallèlement aux Salons artistiques, de nombreuses autres manifestations. C'est notamment pour le concours hippique, accueilli jusqu'en 1901 au palais de l'Industrie, que le Grand Palais est doté d'une nef et d'une piste sablée. D'avril 1901 à 1957, le concours hippique, avec concours d'attelages, épreuves de vitesse et sauts d'obstacles, est un moment très prisé de la vie parisienne.
À partir de 1901, d'autres salons se succèdent. Ils sont majoritairement consacrés à l'innovation et la modernité : Salon de l'automobile de 1901 à 1961, Salon de l'aviation de 1909 à 1951, Salon des arts ménagers, etc.
Les salons consacrés aux beaux-arts connaissent leur âge d'or pendant les trente premières années de fonctionnement du palais. Avec l'avènement du Front populaire en 1936, ces présentations, considérées par certains comme l'expression d'un art réservé à une élite bourgeoise, perdent progressivement de leur importance et voient leur surfaces réduites d'une manière considérable avec l'installation définitive du Palais de la découverte en 1937.
Après la guerre, on leur préfère les salons techniques et commerciaux, plus rentables. Les salons artistiques perdurent encore un moment avant de voir leur espace d'exposition diminuer comme peau de chagrin et d'être relégués dans des endroits moins nobles et moins visibles du Grand Palais. À partir de 1947, l'édifice perd sa fonction de palais des Beaux-Arts, ce pour quoi il a été construit.
Salons accueillis au Grand Palais :
Ce type de manifestations se raréfie au Grand Palais à partir des années 1960. Devenu trop petit, on lui préfère le tout nouveau Palais du CNIT (à l'époque nommé Centre national des industries et techniques) ou le parc des expositions de la porte de Versailles.
Ces expositions quittent également le Grand Palais par manque de surface disponible.
Le Palais de la découverte de l'exposition universelle de 1937 est installé dans l'aile ouest du Grand Palais. Il est conçu à l'origine comme une présentation temporaire, mais fort de son succès, il reste finalement dans ces locaux.
Il constitue aujourd'hui une véritable institution dont la popularité ne s'est jamais démentie.
En 1964, Reynold Arnould transforme une partie de l'aile nord du Grand Palais, à la demande d'André Malraux alors ministre des Affaires culturelles, en Galeries nationales destinées à recevoir de grandes expositions temporaires. Sont ainsi présentées en 1966, une rétrospective du peintre Pablo Picasso et une importante présentation d’art africain.
De très nombreuses expositions de peintres classiques, impressionnistes (Renoir), et modernes (Zao Wou-Ki, Prassinos, Mušič, Bazaine, Manessier) sont organisées par la suite.
En décembre 2020, tous les espaces d'exposition sont fermés afin de procéder à une nouvelle rénovation avant les Jeux olympiques de Paris de 2024.
Au cours du XXe siècle, le Grand Palais est tantôt témoin des drames de l'Histoire, tantôt objet d'usages inattendus.
Au début de la Grande Guerre, le Grand Palais est utilisé comme casernement pour les troupes coloniales s'apprêtant à partir au front. Il devient rapidement hôpital de fortune pour les blessés de la Marine ne pouvant trouver de place dans les hôpitaux bondés de la capitale.
Durant la Seconde Guerre mondiale et l'occupation allemande, le Palais est réquisitionné par les Allemands pour y abriter des véhicules militaires. En août 1944, au cours des combats pour la libération de Paris, le commissariat de police attenant à la nef est bombardé par les Allemands et un incendie se déclare, sans grandes conséquences, dans une partie de l'édifice ; les pompiers sont toutefois gênés dans leur travail par le sauvetage des animaux d'un cirque qui a élu domicile sous la grande verrière. Ils doivent aussi protéger les œuvres envoyées pour une exposition par des artistes mobilisés ou prisonniers.
Une scène du film Camille Claudel (1988) y est tournée.
En 2007, lors la création de l'établissement public du Grand Palais, plusieurs institutions et services avaient été installées depuis plus ou moins longtemps dans certaines parties du Grand Palais, situées sur son pourtour et qui étaient directement accessibles par des entrées secondaires :
Mais l'établissement public du Grand Palais ayant entrepris de rationaliser les espaces du bâtiment, après des travaux alors effectués, il n'accueille dès lors plus — parmi les institutions et services listées précédemment et outre l'espace principal sous la grande verrière, les Galeries nationales du Grand Palais et le Palais de la découverte — qu'une partie de l'administration de l'établissement public de la Rmn-Grand Palais, le commissariat de police du 8e arrondissement et, provisoirement, des salles de répétition de la Comédie-Française.
