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sculpteur français (1933–1997) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Georges Lucien Jeanclos, pseudonyme de Georges Jeankelowitsch, né le dans le 15e arrondissement de Paris et mort le dans le 5e arrondissement de Paris[1], est un sculpteur français.
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Issu d'une famille juive, Georges Jeanclos est le neveu de Pierre Jeankelowitsch, arrêté à Saint-Amand-Montrond, la ville de Maurice Papon, puis assassiné lors de la Tragédie des puits de Guerry, pendant le génocide juif. Il se rapproche des spiritualités chrétiennes, bouddhistes zen et étrusques, la plupart de ses œuvres étant faites de terre grise.
Après un apprentissage à Cusset dans l'Allier, chez le sculpteur Robert Mermet en 1947, Jeanclos intègre l'École nationale supérieure des beaux-arts de 1952 à 1958, et apprendra la mort de son frère aîné Gérard en 1956 tué pendant la guerre d'Algérie. Il obtient le Grand prix de Rome en 1959, et réside pendant quatre ans à la Villa Médicis dirigée par Balthus. En 1960, il épouse en premières noces Jacqueline Gateau avec laquelle il a trois enfants : Marc, Elisa et Emmanuel. Il rentre à Paris en 1964 et obtient un poste de professeur à l'École supérieure des beaux-arts du Mans de 1965 à 1966. Il est ensuite nommé, professeur à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris. Il fait connaissance de Mathilde Ferrer, qui deviendra sa seconde épouse. Une de ses élèves aux Beaux-Arts de Paris, Elsa Sahal, explique : « Les sculpteurs que j’ai eus comme professeurs aux Beaux-Arts m’ont bien sûr nourrie : Georges Jeanclos et Erik Dietman. Du premier, j’ai gardé la technique de modelage : je monte mes pièces autour d’un vide, échafaudant les formes du bas vers le haut, jouant entre la volonté d’ériger un volume et la tendance de la terre à s’effondrer. Mon travail est aux antipodes de celui de Jeanclos : il ne montrait jamais le corps, seulement le visage dans son caractère essentiel et permanent et les corps enfouis dans les plis de la terre. De même qu’il utilisait l’estampage dans des moules, ce que je n’utilise pas du tout »[2],[3].
Ses personnages, aux visages lisses, aux crânes chauves, sont vêtus de draperies, linceuls, ou haillons. Certains font fortement penser aux momies précolombiennes. Dans les années 1970, il réalise en argile la série des Dormeurs qu'il propose à la manufacture de Sèvres pour les réaliser en biscuits de porcelaine. C'est quelque temps plus tard, en 1982, qu'il fonde l'atelier de recherches et de créations de Sèvres. Il expose de temps à autre à la galerie Loeb à Paris.
La mort de son père en 1976 le mène à réaliser les Urnes Kaddish (prières du fils pour son père mort)
C'est à partir de 1983 que Jeanclos ajoute à sa signature le nom de jeune fille de sa mère, « Mossé », qui disparaît cinq ans plus tard, année où il reçoit la commande de la réfection du tympan du portail de l'église Saint-Ayoul à Provins. Il entreprend un voyage au Japon en 1984 qui lui inspire Hiroshima et Kamakuras.
Parmi ses œuvres les plus célèbres, on distingue en 1986 le portail de l'église Saint-Ayoul de Provins[4], orné de sculptures en bronze, et en 1987 la grande porte en bronze du ministère des Finances de Bercy.
Jeanclos meurt le dimanche d'un cancer. Son atelier était situé dans le quartier de la Bastille à Paris.
(liste non exhaustive)
Le critique d'art français Pierre Morel écrit : « Une fois qu'on l'a rencontrée, l'œuvre de Georges Jeanclos ne peut plus s'oublier… Les mots qui viennent à l'esprit sont douceur - tendresse - silence - pitié. »
Le critique d'art chinois Xing Xiaosheng dit de sa série des Dormeurs : « Les Dormeurs, qu'ils nous montrent un personnage seul ou un couple, ne sont pas une image de la mort, ni de scène de la vie des morts, mais des vivants enfouis dans leurs rêves, dans l'attente de s'éveiller dans le sommeil, pour aller à la rencontre de nouveaux horizons, une nouvelle vie. »
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