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général et maréchal français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Thomas Robert Bugeaud, marquis de La Piconnerie, duc d'Isly, est un militaire français, maréchal de France, né à Limoges le [1] et mort à Paris le .
Thomas Robert Bugeaud | ||
Thomas-Robert Bugeaud de la Piconnerie, duc d'Isly (1784-1849), maréchal de France, huile sur toile de Charles-Philippe Larivière, entre 1843 et 1845. | ||
Nom de naissance | Thomas Robert Bugeaud | |
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Naissance | Limoges |
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Décès | (à 64 ans) Paris |
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Origine | Français | |
Allégeance | Empire français Royaume de France Empire français (Cent-Jours) Royaume de France République française |
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Grade | Maréchal de France (1843) | |
Années de service | 1804 – 1849 | |
Conflits | Guerres napoléoniennes Conquête de l'Algérie |
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Distinctions | Marquis de la Piconnerie Duc d'Isly (1844) |
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Gouverneur général de l'Algérie pendant la période coloniale, il joue un rôle décisif dans la colonisation et la répression des mouvements de résistance algérienne. Il a été maire de Lanouaille et député de la Dordogne puis de la Charente-Inférieure.
De nombreux hommages lui ont été rendus pendant longtemps. Aujourd'hui, il est surtout présenté comme un symbole du colonialisme français et l'auteur de massacres en Algérie. À ce titre, il est régulièrement dénoncé, notamment par des associations antiracistes, dans le cadre de la décolonisation de l'espace public[2].
Thomas Robert Bugeaud naît le 15 octobre 1784 à Limoges, paroisse Saint-Pierre-du-Queyroix[1], de messire Jean-Ambroise Bugeaud, chevalier, seigneur de La Piconnerie, issu d'une famille de la noblesse du Périgord vert, et de dame Françoise de Sutton de Clonard, d'une illustre famille originaire d'Irlande.
Bugeaud s'engage à l'âge de 20 ans dans l'armée, en 1804, comme vélite dans les grenadiers à pied de la Garde impériale. Il est promu caporal à Austerlitz et sert ensuite comme sous-lieutenant dans les campagnes de Prusse et de Pologne (1806-1807), il est blessé à la bataille de Pułtusk le . Lors de cette bataille, un camarade l'aide à se rendre vers les ambulances, mais celui-ci est tué ; finalement un second soldat l'aide à se rendre à l'hôpital de campagne[3].
Il combat ensuite en Espagne où il sert dans le corps d'armée de Suchet, puis dans la division Lamarque.
Sous-lieutenant, puis lieutenant au 64e de ligne dans la campagne de Prusse et de Pologne. En Espagne, il est présent à la capitulation le , du premier siège de Saragosse, capitaine au 116e de ligne, le ; il était chef de bataillon en Espagne, en 1811, où il se montra avec éclat aux sièges de Lérida, de Tortose et de Tarragone.
Il gagne le grade de capitaine au second siège de Saragosse et lutte contre les guérilleros. Il est promu au grade de lieutenant-colonel après le combat du col d'Ordal en Catalogne () où avec un seul bataillon, il met en déroute un régiment anglais. Il est promu colonel au 14e régiment d'infanterie de ligne à son retour en France.
Pendant la Restauration, le colonel Bugeaud célèbre les Bourbons dans quelques pièces en vers. Il n'en retourne pas moins auprès de l'empereur pendant les Cent-Jours.
Il rejoint, lors des Cent-Jours, le parti de Napoléon Ier qui l'envoie dans l'armée des Alpes, à la tête du 14e de ligne. Toujours sous les ordres de Suchet, il remporte la bataille de l'Hôpital, dans la plaine d'Albertville le sur les Autrichiens.
Le , il est à Moûtiers, sur la Haute-Isère, lorsqu'il apprend le désastre de Waterloo et l'arrivée de 10 000 Autrichiens ; il ne dispose quant à lui que de 1 700 hommes[4].
