Galerie Borghèse
musée d'art à Rome De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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La Galerie Borghèse est un musée public situé dans le parc de la Villa Borghèse à Rome.
Nom local |
(it) Galleria Borghese |
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Type |
Musée d'art, musée archéologique, musée national italien (d), Istituto museale ad autonomia speciale (d), musée du ministère italien de la Culture (d) |
Ouverture | |
Surface |
20 salles sur 2 niveaux |
Visiteurs par an |
544 290 () |
Site web |
Architectes |
Flaminio Ponzio, Giovanni Vasanzio (en) |
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Protection |
Bien culturel italien (d) |
Adresse | |
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Coordonnées |
À la fin du XVIe siècle, les Borghese (nom francisé en Borghèse), une riche famille originaire de Sienne, acquièrent des terres au nord de Rome, hors de la Porta Pinciana, pour constituer peu à peu un parc immense. Parallèlement, la famille Borghese étend son influence au sein de l'aristocratie romaine, d'autant plus lorsque le cardinal Camillo Borghese fut élu pape en 1605 sous le nom de Paul V. La famille entreprend alors de grands travaux d'édification, dont la construction d'une villa dans son parc du Pincio.
Le chantier, commencé dès 1607, est confié à l'architecte Flaminio Ponzio, qui avait déjà travaillé pour les Borghese dans leur palais urbain situé sur la rive gauche du Tibre. L'architecte Giovanni Vasanzio est chargé d'achever les travaux après la mort de Ponzio en 1613, tandis que l'aménagement des jardins et d'une volière réalisée par Carlo Rainaldi se poursuivent jusqu'en 1620[1]. Dès mars 1613, une partie des œuvres de l'importante collection rassemblée par le cardinal Scipione Borghese, neveu du pape Paul V, est transférée du palais Borgo, où vivaient les frères du pape, vers la villa du Pincio[1].
La villa, dont l'architecture s'inspire de la Villa Médicis et de la Villa Farnesina, avec un portique s'ouvrant sur les jardins est alors décorée dans le style caractéristique du XVIe siècle[1]. La façade est ornée de 144 bas-reliefs et de 70 bustes sur toute sa surface[2]. Le bâtiment est percé de nombreuses fenêtres, afin de donner la lumière nécessaire à une bonne vision des œuvres, et la distribution des pièces est agencée dans un but similaire. Lodovico Cigoli réalisa certaines fresques de la Villa en particulier l'Histoire de Psyché[3].
À partir de 1770, Marcantonio IV Borghese sollicite Antonio Asprucci (en) pour rénover entièrement l'intérieur de la villa. Ce dernier fait appel à de nombreux sculpteurs, peintres et marbriers pour réaliser les décorations qui sont toujours visibles[4]. Des fresques, des stucs et des décors en marbre polychrome sont ajoutés. La plupart des peintures représentent l'histoire de la famille, depuis le mythique héros romain Marcus Furius Camillus jusqu'aux Borghèse actuels. L'État italien achète la villa et l'ensemble de ses collections en 1902 pour la transformer en musée[4]. Fermée en 1983, la galerie subit une restauration complète durant quatorze ans, redonnant à l'extérieur de l'édifice son aspect original avec ses enduits, ses statues en façade, et surtout, son escalier d'entrée à deux rampes. La galerie ouvre à nouveau ses portes en juin 1997[5],[6].
Le cardinal Scipione Borghese est un collectionneur passionné, faisant tout pour l'acquisition de nouvelles œuvres, au besoin avec l'appui de son oncle, le pape Paul V, qui patronnait cette entreprise. Sa collection commence par un héritage familial, quelques sculptures antiques et des tableaux de maîtres toscans. Tout au long du XVIIe siècle, il va former l'une des plus grandes collections d'art italiennes. Ses goûts se portent surtout vers les maniéristes. Sa collection est méthodique : pour chaque artiste, il tente d'acquérir plusieurs œuvres, représentatives des différentes évolutions de son style.
Sa collection s'augmente également de collections constituées par d'autres, achetées ou confisquées. Ainsi, en 1607, son oncle Paul V lui donne un ensemble d'œuvres confisquées à l'atelier du Cavalier d'Arpin à la suite de litiges juridiques. En 1609, il achète la collection de Tommaso della Porta, sculpteur et marchand d'antiques. À la mort de Scipione en 1633, le casino est rempli d'œuvres d'art.
Tout au long du XVIIe siècle, les Borghèse continueront à augmenter la collection de Scipione. Un ajout non négligeable est l'héritage d'Olimpia Aldobrandini, épouse de Paul Borghèse. En 1682, l'importante collection Aldobrandini est divisée entre ses fils, issus de deux lits différents :
Au XIXe siècle commencent les temps difficiles : le prince Camille Borghèse, époux de Pauline Bonaparte, vend en 1807 à son beau-frère Napoléon Ier une partie des collections amassées par sa famille : 154 statues, 170 bas-reliefs, 160 bustes, etc., au profit de collections françaises. Il fait monter les enchères jusqu'à accepter un prix de 13 millions de Francs, très supérieur à l'estimation de sa collection par Ennius Quirinus Visconti, fixée à 5 millions de francs[réf. nécessaire]. En 1815, après la chute de Napoléon, certaines de ces pièces seront restituées aux Borghèse. C'est pour éviter de nouvelles dispersions qu'en 1833, le prince François Borghèse signe un fidéicommis rendant l'ensemble inaliénable.
Enfin, en 1902, alors que les finances Borghèse ne se portent pas très bien, les collections sont achetées par l'État italien pour la somme de 3,6 millions de lires. L'unité entre le jardin et le casino sera perdue en 1903 quand l'État vendra le jardin à la Municipalité de Rome.
Les collections actuellement exposées à la Galerie Borghèse sont d'une très grande richesse, il n'est pas possible de toutes les citer ici. Parmi les plus importantes figurent :
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