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langue persane ancienne De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L’avestique, autrefois appelé zend, est une langue iranienne ancienne, attestée sous sa forme liturgique dans le livre sacré des zoroastriens, l’Avesta. Parente éloignée du vieux-perse, elle est la langue iranienne orientale la plus anciennement attestée, ce qui la rend importante pour la reconstruction du proto-iranien et du proto-indo-iranien. Franz Bopp, dans sa Grammaire comparée des langues indo-européennes[1], ouvrage fondamental de la reconstruction de ces langues, y fait abondamment référence aux côtés du sanscrit, de l'arménien, du grec, du latin, du lituanien, de l'ancien slave, du gotique et de l'allemand.
Avestique | |
Période | Antiquité |
---|---|
Région | Monde iranien |
Classification par famille | |
Codes de langue | |
IETF | ae
|
ISO 639-1 | ae
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ISO 639-2 | ave
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ISO 639-3 | ave
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Type | ancienne |
Carte | |
Yasna 28.1, Gatha Ahunauuaitī (Bodleian MS J2) | |
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Bien qu'issu d'une tradition orale bien antérieure, le corpus de l'Avesta n'a été écrit que tardivement, aux alentours du Ve ou VIe siècle de l'ère chrétienne, durant la période sassanide. Si des témoignagnes médiévaux en moyen-perse listent alors de très nombreux textes comme appartenant au corpus d'origine (que l'on appelle parfois l'Avesta magna), seule une partie infime de ces œuvres est finalement parvenue jusqu'à nous.
Parmi ces œuvres, on distingue en général deux groupes textuels distincts[2] :
Les manuscrits dont nous disposons sont en outre très tardifs au regard du corpus avestique, le plus ancien qui nous soit parvenu (manuscrit K7a.b) ne datant que du XIIIe siècle (possiblement entre 1268 et 1288[3]). La langue avestique étant déjà éteinte à cette époque, les textes dont nous disposons comprennent un grand nombre d'erreurs, d'annotations et d'hypercorrections qui rendent nécessaire l'analyse philologique. Toutefois, au vu de leur uniformité, on considère en général (depuis les travaux de Karl Hoffmann[4]) que tous ces manuscrits relèvent d'une seule et même tradition codicologique, ce qui fait de la reconstruction d'un « archétype sassanide » le principal enjeu de la philologie avestique.
Ce texte présente nombre de similitudes avec les textes indiens du Rig-Véda, car les Indiens et les Iraniens sont issus des mêmes souches culturelles et religieuses. Toutefois, les deux textes sont assez différents : autant la grammaire védique est bien connue, autant la grammaire avestique est difficile à comprendre, en raison des mauvaises conditions de transmission de ce livre sacré.
La langue avestique est donc surtout celle d'un livre sacré et d'un auteur, Zoroastre. Elle apparaît sous deux variétés :
L'indianiste Abraham Hyacinthe Anquetil-Duperron est le premier à donner une « traduction » française de l'Avesta en 1771.
L'avestique s'écrit au moyen d'un alphabet dérivé de la pehlevi, qui note de manière phonétique (et non phonologique) les moindres détails de la prononciation. On l'écrit de droite à gauche.
On transcrit l'avestique au moyen d'une notation latine traditionnelle complexe quand il est plus question de translittération que de transcription réelle, dans laquelle le fait le plus notable est la représentation des fricatives issues de la spirantisation d'une occlusive aspirée au moyen de lettres grecques.
L'alphabet utilisé pour la translittération comporte les lettres suivantes :
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