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dessinateur et scénographe belge De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le baron François Schuiten (prononciation : « s’cueille-teun », [skœj.'tœn]), né le à Bruxelles (province de Brabant), est un auteur de bande dessinée et scénographe belge.
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Dessinateur, dessinateur de timbres, scénographe, auteur de bande dessinée |
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Il est rendu célèbre par les séries de BD fantastique Les Terres creuses, avec Luc Schuiten au scénario, et surtout Les Cités obscures, réalisée en collaboration avec le scénariste Benoît Peeters.
François Schuiten naît le à Bruxelles[2],[3]. Son père, Robert Schuiten, est un architecte très en vue à Bruxelles dans les années 1950-1960. Il est aussi le frère cadet de l’architecte Luc Schuiten.
François Schuiten publie sa première histoire, intitulée Mutation, dans l’édition belge de Pilote[4], alors qu’il a 16 ans[5]. Il étudie à l’atelier de bande dessinée de l’Institut Saint-Luc de Bruxelles, animé par Claude Renard, fondateur de l'Atelier R[5]. De 1977 à 1980, il collabore aux trois volumes du collectif Le 9e Rêve, d’où émergent les principaux artisans du renouveau de la bande dessinée belge.
En collaboration avec son frère aîné Luc Schuiten, il publie ses premiers récits dans Métal hurlant à partir de 1977[6]. Ils sont recueillis en 1981 dans l’album Carapaces, dans la collection « Pied jaloux » des éditions Les Humanoïdes associés. Parallèlement, il lance dans la même revue, en 1979, Aux médianes de Cymbiola, en collaboration avec Claude Renard, avec lequel il produit également Le Rail, en 1981. Les albums sortent respectivement en 1980 et 1982.
Selon Thierry Groensteen, dès ses débuts en albums, Schuiten réussit à « imposer un univers fantasmatique d’une rare cohérence »[7], variation autour de motifs invariables (la construction, le vol, etc.), témoignant « de l’impérieuse nécessité d’une œuvre qui ne doit rien à l’opportunisme et qui se développe selon une logique interne plus ou moins consciemment maîtrisée ».
En 1983, il entame une longue collaboration avec son ami Benoît Peeters lorsque paraît dans la collection « (À suivre) », aux éditions Casterman, Les Murailles de Samaris, la première histoire de la série Les Cités obscures[5].
Cette série se situe dans un univers parallèle au nôtre, mais avec de nombreux passages vers le monde réel. Traduite en une dizaine de langues, la série Les Cités obscures a obtenu de nombreux prix, dont le Grand prix Manga au Japan Media Arts Festival en 2013[8].
En 1984, il co-dessine Les Machinistes avec Claude Renard aux Humanoïdes associés. Nouvel album chez le même éditeur en 1989, Plagiat, avec Alain Goffin. En 1991, il retrouve Casterman et Benoît Peeters pour un one-shot dessiné par Anne Baltus.
Il se concentre durant les années 1990 sur Les Cités obscures pour des histoires désormais publiées directement en album par Casterman, mais se diversifie aussi, expérimentant dans différents médias.
De 1989 à 1993, il travaille avec Maurice Benayoun sur Les Quarxs, une des toutes premières séries animées en images de synthèse 3D. Il illustre aussi une adaptation de La Princesse au petit pois dans Il était une fois… en 1995.
Il collabore également à la conception visuelle de cinq films :
Avec Benoît Peeters, il a coscénarisé deux documentaires-fiction :
Dans la bande dessinée, il écrit et dessine en 2004 Les Chevaux de Lune puis retrouve Benoît Peeters pour signer La Maison Autrique. Toujours avec Peeters, il réalise le livre illustré Les Portes du possible[9].
En 2012, Schuiten écrit et dessine le one-shot en noir et blanc d'anticipation, La Douce.
La même année, pour la sixième fois, il achève la conception visuelle d'un film : Mars et Avril, de Martin Villeneuve, tiré des photo-romans du même nom. La première mondiale de ce film a eu lieu au 47e Festival international du film de Karlovy Vary en République tchèque dans la catégorie « Another View », qui présente des films faisant preuve d’une approche artistique hors du commun[10]. Il travaille avec son collègue Benoît Sokal, à la conception visuelle d’un long métrage d’animation fantaisiste, Aquarica, dont la réalisation a été confiée à Martin Villeneuve[11],[12].
En , à l’occasion des 30 ans des Cités obscures[13], et : « Afin de protéger ses travaux de l'usure du temps et de l'argent »[14], François Schuiten fait don de 80 %[15] de ses planches originales à des institutions françaises et belges[16]: la BnF, le musée de la BD d’Angoulême, la Fondation Roi Baudouin, la Maison Autrique (commune de Schaerbeek), le Centre de l’Image de La Louvière, et le Centre belge de la bande dessinée (CBBD) de Bruxelles. Son éditeur, Casterman, précise dans un communiqué, qu’ainsi : « L'auteur résout tout problème de succession future, et s'assure de la pérennité d'impressions de qualité de ses ouvrages, par-delà les évolutions technologiques ». Ce don, du vivant de l’auteur, est perçu comme exceptionnel, par les milieux de la bande dessinée.
Entre 2014 et 2016, il réalise avec Benoît Peeters le diptyque Revoir Paris.
Fin 2015, il cofonde le HIP Institute (Heritage-Innovation-Preservation), partie prenante de « ScanPyramids », un projet scientifique d’exploration de pyramides égyptiennes.
En 2017, il écrit pour Benoît Sokal la première partie du diptyque fantastique Aquarica.
En 2016-2017, le Musée des Arts et Métiers présente l'exposition Machines à dessiner, autour des Cités obscures, qui s'est conclu en 2009 avec un douzième tome[17].