Licencié de l'armée à la Seconde Restauration, il se retire dans sa propriété de la Durantie à Lanouaille en Dordogne, et s'occupe d'améliorer l'exploitation de ses terres dans les propriétés de son père, marquis de Faverolle et seigneur de La Piconnerie ; il s'occupe aussi également de l'étude des belles-lettres. En 1825, il est élu maire de Lanouaille[5], fonction qu'il occupera jusqu'en 1830.
Au moment de l'invasion d'Espagne par le duc d'Angoulême, le gouvernement refuse sa demande de réintégration dans l'armée. Adhérant à l'opposition libérale, il est en vain son candidat à une élection en Dordogne en 1829.
Thomas Robert Bugeaud | |
Fonctions | |
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Député de la Dordogne puis de la Charente-Inférieure | |
– (17 ans, 10 mois et 5 jours) |
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Gouvernement | Monarchie de Juillet Deuxième République |
Groupe politique | Monarchie de Juillet : Parti de la Résistance (Centre droit) Deuxième République : Parti de l'Ordre (droite) |
Biographie | |
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Dès lors, il entre dans l'opposition et y reste jusqu'en juillet 1831, où on l'envoie à la Chambre, élu député de la circonscription d’Excideuil en juillet 1831 et bientôt nommé maréchal de camp par Louis-Philippe. À la Chambre, il se fait rapidement une réputation particulière par ses excentricités et ses provocations envers les membres de l'opposition.
Le nouveau général devient l'ami du pouvoir. Attaché à une politique conservatrice, il est un défenseur intransigeant du protectionnisme douanier. Nommé gouverneur de la citadelle de Blaye, il a donc la duchesse de Berry sous sa garde et se charge d'accompagner sa prisonnière jusqu'à Palerme.
Durant les débats de la Chambre des députés du , Marie-Denis Larabit, un ami d'Alfred de Vigny, se plaint de l'autoritarisme du ministère Soult et de la manière dont Bugeaud s'acquitte de la garde de la duchesse. De nombreux royalistes considèrent en effet qu'il ne respecte pas celle-ci, perdant ainsi tout honneur, ce qui lui vaut le surnom d'« ex-geôlier de Blaye »[6].
Bugeaud l'aurait alors interrompu par ces mots : « L'obéissance est le premier devoir du soldat. ». Un autre député, François-Charles Dulong, fils naturel de Dupont de l'Eure, aurait alors demandé, caustique : « Même si on lui demande de devenir geôlier ? ».
C'est cet incident qui aurait provoqué, le , le duel entre Bugeaud et Dulong qui meurt alors d'une balle dans la tête[7].
Au cours de l'insurrection parisienne des 13 et , le général Bugeaud reçoit d'Adolphe Thiers, ministre de l'intérieur, l'ordre de réprimer durement le mouvement : « Il faut tout tuer. Amis, pas de quartier, soyez impitoyables »[8]. Les 40 000 hommes des troupes destinées à écraser cette insurrection sont divisés en trois brigades, dont l'une commandée par Bugeaud. Lors de l'attaque d'une barricade par l'armée, rue Transnonain (aujourd'hui rue Beaubourg), un officier est, selon la thèse officielle, blessé d'un coup de feu parti d'une maison voisine. Les soldats du 35e de ligne, sous les ordres du général Lascours, pénètrent dans la maison, tuent douze habitants et en blessent de nombreux autres (hommes, femmes, vieillards, enfants)[8]. Bien que l'endroit ne soit pas dans la circonscription assignée à la brigade de Bugeaud et que lui-même, donc, n'y ait nullement participé, la haine du peuple lie son nom à ce massacre et, malgré les déclarations contraires, persistera à le stigmatiser comme « l'homme de la rue Transnonain ».
Il se consacre ensuite principalement aux affaires agricoles, et propose, en 1840, une loi tendant à créer des chambres d'agriculture qui n'est pas adoptée. Il est réélu député de la circonscription d’Excideuil aux élections de 1834, 1837, 1839, 1841, 1842 et 1846[5].
