forme de motet pratiquée à l'époque baroque, principalement en France De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le grand motet est une forme de motet pratiquée à l'époque baroque, principalement en France.
Henry Du Mont est le créateur de la forme grand motet qui, avec seulement d'infimes modifications, allait demeurer en place jusqu'à la Révolution française[1].
Marc-Antoine Charpentier compose en 1683 un grand motet, In obitum augustissimæ piisimæ Gallorum reginæ lamentum, H.409 pour les funérailles de Marie Thérèse, l'épouse de Louis XIV. Lully compose le motet Plaude lætare Gallia pour le baptême du Dauphin en 1668.
Henry Du Mont - le compositeur qui a établi les conventions du genre à la Chapelle royale avec 69 grands motets dont 26 nous sont parvenus.
Pierre Robert - pas aussi prolifique que Du Mont ou plus tard Delalande, mais 24 grands motets de Robert ont été publiés sur l'ordre du roi, in folio, avec ceux de Du Mont et avec certains de Lully, en 1684, l'année de la retraite de Robert et de Du Mont.
Jean-Baptiste Lully - a produit 20 grands motets grandioses dans un style lyrique.
Pascal Collasse - plusieurs grands motets dont 3 nous sont parvenus.
Henry Desmarest - 20 grands motets qui ont survécu sous son propre nom, et aussi quelques-uns, plus scandaleusement, sous le nom de Nicolas Goupillet, qui sont perdus.
Sébastien de Brossard - a composé 21 grands motets, mais en tant qu'important théoricien de la musique baroque française, il ignorait toute distinction entre grands et petits motets dans ses compositions.
André Campra - cinq grands motets publiés, dont un avec une influence italienne marquée
Nicolas Bernier - 36 motets « pour l'usage de la Chapelle du Roy » sont publiés selon sa volonté, mais seulement 11 grands motets ont survécu. Ses grands motets et son Te Deum étaient encore au répertoire du Concert spirituel jusqu'au dernier concert en mai 1790, sous la Révolution française. Ses motets comportent un chœur à cinq parties vocales doublées par l'orchestre, et sont harmoniquement plus classiques que ceux de Charpentier et Delalande.
Jean-Joseph de Mondonville - 17 grands motets dont 9 nous sont parvenus. Il était le compositeur favori du Concert spirituel dans les années qui ont suivi Delalande, mais après les années 1740 l'intérêt du Concert spirituel commença à se tourner vers les œuvres de Haydn[3]
(en) Anthony Lewis et Nigel Fortune, Opera and church music, 1630-1750, The new Oxford history of music, vol. 5. 1975 « The twelve grands motets of Jean-Joseph Mondonville (1711-72) make an apt end to the history of the grand motet in France. They were extravagantly praised when first heard at the Concert Spirituel in the 1740s… »
Bibliographie
James Raymond Anthony (trad.de l'anglais par Beatrice Vierne), La Musique en France à l’époque baroque: de Beaujoyeulx à Rameau [«French Baroque Music (from Beaujoyeulx to Rameau)»], Paris, Flammarion, coll.«Harmoniques», (1reéd. 1974 (en), rév. 1978), 556p. (ISBN2-08-064322-3, OCLC299372215), chap.XIII et XIV («La musique religieuse: Le motet de Dumont à Delalande et Le motet au XVIIIe siècle»), p.230 à 287.