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médecin et architecte français, concepteur de la façade orientale du palais du Louvre De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Claude Perrault, né le à Paris où il est mort le , est un médecin et architecte français.
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Claude Perrault est célèbre pour avoir été l’architecte de la façade de l'aile est du palais du Louvre dite « colonnade du Louvre ». Ses positions théoriques en architecture l'ont fait connaître dans toute l'Europe.
Il est aussi connu pour ses travaux en anatomie, en physique et en histoire naturelle.
Claude Perrault est né dans une famille bourgeoise le à Paris. Il est le fils de Pierre Perrault, originaire de Tours et parlementaire à Paris, et de Paquette Le Clerc. Il est le troisième d’une famille de sept enfants : son aîné Jean devient avocat comme son père et meurt en 1669 à Bordeaux ; Pierre (1611-1680) devient receveur général des finances mais perd pour indélicatesse son crédit auprès de Colbert en 1664 ; Nicolas (1624-1662), amateur de mathématiques et théologien, est exclu de la Sorbonne pour jansénisme en 1656 ; Marie, l’unique fille, meurt à treize ans ; François meurt en bas âge, à 6 mois et Charles Perrault (1628-1703) devient écrivain et sera l'auteur des Contes de ma mère l'Oye.
Claude obtient son titre de docteur en médecine à Paris en 1642 et s'établit comme médecin. Il enseigne aussi la physiologie et la pathologie à l'Université de Paris. Il est l’un des premiers membres de l’Académie royale des sciences, où il est accepté en 1666. Claude Perrault réside à la fin sur la place de l'Estrapade à Paris.
Il meurt de septicémie en 1688, infecté par une piqûre au cours de la dissection d'un chameau au Jardin royal des plantes médicinales[1]. Son frère a laissé de l'accident le court récit suivant :
« Il mourut pour avoir assisté à la dissection d’un chameau, mort apparemment d'une maladie contagieuse ; car tous ceux qui y furent presens (ce fut au Jardin Royal des Plantes que se fit cette dissection) en tombèrent malades. Dès qu'il fut mort, la Faculté de Médecine de Paris qui connoissoit son merite ordonna à son Doyen de demander son portrait à ses héritiers, & elle l’a fait placer parmi ceux des Fernels, des Akakias, des Riolans & des Guenaults dont elle orne la Salle de ses Assemblées. »
— Ch. Perrault, Les hommes illustres qui ont paru en France pendant ce siècle (1698).
Il est inhumé le surlendemain en l'église Saint-Benoît-le-Bétourné, en présence notamment de Charles Perrault. Dans le registre paroissial, on peut lire la mention suivante : M. Claude Perrault de l'Académie royale des sciences et docteur en médecine de la faculté de Paris a été pris en sa maison dans la place de Fourcy autrefois dite de l'Estrapade et inhumé en l'église, le onzième jour d'octobre mil six cent quatre-vingt huit, en présence de monsieur Perrault (Charles) ancien contrôleur des bâtiments du Roy et l'un des quarante de l'Académie française, son frère, de M. Hector Hermand Guichon et autres qui ont signé : Perrault, Guichon, Charles Perrault, Pierre Perrault[2].
Il fait de nombreuses observations sur l’anatomie des animaux. Claude Perrault, plus connu comme architecte que comme anatomiste, fut cependant la figure dominante d'un groupe d'anatomistes parisiens qui mena à bien la dissection et la description rigoureuse de 25 espèces de mammifères, 70 espèces d'oiseaux et 5 espèces de reptiles, dont les planches sont gravées par Sébastien Leclerc. Perrault s'attacha principalement à l'étude comparative des organes de l'ouïe et de la vue ainsi qu'au vol des oiseaux. La plupart de ses observations sont incluses dans l'ouvrage collectif intitulé Mémoires pour servir à l’histoire naturelle des animaux publié en deux volumes par l'Imprimerie royale à Paris en 1671 et 1676. Claude Perrault a donné l'exemple à Joseph-Guichard Duverney (1648-1730) des recherches sur la structure des animaux.
Il étudie la circulation de la sève et constate qu’elle circule dans deux sens, ascendant et descendant[3]. Mais, comme d’autres savants de son temps, il tente de découvrir un fonctionnement cellulaire similaire à celui des animaux. Ses idées sont combattues par Denis Dodart (1634-1707) et Samuel Cottereau du Clos (v. 1598-1685), avec qui il dirige en 1676 la publication des Mémoires pour servir à l'histoire des plantes, prémisse d'un catalogue inachevé de toutes les plantes connues.
Versé en mécanique, il rédige un Recueil de plusieurs machines de nouvelles inventions publié après sa mort par Charles Perrault, en 1700.
Recommandé par son frère Charles, il fait partie de 1667 à 1673, de la commission chargée d'élaborer les plans de la façade orientale du palais du Louvre. Alors que le roi avait fait venir Le Bernin de Rome[4], il critique le dessin baroque que proposait son confrère italien en montrant le manque de cohérence de ce projet et les problèmes de sécurité qu'il pose. Après avoir éliminé d'autres confrères, c'est lui qui devient finalement responsable du projet[5].
Il entreprend les modifications du projet final de la colonnade du Louvre, mise en œuvre par Louis Le Vau, entre 1667 et 1670, sans être l'auteur de ce projet, comme on l'a longtemps supposé, et dont son frère Charles revendique la paternité[6]. Il réalise aussi des portions de la façade sud.
Il dessine les plans de l’observatoire de Paris entre 1667 et 1672. Il construit l’Arc de triomphe du Trône au faubourg Saint-Antoine en 1670 à Paris (partiellement construit puis détruit en 1710) et la chapelle de l'ancien château de Sceaux de 1672 à 1677, démolie au début du XIXe siècle. Il travaille également à Versailles dont il dessine des intérieurs et fournit les plans de la grotte de Thétis, du bain de Diane et du Grand Canal. En 1674, il décore une chapelle à Notre-Dame-des-Victoires.[Laquelle ?] [réf. nécessaire]
Théoricien, Claude Perrault est l'auteur de plusieurs traductions en français des textes de l’architecte romain Vitruve sous le titre de Dix livres d’architecture de Vitruve corrigés et traduits nouvellement en français en 1673, ainsi que d'un ouvrage, L'ordonnance des cinq espèces de colonnes selon la méthode des Anciens (1683), dont les prises de position ont fait l'objet de vives contestations au sein de l'Académie royale d'architecture, notamment de la part de François Blondel, son directeur. Il est en effet le premier théoricien à s'opposer à la tradition classique et à mettre en doute l'existence d'une essence mathématique propre aux différents ordres, en montrant les divergences entre les auteurs classiques et l'impossibilité pratique d'établir une correspondance entre les ordres architecturaux et les tons musicaux. Sans vouloir rejeter entièrement le principe de la proportion hérité de la tradition architecturale, il ne veut pas en faire un absolu[7].
Lors de la querelle des Anciens et des Modernes, Claude Perrault prend ainsi parti, aux côtés de son frère Charles pour les Modernes et s’oppose à la conception de l’architecture venant des Anciens, que défendait François Blondel, ce qui lui vaudra une cruelle épigramme de Boileau[8].
Perrault expose son point de vue moderne dans les notes de sa traduction de Vitruve. François Blondel défend le point de vue des Anciens dans son Cours d’architecture enseigné à l’Académie royale d’architecture (1675). Leurs différends théoriques portent sur :