Bientôt, le général Bugeaud est envoyé en Algérie le avec ordre d'écraser la révolte d'Abdelkader. Il remporte un premier succès à la Sikkak le . À l'époque du ministère Molé, comme lieutenant général, la résistance des Algériens remet en cause tous ses projets et le contraint à signer le traité de la Tafna avec l'émir Abd el-Kader le ; par ce traité Abd el-Kader reconnaît aux Français la possession d'enclaves stratégiquement très importantes que sont Alger et Oran.
Rentré en France, Bugeaud déconseille, par son rapport, la conquête de l'Algérie[9] et déplore une « possession onéreuse dont la nation serait bien aise d'être débarrassée »[9]. Il préconise le maintien des territoires conquis sous statut militaire, pour éviter toute colonisation de peuplement. Ce statut perdurera jusqu'en 1870.
Bugeaud, lieutenant-général, depuis le , et grand officier de la Légion d'honneur est cependant nommé gouverneur général de l'Algérie par le ministre Thiers en 1840.
Il embarque à Toulon pour Alger sur le Phaéton, le , en compagnie de son aide de camp Eynard, chef d'escadron, et de Louis de Rochemore, son officier d'ordonnance.
Le jour même de son arrivée à Alger, le , Bugeaud adresse une proclamation aux habitants européens de l'Algérie, et une à l'armée. Aux Européens, il expose qu'il a été l'adversaire de la conquête absolue en raison des moyens humains et financiers qu'elle exigerait, mais qu'il s'y consacrerait désormais tout entier. À l'armée, il disait que son but n'était pas de faire fuir les Arabes, mais de les soumettre.
Bugeaud finit par disposer de plus de 100 000 hommes. Entouré des généraux, Lamoricière, Changarnier, Bedeau, Cavaignac, Bugeaud emploie de nouvelles méthodes de guerre inspirées de son expérience dans la lutte contre les partisans pendant la guerre d'Espagne. Il allége l'équipement des soldats, remplace les voitures par des bêtes de somme, met l'artillerie à dos de mulet. Les troupes sont divisées en colonnes mobiles ; elles pourchassent les combattants arabes par une incessante offensive et, pour les affamer, font le vide devant eux, incendiant les villages, raflant les troupeaux. C'est la politique de la terre brûlée et des grottes enfumées :
« Le but n'est pas de courir après les Arabes, ce qui est fort inutile ; il est d'empêcher les Arabes de semer, de récolter, de pâturer, […] de jouir de leurs champs […]. Allez tous les ans leur brûler leurs récoltes […], ou bien exterminez-les jusqu'au dernier[10]. »
« Si ces gredins se retirent dans leurs cavernes, imitez Cavaignac aux Sbéhas ! Fumez-les à outrance comme des renards[12]. »
La « pacification » en Algérie connaîtra ses épisodes les plus sanglants par ce qui sera appelé par les historiens « les enfumades » qui cible aussi la population civile[13]. À Paris, on s'indigne lorsqu'on apprend les « enfumades » des grottes du Dahra. Le prince de la Moskowa, fils du maréchal Ney, fait une interpellation à la Chambre des pairs. Le général Bugeaud, interpellé, en assume la responsabilité et répond au ministre :
« Et moi, je considère que le respect des règles humanitaires fera que la guerre en Afrique risque de se prolonger indéfiniment. »
Sur le terrain également les méthodes de « contre-guérilla » préconisées par Bugeaud sont contestées par certains de ses subordonnés, en particulier Eugène Dubern.
Le rosiériste Flon lui dédie une rose en 1843 sous le nom de « Maréchal Bugeaud »[14]. Fait Grand-croix de la Légion d'honneur le puis maréchal de France en juillet 1843, il obtient la permission d'attaquer le Maroc, qui aidait l'émir Abd el-Kader qui continue sa résistance. Le , les troupes marocaines sont surprises par Bugeaud sur l'oued Isly, non loin de la frontière. La victoire des Français obligera le sultan du Maroc à changer de politique vis-à-vis de la résistance algérienne acceptant de collaborer avec la France.
