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chef d'orchestre et compositeur De Wikipédia, l'encyclopédie libre
François Dompierre, né le à Ottawa, Canada, est un compositeur, chef d'orchestre, communicateur, producteur et écrivain québécois.
Naissance | |
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Nom de naissance |
Joseph Eugène Frédéric François Dompierre |
Nationalité | |
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Distinction |
Prix du Coq d'or (1975) 3 prix Félix (1980, 1982) 3 prix Génie (1984, 1985, 1996)) prix Gémeaux (1997) Grand prix de la SOCAN (2008) |
Les Glorieux, 24 Préludes, Les Diableries, Concerto pour piano |
Né Joseph Eugène Frédéric François Dompierre, le à Ottawa, Dompierre commence l'étude du piano, avec Hélène Landry et Noëlla Vaillancourt, et l'étude de l'orgue avec Paul Larose[1]. Il est le fils de l'inspecteur des écoles et maître de chorale de Hull, Roland Dompierre[2].
Organiste de formation, François Dompierre se produit en 1961 dans un récital d'organiste à la cathédrale Notre-Dame de Chartres. Il est ensuite admis au Conservatoire de musique de Montréal, où il étudie notamment auprès de Clermont Pépin[1]. À sa sortie du Conservatoire en 1964, il entreprend une carrière en tant qu’accompagnateur et auteur-interprète avant de se consacrer principalement à l'écriture de chansons. Entre 1964 et 2018, son nom est associé à plus de 50 enregistrements d'albums en tant que compositeur, chef d’orchestre ou d’arrangeur, entre autres pour Emmanuëlle, Christine Charbonneau, Pierre Calvé, Louise Forestier, Pauline Julien, Richard Séguin, Renée Claude et Monique Leyrac. De même, sa collaboration comme orchestrateur avec Félix Leclerc est particulièrement fructueuse. Dompierre signe en effet les arrangements des albums Le tour de l'île, Mon fils et surtout Chansons dans la mémoire longtemps, un coffret de trois albums comprenant 36 chansons qui lui mérite le Félix de l'arrangeur de l'année au Gala de l'Association québécoise de l'industrie du disque, du spectacle et de la vidéo (ADISQ) de 1979.
Parallèlement à ses collaborations avec les interprètes de la chanson, Dompierre se consacre à la composition instrumentale. Plusieurs de ses œuvres se retrouvent en 1974 sur son disque Dompierre, qu’il produit à compte d’auteur et qui connaît un vif succès[3]. On retrouve sur cet album, notamment, les pièces suivantes : La chasse-galerie, Ragtime pour plus tard et surtout Saute-mouton qui connaît un grand succès radiophonique. Cette dernière pièce sera d'ailleurs reprise en 1981 par le chef d'orchestre allemand James Last qui en fera lui aussi un succès. Une particularité de cet album est qu'il contient deux disques avec des enregistrements sur trois faces seulement, la dernière face étant réservée à un dessin de Serge Chapleau.
En 1982, ce sera Hors d’œuvres qui lui vaudra le trophée Félix de l’album instrumental de l’année et c'est sur cet opus que se retrouvent les titres suivants : Tir d'aile, Sept huit n'œuf, Têtes de violons et Meringue glacée.
Ses compositions lui donnent l'occasion d'exercer son activité de chef d’orchestre avec plusieurs ensembles. Il a ainsi dirigé, en 1978, la création de son Concerto en La majeur pour piano et orchestre avec l'Orchestre symphonique de Montréal (OSM), œuvre qui est enregistrée sous la baguette de Charles Dutoit sous étiquette Deutsche Grammophon avec Édith Boivin-Béluse au piano. Il s'agissait du premier enregistrement de la compagnie au Canada. L'œuvre, qui fait également intervenir un quatuor jazz-rock (guitare, basse, violon et batterie), illustre la démarche du compositeur qui puise à toutes les sources d'inspiration. Sur le disque, on retrouve une autre de ses compositions, Harmonica Flash avec Claude Garden à l'harmonica.
Dompierre reçoit des commandes pour les œuvres imposées à l'occasion du Concours international de Montréal de violon (Les Diableries), en 1979, ainsi que du Concours de musique du Canada (Kaléidophone), en 1983. On lui commande aussi la musique pour le pavillon du Québec à Osaka en 1970, un Concerto pour violon et orchestre d'Angèle Dubeau pour l'Expo 86 à Vancouver, Les Jardins intérieurs, musique d'environnement pour le Jardin botanique de Montréal en 1989, la musique pour accompagner les feux d’artifice marquant la clôture des festivités du 350e anniversaire de la fondation de Montréal en 1992, ainsi que Les Glorieux, sous la direction de Kent Nagano à l'OSM à l’occasion du centenaire du club de hockey Canadien en 2009. Le disque Dompierre par Dompierre/Flash Back paraît en 2007 et sur lequel il interprète lui-même au piano ses plus célèbres musiques de films.
En 1988, il compose et dirige Charles Trenet, un profil symphonique avec l'Orchestre symphonique de Québec en présence de l'artiste français.
En juillet 2012, ses 24 préludes en forme de boogie et de bien d'autres choses encore... sont créés au Festival de Lanaudière sous les doigts d'Alain Lefèvre, devant un public de plus de 5 000 personnes. Il s'agit de 24 préludes composés dans les 12 tons majeurs et les 12 tons mineurs selon la tradition classique, mais dans le style caractéristique du compositeur, qui suit une orientation pop-jazz très syncopée assise sur une solide formation classique. Un enregistrement studio de l'œuvre paraît en septembre 2012 sur étiquette Analekta.
