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martyrs chrétiens du premier siècle De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Gervais et Protais sont deux saints martyrs du début de l'ère chrétienne, toujours associés. Leur existence réelle est peu documentée et leur histoire relève essentiellement de l’hagiographie, principalement de la Légende dorée de Jacques de Voragine.
Gervais et Protais | |
Mosaïques des saints Gervais et Protais, façade de l'église Notre-Dame de la Bonanova, Barcelone. | |
Saints, martyrs | |
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Naissance | Ier siècle |
Décès | 64 Mediolanum (Milan), Empire romain |
Vénéré à | Basilique Saint-Ambroise de Milan |
Vénéré par | Église catholique, Église orthodoxe |
Fête | 19 juin (catholiques), 14 octobre (orthodoxes) |
Attributs | dalmatique ou toge, palme du martyr, épée pour saint Protais et fouet ou corde pour saint Gervais |
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Ils sont célébrés le 19 juin par l'Église catholique[1], et le 14 octobre avec les saints Nazaire et Celse par l'Église orthodoxe[2].
Gervais et Protais étaient jumeaux, fils de saint Vital de Ravenne et de la bienheureuse Valérie, et vivaient au Ier siècle sous le règne de l'empereur Néron. Ce sont des saints martyrs reconnus et fêtés comme tels par l'Église.
Les deux frères, après avoir donné tous leurs biens aux pauvres, rejoignirent le martyr saint Nazaire qui vivait dans un oratoire à Embrun en compagnie du jeune Celse.
Ils sont conduits à l'empereur Néron. Celse les suivait en se lamentant. Les soldats le souffletèrent, saint Nazaire, leur en fit le reproche et fut à son tour frappé et précipité dans la mer d'où il sortit miraculeusement.
Les soldats de Néron emmenèrent Gervais et Protais à Milan. Dans cette ville, survint le général Astase, qui partait faire la guerre aux Marcomans. Pour obtenir la bénédiction des dieux païens afin d'assurer la victoire, il s'empara de Gervais et de Protais afin qu'ils sacrifiassent aux idoles. Les deux frères refusèrent et Gervais ajouta que les idoles étaient sourdes, et que seul Dieu pouvait lui faire remporter la victoire. Il fut alors fouetté jusqu'à ce qu'il mourût.
Ensuite Astase fit venir Protais en lui disant : « Misérable, songe à vivre et ne cours pas, comme ton frère, à une mort violente », mais Protais refusa à son tour de sacrifier aux idoles, tenant tête au général. Celui-ci le fit alors suspendre au chevalet. Protais lui répondit : « Je ne m’irrite pas contre toi, général, je sais que les yeux de ton cœur sont aveuglés ; bien au contraire, j'ai pitié de toi, car tu ne sais ce que tu fais ». Alors Astase ordonna de le décapiter.
Un chrétien du nom de Philippe s'empara de leurs deux corps et les fit ensevelir sous une voûte de sa maison. Ensuite, il plaça dans leur cercueil un écrit contenant le récit de leur vie et de leur martyre. Ceci se passait en 64 durant la persécution de Néron[3].
Pendant longtemps, les corps des deux martyrs restèrent cachés. Mais un jour, saint Ambroise, qui était en prière dans l'église, eut la vision de deux jeunes gens d'une grande beauté, vêtus d'une tunique blanche, qui priaient avec lui, les mains étendues. Saint Ambroise demanda à Dieu que si c'était une illusion, elle ne se reproduise plus, mais que si c'était la réalité, il veuille bien lui offrir cette vision à nouveau.
Peu de temps après, à l'aube, saint Ambroise revit les deux jeunes gens, en compagnie cette fois de saint Paul. C'est l'apôtre qui s'adressa à Ambroise pour lui dire : « Voici ceux qui, suivant mes avis, n'ont désiré rien des choses terrestres ; tu trouveras leurs corps dans le lieu où tu es en ce moment ; à douze pieds de profondeur, tu rencontreras une voûte recouverte de terre, et auprès de leur tête un petit volume contenant le récit de leur naissance et de leur mort. ».
Ambroise convoqua ses frères, et les évêques voisins. Ils creusèrent à l'endroit indiqué, et découvrirent les corps des saints martyrs intacts, d'où il émanait une odeur suave.
En 386, Ambroise, alors évêque de Milan, fit donc exhumer et transférer les corps miraculeusement conservés dans la basilique de la ville, aujourd'hui Basilique Saint-Ambroise.
Dans la préface de l'office dédié à ces saints, saint Ambroise écrivait : « Voici ceux qui, envolés sous le drapeau du ciel, ont pris les armes victorieuses dont parle l’apôtre : dégagés des liens qui les attachaient au monde, ils vainquirent l’infernal ennemi avec ses vices, pour suivre libres et tranquilles le Seigneur Jésus-Christ. Oh ! les heureux frères, qui en s'attachant à la pratique des paroles sacrées, ne purent être souillés par aucune contagion ! Oh ! le glorieux motif pour lequel ils combattirent, ceux que le même sein maternel a mis au monde, reçoivent tous les deux une couronne semblable. ».
Statues de saint Gervais et saint Protais de l'église Saint-Gervais-Saint-Protais de Paris
En outre, la porte San Gervasio, à Lucques (Italie), est nommée d'après Saint Gervais.
Gervais et Protais sont représentés portant la dalmatique blanche des diacres, la palme des martyrs. En tant que saints martyrs, un arbre leur est parfois associé, l’orme, planté devant les églises qui leur sont consacrées (Paris, Gisors, etc.).
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