Le , 43 chefs d'État se sont réunis sous la grande nef à l'occasion du sommet de l'Union pour la Méditerranée.
Depuis 2009, une nuit « electro » y est organisée annuellement avec de nombreux concerts. Sont déjà venus des artistes tels que Felix Da Housecat, Surkin, Laurent Garnier et Yuksek.
En octobre 2009, Prince, tombé sous le charme du Grand Palais quelques jours plus tôt lors de la Semaine de la mode de Paris, y organise deux concerts de suite ; les onze mille places sont vendues en 77 minutes[10].
Durant l'été 2024, le Grand Palais accueille les compétitions d'escrime et de taekwondo dans le cadre des Jeux olympiques d'été.
L'alerte est donnée en juin 1993 après le détachement d'un élément de rivetage depuis une hauteur de près de trente-cinq mètres pendant l'exposition Design, miroir du siècle[11].
Le ministre de la Culture d'alors, Jacques Toubon, prend la décision de fermer « provisoirement » le lieu en novembre de la même année en raison du danger que représente la chute de nouveaux rivets sur le public.
La pose de filets accrochés sous la verrière (voir photographie ci-contre) et la convocation d'experts pour pallier cette situation ne suffisent pas pour maintenir l'ouverture au public. Seuls et après de nécessaires travaux de sécurité, les Galeries nationales et le Palais de la Découverte sont à nouveau disponibles. L'utilisation de la nef s'interrompt pendant douze années. Six années, d'abord, pendant lesquelles le ministère de la Culture et la mairie de Paris sont incapables de se mettre d'accord sur la répartition des responsabilités pour sauver le Grand Palais, qui continue donc à se dégrader. Ces tergiversations sont liées au déménagement et relogement des administrations occupant les lieux mais aussi aux montants importants nécessaires à sa restauration à son entretien. Face aux pressions d'investisseurs privés fortement intéressés par un tel emplacement en plein cœur de Paris, le bâtiment fut protégé au titre des monuments historiques en 2000[12] à l'occasion du centenaire de l'Exposition universelle de 1900, ce qui garantit sa pérennité, puis il fut ensuite trouvé un mode de gestion permettant de sécuriser les financements nécessaires[13]. Les travaux de restauration nécessiteront six années de travaux très progressifs[14].
Des désordres se manifestent tout au long du XXe siècle et depuis le début même du chantier, dans la zone sud de la grande nef. En cours de construction, ces imprévus sont d'autant plus graves qu'il n'est pas question de repousser la date de livraison du Grand Palais.
Le comportement des maçonneries et de la charpente métallique provient de plusieurs facteurs :
Au cours des études précédant les récents travaux de reprise en sous-œuvre, les calculs évaluent l'affaissement des massifs de fondations de l'aile sud à près de 14 cm et une variation de hauteur, dans la partie métallique de l'ouvrage, à 7 cm. Ces valeurs, d'apparence négligeable, ont été suffisantes pour provoquer des dégâts structurels considérables.
Des remblaiements ou injections de matériaux de natures diverses ont commencé très tôt et se sont poursuivis à différentes périodes de la vie du monument pour combler les vides entre le niveau bas de l'édifice et celui du sol continuant à s'affaisser. En 1940, les troupes d'occupation allemandes installent véhicules et matériels divers dans la nef. S'apercevant de la fragilité des lieux, elles décident d'injecter plusieurs tonnes d'un coulis de béton dans le sous-sol, stabilisant un temps le terrain et les structures, mais alourdissant l'ensemble dans sa partie méridionale. Ainsi, les désordres iront en s'accélérant jusqu'à cette fameuse année 1993.
La maîtrise d'ouvrage des travaux de restauration est assurée entre 2001 et 2007 par la Direction de l'architecture et du patrimoine (DAPA) du ministère de la Culture et de la Communication. Le mandat de maîtrise d'ouvrage est attribué à l'Établissement public de maîtrise d'ouvrage des travaux culturels (ÉMOC). Par arrêté du (pour une entrée en vigueur le ), le monument « Grand Palais » a été attribué à titre de dotation à l'établissement public du Grand Palais. Ce dernier s'est substitué à l'EMOC pour assurer les travaux du Grand Palais afin de mener à terme la restauration de ce monument historique.
Les travaux se sont déroulés en deux phases :
Le budget de ce chantier a atteint 101,36 millions d'euros (dont 72,3 pour la première phase). Le financement a été assuré grâce à l'État par l'intermédiaire du ministère de la Culture.
8 900 m2 de parois moulées exécutées avec près de 6 600 m3 de béton, 2 000 colonnes de jet grouting mises en place avec environ 10 000 t de ciment.
