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linguiste allemand De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Franz Bopp, , Mayence - , est un philologue et linguiste allemand.
Naissance |
Mayence |
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Décès |
(à 76 ans) Berlin |
Sépulture | Cimetière de la Trinité |
Nationalité | Grand-duché de Hesse |
Profession | Linguiste, pédagogue, professeur d'université (d) et linguiste historique (d) |
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Employeur | Université Humboldt de Berlin |
Approche | linguistique comparative |
Intérêts | grammaire comparée, sanskrit, langues celtiques |
Idées remarquables | grammaire comparée |
Œuvres principales | Grammaire comparée des langues indo-européennes (1849) |
Distinctions | Prix Volney, ordre Pour le Mérite pour les sciences et arts (d), ordre bavarois de Maximilien pour la science et l'art et membre de l'Académie américaine des arts et des sciences (d) |
Membre de | Académie royale des sciences de Prusse, Académie des sciences de Saint-Pétersbourg, Académie hongroise des sciences, Académie américaine des arts et des sciences, Académie des inscriptions et belles-lettres, Académie des sciences de Russie, Académie bavaroise des sciences et Académie royale néerlandaise des arts et des sciences |
Influencé par | Friedrich Schlegel, Silvestre de Sacy, W. Jones |
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C'est Franz Bopp qui, par ses exposés sur l'indo-européen primordial, a justifié la linguistique comparative et a fondé par son enseignement et par ses publications, une science nouvelle, la grammaire comparée. Franz Bopp a en outre prouvé l'appartenance des langues celtiques aux langues indo-européennes. En effet il faut attendre les premières années du XIXe siècle pour que des Allemands, comme Franz Bopp et les frères Jacob et Wilhelm Grimm, et parallèlement, une figure plus isolée et moins connue, le Danois Rasmus Rask, abordent un domaine jusque-là inexploré, celui des rapports qu'offrent à l'observateur attentif les ressemblances entre les langues classiques (grec, latin), les langues germaniques, les langues slaves, le persan et surtout la langue ancienne de l'Inde, le sanskrit, dont la connaissance se répand alors. Cet ensemble de langues s'est progressivement adjoint les langues celtiques, les langues baltes, l'arménien, l'albanais, puis, au XXe siècle, le hittite et le tokharien, pour constituer la famille de langues d'abord baptisée indo-germanique, puis indo-européenne.
Bopp était le fils d’Andreas Bopp (vers 1765–1840), comptable de la cour de Mayence, originaire de Stockstadt am Main, et de Regina Linck († 1820), fille d’un bourgeois de Mayence[1].
Ses parents quittèrent Mayence pour Aschaffenburg, et c’est dans le lycée de cette ville que deux professeurs, Karl Windischmann et Joseph Merkel, suscitèrent chez lui le goût des langues orientales. Les conférences que donnaient Windischmann et Bopp sur l’« Essai sur la langue et la philosophie des Indiens » (Über die Sprache und Weisheit der Indier) de Friedrich Schlegel, connurent un énorme succès. En 1812, Franz Bopp partit pour Paris. Là, avec l’aide de Chézy, d’Antoine-Isaac Silvestre de Sacy, de Schlegel et d’autres, il put consulter les livres et les manuscrits utiles à la rédaction de sa thèse révolutionnaire, Du système des conjugaisons de la langue sanskrite, comparée à ceux du grec ancien, du latin, du vieux-perse et du proto-germanique, préfacée par son maître Windischmann et publiée en 1816 à Francfort-sur-le-Main. Ce petit livre d’à peine 160 pages marqua l’acte de naissance de l’indo-européen en tant qu’objet de science ; Franz Bopp passe pour son découvreur.
Dans son Conjugationssystem, Bopp, s’appuyant sur les structures verbales de ces langues, démontrait leur parenté historique, d'abord pressentie par l’indianiste français Gaston-Laurent Cœurdoux, et seulement ensuite par l’orientaliste anglais William Jones (pour ces préséances et la doxa sur le nom de Jones, voir la préface de Bréal au volume 1 de la Grammaire comparée de Bopp). Par la suite, il élargit le cercle des langues indo-européennes pour y inclure les langues slaves, le lituanien, l’albanais et l’arménien.
Le roi Maximilien Ier de Bavière lui procura les moyens de se rendre à Londres. Là, il fit la connaissance de l’émissaire prussien Wilhelm von Humboldt, auquel il enseigna le sanskrit. Dans la version en anglais de sa thèse, Bopp généralisa son système des conjugaisons pour l’étendre aux déclinaisons et la publia avec une traduction latine de Nala, un épisode du Mahabharata (Londres 1819).
De retour en Bavière, il se vit confier en 1821, à l’instigation de Humboldt, la chaire de sanskrit de l’Université de Berlin, devint en 1822 membre de l'Académie des sciences de Prusse et enfin, en 1825, professeur de langues orientales et des langages à Berlin. En 1857, il fut reçu membre étranger de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres. Il résidait avec sa famille à Friedrichstadt, au n°64 de la Behrenstraße (de)[2].
Son activité débordante, qui lui permettait de conquérir l'une après l'autre les familles linguistiques, culmina en 1833 avec la parution de sa « Grammaire comparée des langues indo-européennes, comprenant le sanscrit, le zend, l'arménien, le grec, le latin, le lituanien, l'ancien slave, le gotique et l'allemand[3] » (1833-1849).
Le Glossarium sanscritum (Berlin 1830, 3e éd., 1866) reprenait la matière de ses conférences sur la langue sanskrite ainsi qu'un glossaire multilingue. Prolongeant sa première tentative avec le récit de Nalas und Damajanti, il entreprit la traduction d'autres livres du Mahābhārata : Indralokāgamanam. La visite d’Arjuna à Indra et Le déluge et trois autres grands épisodes du Mahâbhârata.
Le , le cinquantenaire de la parution de son Konjugationssystems donna lieu à d'importantes manifestations : grâce aux donations de princes et d'universitaires de toute l'Allemagne, une société savante, la Fondation Bopp, fut inaugurée.
Bopp a été inhumé dans l'église de la Trinité de Berlin-Kreuzberg. Cette sépulture est entretenue depuis aux frais du Land de Berlin.
Franz Bopp fut l'un des trente premiers récipiendaires de la croix de chevalier Pour le Mérite à titre civil (Pour le Mérite für Wissenschaft und Kunst), créée 1842 en par Frédéric-Guillaume IV. En 1855 il a été élu par l’Académie américaine des arts et des sciences.
Des rues portent son nom à Aschaffenburg, Berlin-Kreuzberg[4] et Mainz-Neustadt.
Ses principaux ouvrages sont :
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