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Croque-mitaine

personnage imaginaire effrayant qu'on évoque pour faire peur aux enfants et les amener à obéir De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Croque-mitaine
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Le croque-mitaine (ou croquemitaine) est un personnage maléfique présenté aux enfants pour leur faire peur et ainsi les rendre obéissants.

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« Que viene el Coco ! » (Attention, le Coco arrive !) de Francisco de Goya, vers 1797.

Il sert souvent à marquer les interdits vis-à-vis de moments ou de lieux considérés comme dangereux, en particulier par rapport à la nuit. Un croque-mitaine peut se dissimuler aux abords d'un cours d'eau ou d'un étang, afin de noyer les imprudents. Dans les régions où l'hiver peut être rigoureux, un croque-mitaine mange le nez et les doigts de l'enfant (les parties du corps les plus exposées aux gelures). La crainte provoquée par la menace de tels personnages crée une peur qui n'a plus besoin d'être motivée.

Les croque-mitaines existent dans l'imaginaire de tous les pays. Leurs noms sont extrêmement variables et, sauf quelques particularités qui permettent de les identifier, leur aspect est assez mal défini, ce qui, dans une transmission orale, permet à chacun de s'imaginer un être d'autant plus effrayant : homme, femme, animal (le loup joue parfois le rôle de croque-mitaine), ou même créature fantasmatique comme la came-cruse (ou camo cruso, en graphie classique cama crusa « jambe crue ») en Gascogne[1], qui est une « jambe nue avec un œil au genou ».

Des personnes réelles et vivantes (âgées, au physique inquiétant, ou vivant en retrait de la communauté) endossent souvent, volontairement ou non, la personnalité du croque-mitaine pour menacer les enfants. À cet égard, le croque-mitaine, supposé réel pour être efficace, entre peu dans les contes de la tradition orale, qui sont en principe acceptés comme des fictions par les auditeurs, ni les légendes, considérées comme vraies mais constituées d'un récit plus ou moins précis. Le croquemitaine se situe à la lisière, les uns (les parents) ne croyant pas à sa réalité, les autres (les enfants) étant persuadés de son existence. Le croque-mitaine est devenu un sujet pour la littérature, la télévision, le cinéma.

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Étymologie

Le mot « croque-mitaine » apparaît dans la littérature au début du XIXe siècle. Collin de Plancy lui consacre un article dans son Dictionnaire infernal (1818)[2], avec un renvoi à l'entrée « Babau ».

La plupart des dictionnaires étymologiques éludent la question ou mentionnent simplement le difficulté de trouver l'étymologie exacte[3],[4],[5].

Le terme est formé de deux mots : « croque », du verbe « croquer » (mordre, manger) ou « crocher » (attraper avec un croc), et « mitaine », qui est plus difficile à interpréter. « Mitaine » pourrait dériver de l'ancien français mite, qui signifie « chat », compagnon du diable[6]. Il s'agirait donc d'un « mange-chat » dont le but serait de faire peur aux enfants. La mitaine, évoque potentiellement la main qui gifle[6]. Une autre interprétation verrait plutôt dans « mitaine » une proximité avec l'allemand Mädchen ou le néerlandais Meisje (dans ces langues, ces mots signifient « fille » au sens de « jeune personne féminine »)[7],[8].

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Les croque-mitaines dans l'art et la culture

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Contexte

Le terme de "croque-mitaine" se retrouve dans des livres, films et chansons :

Dans les livres et nouvelles fantastiques, on retrouve le croque mitaine dans son rôle original. On le trouve à maintes reprises chez Victor Hugo, et dans la chanson de Pierre-Jean de Béranger « Les myrmidons » datée de décembre 1819 :

mironton, mirontaine,
prends l'arme de ce héros ;
puis, en vrai croquemitaine,
tu feras peur aux marmots.

Il apparait aussi dans ce rôle dans « Croquemitaine n'est plus... », nouvelle de Jean Ray parue dans le recueil Le Carrousel des maléfices, (1964). Dans la série de romans jeunesse The Guardians of Childhood de William Joyce) adaptée en film d'animation sous le titre des Les Cinq Légendes, les figures connues du folklore de l'enfance s'opposent à Pitch Black, croque-mitaine ré-imaginé, à la fois roi des ombres, marchand de sable, etc. [9].

Dans l'audiovisuel moderne, le terme de croque-mitaine est repris dans les versions françaises de médias pour désigner un tueur en série. Ainsi, dans la série Heroes, le terme de croque-mitaine est utilisé pour désigner le serial killer Sylar[10]; John Wick, assassin de la série de films éponymes, est surnommé Croque-mitaine, Baba Yaga ou encore Le Bonhomme-Sept-Heures[11]; Michael Myers est également décrit comme étant le croque-mitaine dans Halloween, la nuit des masques[12],[13].

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Équivalents et quasi-synonymes dans le monde

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Contexte

Chaque terme désignant cette notion a des caractéristiques particulières qui excluent toute synonymie parfaite.

Davantage d’informations Nom principal en français, Autre(s) nom(s) ...
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Notes et références

Voir aussi

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