Cette victoire lui vaut le titre de duc d'Isly ; il traque ensuite Abd el-Kader, qui doit se rendre en 1847.
La préoccupation constante de Bugeaud est d'associer l'armée à la colonisation.
« L'armée est tout en Afrique », disait-il ; « elle seule a détruit, elle seule peut édifier. Elle seule a conquis le sol, elle seule le fécondera par la culture et pourra par les grands travaux publics le préparer à recevoir une nombreuse population civile. »
L'occupation se double d'un effort de colonisation agricole avec la création des bureaux arabes. Il restera toute sa vie fidèle à sa devise Ense et Aratro, « par l'épée et par la charrue »[15].
En raison du différend entre Guizot et lui, né de l'expédition en Kabylie et de leurs conceptions divergentes de la colonisation, il est remplacé, en , par le duc d'Aumale, ce qui lui « permettrait », selon l'expression de Guizot, « de venir jouir de sa gloire en France ».
Son rôle en Algérie lui vaudra de figurer dans la célèbre chanson militaire de l'armée d'Afrique intitulée La Casquette du père Bugeaud[16].
Il a eu pour aide-de-camp le capitaine Louis Jules Trochu qui, devenu général, assurera le commandement de la Défense de Paris lors du siège de 1870-71.
Au moment de la révolution de février 1848, il reçoit le commandement de l'armée[17].
Le 23 à midi, suivi des généraux Rulhières, Bedeau, La Moricière, de Salles, Saint-Arnaud et d'autres, il va au quartier général des Tuileries pour être officiellement investi du haut-commandement par le duc de Nemours. Il rappelle aux officiers présents que celui qui va les diriger contre les révolutionnaires parisiens n'a « jamais été battu, que ce soit sur le champ de bataille ou dans les insurrections », et que, cette fois encore, il promet d'en finir rapidement avec « cette canaille rebelle ». Le marquis de Boissy rapporte à Victor Hugo les paroles de Bugeaud, qu’il note dans ses carnets : « Eussé-je devant moi cinquante mille femmes et enfants, je mitraillerais »[18].
Pendant ce temps, les nouvelles de sa nomination contribuent largement à donner aux affaires un tour décisif. La Garde nationale encore plus irritée par sa nomination au haut-commandement, crie : « À bas Bugeaud ! », « À bas l'homme de la rue Transnonain ! » et refuse absolument d'obéir à ses ordres.
Effrayé par cette manifestation, Louis-Philippe retire ses ordres, et passe la journée du 23 en vaines négociations. Le 24 février, seul du Conseil de Louis-Philippe, Bugeaud pousse encore à la guerre jusqu'au bout ; mais le roi considère déjà que sacrifier le maréchal serait un moyen de faire la paix avec la Garde nationale. Le haut-commandement est donc placé en d'autres mains, et Bugeaud démissionne[19]. Deux jours après, mais en vain, il offre son épée au service du gouvernement provisoire.
Il est porté à la Constituante par une élection partielle à l'automne de 1848 ; les conservateurs songent à lui pour une candidature à la présidence de la République, mais il se désiste en faveur de Louis-Napoléon Bonaparte. Celui-ci, élu président, le nomme commandant en chef de l'armée des Alpes. Élu le par la Charente-Inférieure à la Législative, il meurt du choléra, le [5] dans l'hôtel particulier du 1 quai Voltaire à Paris (où une plaque est apposée en sa mémoire).
Le corps du maréchal Bugeaud est déposé dans une chapelle sépulcrale de l'hôtel des Invalides[5] ; il est placé au-dessus du cercueil de l'amiral Duperré, tout près de celui du général Duvivier.
Les papiers personnels du maréchal Bugeaud sont conservés aux Archives nationales sous la cote 225AP[20].
Il publie diverses productions littéraires traitant principalement de l'Algérie. On a de lui quelques écrits sur l'Algérie, sur l'art militaire (De la Guerre des rues et des maisons, 1849, peut-être l'un des premiers traités de guérilla urbaine), contre le socialisme[21], et une relation de la bataille d'Isly (dans la Revue des deux Mondes).