Longueur de 200 m, largeur de 50 m (de 100 m entre l'entrée principale et le mur de fond du paddock), hauteur de 35 m sous la charpente, 45 m de hauteur sous la coupole, 60 m jusqu'au campanile. La surface au sol atteint une superficie de 13 500 m2.
Poids au-dessus de la nef : 6 000 tonnes d’acier (600 tonnes remplacées pendant la première phase des travaux) soit un total de 8 500 en comptant le Palais d'Antin. Nombre de rivets changés : environ 15 000. Surface repeinte : 110 000 m2. Poids de la nouvelle peinture : 60 tonnes pour 3 couches réalisées, soit pratiquement l'équivalent de 2 000 pots de 30 kilos.
Surface remplacée : 13 500 m2 carrés pour la grande nef (16 000 m2 avec les verrières latérales). Charge de vitrage neuf pour la nef, le paddock et les verrières proche des deux quadriges : 280 t de verre feuilleté (non compris 65 t de double vitrage pour les galeries latérales situées en périphérie). La surface totale des verrières représente 17500m² ce qui en fait la plus grande verrière d'Europe[15].
Linéaires remplacés : 750 m de chéneaux en plomb et 110 m en zinc, 1 200 m d'ornements en zinc estampé. Surface des terrassons en zinc : 5 200 m2.
(Source : ÉMOC).
Avant même le commencement des premiers travaux de réhabilitation de la nef du Grand-Palais, s'est très vite posée la question du choix de la couleur à donner à la structure métallique, voire si la restitution de l'état initial était possible. Le temps ayant fait son œuvre, de nombreuses couches de peinture ont recouvert l'ensemble des éléments. La couleur visible en 2001 était proche du gris.
L'option de la restitution ne peut être envisagée qu'après de minutieuses études et analyses :
L'ancien ministre de la Culture et de la Communication, Renaud Donnedieu de Vabres, a souhaité la mise en place d'une structure baptisée « établissement public du Grand Palais des Champs-Élysées »[16], plutôt que de voir confier la gestion et la programmation du lieu à des organismes privés. Depuis , l'établissement public du Grand Palais des Champs-Élysées a fusionné avec la Réunion des musées nationaux.
Le , la ministre de la Culture Françoise Nyssen annonce la fermeture à venir du Grand Palais, de au printemps 2023, afin de procéder à une rénovation de plus grande ampleur avant 2024, date à laquelle doivent y avoir lieu les épreuves d'escrime des Jeux olympiques d'été de 2024. Celle-ci, plusieurs fois repoussée, doit permettre outre une restauration, de réorganiser et d'augmenter ses capacités d'accueil, avec pour la nef de 11 000 personnes contre 5 600 actuellement, et les 3 700 m2 de balcons qui seraient de nouveaux accessibles, ainsi que de redéfinir les missions de la structure, en liaison avec le Palais de la découverte par la rue des Palais sur deux niveaux. Une terrasse doit être créée pour le public et accueillir les activités d'astronomie du Palais de la découverte. Les galeries doivent gagner en clarté par l'installation de plafonds verriers et passer des 3 000 m2 actuels à 3 900 m2. Son coût de 466 millions d'euros doit être financé en partie par un emprunt et par le mécénat de Chanel[17].
Pendant la période des travaux, une structure provisoire est bâtie sur le Champ-de-Mars afin d'accueillir les grands évènements[18], cette structure devant également servir pour les Jeux olympiques. Ce « Grand Palais éphémère », conçu par Jean-Michel Wilmotte et géré par GL Events, est inauguré début 2021[19].
Fin septembre 2020, le projet initial du Grand Palais, jugé trop couteux et peu adapté aux exigences écologiques et sanitaires actuelles, est abandonné au profit d'une rénovation plus modeste et plus classique[20]. Un nouveau projet de restauration voit alors le jour, mené par l'architecte en chef des monuments historiques François Chatillon. Le Grand Palais ferme en mars 2021, avec une réouverture prévue pour les Jeux olympiques pour la nef et les galeries et pour le printemps 2025 pour le reste des travaux[21].
Le coût total des travaux est estimée à près de 400 millions d'euros, ce qui en fait un projet d'envergure colossale, car la totalité du bâtiment est remis à neuf.
Durant la Fashion Week de Paris en 2024, Chanel organise encore une fois son défilé sous la verrière du Grand Palais. Défilé qui n'avait pas pu être présenté les années précédentes en raison des travaux. En octobre 2024, après quatre années de fermeture, le Grand Palais rouvre ses portes au public, accueillant à nouveau des foires artistiques, dont Art Basel[22],[23].
Le Grand Palais est desservi à proximité par les lignes 1 et 13 à la station Champs-Élysées - Clemenceau et les lignes 1 et 9 à la station Franklin D. Roosevelt.
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