En 2016 il compose le Concertango Grosso à la demande de la pianiste Louise Bessette à qui l'œuvre est dédiée. Cette œuvre en 4 mouvements pour orchestre à cordes et une partie soliste est inspirée du tango et écrite dans la forme du concerto grosso.
Compositeur en résidence au Centre d’arts Orford en Estrie pendant l’été 2015, il écrit un quatuor à cordes Par quatre chemins, hommage à Jacques Languirand et à sa fameuse émission de radio, créé pour l’occasion par les membres du Nouveau Quatuor à cordes Orford.
En 2017, les deux pianistes improvisateurs, Jean-François Zygel et Bruno Fontaine, joignent leurs forces dans un programme de joutes d'improvisation pour célébrer le 15e anniversaire du Concours musical international de Montréal et son prix innovateur remis à la meilleure improvisation pour piano classique. Pour l'occasion, le concours présente la création mondiale en temps réel de la Fantaisie pour piano-fantôme et orchestre où Jean-François Zygel et Bruno Fontaine, accompagnés par l’orchestre de chambre I Musici interprétant la trame orchestrale écrite par François Dompierre, improvisent la partie soliste.
Dompierre est également très actif dans le domaine du cinéma où il signe la trame musicale d’une soixantaine de films. Parmi les productions les plus connues, mentionnons O.K. Laliberté (Marc Carrière), IXE-13 (Jacques Godbout), Bonheur d'occasion (Claude Fournier), Le Sang des autres (Claude Chabrol), Mario (Jean Baudin - Prix Génie 1985 pour la meilleure musique de film), Le Matou (Jean Beaudin - Prix Génie 1986 pour la meilleure musique de film), Le Déclin de l'empire américain (Denys Arcand), Kenny (Claude Gagnon), Les Portes tournantes (Francis Mankiewicz), L'Odyssée d'Alice Tremblay de Denise Filiatrault et La Passion d’Augustine (Léa Pool).
À la scène, il compose la musique de la comédie musicale Demain matin, Montréal m'attend en collaboration avec l'auteur Michel Tremblay pour la version de 1970, mise en scène par André Brassard, et de 1995, mise en scène par Denise Filiatrault, pour laquelle 4 nouvelles chansons s'ajoutent aux 21 d'origine. Le Théâtre du Nouveau Monde (TNM) propose en 2017 une nouvelle production mise en scène par René Richard Cyr, production suivie d’une tournée au Québec en 2018. Dompierre compose aussi la musique d'un théâtre musical d’après le roman Paris brûle-t-il? (Is Paris Burning?) de Dominique Lapierre et de Larry Collins sur un livret de l’écrivain américain Leonard H. Orr. Sa contribution musicale à plusieurs messages publicitaires est soulignée par un Coq d’or remis par le Publicité Club de Montréal en 1975 pour la chanson composée et interprétée par lui-même dans les publicités télévisées de la marque de bière Labatt 50 : On est six millions, faut se parler[4].
En tant que chef d'orchestre, François Dompierre a eu l'occasion de se produire avec l'Orchestre de chambre de Hull, l'Orchestre symphonique de Sherbrooke, l'Orchestre symphonique de Québec, l'orchestre I Musici de Montréal, l'Orchestre Métropolitain et l'Orchestre des jeunes du Québec.
En 1994, Dompierre introduit le concept de Syntphonika, avec la collaboration d'André Perry, maquette sonore fournie par des synthétiseurs pour accompagner des musiciens sur scène, le but étant de fournir un volume sonore comparable à un grand orchestre avec un nombre réduit de musiciens. Le projet n'aura cependant pas de suite.
Communicateur et conférencier chevronné, il devient animateur régulier à la radio de Radio-Canada en 2000. De même, il anime des ateliers consacrés à la musique de film.
Il est également l’auteur, en collaboration avec Lorraine Desmarais et Michel Fortin, respectivement professeurs de musique aux niveaux primaire et secondaire, de la série de livres-cassettes pédagogiques Je m’amusique et Je m’amusique en voyage, composés de mélodies simples avec accompagnement d’orchestre et destinés à l’apprentissage de la musique, vendus dans les écoles du Québec[5].
On lui doit aussi le livre Les plaisirs d’un compositeur gourmand, publié chez Boréal, série d'anecdotes personnelles autour de thèmes qui lui sont chers. Son intérêt pour la cuisine l'amène à créer l'entreprise Dompierre Ludique et à offrir chez lui, en collaboration avec sa compagne Claude Laporte, des ateliers sur différents thèmes culinaires. Il a d'ailleurs longtemps tenu une chronique gastronomique dans les magazines L'Actualité et Elle Québec ainsi qu'à la radio avec l'animatrice Suzanne Lévesque, activité qui l’avait amené en 1994 à écrire Gourmandises et autres plaisirs de vacances… en Floride du Sud-Est, toujours aux éditions du Boréal.
Enfin, il rédige la biographie de la chanteuse et comédienne québécoise Monique Leyrac publiée en 2019 aux Éditions La Presse. Son autobiographie, Amours, délices et orgues – Récit d’une vie plurielle, est publiée en mars 2021[6].
La démarche de François Dompierre repose sur un refus de cloisonnement à des courants stricts et sur un recours revendiqué à la musique tonale. À ce titre, il aime procéder à la fusion tonale du classique, du rock, du jazz, du pop, le mélange des genres étant dicté non seulement par les considérations de la commande ou du propos, mais également par son choix stylistique délibéré. « Je veux qu'on mélange les styles parce que ça ressemble à la vie, parce que c'est l'image des communications qui nous gouvernent aujourd'hui. »[7]
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