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personne qui vit d'aumônes ou de la charité De Wikipédia, l'encyclopédie libre
De manière générale, un mendiant est une personne qui vit matériellement d'aumônes, ou de l’argent ou de la nourriture donnée par charité.
Le mendiant est habituellement sans domicile fixe et se déplace dans la campagne ou dans une ville qui est devenue son territoire. Les enfants peuvent mendier, seuls ou en compagnie d’adultes. La mendicité est, avant tout, conçue et décrite par les sources anciennes comme le résultat d'un processus, d'une chute économique. Elle constitue, à ce titre, un élément structurant des représentations collectives en matière de mobilité sociale. Ainsi, de manière erronée mais significative, les notices lexicographiques byzantines relatives aux termes ptôchos (« mendiant ») et ptôcheia (« mendicité ») les rapprochent du verbe piptô, « chuter », et définissent le mendiant comme « celui qui a chuté de la possession »[1].
Il semble nécessaire de distinguer les notions de « mendicité » et de « pauvreté ». Déjà dans l'Antiquité, « le discours grec sur la pauvreté et l'indigence distingue nettement la condition du pauvre de celle du mendiant[1]. » En effet, alors que « les pauvres » forment un groupe étendu contraint de travailler et se caractérisent par une forme de vertu. À l'inverse, « le mendiant » porte le poids du stigma, il est considéré comme « celui qui contrevient aux principes d'effort et d'économie »[1].
Les causes de mendicités peuvent être diverses :
Le mendiant est donc une personne à qui la société a attribué une figure qui le plonge dans une situation d'exclusion.
Un mendiant est une personne qui, faute de capacité d’emploi, de revenus ou de solidarité familiale ou autre, ne pouvait compter que sur les dons pour subsister. C’était bien souvent une activité reconnue, honorée et respectée ; le mendiant recevait nourriture et hospitalité selon des lois et des principes bien définis. Dans certains pays, notamment en France, des villes organisaient l’aide aux pauvres par la création de « chambre de charité » dont le financement était assuré par un impôt prélevé sur les bourgeois de la ville (dès le XVIe siècle dans le Comté de Montbéliard). Cette charité n’était octroyée qu’aux mendiants originaires du lieu, les autres étaient chassés hors des limites de la ville.
Portrait du mendiant de Paris en 1839[4] :
« La mendicité est la forme la plus sensible et la plus grossière de l'indigence solliciteuse. Elle s'adresse indifféremment à tous et à chacun ; elle erre de porte en porte, de lieu en lieu ; elle s'établit sur la voie publique, sur le seuil des temples ; elle cherche les endroits les plus fréquentés ; elle ne se borne pas à exprimer ses besoins, elle en étale les tristes symptômes ; elle cherche à émouvoir par ses dehors autant que par son langage ; elle se rend hideuse pour devenir éloquente ; elle se dégrade pour triompher. Le mendiant quitte sa demeure, son pays même ; il cherche des visages inconnus, des personnes qui ne l'ont jamais vu et qui ne le reverront jamais ; il s'abreuve d'humiliations comme à plaisir : l'indigence alors ne reçoit plus des bienfaits, elle perçoit des tributs ; elle ne doit rien à la charité, elle doit tout à la fatigue ou à la crainte. »
On trouve aussi dans l'histoire européenne des ordres dit mendiants. Il s'agit d'ordres religieux qui vivaient de la charité publique, parmi lesquels on notre surtout les Dominicains (ou Jacobins), les Franciscains (ou Cordeliers), les Augustins et les Carmes.
Aujourd’hui, la mendicité revêt toujours le même aspect que par le passé, à part que les lieux où se déroule l’action évolue avec la société. Aux porches des églises se sont ajoutés les lieux touristiques (plages, villes anciennes) et les lieux de passage (dans et à la sortie du métropolitain, dans les gares).
La représentation négative de la mendicité ne paraît acceptable aujourd’hui que parce que divers stéréotypes concernant la mendicité se sont répandus en Europe depuis le Moyen Âge[5].
Dès l'antiquité, le mendiant fut traité comme une figure marginale, dans le prolongement de cette conception, « Platon propose, dans son projet de cité idéale, de criminaliser la mendicité et d'organiser l'expulsion systématique des mendiants » en dehors des limites territoriales civique : « Que personne ne mendie dans notre cité, si quelqu'un se risque à le faire et va glanant sa vie par des implorations sans fin, que les agoranomes le chassent de la place publique le corps des astynomes, de la ville et que les agronomes l'expulsent hors des limites du territoire, pour que tout le pays soit absolument net d'un tel bétail »[6].
En France, durant XVIe siècle des ordonnances ont tenté de régir la mendicité[7]. Des structures ont été créées pour accueillir les mendiants et les réinsérer, comme l'hôpital général dans les grandes villes françaises au XVIIIe siècle et au siècle suivant :
Mahavira et les autres Tirthankara, Bouddha, Adi Shankara, Chaitanya, Kabîr et bien d'autres sages de l'Inde, mais aussi Diogène de Sinope, Jésus-Christ[9], saint François d'Assise vécurent de mendicité pour des raisons spirituelles.
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