En 2015, il entame le dessin d’un album de Blake et Mortimer intitulé Le Dernier Pharaon, sur un scénario de Thomas Gunzig et Jaco Van Dormael, dont la sortie a lieu en [18]. La mise en couleur est réalisée par le graphiste Laurent Durieux[19]. L'élaboration de cet album a demandé quatre ans de travail[5].
En , Schuiten annonce qu'il met fin à sa carrière dans la bande dessinée[5].
En 2020, il est recruté parmi la Red Team, un groupe de dix auteurs de science-fiction chargés de faire de la prospective pour le ministère des Armées en imaginant « les futures crises géopolitiques et ruptures technologiques impliquant les militaires », afin de défendre la « souveraineté de la France », en tant qu'illustrateur de l'ensemble des travaux[20],[21].
En , sort Le retour du capitaine Nemo, un album illustré (avec Benoît Peeters au scénario), consacré à l’œuvre de Jules Verne, à l’univers maritime et à la ville d’Amien[22]. Y apparaît une créature hybride fantastique : le Nauti-Poulpe, dont un projet de sculpture en bronze (de 10 m de long et 7 m de haut) doit voir le jour dans la ville, en face de la Halle Freyssinet de Amiens. Le lieu d’implantation initial de la sculpture, sur l’esplanade de la gare, en vue de la maison de Jules Verne, a dû être abandonnée pour des raisons techniques, au profit du site de la Halle Freyssinet.
Ce récit s’inscrit dans le cycle des Cités obscures, sans toutefois être une bande dessinée à proprement parler.
François Schuiten a réalisé plusieurs scénographies, dont La ville imaginaire (Cités-Ciné Montréal), Le Musée des Ombres[5] (présenté successivement à Angoulême, Sierre, Bruxelles et Paris), le Pavillon du Grand-Duché de Luxembourg à l'Exposition Universelle de Séville, le gigantesque Pavillon des Utopies (A planet of visions) qui a accueilli cinq millions de visiteurs à l'Exposition Universelle de Hanovre en l'an 2000[5], de même que le pavillon belge à l'Exposition de Aichi en 2005.
Il a scénographié l'opéra de Rossini, La Cenerentola, présenté à La Monnaie à Bruxelles et à l'Opéra de Lyon, de même qu'un spectacle itinérant de chevaux autour des performances de Mario Luraschi.
François Schuiten a conçu la décoration de la station de métro Porte de Hal à Bruxelles, intégrant des tramways de taille réelle, des reliefs peints et des peintures murales en trompe-l’œil.
La station de métro Arts et Métiers sur la ligne 11 de la RATP (réseau de transport parisien) : recouverte de cuivre avec des hublots montrant des inventions.
En 2005, il orne la tour de la maison de Jules Verne à Amiens d'une sphère armillaire, et réalise une grande fresque en trompe-l'œil qui habille le mur mitoyen, fresque évoquant les voyages autour du monde[23].
En , une sculpture en bronze (de 10 m de long et 7 m de haut) Le Nauti-Poulpe[24], vient compléter le dispositif rendant hommage à Jules Verne[25]. La justification de la créature apparaît dans récit illustré Le Retour du capitaine Nemo, publié en 2023. D’abord prévu place de la gare, le Nauti-Poulpe surgit devant la Halle Freyssinet de Amiens.
Avec Benoît Peeters et l'architecte Francis Metzger, il s'occupe de l'aménagement du premier édifice Art nouveau du grand architecte belge Victor Horta : la maison Autrique, devenue lieu d'expositions.
En collaboration avec Expoduo (architectes : Véronique Carlier et Pascale Jeandrain), il conçoit la muséographie et la scénographie du musée Train World dans la gare de Schaerbeek (Bruxelles) sur une musique de Bruno Letort , inauguré par le roi Philippe de Belgique, et ouvert au public le . Ce musée transporte le visiteur dans l'univers des chemins de fer du passé, du présent mais aussi de l'avenir. Un voyage sensoriel dans une ambiance inédite y est présenté et agrémenté d'histoires personnelles et passionnantes. Un projet qui a d'ailleurs inspiré l'album La Douce, le premier que Schuiten réalise en solo, et dont le « personnage » central est une locomotive à vapeur « Type 12 ».
À l’inauguration du site, et en reconnaissance de son apport, les cheminots le nomment « Chef de gare honoraire » de la gare de Schaerbeek .
Depuis , il prend part au programme de recherche et d’exploration international ScanPyramids, en tant qu’artiste illustrateur[26].
Il est cofondateur et vice-président du HIP Institute (Heritage-Innovation-Preservation), concepteur de la mission, en partenariat avec la Ingeneer Faculty de l’université du Caire, sous l’égide du ministère des Antiquités égyptien.
François Schuiten a dessiné d'innombrables affiches, illustrations, sérigraphies et lithographies. Il a aussi réalisé une dizaine de timbres-poste pour La Poste belge. Il a également illustré un coffret long box de Gérard Manset. Il est l'auteur de la lithographie réalisée sur commande des Chœurs de l'Union européenne, une allégorie sur les thèmes de la musique et de l'Europe.
Depuis 2015, les éditions d'illustrations sont réalisées par Atlantic 12, la société détentrice des droits de reproduction des œuvres de François Schuiten :
Prenant place dans le cycle des Cités obscures sans être des bandes dessinées, ces ouvrages, parfois édités à tirage limité, ont été écrits par Benoît Peeters et illustrés par François Schuiten
François Schuiten, Lumières sur les Cités, au Centre de la gravure et de l'image imprimée à La Louvière du au .
François Schuiten, a été anobli le avec le titre de baron par le roi Albert II[40].
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