Figure | Blasonnement |
Armes du duc d'Isly :
Parti : au 1, d'azur, au chevron d'or, acc. en pointe d'une étoile du même, au chef de gueules, ch. de trois étoiles également d'or (Bugeaud de La Piconnerie) ; au 2, coupé : a. d'or à l'épée de sable, en pal; b. de sable au soc de charrue d'or, posé en bande[22]. |
Une médaille posthume à l'effigie du maréchal a été exécutée peu après sa mort par le graveur Louis Merley. Un exemplaire en est conservé au musée Carnavalet (ND 188).
En août 1852, un monument lui est élevé à Alger et un autre dans sa ville natale. La statue d'Alger, œuvre d'Auguste Dumont, est rapatriée en 1962 et installée dans le village d'Excideuil en 1999[23]. Son nom fut donné à un village de la province de Constantine : Bugeaud (renommé Seraïdi lors de l'indépendance en 1962).
Le , dans le cadre des cérémonies de commémoration du Centenaire de l'Algérie, la municipalité de Paris inaugure une plaque apposée sur l'immeuble portant le no 1 du quai Voltaire, où est mort le maréchal. De nombreuses personnalités politiques telles Paul Doumer, alors président du Sénat, ainsi qu'une quarantaine de grands chefs algériens, dont le cheikh el Arab Bouaziz ben Gana, sont présents[24].
Pendant la guerre d'Algérie, une promotion de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr a adopté le nom de « Maréchal-Bugeaud » (no 145, 1958-1960).
Une rue du 6e arrondissement de Lyon porte son nom, ainsi qu'une rue et une école du 3e arrondissement de Marseille, une rue à Brest, un cours à Limoges, et la place centrale de la ville de Périgueux (où est inaugurée le une statue monumentale réalisée par Auguste Dumont, en hommage à l'ancien député de la Dordogne).
À Paris, une avenue a porté son nom dans le 16e arrondissement, avant d'être rebaptisée avenue Hubert-Germain en 2024.
Symbole du colonialisme français et de la violence des conquêtes coloniales, la figure du maréchal Bugeaud est désormais décriée du fait de la xénophobie, du suprémacisme et du racisme qui auraient été à l'impulsion des différents crimes du guerre commis en Algérie[25],[26],[27],[28].
Lors de sa séance du , le Conseil municipal de Marseille, décide de renommer l'école Bugeaud au nom du caporal Ahmed Litim, tirailleur algérien tué lors des combats de libération de Marseille le [29],[30]. La plaque est dévoilée le [29].
Tout comme à Marseille, eu égard à la brutalité du personnage lors de la conquête de l'Algérie, le nom de Bugeaud est contesté à Périgueux où, dans la nuit du au , peu après le meurtre de George Floyd, les artistes Adnx & Klemere du collectif Admere installent une corde autour du cou de la statue de Bugeaud afin de provoquer un débat sur sa présence[31]. La corde est retirée le et la mairie choisit finalement de ne pas déboulonner sa statue qui trône au milieu de la place portant son nom. Par contre, elle appose un panneau pédagogique le , exactement 170 ans après son inauguration, présentant l'histoire de la place, la fabrication de la sculpture, et expliquant que ce militaire « érigé en héros dans la France du XIXe siècle » est « un homme condamnable lié à l'histoire coloniale de la France », notamment pour les enfumades et les massacres de tribus entières en Algérie[32],[33],[34].
Sous l'impulsion de l'adjointe communiste à la maire de Paris en charge de la mémoire et du monde combattant, Laurence Patrice, l'avenue Bugeaud est renommée avenue Hubert-Germain par délibération du Conseil de Paris du [35],[36],[37].
En Algérie, invoqué sous le nom de Bijou[38], Bichou, ou Bouchou, le maréchal de France est devenu une forme de croque-mitaine. Une mère qui veut effrayer son enfant pour lui imposer silence lui dit : « Tais-toi, voici venir Bichou »[39],[40].
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