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journaliste français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Georges Montaron, né le à Paris où il est mort le [1], est un journaliste militant, résistant, chrétien de gauche, patron de presse français. Il est connu pour ses combats contre la torture, pour la liberté de la presse, la décolonisation, pour la défense des peuples kanak, palestinien et sahraoui, la défense des prêtres ouvriers, de l'abbé Pierre et de Mgr Jacques Gaillot, Vatican II et l'ouverture de l'Église au monde. Il est dirigeant national de la JOC Jeunesse ouvrière chrétienne, résistant, administrateur de la Sécurité sociale à sa création, directeur de Témoignage chrétien de 1947 à 1996, trésorier puis président du Syndicat de la presse parisienne, fondateur de Télérama, ainsi que d'un grand nombre de titres et mouvements.
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Georges Montaron est issu d'une modeste famille de paysans montés à Paris : son père Morvandiau, ancien poilu rescapé de Verdun et du Chemin des Dames, est ouvrier typographe à l'Imprimerie nationale, sa mère plumassière en Haute-Loire fait des ménages. Il naît à Paris dans le 16e arrondissement, sur les Fortifs.
Entré au lycée Jean-Baptiste-Say, il s'inscrit à la JEC (Jeunesse étudiante chrétienne).
Engagé comme dessinateur industriel chez Aérazur, il s'inscrit à la JOC (Jeunesse ouvrière chrétienne) dont il deviendra dirigeant national en 1947. Il y rencontre Josette Schiavi qui deviendra sa femme.
Requis pour le service du travail obligatoire (STO), il refuse. Il entre en résistance sous le nom de Georges Calot.
Il est membre des Jeunes chrétiens combattants de René-Georges Laurin
Sa rencontre avec Témoignage chrétien (TC), journal issu de la Résistance, fonde une aventure d'un demi-siècle. L'histoire de Georges Montaron et celle de TC deviennent alors indissociables.
En 1957, il entre au Syndicat de la presse hebdomadaire (aujourd'hui Syndicat professionnel de la presse magazine et d'opinion), également issu de la Résistance, dont il deviendra trésorier puis président en 1977.
En avril 1996, Témoignage chrétien subit une offre de rachat hostile. Le , Georges Montaron est brutalement évincé de Témoignage chrétien. Il s'estime trahi par certains de ses « amis » et dénonce « un coup de force ».
Son caractère, forgé dans la Résistance, est le refus de tous les totalitarismes et dogmatismes.
Au nom de sa foi et des valeurs issue de la Résistance, ce militant chrétien, figure de proue des « cathos de gauche », « socialiste parce que chrétien », prolonge, à la fin de la guerre, pendant cinquante ans, les combats contre les oppressions et pour la dignité de l'homme. Georges Montaron, s'oppose aux occupations françaises en Indochine, Tunisie et Algérie, et dénonce la torture, ce qui lui vaut d'être poursuivi par le gouvernement français, agressé par l'extrême droite et menacé de mort par l'OAS. Cette ligne de conduite l'amène à prendre la défense des peuples palestiniens, kanaks et sahraouis. Il organise en mai 1970 à Beyrouth la Conférence mondiale des chrétiens pour la Palestine.
De pair avec ces actions politiques et la défense de la cause arabe, il œuvre pour une réforme de l'intérieur de l'Église et réclame des chrétiens « debout, libres, et responsables ». Il milite pour un renouveau de l'Église et de la liturgie, soutient l'Abbé Pierre, défend les Églises du tiers-monde, se bat en faveur des prêtres ouvriers et de Mgr Jacques Gaillot. Il lance l'Appel pour une Église du dialogue au service des hommes et du monde qui recueille 250 000 signatures.
Aux commandes du Syndicat de la presse hebdomadaire, il n'a de cesse de défendre le pluralisme de la presse, qui est à ses yeux « la première des libertés, celle qui les résume toutes ».
Il est fondateur d'un grand nombre de titres et de mouvements tels que :
En octobre 1996, il est hospitalisé à l’hôpital Broussais à Paris en octobre où il subit deux opérations à cœur ouvert en . Il y meurt le , peu après avoir reçu la visite de Jacques Gaillot.
(principales)
« Merci pour votre témoignage. »
« ...notre cher ami Georges Montaron qui a tant contribué à la défense de la cause du peuple palestinien. Nous conserverons le souvenir d'un homme juste et nous nous inclinons avec respect et estime devant les défenseurs de nos droits nationaux et de notre cause juste. »
« Nul ne saurait oublier son combat courageux et son indéfectible solidarité avec l'Algérie en lutte pour sa liberté. »
— Mohamed Bensabri
« Georges Montaron, depuis que je le connais - il y a très longtemps - est connu pour avoir été au premier rang de nombreuses luttes sociales, pour les droits de l'homme, pour la décolonisation. »
« Georges Montaron était un exemple de ce qu'un homme pouvait entreprendre pour défendre les meilleurs causes. Toute sa vie dans la Résistance, contre les guerres coloniales, pour les libertés publiques et individuelles, pour une Église de son temps il a dit : je me bats. »
« Avec Georges Montaron, ce n'est pas seulement une figure de la presse qui nous quitte ; c'est la presse d'opinion qui entre dans l'histoire. »
« Georges Montaron restera dans les mémoires un des journalistes les plus prestigieux de la presse française. »
« C'est toi Georges qui a extrait la Parole créatrice de son habituel lieu religieux pour la faire dans toute son originalité retentir du haut d'une tribune populaire. Tu es allé au-delà des cathos de gauche et même de l'Huma en pleine humanité. »
« Georges Montaron a, toute sa vie, mis ses convictions et ses connaissances, au service de l'homme. Son combat fut celui de la justice et de la paix. »
« Pour plusieurs générations de communistes français - et je suis de ceux-là - Georges Montaron restera une figure exemplaire de l'engagement chrétien dans et pour la gauche. »
« C'est une conscience résolument enracinée dans notre siècle qui vient de disparaître. »
« Homme de foi et de conviction, il n'aura cessé durant plus de 40 ans de défendre les valeurs républicaines, sociales et chrétiennes qui étaient à l'origine de son engagement. Il laissera le souvenir d'un grand homme de presse profondément attaché à son indépendance. »
« L'amitié que nous vous portons, depuis de longues années déjà, prouve bien qu'on peut ne pas "croire" à la même chose, et croire aux mêmes choses entre gens de bonne volonté. »
— Simone Signoret et Yves Montand
« Défenseur résolu de la Presse d'opinion et de son pluralisme Georges Montaron aura été de tous les combats de ce dernier demi-siècle. »
« Georges Montaron (…) allait évidemment très souvent à contre-courant des idées reçues et pour cela ne se fit pas que des amis. "Quoi qu’il en coûte", il cherchait à connaître la vérité des autres. »
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